ARGENT, POUVOIR & NUCLÉAIRE

 

 

n° 5
flip / commandes

n° 4
flip / débats
n° 3
flip
n° 2
flip
n° 1
flip
n° 0
flip


l’impossible capitalisme antinuclÉaire (1)

                      
            par
Michel Boccara et Dominique Malvaud



 

Il n’est pas rare, et en particulier dans le mouvement antinucléaire, de trouver des militant-e-s sincèrement convaincu-e-s de la nécessité d’arrêter le nucléaire le plus vite possible, voire même immédiatement qui, sous couvert de ce postulat, se refusent à réfléchir sur les conséquences sociales d’un tel arrêt dans le cadre d’une économie basée sur la recherche du profit maximum dans un minimum de temps.

Notre débat, s’il n’a pas évité de réfléchir sur les aspects sociaux, n’a pas éludé les ambiguïtés autour de la relation entre capitalisme et nucléaire. Si tous étaient d’accord pour dénoncer les méfaits du capitalisme, traditionnel ou pas, certains pensaient que des compromis étaient nécessaires. C’est ce que montre bien la phrase de synthèse adoptée par l’atelier et que nous reproduisons ci-dessous.

Quels compromis sommes-nous prêts à faire avec le capitalisme pour l’arrêt le plus vite possible du nucléaire ? Compromis ou rapport de force par les luttes sociales ?

Il nous apparaît donc comme nécessaire de revenir à ce que nous considérons comme les fondamentaux et en premier lieu pourquoi un capitalisme vert est une impasse pour la société.

 

 

I - L’impasse du capitalisme Vert

 

« Le capitalisme vert, c’est le même capitalisme violent qui investit dans le vert, on va pas attendre qu’il soit complètement mort, ce qu’il ne faut pas c’est collaborer avec le capitalisme en portant un petit badge vert » (Lionel)

« Le capitalisme ne doit pas être condamné complètement dans la mesure où pour l’instant, c’est le seul moyen qu’on a pour maintenir en force certains secteurs, parce que quelque part, c’est le seul moyen que l’on a de faire marcher le système économique » (Yves)

« Est-ce que pour arrêter le nucléaire il faut attendre d’avoir vaincu le capitalisme ou est-ce qu’on peut accepter un capitalisme ? [...] Je ne me vois pas me battre à la fois contre le capitalisme et le nucléaire. Le nucléaire c’est tellement dangereux, il faut tellement en sortir et vite que je serais prêt à faire quelques compromissions avec le capitalisme. Si on veut en sortir, il faudra faire des compromissions pour la transition » (Annie)

« Le capitalisme perdure parce qu’il lui faut des clients solvables, sinon ça ne marche pas… si les gens ne veulent plus consommer, il va rendre la consommation obligatoire (les assurances…) et surtout il faut que la population augmente chaque année, sinon ça s’écroule… » (Pascal)

Un certain nombre de militants antinucléaires pensent donc que l’on pourrait mettre fin au nucléaire sans remettre en cause la logique du profit, parce que le nucléaire deviendrait non rentable. Il suffirait donc de convaincre les financiers et les industriels que d’autres marchés de l’énergie sont encore plus porteurs de profits pour qu’ils mettent fin à ce système mortifère. C’est une illusion dangereuse à bien des égards.

Les exemples déjà à la portée de nos réflexions sont parlants. L’Allemagne souvent prise comme exemple est en train de construire d’immenses champs de panneaux solaires au Maroc et en Algérie afin de fournir de l’énergie électrique au nord de l’Europe par le biais d’un important réseau de transport THT extrêmement polluant et dangereux pour la santé, en renouvelant au passage le néocolonialisme.

Ces dernières années de multiples entreprises ont investi dans le secteur de production électrique afin d’être sur le marché au moment du démantèlement d’EDF. Elles ont fait pousser des éoliennes dans tous les coins sans consultation des populations au point, dans de nombreux endroits, de provoquer un rejet de ce mode de production d’électricité.

L’Allemagne, encore elle, stoppe sa production de panneaux solaires, car non rentable et contribue à financer le projet ITER avec l’objectif de revenir par ce biais à un nouveau type d’énergie nucléaire.

L’industrie de l’énergie dans l’ensemble de l’Europe investit des milliards d’euros dans la filière des déchets et du retraitement, extrêmement porteuse de bénéfices à court terme.

Dès 1974 André Gorz, militant marxiste et sartrien, s’adressait aux mouvements syndicaux en ces termes :

« Il faut d’emblée poser la question franchement : que voulons-nous ? Un capitalisme qui s’accommode des contraintes écologiques, [une écologie qui s’accommode des contraintes du capitalisme ? (2)] ou une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et, par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature ? Réforme ou révolution ? »

André Gorz nous place directement dans le corps de la réflexion. Pas d’écologie sans faire disparaître l’exploitation capitaliste, sans révolution, mais pas d’alternative crédible au capitalisme sans un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature.

Les techniques sont là ou sont découvrables, mais la course aux profits interdit au système capitaliste de les mettre en œuvre. Nous sommes donc confrontés à une question de choix politique.


 

Penser autrement le service public de l’énergie

« C’est un problème politique, si on voulait faire vraiment payer le prix de l’énergie qu’on met dans les transports parce que ça détruit trop, du coup ça serait beaucoup plus facile de développer une économie locale parce qu’elle n’aurait pas recours à ces coûts de transport et elle serait viable. Certes c’est compliqué dans une économie mondialisée de renverser la vapeur, mais c’est quand même une question de volonté politique [...] On peut jouer et finalement on ne joue pas assez sur ces leviers-là, et faire payer là où c’est destructeur et abaisser les prix là où l’économie est «vertueuse » (Hélène)

« Puisque c’est un service public, c’est un bien commun, il y a un minimum gratuit et au-delà de ce minimum, les gens payent » (Guilaine)

« En France il y a deux réseaux, réseau de transport, les grandes lignes de 400.000 W (RTE), et le réseau qui va aux habitations, de basse tension (ERDF)… Mais ERDF et RTE viennent d’ouvrir leur capital au privé, une bonne partie va être vendue, les syndicalistes vont se retrouver avec des multinationales, des Chinois, etc. qui vont être maîtres de pouvoirs sur notre énergie. En Angleterre c’est déjà comme ça, ce sont les Chinois qui ont racheté le réseau d’électricité. Les barrages c’est pareil, ils ont ouvert le capital, ça peut pas être une vision cohérente… » (Carole)

« La gestion du bien commun ne s’arrête pas à la frontière, et du coup c’est compliqué de penser uniquement à un niveau national. Moi je suis à fond pour le service public et j’y travaille, et si on veut l’augmenter il faut le financer [...] Comment on fait pour financer un nouveau service public? » (Isabelle)

Nous pouvons nous inspirer des décisions prises en 1946 par le Conseil de la résistance qui, sans rapport de force suffisant pour supprimer totalement le mode de production capitaliste, a contribué à sortir des pans entiers de la production du système marchand capitaliste. Cette situation transitoire qui a vocation à se développer dans tous les domaines concernant le bien public (santé, énergie, transport, communication, éducation, protection sociale, etc.) présente l’avantage d’éviter les deux écueils soulignés par André Gorz, soit de reporter aux calendes grecques les décisions écologiques après une révolution sociale et anticapitaliste, soit de s’engouffrer et de soutenir les évolutions écologiques d’une industrie qui n’y voit qu’un nouveau marché source de profit.

Dans ce sens la production d’énergie et en particulier d’énergie électrique est un domaine exemplaire à condition de remettre en cause le fonctionnement centralisé, scientiste et bureaucratique et de penser un service public décentralisé, démocratique, au plus proche des populations, égalitaire (favorisant la péréquation entre les différentes régions, les villes et les campagnes) gratuit et ne proposant que la satisfaction des besoins fondamentaux en favorisant la décroissance de la consommation.

Dans un tel cadre, accessible, par un gouvernement de «gauche», l’arrêt immédiat du nucléaire est non seulement possible mais est même un des piliers d’une nouvelle politique de l’énergie. Cela implique bien évidemment que nous placions dès maintenant la lutte antinucléaire au côté de toutes les autres luttes anticapitalistes.

 

S’adresser aux travailleurs, travailleuses de l’énergie

Les antinucléaires défenseurs et zélateurs de ce nouveau service public pourront enfin s’adresser aux salariés du nucléaire confrontés à la privatisation de l’énergie nucléaire, la sous-traitance, les conditions de travail dégradées qui les placent en situation de craindre l’accident nucléaire, première étape d’une prise de conscience sur cette technologie mortifère.

Les salariés du nucléaire de plus en plus confrontés aux dégâts provoqués par la libéralisation et la privatisation de l’industrie électrique sont aujourd’hui prêts à écouter d’autres solutions pour peu que leur réel attachement au service public soit entendu et défendu. Le mouvement antinucléaire, pour développer son influence et son rapport de force, a donc tout intérêt à placer sa lutte dans ce cadre social et démocratique du service public en y apportant sa dimension écologique et antinucléaire.


 

 

II - Capitalisme et technocratie

 

Le capitalisme n’est pas seulement un système que meut la rentabilité financière avant toute chose (voir sa définition imagée « l’argent qui fait des petits ») en liaison avec l’étape actuelle de son histoire –la mise en place d’une dictature financière à l’échelon planétaire – mais aussi un système qui asservit la planète à une volonté de toute puissance technologique, c’est-à-dire une technocratie.

 

 

Le commun

« Quand tu parles du commun, le bien-être de la planète c’est aussi un élément qui touche le monde animal et un monde en règle générale, alors c’est vrai que l’on place souvent l’homme au-dessus des autres, mais la qualité de l’eau et de l’air, la qualité générale de la planète ne doit pas être mise en défaut, si on considère le bien commun, le bien commun c’est aussi la nature en règle générale… » (non identifié)

« Déloger la logique de rentabilité à court terme en mettant à la place une écologie, c’est-à-dire une gestion du bien commun, mais l’énergie n’est qu’une porte d’entrée [...] chacun quel que soit son niveau devrait pouvoir agir pour le bien commun [...] et dans ce cas on comprend bien pourquoi il faut un service public de l’électricité, pour que tout le monde ait accès à ce bien qu’est l’électricité » (Guilaine)

« Est-ce que les déchets, c’est un bien commun ? ou est-ce qu’on le laisse au privé ? Je ne suis pas favorable à un service public de la gestion des déchets » (Annie)

« Je suis pour que les forces redeviennent locales et que l’on garde l’idée majeure de la préservation de notre environnement. Je placerai le droit de la nature avant le droit de l’homme » (Yves)

« Sur le toit des immeubles dans les villes, on peut faire pousser quelques salades mais quand même il faut bien que les villes mangent, alors la notion de solidarité doit pouvoir exister, pour l’eau, la production de l’énergie, il faut aussi qu’on soient solidaires…

- On a développé des ceintures vivrières, maintenant on n’a plus des villes toutes seules, on a des métropoles avec toujours une partie campagne...

- Mais moi j’aime bien manger quand je suis à Paris manger du raisin qui vient du sud de la France, il n’y a pas de raisin dans la région parisienne ! » (Annie et d’autres)

 

Un des axes principaux de notre discussion s’est développé autour de la notion de commun et de bien commun.

Mais d’abord qu’est-ce que le commun ?

Si nous voulons mieux approfondir ce que nous entendons par un nouveau service public, nous devons commencer par distinguer celui-ci de l’État. Dans une période de transition, on peut continuer à développer un service public à travers l’État mais il ne faut pas oublier que l’État est de plus en plus au service du grand capital. Développer l’autonomie communale et toutes les formes possibles d’autonomie locale est donc un bon moyen de mettre en échec, sans attendre demain, les politiques néocapitalistes de l’État.

Le service public n’est pas lié à l’État mais à la notion de « bien commun ». Il nous faut donc réinventer des formes du commun et repenser des termes comme « commune » et « communisme » que l’histoire a usés, voire disqualifiés.

Nous proposerons la définition suivante du commun : le commun, c’est lorsqu’on agit ensemble. 
Ce ne sont pas des choses qui sont possédées en commun car la propriété n’est pas de l’ordre du commun. Il n’y a pas de propriété commune parce qu’il n’y a pas de propriété dans le commun. Et donc la nature n’est pas un bien commun car elle est d’abord un acteur, l’acteur principal de ce qui constitue le commun, de l’action commune. Et nous, êtres humains, nous faisons partie de cette nature, nous en sommes un constituant important mais pas le constituant principal. Personne ne devrait pouvoir posséder la nature, c’est-à-dire l’eau, l’air, l’énergie et, allons plus loin, les arbres, les animaux… Nous sommes certes dans l’utopie mais un projet écologique et social cohérent devrait pouvoir aller jusque-là. Nous avons besoin de nouvelles logiques, de nouvelles perspectives...

Si donc il n’y a pas de propriété commune, peut-on cependant conserver la notion de « bien commun » ? « Le commun n’est pas un bien, et le pluriel ne change rien à cet égard, car il n’est pas un objet auquel doive tendre la volonté, que ce soit pour le posséder ou pour le constituer. Il est le principe politique à partir duquel nous devons construire des communs et nous rapporter à eux pour les préserver, les étendre et les faire vivre. Il est par là même le principe politique qui définit un nouveau régime des luttes à l’échelle mondiale (3). »

Nous reviendrons sur cette notion de commun lorsque nous parlerons du bon usage de la technique.

 

 

Le néolibéralisme, stade suprême du capitalisme

« Je suis un peu gênée par ce que vous dites du capitalisme. On est confrontés actuellement à quelque chose qui est bien plus terrible que le capitalisme et qui est pour moi le néolibéralisme [...] qui vise à une concentration des richesses de la planète entre les mains de quelques-uns et l’appauvrissement général… » (Annie)

À en croire certains militants, le capitalisme serait dépassé et aurait laissé la place au néolibéralisme bien plus dangereux que « le capitalisme de papa ».

 

Mais qu’est-ce que le néolibéralisme ?

Ce terme désigne en fait les habits neufs dont on habille le capitalisme pour faire croire que celui-ci a disparu.

La concentration des richesses entre les mains de quelques-uns, comme aujourd’hui où 1 % de la population possède 80 % des richesses, c’est précisément la démarche centrale du capitalisme.

Le capitalisme est un système qui s’est mis en place progressivement, à partir du XIVe siècle, bien que des éléments existaient déjà dans la Rome antique par exemple, et dont l’objectif a été de tout transformer en marchandise.

Une marchandise c’est quelque chose que l’on a réduit à une seule dimension : elle peut être vendue en échange d’argent.

Cette logique marchande, qui est la logique du capitalisme, n’a pas de limites. C’est cela, la liberté dont il s’agit dans le mot « libéralisme » : la liberté de tout vendre et de ne plus respecter qu’une seule loi, celle du profit.

 

 

 

La religion du progrès

Le capitalisme s’est appuyé, dès sa genèse, sur une technocratie, c’est-à-dire sur le pouvoir de la technique, dont le champ d’élaboration était essentiellement la guerre, et cette technique sur une nouvelle religion, la religion du progrès.

Ses grands prêtres étaient les « savants » ou plus exactement les « scientifiques progressistes », car la science n’est pas que progressiste. On peut même avancer que dans son fondement elle ne l’est pas. Ce qui est valable en physique, avec la relativité générale,

mise au point par Einstein, est aussi valable en sociologie : il n’existe pas de modèle ni d’évolution vers une société « idéale ».

Le capitalisme est un système qui s’appuie d’abord sur la violence et ensuite sur d’autres moyens, la persuasion, la séduction, la nécessité, etc. : violence et consentement…

 

Les étapes de l’histoire de l’exploitation

En gros on peut, dans l’histoire de l’exploitation humaine, distinguer quatre étapes :

1 - La réduction de l’animal à une chose et le massacre de masse des animaux que l’on peut dater de « l’invention » de l’élevage (difficile à dater, il y a dix à quinze mille ans ?)

2 - Le massacre des sorcières et la mise en esclavage des femmes (à partir du XIVe siècle)

3 - La colonisation et l’esclavage moderne, le massacre des noirs et des autochtones de continents entiers, qui ont permis la première révolution technologique (à partir du XVIe siècle),

4 - La terreur nucléaire (milieu du XXe siècle) et la mise en place d’un système mondial d’exploitation encore appelé « néolibéralisme ».

À chacune de ces étapes, un degré supplémentaire est franchi dans l’asservissement de la planète et de ses habitants, humains et non humains.

Et donc sortir du capitalisme, c’est en premier lieu sortir de cette terreur et remettre en cause la religion du progrès et de la violence comme moteur de l’histoire. Cette violence à son stade ultime, le stade nucléaire, se produit à l’intérieur de la matière elle-même, de son noyau que l’on fracasse au nom du progrès.

 

Du bon usage de la technique

Mais peut-il y avoir une technique qui ne soit pas violente ?

La technique n’est pas uniquement humaine, elle est aussi animale et est liée notamment aux nécessités de l’alimentation. Ainsi les techniques de chasse au phoque en milieu arctique ont été héritées de l’ours et elles ne sont pas sympas : l’ours bouche tous les trous de plongée et attend au-dessus du dernier trou que le phoque fasse surface…

Se vêtir, s’abriter, se nourrir, que l’on soit végétarien ou pas, implique souvent de devoir prendre des vies et donc il est illusoire d’éliminer toute violence. La violence paraît donc, dès le début, attachée à la technique. Mais refuser la technique est tout aussi illusoire qu’en nier la violence potentielle et peut menacer la survie de l’individu ou de l’espèce. L’alternative réside donc dans la régulation de la technique, c’est-à-dire son bon usage.

Au niveau énergétique ce bon usage peut paraître plus facile à mettre en œuvre puisque nous disposons, a priori, de sources d’énergie libres et inépuisables telles le soleil, le vent, les courants marins… Ces sources potentielles d’énergie sont notre commun (si nous ne voulons pas les appeler « biens »). Mais pour les capter, nous devons passer par des intermédiaires qui ne sont pas libres et nécessitent d’exercer une certaine violence. Pour capter l’énergie solaire, il faut construire des batteries, lesquelles nécessitent l’extraction de métaux, plus ou moins rares, pour capter l’énergie du vent, il faut construire des turbines et modifier le paysage, etc.

  Il nous faut donc remplacer le critère du profit par le critère du respect d’autrui et, par autrui, nous ne devons pas entendre seulement les hommes mais aussi les animaux, les arbres, les paysages…

Ne plus considérer les éléments naturels comme des biens appropriables, comme des marchandises, nous amène à mettre en place un partenariat, à les considérer comme les co-acteurs d’un projet commun : survivre et vivre sur notre planète, la terre (4).

 

        Michel Boccara et Dominique Malvaud
            (avec les contributions des participants à l’atelier « Capitalisme et nucléaire »).

 

 

1 - Cet article est le fruit du débat sur le thème « Capitalisme et nucléaire » réalisé lors des journées d’étude des groupes antinucléaires réunis en septembre 2016 par le collectif Arrêt du nucléaire. Les citations sont extraites de  l’enregistrement des débats, les intervenants sont uniquement nommés par leurs prénoms

2 - rajouté par nos soins

3 - Pierre Dardot et Christian Laval, Commun, essai sur la révolution au XXIe siècle, Paris,

La Découverte, 2014-2015, p. 49

4 - « Survivre et vivre » est le nom du premier mouvement écologiste et antinucléaire de l’époque « moderne » en France, créé en 1970, cf. Céline Plessis, Survivre et vivre : Critique de la science. Naissance de l’écologie, L’Échappée, 2014

 

 

 

  > Téléchargez cet article en format pdf