DERNIÈRES NOUVELLES

EPR : FUITES EN AVANT

CLIMAT ET NUCLÉAIRE
PACIFIQUE ATOMIQUE
8° JOURNÉES D'ÉTUDES
ATOMES CROCHUS
PÉTITIONS
ÉTAT DES LIEUX
TRAVAILLEURS
CIT-GIT CIGÉO
TCHERNOBYL 35 ANS
FUKUSHIMA 10 ANS
NOTRE AMI L'ATOME
CIVIL ET MILITAIRE
L'APPEL DU TIAN
C'EST DE LA BOMBE
NOS AMIS LES EXPERTS
ONU ET NUCLÉAIRE
SALON DE L'ATOMOBILE
JOURNÉES D'ÉTUDES 2020
2019/2018/2017
2016/2012/2011

COLLECTIF ADN

MANIFESTATION À VALENCE

Interpellation de la présidente
du conseil départemental de la Drôme

Manifestation à Valence, le 13 mars 2021

 

Un peu plus d'une centaine de manifestantEs entre la gare de Valence et le conseil départemental de la Drôme. CertainEs venuEs du Gard, de Montpellier, d'Avignon et des villes et village de la vallée du Rhône. SUD/Solidaires, EELV, les Insoumis, le NPA, la CNT... étaient présents.

 

 

Pour commémorer les dix années de la catastrophe nucléaire à Fukushima.

Pour dire qu'elle est toujours en cours.

Et pour adresser à la présidente du conseil départemental, Mme Mouton, et aux partis politiques qui présenteront des candidatEs aux élections départementales de juin 2021 qu'ils doivent prendre leurs responsabilités en terme de protection civile et des populations.... et se prononcer clairement sur les 14 réacteurs vieillissant dont les 10 réacteurs de la Drôme et Ardèche, les installations de recherche, les dépôts nucléaires qui, de Bugey près de Lyon à Cadarache en Provence Alpes Côte d'Azur et Marcoule dans le Gers, mettent en danger plusieurs millions d'habitantEs de la Vallée du Rhône.

 

 

Mme la présidente en exercice du conseil départemental de la Drôme,

 

Début février 2021 vous cosigniez avec 33 élus drômois (ardéchois, vauclusiens et gardois)
du Parti Républicain au Parti Socialiste un appel à construire deux réacteurs EPR au Tricastin.

Présidente du conseil départemental vous êtes en charge :

- de la présidence des Commissions Locales d'Informations (CLI) de Tricastin et de l’usine nucléaire de Romans-sur-Isère chargées de la double mission de « suivre l'impact des installations nucléaires et d’informer les populations » ;

- de l’organisation des services d’incendie et de secours (SDIS) pour le département ;

- vous avez des compétences statutaires en cas d’évacuation massive des populations (transport, collège…), et ainsi aux côtés du préfet, vous avez la responsabilité d’appliquer le plan particulier d’intervention (PPI) et le plan Orsec.

 

Chargée de ces lourdes responsabilités après les catastrophes de Tchernobyl et il y a exactement 10 ans de Fukushima, vos prises de positions publiques en faveur du renforcement de la présence du nucléaire le long de la Drome et de l’Ardèche doivent donc être prises au sérieux.

Lors de la présentation au Parlement de son rapport annuel sur « L'État de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2010 », André-Claude Lacoste président de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) déclarait « Personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais en France un accident nucléaire. La comparaison avec la situation à Fuskushima est inévitable. »

Le risque Zéro n’est plus invoqué par personne, et les conséquences d’un accident nucléaire sont bien identifiées. Évacuation de centaines de milliers de personnes (2 millions autour de Cruas et Tricastin), zones condamnées pour des centaines voire des milliers d’années, absence de fonds nécessaires pour indemniser les millions de victimes (perte de logements, d’emplois, maladies…).

L’information d’une catastrophe, la connaissance de sa gravité, la compréhension rapide de la situation sont des éléments essentiels afin d’organiser avec le moins de panique et le plus de sécurité la mise à l’abri des populations menacées.

Nous avons vu à Rouen le 26 septembre 2019 lors de l’incendie de l’usine Lubrizol classée Sévéso une population sans aucune information ni alerte pendant près de 5 h, un nuage s’étalant en quelques heures sur des centaines de kilomètres, et aujourd’hui encore de nombreuses interrogations demeurent sur la présence ou non de produits dangereux dans les dérivés des combustions. Les habitant-es de Rouen, dès les premières minutes, on signalé l’incendie et les nuages de fumée compensant ainsi l’absence d’alerte des autorités préfectorales et départementales. Un accident radioactif de se sent pas, ne se voit pas et l’on ose imaginer les conséquences d’un avis tardif d’évacuation dans la vallée du Rhône.

Votre certitude qu’il est possible de continuer avec 10 réacteurs vieillissants (4 à Tricastin âgés de 40 ans, 4 à Cruas et 2 à Saint-Alban s’approchant des 40 années de fonctionnement - démarrage Cruas 1984-1985, démarrage Saint-Alban 1986) et d’en construire deux autres, deux EPR, dont on connaît les déboires depuis 10 ans à Flamanville, nous interroge.

Nous serions donc intéressés par une rencontre avec vous et vos services afin que vous nous fassiez état de la qualité de vos certitudes, de la préparation de vos services en cas d’accident nucléaire sur l’un des 10 réacteurs qui nous entourent, de vos dispositions pour ne pas dépendre des informations d’EDF ou de Framatome.

Avant la catastrophe du 11 mars 2011 à Fukushima des responsables politiques japonais locaux s’exprimaient comme vous. Ils, elles sont responsables des conséquences supportées par des centaines de milliers de japonais.

Est ce la mémoire que vous comptez laisser de votre activité aux générations futures ?


Recevez madame l’expression de nos salutations non radioactives.