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NUCLÉAIRE : FUITES EN AVANT
 

 

« Ces révélations sont d'une ampleur totalement inédite. En plus de mettre en lumière des dysfonctionnements très graves en matière de sûreté et de protection environnementale, elles interrogent sur le rôle des autorités de contrôle dont l'ASN, l'Autorité de sûreté nucléaire. »

William BOURDON et Vincent BRENGARTH, AFP, 14 nov. 2021
avocats du cadre EDF qui a porté plainte contre sa hiérarchie

 
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PROJETS DES EPR2

EPR : des signaux faibles toujours en hausse

« Le béton du futur EPR de Penly n’est pas conforme aux normes de sécurité »
par Jade Lindgaard et Pascale Pascariello, Médiapart, le 14 mars 2025
« Nucléaire : le béton des premiers EPR2 est défectueux »
par Émilie Massemin, Scandola Graziani, Reporterre, le 14 mars 2024

Un des composants du béton destiné à la construction du futur réacteur EPR2 de Penly (Normandie) présente des non-conformités majeures. Selon plusieurs documents d’EDF, à la tête du projet, et d’Eiffage, chargé du génie civil, le béton destiné à l’ensemble de la centrale risque en effet de présenter de graves anomalies : les granulats de sable qui servent à le fabriquer sont de très mauvaise qualité, en deçà des normes pour ce type de construction. L’Agence de sûreté nucléaire somme EDF de justifier la qualité de ce produit.

EPR de Flamanville : un échauffement anormal de la turbine, pièce maîtresse de la centrale nucléaire,
La Tribune
, le 13 mars 2025

À l'arrêt depuis le 15 février dernier, l'EPR de Flamanville (Manche) ne redémarrera pas avant le 30 mars prochain, selon les dernières déclarations d'EDF. Cet arrêt, non programmé, a été prolongé en raison de multiples aléas techniques. L'ultime prolongation, actée le 28 février dernier, a été décidée pour procéder, par anticipation « à des réglages du groupe turbo alternateur afin d'optimiser son fonctionnement », expliquait vendredi dernier un cadre d'EDF à l'AFP. En réalité, plus que des opérations d'optimisation par anticipation, l'électricien historique fait face à un échauffement anormal au niveau du groupe turbo alternateur. Il s'agit de la pièce maîtresse d'une centrale nucléaire.

 

La Finlande subit une fuite de liquide de refroidissement radioactif,
L’Energeek, le 11 mars 2025

Le réacteur nucléaire le plus puissant d’Europe, l’EPR Olkiluoto 3 en Finlande, a connu une fuite de liquide de refroidissement radioactif lors d’une opération de maintenance. Le 7 mars 2025, l’exploitant finlandais TVO a signalé une fuite de 100 m³ de liquide de refroidissement radioactif au sein du réacteur EPR Olkiluoto 3 (OL3).

La « corrosion sous contrainte » : un point de situation par l'ASNR

 
# L'EPR EN BERNE MENU
Le rapport à charge de la Cour des comptes
 

La Cour des comptes a publié le14 janvier son ultime rapport sur l'EPR et les dérives qui continuent à l'entraîner coûte que coûte dans le gouffre financier : « La filière EPR: une dynamique nouvelle, des risques persistants ».

« La France est loin d'être prête à construire six nouveaux réacteurs nucléaires » conclue le principal organisme d'audit de l'État, soulignant les défis auxquels le pays est confronté pour rajeunir son parc vieillissant de centrales, et prévoyant une rentabilité « médiocre » de l'EPR de Flamanville sur la base des prix futurs de l'électricité.

La rentabilité attendue de l'EPR de Flamanville 3 qualifiée de « médiocre ». Le réacteur ne pourrait dégager une rentabilité de 4 % qu’avec un prix de vente de plus de 122 €/MWh, affirme la Cour. Et une rentabilité de 7 % supposerait un prix de vente d’au moins 176 €/MWh. Les calculs ont été faits par les magistrats, puisque EDF a refusé de fournir des éléments chiffrés.

On apprend qu'EDF estime le coût total d'investissement à terminaison de l'EPR de Flamanville à 22,6 milliards d'euros. Mais que le coût total réel, selon la CdC sera plus élevé et atteindra 23,7 milliards.

Le coût de construction de six EPR, d'abord estimé à 51,7 milliards d'euros a été revu à la hausse en 2023 en raison de l'augmentation des coûts des matières premières et de l'ingénierie, et atteind 67,4 milliards basés sur les valeurs de 2020, montant qui s’est accru à 79,9 milliards d’euros dans la monnaie de 2023. EDF n'a pas rendu publique la mise a jour qu'elle devait rendre fin 2024. Et la facture finale pourrait en fait atteindre 100 milliards, selon la rédaction de Transitions & Énergies.

Du coup, la Cour demande de « retenir la décision finale d'investissement du programme EPR2 », prévue pour début 2026 par EDF, « jusqu'à la sécurisation de son financement et l'avancement des études de conception détaillée ». La filière « est loin d'être prête ».

Voir le Rapport

Le coût du projet nucléaire britannique Sizewell C devrait quant à lui s'élever à près de 50 milliards de dollars, soit près du double de l'estimation initiale. Il y a un an, EDF avait aussi revu à la hausse l'estimation du coût de la centrale d'Hinkley Point C, qui se situe désormais entre 31 et 34 milliards de livres aux prix de 2015, contre 25 à 26 milliards de livres dans une estimation précédente.

La Cour des comptes recommande que « l’exposition financière d’EDF dans les projets internationaux soit significativement réduite. » La multiplication des projets à l’étranger, notamment au Royaume-Uni, fait peser un risque financier important sur l’entreprise, et sur l’État puisqu’il reste l’actionnaire unique​.

 

La renaissance du nucléaire, masquée
en France par les déboires de Flamanville...

Le Monde le reconnait dans son édition du 16 janvier, « Les promesses non tenues sont le lot de toutes les technologies et de tous les grands chantiers. En matière d’énergie, le nucléaire détient une forme de record en la matière. La Cour des comptes l’a encore rappelé dans son dernier rapport sur la filière, rendu public mardi 14 janvier. », avant de donner un résumé minimal du dit-rapport sur les déboires d'EDF avec l'EPR de Flamanville et le chantier anglais de Sizewell, tous retards et coûts explosés.

Philippe Escande, éditorialiste économique au Monde et auteur de l'article, avoue à mi-teinte une tentative de propagande :
« Dans ce contexte inquiétant, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) entend mettre un peu de baume au cœur des défenseurs de cette technologie. Et au premier rang desquels, l’électricien français EDF, constructeur de Flamaville et de Sizewell. »...

... pour ensuite dérouler la communication lénifiante de l'AIE sur le retour en grâce du nucléaire, que la presse se précipite de relayer avec plus de complaisance qu'il n'a à dénoncer les inconvénients et déconvenues de cette industrie – qui n'offre d'avantage que le prétexte d'être décarbonée.

Il ne faudrait pas en effet que la propagande du lobby nucléaire vienne de manière opportuniste
faire oublier la déliquescence du nucléaire français, soulevée par le rapport de la Cour des compte, ni sa dégringolade au niveau mondial, mise en relief dans le Rapport WNISR 2024 sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde, ni sa dangerosité intrinsèque, que ce site Internet tente de documenter.

 
# MAUVAISES VIBRATIONS MENU
Mauvaises vibrations

L'EPR pompe plus de jus
qu'il n'en produit

par Hervé LIFFRAN, Le Canard enchaîné, le 8 janvier 2025

Depuis sa connection au réseau électrique, effectué en fanfare le 21 décembre, l'EPR de Flamanville n'a pas fourni le moindre négawatt supplémentaire. Au contraire même, il affiche un impressionant bilan négatif : pas un seul jour, pas même une seule heure, notre gloire nationale n'a produit plus d'électricité qu'elle n'en consommait.

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À Flamanville, les vibrations de l’EPR plombent EDF

par Thierry GADAULT, Blast, le 15 jan. 2025

Chez EDF, les ennuis volent en escadrille. Après celui de la Cour des comptes, un autre rapport signale à EDF que les ingénieurs ne savent pas si l’EPR pourra fonctionner à pleine puissance. Les problèmes vibratoires qui affectent le circuit primaire du réacteur seraient en fait loin d’être réglés. Le rapport confirme qu’il y a toujours des problèmes de vibrations trop importantes.

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Votre livret A pour la relance du nucléaire ?

Proposition de loi n° 679
du 3 décembre 2024

Une bataille se livre au niveau législatif pour donner le droit à l'État, en recherche de sous, d'utiliser l'Épargne réglementée des français, dont le livret A, pour autre chose que le logement social et la transition, par exemple pour la Défense, ce qui a déjà été voté à l'Assemblée nationale (en catimini, inclu dans une loi votée par 49,3 sous Borne) et adopté aussi au Sénat, mais finalement heureusement annulé par le Conseil Constitutionnel !

Il se trouve qu'Éric Lombard, nouveau ministre de l'Économie, était jusqu'ici Directeur de la Caisse des dépôts et Consignations (Épargne réglementée, justement) et s'est dit favorable à l'utilisation du Livret A aussi pour la relance du nucléaire ! Une députée écolo NFP, Christine Arrighi, a elle déposé une proposition de loi (n° 679), le 3 décembre 24, contre cette possibilité ! S'il n'y a pas de sous pour le nucléaire, il n'y aura pas de nucléaire. Le privé ne veut pas le financer, ni l’assurer !

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# DÉBATS PUBLICS SUR L'EPR MENU

Françatomique et débats publics

par François VALLET, Lettres d'infos publiées sur son blog de Médiapart


En France, pays de l'atome roi, tout débat public à propos de l'industrie nucléaire civile et militaire est oblitéré par le « fait du prince ». Pour y résister il faut dénoncer ses mensonges.

La France est le pays le plus nucléarisé au monde en termes de puissance électronucléaire par habitant. Cette situation, héritée de choix politiques du siècle dernier, a des conséquences très importantes sur le fonctionnement de la démocratie. Tout débat à ce sujet est extrêmement difficile à mener : les forces en présence sont très inégales, les constats sont difficiles à établir puis à partager et l’utilité même des débats est remise en cause par « le fait du prince ». (...)

 

Rappellant que « sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire, sans nucléaire militaire pas de nucléaire civil », le président Macron, favorable aux deux, a décidé de prolonger « tous les réacteurs nucléaires qui peuvent l’être », de « lancer un programme de nouveau réacteurs nucléaires » et de maintenir le nucléaire militaire comme « pierre angulaire de notre autonomie stratégique ».

Dans un pays démocratique, de telles décisions ne devraient pas être permises. Elles sont du ressort toutes les personnes concernées, c’est-à-dire a minima de l’ensemble des habitants du pays. Pour qu’ils puissent se prononcer il manque un bilan exhaustif des conséquences sociales, environnementales et sur les finances publiques de plus de 50 années de nucléarisation du pays.

Pour en masquer l’absence et organiser quoiqu’il en coûte la « relance » du nucléaire en France, concertations, débats et enquêtes publics s’enchaînent.

On peut, à juste raison, considérer ces consultations comme simple procédure administrative et technocratique dont le principal objectif est de permettre à EDF de respecter une obligation légale. On peut cependant en profiter pour exposer publiquement quelques faits qui montrent que les choix présidentiels ne sont fondés ni sur une démarche digne d’un pays moderne et démocratique, ni sur la connaissance de la situation réelle du pays au regard des critères qui ont servi à justifier ces choix.

Parmi les raisons de s'opposer aux nouveaux EPR, il y a celles-ci :

- La prolifération nucléaire et les relations géopolitiques toxiques. Lettre n° 7 du 11 mars 2025

- La corruption et des troubles à l’ordre public. Lettre n° 6 du 28 janvier 2025

- Les dégâts sur l’eau et menace de catastrophes. Lettre n° 5 du 9 février 2025

- Les dégâts sur l’environnement et la santé. Lettre n° 4 du 28 janvier 2025

- La France n'est pas souveraine en énergie grâce au nucléaire. Lettre n° 3 du 18 janvier 2025

- Le nucléaire n'est pas compétitif. Lettre n° 2 du 3 janvier 2025

- Le nucléaire ne nous rend pas autonome. Lettre n° 1 du 11 décembre 2024

Lire et télécharger ces Lettres


 
# APRÈS MOI LE DÉLUGE MENU

Gravelines, un château de sable en bord de mer

Alors que la France est impactée par des inondations catastrophiques à répétition, après celles subies à Valence en Espagne qui ont fait plus de 200 morts, il est important de rappeller les risques que fait peser le changement climatique sur le nucléaire.

par GREENPEACE, le 3 octobre 2024

La centrale nucléaire de Gravelines est la plus importante d’Europe avec six réacteurs (qui auront tous plus de 40 ans en 2025 et vont arriver en fin de vie). EDF a l’intention d’y construire deux nouveaux EPR2.

Pourtant, la centrale est déjà vulnérable au risque de submersion marine et fluviale. Le 3 octobre, Greenpeace a publié un rapport pour alerter sur la vulnérabilité du nucléaire face à la montée des eaux : La centrale nucléaire de Gravelines, un château de sable en bord de mer.

Voir le dossier

Un débat public sur ce projet d'EDF d'implanter deux nouveaux EPR2 à Gravelines, organisé par la Commission nationale du débat public, se tient du 17 septembre au 17 janvier prochain.

 

« Justice : trois ONG requièrent la prise en compte de la centrale nucléaire
dans le Plan de prévention des risques littoraux »
, par Greenpeace, le 5 décembre 2024

Greenpeace France, le Réseau “sortir du nucléaire” et France nature environnement Hauts de France demandent aux Préfets du Nord et du Pas-de-Calais d’abroger le plan de prévention des risques littoraux (PPRL) de Gravelines, Grand-Fort-Philippe et Oye-Plage (59). Les associations dénoncent l’obsolescence des données scientifiques sur lesquelles s’appuie le PPRL et l’absence de prise en compte de la centrale nucléaire de Gravelines dans celui-ci, alors qu’elle se situe dans son périmètre.

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Pétition lancée par le Collectif Stop-EPR Hauts-de-France :

« Non aux EPR2 à Gravelines : danger pour les habitants et les générations futures »

Sûreté nucléaire : l’impossible garantie d’EDF

Bilan du débat public, Greenpeace, le 22 janvier 2025

La fin du débat public sur le projet de construction de deux réacteurs nucléaires à Gravelines met en lumière des lacunes inquiétantes du projet d’EDF dont les réponses relatives à la sûreté nucléaire et aux risques climatiques ne sont pas satisfaisantes. L’entreprise a contourné ces problématiques pourtant essentielles pour la sécurité des populations et la préservation de l’environnement dans cette zone déjà menacée par le dérèglement climatique.

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À Gravelines, les risques
sont-ils correctement évalués ?

par la CRIIRAD, le 19 novembre 2024

Gravelines (Hauts-de-France) est la plus grande centrale nucléaire de France : 6 réacteurs auxquels EDF veut ajouter 2 EPR2. Un débat public est en cours sur ce projet d’agrandissement, et le 19 novembre une réunion est dédiée aux aspects sûreté et sécurité. Car le site est exposé à des dangers spécifiques qui induisent des risques pour l’installation. Mais sont-ils correctement évalués ?

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EPR en bord de mer,
la mauvaise idée du gouvernement

Par Laure NOUALHAT,
Reporterre
, le 3 octobre 2024

Selon le rapport de Greenpeace publié ce jour, la centrale de Gravelines s’apparente à « un château de sable en bord de mer ». Avec la montée inexorable des eaux, d’environ 1 mètre d’ici à la fin du siècle, elle pourrait bien être régulièrement encerclée par l’eau lors des plus hautes marées. De quoi faire s’arracher les cheveux des garants de la sûreté nucléaire. Mis en service entre 1980 et 1985, les six réacteurs du plus grand site nucléaire d’Europe de l’Ouest ont déjà passé quatre visites décennales et poursuivent leur rénovation.

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Gravelines sous la menace
de la montée des eaux

par Jade LINDGAARD,
Médiapart
, le 3 octobre 2024

Gravelines est trop vulnérable à la hausse du niveau de la mer dans le contexte du dérèglement climatique. La plus grosse centrale nucléaire de France et ses six bâtiments réacteurs se trouve au bord d’une plage, sur un polder, une étendue de terre située au-dessous du niveau de la mer. C’est là qu’EDF a choisi de construire une paire d'EPR2. Greenpeace a réalisé une carte de la montée des eaux indiquant jusqu’où elles pourraient monter si le scénario le plus pessimiste des scientifiques du GIEC se réalisait : 4 °C de plus, et le niveau moyen de la mer à l’échelle du globe pourrait approcher 2 mètres d’ici à 2100 et 5 mètres d’ici à 2150.  

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# UN DÉMARRAGE DOUTEUX MENU
L'EPR DE FLAMAVILLE

Nucléaire : pour l’EPR,
un démarrage et beaucoup de questions

par Jade LINDGAARD,
Médiapart
, le 8 septembre 2024

L’arrêt intempestif de l’EPR de Flamanville la semaine passée, quelques heures après son démarrage en grande pompe, pourrait en annoncer d’autres tant ce réacteur est marqué par les anomalies et défauts de fabrication. Les réactions nucléaires ont pu reprendre samedi matin. Mais pour combien de temps ?

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# L'EPR COÛTE QUE COÛTE MENU

Doutes et risques pour l’EPR de Flamanville

par Bernard LAPONCHE et Michel LABROUSSE pour GLOBAL CHANCE, le 6 juin 2024

Le réacteur EPR de Flamanville était en construction depuis 2007 lorsque sa mise en service a été autorisée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le 7 mai 2024. La construction de ce réacteur a connu de nombreux retards du fait de multiples modifications de conception, de défauts dans les équipements, d’échecs dans les réalisations, même les plus classiques.

Après un rappel historique de l’élaboration de ce projet et des avatars de sa longue période de construction, ce rapport de Global Chance présente les problèmes qui risquent d’obérer le fonctionnement et la sûreté du réacteur et commente les solutions apportées ou proposées par EDF. L’analyse de ces problèmes a conduit Global Chance à proposer des contributions aux consultations de l’ASN en préalable à la mise en service de l’EPR. Des doutes persistent et les mesures préconisées ne sont pas sans risque.

Lire ce rapport


Lire aussi :
Commentaires de Global Chance relatifs à la mise en service de l’EPR de Flamanville

par GLOBAL CHANCE, le 1er mai 2024

 

L’ASN avait lancé une première consultation du public sur la demande de mise en service de l’EPR en juin 2023, puis une deuxième en janvier-février 2024. Enfin, à partir du 27 mars 2024, le "Projet de décision autorisant la mise en service de l’INB 167" (Installation Nucléaire de Base, le réacteur EPR de Flamanville) a fait l’objet d’une troisième consultation du public. Global Chance a contribué à chacune de ces consultations, en présentant les raisons qui motivent son opposition à la mise en service de l’EPR. Les textes des trois contributions de Global Chance sont regroupés en un document (en ordre chronologique inverse). La note de synthèse qui ouvre le document commente les conditions de la troisième et ultime consultation.

Lire ce document

EPR de Flamanville : EDF et l’IRSN s’entendentpour cacher les nouvelles vibrations

par Thierry GADAULT, Blast, le 23 mai 2023

Dans un avis publié sur son site le 16 mai, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (l’IRSN) confirme les révélations de Blast sur un nouveau problème sur l’EPR de Flamanville. Son analyse d’aujourd’hui démonte ses propres démentis et ceux d’EDF. Mais, plutôt que demander à l’électricien de prendre les mesures nécessaires, l’IRSN préfère fermer les yeux.

La responsabilité de l’IRSN et de l’ASN est mise en cause, document de l’IRSN à l’appui : le problème de vibrations excessives sur le circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur, a été caché par EDF avec la complicité de l’IRSN et de l’ASN

Un autre problème concernerait la turbine l’EPR de Flamanville...
quand ça veut pas !

Lire cet article

Sur le même sujet, lire : À Flamanville, la farce de l’EPR se poursuit (par Thierry GADAULT, Blast, le 22 avril 2024) : Lors d’une réunion de la commission locale d’information le 12 avril, l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN) a assuré pouvoir donner son feu vert à la mise en route du réacteur d’ici début mai. Pourtant, tous les problèmes techniques ne sont pas résolus. Et voilà qu’un nouveau - de vibrations - est apparu en fin d’année dernière sur le circuit primaire. Révélations.

Mise en service de l’EPR de Flamanville : l’inquiétude gagne !

Communiqué commun ACRO - CRIIRAD - GLOBAL CHANCE - GSIEN, le 7 mars 2024

La mise en service de l’EPR est attendue au premier trimestre 2024, selon les dernières annonces. On peut en douter car, dix-sept ans après le début des travaux, la situation s’avère très confuse. Après les vicissitudes qui ont émaillé le chantier de construction, les événements des derniers jours interrogent sur les conditions de la mise en service et sur le fonctionnement futur du réacteur.

Lire ce communiqué


Le 23 mars, un millier de manifestants ont défilé à Caen contre l'EPR de Flamanville

 
# L'EPR EN DÉGATS MENU

L’EPR autorisé malgré un couvercle défectueux

par Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 7 mai 2024

EDF va allumer l’EPR de Flamanville avec un couvercle défectueux, alors que la pièce neuve doit être livrée dès cet été. Un choix qui expose les travailleurs à un surcroît de rayonnements et crée un dangereux déchet radioactif.

Le 7 mai 2024, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son accord pour que l’EPR de Flamanville soit mis en service, c’est-à-dire pour qu’il reçoive son premier chargement de combustible. Après dix-sept ans d’un chantier qui a viré au calvaire et à de vertigineux dérapages de coûts — 19,1 milliards d'euros au lieu des 3,3 initialement prévus —, le réacteur nucléaire le plus puissant de France devrait être connecté au réseau cet été.

Lire cet article

Cuve défectueuse du réacteur EPR de Flamanville :
8 ans après, la plainte en justice est-elle enterrée ?

par Stéphane LHOMME, le 2 mai 2024

La justice a ouvert en décembre 2016 une enquête suite à la plainte de l’Observatoire du nucléaire du 4 mai 2016 mais, depuis 8 ans, le dossier de cette affaire pourtant gravissime semble avoir été "oublié"… Le 7 avril 2015, contrainte à s’exprimer du fait d’un aveu de l’entreprise Areva (désormais Orano), l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) publiait un communiqué titré "Anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville".

Le 4 mai 2016, l’Observatoire du nucléaire portait plainte pour "faux et mise en danger de la vie d’autrui" à propos de la cuve de l’EPR et des nombreuses autres pièces défectueuses produites dans les usines du Creusot, en mettant en accusation Areva et EDF mais aussi l’ASN, laquelle a caché pendant des années le fait que la cuve de l’EPR était défectueuse. (...)

Lire cet article

Lire également : « L’électricité
produite par le réacteur EPR
de Flamanville coûtera 2,5 fois
plus cher que celle du reste
du parc nucléaire. »

Stéphane Lhomme,
le 9 mai 2024

Les nouvelles malfaçons évoquées
peuvent-elles retarder encore l’EPR de Flamanville ?

par André THOMAS, Ouest-France, le 30 mars 2024

L’EPR de Flamanville devrait commencer à produire à l’été 2024. C’est en tout cas la dernière promesse en date d’EDF. Mais on ne peut exclure que de nouveaux grains de sable diffèrent encore la mise en service, qui affiche déjà douze ans de retard.

Le 27 mars 2024, EDF a annoncé que l’EPR de Flamanville est « techniquement prêt pour engager sa mise service ». Et il a précisé que sa « connexion au réseau électrique national » est désormais prévue « à l’été 2024 ». La promesse d’un lancement cet été, telle qu’elle a été formulée, entérine donc un nouveau retard, qui résulte d’un nouveau jalon dans la procédure.

Ce même jour, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a, en effet, ouvert la procédure légale de consultation du public sur son projet d’avis sur la mise en service de ce qui est devenu le réacteur maudit d’EDF. Le public peut donc, jusqu’au 17 avril, consulter les rapports et documents qui rappellent l’historique du projet, ses divers aléas techniques et les conclusions qui permettent à l’ASN d’envisager un avis positif. Pour autant, plusieurs interférences sont survenues en parallèle du processus de consultation. Elles ne sont pas évoquées dans le projet d’avis de l’ASN mais rien ne dit qu’elles ne pourront pas gêner encore le processus de mise en service. (...)

Lire cet article

 

Grosse panne du réacteur EPR d'Olkiluoto en Finlande

par Ugo PETRUZZI , Révolution énergétique, le 12 décembre 2024

Une série de pannes a affecté l’unique réacteur nucléaire EPR d’Europe actuellement en service, Olkiluto 3, de conception française. Le 9 octobre 2024, une panne de la commande des grappes de contrôle les fait plonger et arrête la réaction nucléaire. L’impact sur le réseau finlandais et les prix aurait pu être pire si l’éolien n’avait pas autant compensé sa mise à l’arrêt.

Lire ce dossier

 
# UNE FICTION ATOMIQUE MENU

EP²R : une fiction atomique française
pour une relance du nucléaire qui ne dit pas son nom

par François VALLET, le 2 mars 2023

La décision du président Macron de relancer le nucléaire en France a enclenché une machinerie technocratique censée faciliter la construction de nouveaux réacteurs. Elle masque une autre machinerie déjà en activité pour la prolongation jusqu'à 50 ans, ou plus, de l'exploitation des 21 réacteurs nucléaires ayant dépassé 40 ans de service.

Imaginons qu’une entreprise de transports routiers internationaux possède et exploite 56 poids-lourds, dont 21 de plus de 40 ans et 30 de plus de 30 ans. Ces 51 véhicules de plus de 30 ans, construits selon les normes de l’époque, ne sont évidemment plus conformes à celles d’aujourd’hui en termes de sécurité, de consommation de carburant et d’émissions polluantes, sans parler du confort des conducteurs. (...) pour ce type de véhicule, un contrôle technique obligatoire doit être réalisé une fois par an dans un centre agréé ayant une autorisation spécifique pour les poids-lourds. Ces camions ne disposeraient donc plus de l’attestation de conformité nécessaire. (...)

Lire en ligne la suite de cet avant-proposTélécharger le texte intégral

 

 
# SCANDALE DE L'EPR MENU

Scandale EPR ou comment faire fonctionner
des réacteurs nucléaires avec des rustines

par la CRIIRAD, le 15 février 2023,
article paru dans Trait d’Union n° 96 (déc. 2022)

En2021, les fuites enregistrées sur l’EPR de Taishan 1 sont d’abord considérées comme banales par de nombreux experts. Après étude d’informations transmises par un salarié du nucléaire, la CRIIRAD interpelle les autorités et révèle que ces dysfonctionnements sont liés à un défaut de conception de l’hydraulique de la cuve susceptible d’impacter tous les réacteurs EPR, dont celui de Flamanville.

Huit mois plus tard, l’IRSN confirme l’analyse de la CRIIRAD : un défaut de conception est bien à l’origine de vibrations anormales conduisant à un endommagement inédit du combustible nucléaire dans le cœur des EPR.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire laissera-t-elle malgré tout démarrer l’EPR de Flamanville en 2023 ?

Lire cet article

Communiqué de presse (15 fév 2023)

« La confiance est comme une fine coupe de cristal.
La moindre fissure la rend inutilisable. »

Alexandro JODOROWSKY

Dans la famille « 2 », je demande l’EPR

par Homo Nuclearus, le 8 juin 2023

En France, la nouvelle génération de réacteurs est promise comme totalement efficiente. Les retours d’expériences et les améliorations envisagées doivent permettre d’atteindre cet objectif, cette perfection technologique. Pourtant, il faut en passer par la clôture du design final, de nouveaux tests et l’actualisation des dossiers de validation. Aussi, les considérations industrielles et les recrutements professionnels seront des paramètres d’importance pour assurer les finitions dans les règles de l’art, dans le même temps tenir les échéances politiques. Pour le gouvernement, la phase de constructibilité du chantier doit être opérante dans les meilleurs délais, le projet répondre aux besoins climatiques dans les temps restreints impartis. (...)

Lire le texte

L’EPR chinois arrêté, quid du parc français ?

par Olivier CLERC et Emma RODOT, Ouest-France, le 28 juin 2023

Le Canard Enchaîné du 18 juin annonce que l’EPR (réacteur nucléaire de nouvelle génération) de Taïshan (Chine), premier en fonctionnement dans le monde, est à nouveau à l’arrêt depuis le 31 janvier 2023 et que ce n’est pas normal. Car si cette suspension de la production d’électricité était bien prévue pour changer le combustible du réacteur, elle n’aurait dû durer qu’un gros mois…

Fin juin, toujours pas de redémarrage. La faute, semble-t-il, à la détection d’un nouveau pépin technique. Déjà, en 2021, des ruptures de ressorts dans les cages d’assemblages de combustible avaient mis Taïshan en rideau. L’EPR de Flamanville (Manche), bâti sur le même modèle, subissait alors un énième retard pour apporter les correctifs nécessaires avec Framatome. Cette fois, ce sont les gaines qui isolent les crayons de combustibles qui seraient oxydées, étanchéité en berne. Gaines fabriquées par le français Framatome, filiale d’EDF, selon les informations du journal satirique. Les silences consécutifs à la livraison du Canard Enchaîné de cette semaine ne manquent pas d’interroger.

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Dans la famille « 2 », je demande l’EPR

par Homo Nuclearus, le 8 juin 2023

En France, la nouvelle génération de réacteurs est promise comme totalement efficiente. Les retours d’expériences et les améliorations envisagées doivent permettre d’atteindre cet objectif, cette perfection technologique. Pourtant, il faut en passer par la clôture du design final, de nouveaux tests et l’actualisation des dossiers de validation. Aussi, les considérations industrielles et les recrutements professionnels seront des paramètres d’importance pour assurer les finitions dans les règles de l’art, dans le même temps tenir les échéances politiques. Pour le gouvernement, la phase de constructibilité du chantier doit être opérante dans les meilleurs délais, le projet répondre aux besoins climatiques dans les temps restreints impartis. (...)

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« Nucléaire, enquête sur un fiasco français », BFM TV, Ligne Rouge, le 2 mars 2023

 

RELANCE DU NUCLÉAIRE ?

 
# APPEL DE SCIENTIFIQUES MENU

Appel de plus de 1.000 scientifiques
contre un nouveau programme nucléaire

Appel à l'initiative de membres du Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire (GSIEN) et de Global Chance, de médecins, d'enseignantes et d'enseignants, d'ingénieures et d'ingénieurs, d'universitaires et de chercheurs, juin 2023

Le 11 février 1975 dans les colonnes du Monde, 400 scientifiques invitaient la population française à refuser l’installation des centrales nucléaires « tant qu’elle n’aura pas une claire conscience des risques et des conséquences ». Rappelant le caractère potentiellement effroyable d’un accident nucléaire, ils constataient que « le problème des déchets est traité avec légèreté », et que : « systématiquement, on minimise les risques, on cache les conséquences possibles, on rassure ».

La pertinence de cet appel, qui pourrait être repris quasiment mot pour mot aujourd’hui, a été largement confirmée dans les dernières décennies. (...) Force est de constater qu’après un demi-siècle de développement industriel, nous ne maîtrisons toujours pas les dangers de l’atome, et n’avons fait que repousser des problèmes annoncés de longue date. (...)

Appel des 400 scientifiques

1974 - Pétition de masse des scientifiques opposés au programme nucléaire. Le groupement des physiciens à l'origine de cet Appel donnera naissance au GSIEN, Groupement des Scientifiques pour l’Information sur l’Énergie Nucléaire.

> Voir l'Appel des 400

> Lire l'extrait « L'Appel des 400 un engagement tardif mais décisif : " Allez, on prend le train en marche". » in Les physiciens dans le mouvement antinucléaire : entre science, expertise et politique, Sezin Topçu, Cahiers d'Histoire n° 102, 2007

Aujourd’hui, toute critique de la technologie nucléaire, soumise au double secret industriel et militaire, est devenue extrêmement difficile au sein des écoles, laboratoires et instituts qui lui sont liés. Mais les sciences de l’ingénieur n’ont le monopole ni du savoir ni de la légitimité pour décider de notre avenir. Les sciences de la terre et du vivant, de la santé, les sciences sociales et économiques, les humanités et les lettres produisent des enquêtes, des analyses et des contre-récits sans lesquels nous ne saurions rien aujourd’hui des véritables conséquences de l’atome sur les sociétés, les milieux de vie et les populations, humaines et autres qu’humaines.

C’est pourquoi nous, femmes et hommes scientifiques, médecins, enseignants, ingénieurs, universitaires et chercheurs lançons cet appel à refuser tout nouveau programme nucléaire. À un choix imposé qui engagerait notre avenir sur le très long terme, nous opposons la nécessité d’élaborer démocratiquement et de manière décentralisée, à partir des territoires et des besoins, des propositions de rupture pour des politiques de sobriété, de transition énergétique, et de justice écologique.

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Relance du nucléaire : la loi publiée au Journal officiel

par Anne Lenormand, Localtis avec AEF, le 27 juin 2023

La loi relative « à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes » a été publiée au Journal officiel le 23 juin. Elle prévoit notamment de simplifier plusieurs étapes du parcours d’autorisation d’un projet de réalisation d’un réacteur - concertation du public, déclaration d’utilité publique, mise en compatibilité des documents d’urbanisme, autorisations d’urbanisme ou autorisation environnementale.

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Nouvelle panne sur l’EPR de Flamanville, le système de pilotage du réacteur en cause
par Thierry GADAULT pour Libération (19 juillet 2022)

 

Après les problèmes de béton lors de la construction du bâtiment réacteur, l’acier mal forgé du fond et du couvercle de la cuve nucléaire ou encore les soudures mal faites sur la tuyauterie du réacteur, EDF a un nouveau problème sur les bras. Et un gros : deux systèmes essentiels qui permettent de piloter le réacteur sont victimes d’une panne problématique pour le démarrage de l’EPR. La défaillance structurelle, connue depuis 2019, est désormais reconnue par EDF.

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# PÉTITION NON AUX NOUVEAUX RÉACTEURS MENU

 

À TOUS LES CITOYENS FRANÇAIS ET EUROPÉENS

NON à la construction de nouveaux
réacteurs nucléaires en France

par Stéphane LHOMME, pour l'Observatoire du nucléaire (nov. 2021)

 

Le fiasco des chantiers de construction des réacteurs EPR est total : Areva (qui a depuis fait faillite, en partie du fait de cet échec) et EDF ont respectivement commencé leurs chantiers en 2005 et 2008, les réacteurs devaient entrer en service en 2009 et 2012 or, à ce jour, ils ne sont pas terminés et présentent de graves malfaçons. De plus, annoncé au prix unitaire de 2,8 milliards, un EPR coûte en réalité pratiquement 20 milliards selon la Cour des comptes. De fait, le lancement de nouveaux chantiers de réacteurs EPR ne pourrait que se solder par un désastre industriel et financier, achevant de ruiner EDF… et la France. Bien sûr, EDF prétend être en mesure de tirer les enseignements des fiascos en cours pour ne pas connaître les mêmes mésaventures. Mais c'est déjà ce que disait EDF à propos du chantier de Finlande : on allait voir la différence à Flamanville… or c'est le même désastre. (...)

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# LE GRAND RETOUR DU GRAND RETOUR DU NUCLÉAIRE MENU

Lancement par EDF des réacteurs « EPR2 »
... la politique du fait accompli pour un nouveau désastre industriel et financier
par Stéphane LHOMME, pour l'Observatoire du nucléaire et le Collectif ADN (25 juin 2021)

Alors qu'elle se montre incapable de mener à bien la construction du réacteur EPR, en chantier sans fin à Flamanville (Manche) depuis 2008, la direction d'EDF aurait néanmoins décidé, selon les informations publiées le 24 juin par le média Contexte, de dépenser des centaines de millions d'euros pour lancer la construction de réacteurs dits « EPR2 ». Pourtant, bien que farouchement pronucléaire, le Président Macron a déclaré à plusieurs reprises qu'il fallait que l'EPR de Flamanville fonctionne avant toute décision de construire d'autres réacteurs.

Comme elle l'a souvent fait par le passé, méprisant la démocratie et les intérêts de la population française, la direction d'EDF entend user de la politique du fait accompli : il s'agit de dépenser des centaines de milliards en commençant un ou plusieurs chantiers de réacteurs « EPR2 » pour affirmer ensuite que « le coup est parti » et que l'on ne saurait stopper un programme déjà lancé… sous peine de gaspiller des centaines de milliards. Or, c'est précisément en construisant des réacteurs nucléaires qu'EDF gaspille des sommes astronomiques ! (...)

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# ASN ET TRANSPARENCE MENU
SÛRETÉ NUCLÉAIRE

 

Les problèmes sur l'EPR Taishan 1
pourraient avoir de lourdes conséquences sur la filière EPR

par la CRIIRAD (27 nov. 2021)

Par un courriel du 27 novembre 2021, la CRIIRAD a saisi l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) au sujet des graves dysfonctionnements qui affectent l’EPR de TAISHAN 1 mis en service en 2018 et révélés en juin 2021 et de leurs éventuelles implications pour la sûreté de l’EPR de Flamanville. Cette interpellation est basée sur la synthèse des échanges entre un lanceur d’alerte travaillant dans l’industrie nucléaire (qui souhaite garder l’anonymat) et le directeur du laboratoire de la CRIIRAD, ingénieur en physique nucléaire.

La CRIIRAD n’a pas identifié la cause des problèmes qui affectent Taishan 1. Les informations dont elle dispose restent à vérifier et valider mais lui ont paru suffisamment solides et cohérentes pour justifier, compte tenu des enjeux de sûreté pour la filière EPR en général et Flamanville 3 en particulier, l’envoi d’un courrier documenté demandant des réponses précises et des investigations approfondies à l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

En effet, les éléments recueillis suggèrent que les ruptures des gaines de combustible radioactif proviendraient en particulier d’un défaut de conception de la cuve de l’EPR : il entrainerait une mauvaise répartition du flux hydraulique et par voie de conséquence des vibrations très importantes sur les assemblages, conduisant à des ruptures de gaines, une usure anormale des grilles de maintien des crayons, la dispersion de débris radioactifs dans le cœur du réacteur, avec de lourdes conséquences en terme de sûreté et de radioprotection pour les travailleurs et les riverains. Si ces éléments sont avérés, ils pourraient concerner toute la filière des EPR (Taishan 2, Flamanville 3, Olkiluoto, Hinkley Point). Il convient de vérifier également si le design des EPR2 tient compte de ce retour d’expérience.

La CRIIRAD attend des industriels concernés la plus grande transparence sur les éléments techniques en leur possession, et des autorités de sûreté nucléaire la plus grande détermination pour obtenir toutes les informations requises de la part de TNPJVC et des industriels français concernés. Il est essentiel que les autorités de sûreté nucléaire des pays concernés puissent effectuer une analyse rigoureuse du retour d’expérience Taishan 1 et de ses conséquences sur la sûreté des EPR.

Lire le courrier de la Criirad à l'ASN
 

Lire aussi :

Inquiétude sur des fuites radioactives à la centrale de Taishan
par la CRIIRAD (14 juin 2021) - entretien avec Bruno Chareyron sur RFI (15 juin)

 

 
# DISSIMULATIONS AU TRICASTIN MENU
 

Centrale nucléaire de Tricastin :
des dissimulations en cascade

Dans l’affaire du lanceur d’alerte de la centrale du Tricastin qui porte plainte contre EDF, de nouveaux éléments consultés par Mediapart révèlent que l’Autorité de sûreté du nucléaire connaissait depuis longtemps le problème. Selon un document interne, EDF a menti et l’autorité de sûreté également dans sa communication publique.

par JADE LINDGAARD pour Médiapart (24 nov. 2021) - Soutenez MÉDIAPART

Depuis la révélation de cette plainte, très embarrassante pour EDF au regard de la qualité du parcours professionnel d’Hugo et de son niveau de responsabilité au sein de l’une des plus importantes centrales nucléaires françaises – quatre réacteurs de 900 mégawatts et la première à être prolongée au-delà de quarante ans – l’ASN est particulièrement discrète. Pas de communiqué de presse, et des réactions lapidaires dans les médias. Interrogée par Mediapart lundi 22 novembre, l’autorité annonce ne plus vouloir répondre aux questions des journalistes, en raison de la procédure judiciaire.

Selon nos informations, l’ASN connaît parfaitement ce dossier car elle avait été informée dans le moindre détail par Hugo lui-même, au moment où se déroulaient les faits en 2018.


ASN, EDF et Direction du Tricastin (allégorie)

Pourtant, elle n’a pas sanctionné l’exploitant nucléaire pour la dissimulation de l’inondation. Elle occulte ses dysfonctionnements dans sa communication publique au sujet du Tricastin, et semble prendre la défense de la centrale en réponse aux premiers médias qui l’ont interrogée concernant la plainte d’Hugo. L’ASN n’a pas non plus soutenu le salarié quand il a été mis sur la touche, alors qu’elle est chargée de l’inspection du travail sur les installations nucléaires d’EDF.

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Nucléaire : les lanceurs d'alerte de Tricastin

Les Pieds sur Terre, France Inter (27 jan. 2022)

La centrale de Tricastin, située dans la Drôme, fait partie des plus anciennes du parc nucléaire français. Elle suscite de nombreuses inquiétudes, à la fois parmi les écologistes, mais aussi au sein même d'EDF - au point que certains employés en viennent à passer devant la justice...

Écouter cette émission

 
 
 
# UN CADRE D'EDF DÉNONCE SA HIÉRARCHIE MENU

 

Centrale du Tricastin

Un cadre de la centrale du Tricastin dénonce une
politique de « dissimulation d'incidents » de sûreté nucléaire

Un ingénieur de 42 ans a déposé plainte devant le tribunal judiciaire de Paris contre EDF et la direction du site pour des infractions à la réglementation relative aux installations nucléaires, au code de l'environnement et au droit du travail pour mise en danger de la vie d'autrui et harcèlement. Selon lui, EDF a caché à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) plusieurs incidents survenus à Tricastin, en 2017 et 2018. Le fournisseur d'électricité les a minimisés ou les a déclarés bien après. Il cite une surpuissance du réacteur numéro 1, ou bien une inondation dans plusieurs locaux, dont un bâtiment électrique. EDF qui prépare la visite décennale, cruciale pour obtenir l'autorisation de poursuivre l'exploitation au-delà de 40 ans ne veut surtout pas que ces problèmes s'ébruitent.

Ces révélations "sont d'une ampleur totalement inédite. En plus de mettre en lumière des dysfonctionnements très graves en matière de sûreté et de protection environnementale, elles interrogent sur le rôle des autorités de contrôle dont l'ASN, l'Autorité de sûreté nucléaire, ont souligné ses avocats William Bourdon et Vincent Brengarth.

Lire l'article du Monde
de Stéphane MANDART et Perrine MOUTERDE (12 nov. 2021)

 

 

 

 
JT de France 2 (14 nov. 2021). Le cadre de la centrale du Tricastin dénonce la dissimulation d’incidents de sûreté
 
 
# TRICASTIN DÉJÀ DES PROBLÈMES EN 2019 MENU

Centrale du Tricastin : EDF
triche avec la sûreté nucléaire

par Jade LINDGAARD, Médiapart (19 juil. 2019)

Selon plusieurs personnes travaillant à la centrale nucléaire du Tricastin, les problèmes s’accumulent sur ce site depuis deux ans. Au point qu’EDF évite de déclarer des incidents à l’Autorité de sûreté. Tout cela dans l’espoir de préserver l’image du premier réacteur à subir l’inspection des 40 ans.

Le réacteur n° 1 du Tricastin connait sa première visite des 40 ans. Tricastin est « une tête de série », la première à subir cette inspection en profondeur par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Selon de nombreux témoignages, des documents internes, des vidéos et des photos recueillis depuis plusieurs mois par Mediapart, les problèmes s’accumulent sur ce site. Interrogé dans le cadre de cette enquête, le groupe assure respecter les règles qui s’imposent à lui. Également sollicitée par Mediapart, l'ASN est plus sévère...

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# PRESSIONS À FLAMANVILLE MENU

À Flamanville, l’Autorité de sûreté nucléaire
est dans la main d’EDF
par Pascale PASCARIELLO, Médiapart (18 oct. 2016)

 

Deux inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire, chargés du contrôle sur le chantier de l’EPR, futur réacteur en construction, et dans trois autres centrales en Normandie, ont subi pressions et menaces de leur direction, au profit d’EDF. Et au mépris de la sécurité.

La direction de l’Autorité de sûreté nucléaire « a essayé de m’imposer sa position ou d’influer sur les choix que j’avais à faire dans le cadre de ma mission d’inspecteur du travail », en particulier, « sur des sujets pouvant représenter des enjeux pour EDF – l’exploitant des centrales –, dès qu’un contrôle pouvait engendrer des suites impactant EDF de façon notable (suites pénales, impact industriel…) ou qu’il a fait l’objet d’une intervention hiérarchique d’EDF », explique Alain. Le 30 juillet 2014, il adressait un courrier détaillé à Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN, faisant état de l’ensemble des pressions subies.

Ce texte à télécharger

le courrier adressé à l'ASN


 
# NUKELINKS MENU

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Un slam pour les activistes de Cruas
Alain DAMASIO, en hommage aux militant·e·s de Greenpeace
qui ont pénétré dans la centrale de Cruas en novembre 2017

Voix d'Alain Damasio et Sophie Zamoussi
Musique et mixage de Théophane Bertuit

 

 
 
# AUTORITÉ LAXISTE MENU

 

L'Autorité de Sûreté Nucléaire
est-elle suffisamment rigoureuse ?

par François VALLET (29 janv. 2021)

Après l’autorisation de mise en service partielle de l’EPR de Flamanville (à la cuve fissurée, aux soudures défectueuses, aux procédures de sécurité défaillantes, etc.), l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) récidive en autorisant EDF à déroger aux règles d’exploitation du réacteur N°2 sur le même site. En clair l’ASN autorise à nouveau EDF à ne pas respecter les règles de sûreté, alors qu’elle sait très bien que la situation est très dégradée.

Et pourquoi donc ?
Et bien tout simplement parce qu’EDF ne veut pas remplacer des générateurs de vapeur qui comportent des « fissures traversantes ». En clair ils laissent passer de l’eau radioactive du circuit primaire vers le circuit secondaire, celui dont la vapeur entraîne les turbines. Et EDF a convaincu l’ASN de l’autoriser à ne pas respecter les règles, au prétexte qu’en bricolant un peu la composition de l’eau du circuit primaire et en augmentant progressivement la puissance du réacteur au démarrage, les fuites finiraient bien par se boucher avec les saletés qui passent du circuit primaire vers le circuit secondaire. (...)

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QUANT À L'IRSN...

Pourquoi l'IRSN ment-il ?
sur le Blog de Fukushima (mai 2016)

 

 

 

 
# GAINES ÉTHIQUES MENU
EPR DE CHINE

 

Fuites radioactives dans l'EPR de Chine

Le coup fatal pour le réacteur nucléaire français EPR
par Stéphane LHOMME pour l'Observatoire du nucléaire (15 juin 2021)

Si l'opacité entretenue par le régime chinois empêche pour le moment de connaître les conséquences précises de la fuite radioactive impliquant l'EPR n°1 de Taishan, dont la chaîne américaine CNN a révélé le 14 juin l'existence, en revanche il est d'ores et déjà possible d'analyser le déroulement de cette affaire et d'en prévoir certaines suites.

La défectuosité de l'étanchéité de gaines de combustibles au sein de l'EPR de Taishan remonte à octobre 2020, c'est-à-dire qu'elle dure depuis plus de 8 mois : les co-exploitants du réacteur, c'est-à-dire les Chinois et les Français de Framatome, étaient de toute évidence parfaitement conscients de la gravité du problème et avaient conjointement décidé d'en cacher l'existence à la population mais aussi à l'AIEA. Lire
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« L’ASN est particulièrement attentive au retour d’expérience acquis sur les EPR en Finlande et en Chine, qui met en exergue certains sujets nécessitant des investigations et instructions spécifiques. Il concerne notamment la corrosion sous contrainte sur les pilotes des soupapes sur le réacteur EPR d’Olkiluoto (Finlande), ainsi que les anomalies sur les distributions de puissance dans le cœur des EPR de Taishan (Chine). »

Éditorial du collège de l'ASN daté du 2 mars 2021, Rapport de l'ASN 2020, chapitre « EPR de Flamanville, un projet complexe confronté à de nombreux aléas », p. 5.

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# ÇA SENT LE GAZ MENU

 

EPR de Taishan
gaz rares, gaz nobles, gaz radioactifs ou gaz inertes ?

par Pierre FETET pour le blog de Fukushima (14 juin)

L’évènement de la centrale nucléaire de Taishan révélé par CNN permet de mettre un coup de projecteur sur le rejet de gaz rares dans l’environnement. Tout d’abord, concernant l’industrie atomique, considérez la formulation « gaz inertes » comme étant de la désinformation car les gaz rares issus d’une centrale nucléaire sont tout sauf inertes ! Inerte, cela signifie inactif. Or la radioactivité, c’est de l’activité : les rayons projettent des particules et de l’énergie dans leur environnement.

 

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# DISSIMULATIONS MENU
 

Rupture précoce des gaines de combustible EPR :
une fragilité connue depuis 2002.

Le réacteur chinois de Taishan a servi de cobaye !
par Chantal CUISNIER pour le CAN Ouest (16 juin 2021)

Les bribes d’informations sont publiées au compte-goutte sur le problème critique du réacteur franco-chinois EPR de Taishan. Les fuites anormales de gaz radioactifs du circuit primaire sont les conséquences de ruptures du gainage des combustibles assemblés dans l’usine de Romans sur Isère. (...) Ce combustible au gainage défectueux c’est celui que s’est empressé de faire livrer EDF à Flamanville alors que la mise en service de plus en plus improbable de l'EPR a été repoussée après les élections présidentielles de 2022 – 705 tonnes de ce combustible ont été produites en 2020, dont 38 déjà livrées à la Chine..

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Chine : EDF et Areva impliqués, le gouvernement français bloque l'information
par la CANSE, Coordination antinucléaire Sud-Est (14 juin et mises à jour)

L'EPR franco-chinois de Taishan, monstre tricolore de soit-disant nouvelle génération de réacteur atomique, inauguré en grandes pompes par Emmanuel Macron, menace deux ans à peine après sa mise en service. Selon le responsable du ministère de l'Écologie et de l'Environnement, le cœur de l'unité 1 de la centrale nucléaire de Taishan contient plus de 60 000 barres de combustible et 5 "crayons" seraient endommagés (mais impossible de le vérifier au cœur du réacteur sans tous les sortir et mettre l'EPR à l'arrêt).

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# L'ARRÊT IMMÉDIAT S'IMPOSE MENU
 

EDF conseille à Taishan
d'arrêter son réacteur

EDF a publié le 22 juillet un communiqué concernant les fuites de l'EPR chinois, à l'issue d'un Conseil d'Administration de TNPJVC, exploitant la centrale nucléaire de Taishan et dont EDF détient 30 % des parts : « L'analyse des données dont EDF dispose relatives à l'inétanchéité de crayons de combustible montre un caractère évolutif, qui fait l'objet d'un suivi en permanence par l'exploitant. Au regard des analyses effectuées, les procédures d'EDF en matière d'exploitation du parc nucléaire français conduiraient EDF, en France, à mettre le réacteur à l'arrêt pour caractériser précisément le phénomène en cours et arrêter son évolution. À Taishan, les décisions correspondantes appartiennent à TNPJVC. »

L'opérateur chinois a finalement arrêté le réacteur
fautif le 30 juillet
(cf. communiqué AFP et Le Monde)

Lire aussi :

Inquiétude sur des fuites radioactives à la centrale de Taishan
par la CRIIRAD (14 juin 2021) - entretien avec Bruno Chareyron sur RFI (15 juin)

 
 

 

 
# FLAMANVILLE MENU
EPR DE FLAMANVILLE
 

L'autre EPR de Manche

 

Sur l'EPR en construction à Flamanville, selon Bernard Doroszczuk, président de l'ASN (dans sa présentation du rapport annuel de l’ASN au parlement, le 27 mai 2021), des soudures défaillantes avaient déjà été découvertes, poussant l’ASN à autoriser en mars dernier des réparations opérées par des robots, une première. Et Bernard Doroszczuk a averti, « hormis les soudures, beaucoup de sujets sont encore ouverts, sur lesquels l’ASN ne dispose toujours pas d’éléments pour les instruire et les trancher. Il est urgent qu’EDF termine ses analyses et les transmette à l’ASN si elle souhaite ouvrir l’EPR fin 2022 ». D’autant que « plus récemment, nous avons été informés d’une nouvelle non-conformité sur le circuit primaire, concernant des piquages touchant l’eau sous pression, en contact avec le cœur du réacteur ».

Ces problèmes de « piquages », qui correspondent à une partie de la tuyauterie qui la raccorde à une autre, pourraient ainsi causer de nouveaux retards dans le projet. Pour l’instant, trois solutions sont envisagées par EDF, consolider le piquage avec des colliers de maintien, couper et remplacer les tronçons en question, ou enfin réparer les soudures, comme l’a détaillé Bernard Doroszczuk. Seule la première option permettrait de respecter les délais de mise en service en 2022. « C’est cette option qui est privilégiée par EDF et nous prendrons position sur la faisabilité de cette option durant l’été », a indiqué le président de l’ASN.

 

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Nucléaire, les perles du cancre EDF
par Chantal CUISNIER, le 19 juillet 2021

Dans notre communiqué du 8 juillet 2021, « EPR de Flamanville : le burlesque s’aggrave en plein été », nous avons signalé la consultation du public par le gouvernement de Mr Macron jusqu'au 22 juillet pour autoriser l'exploitation de l'EPR de Flamanville dont la mise en service de plus en plus improbable est reportée après l'élection présidentielle de 2022. Nous nous sommes penchés sur le dossier de 18 pages visé par le directeur du projet de Flamanville 3, Alain Morvan, et le moins qu'on puisse dire est que le cancre EDF y a semé de belles perles.

 


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# COMMUNIQUÉ ADN MENU
 
 

Communiqué ADN du 26 oct. 2020 : Des combustibles pour l’EPR de Flamanville

L'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) a délivré à EDF ce 8 octobre une autorisation de mise en service partielle pour l’EPR de Flamanville comportant la livraison du combustible dans son enceinte. En conséquence 2 camions par semaine, et ce pendant 16 semaines, quitteront Romans-sur-Isère et traverseront la France en direction de Flamanville, chargés d’assemblages de combustibles pour charger le réacteur et permettre son fonctionnement. (...)

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# L'EPR ET SES MULTIPLES DÉBOIRES MENU

 

 

 

 
# COÛTE QUE COÛTE MENU
 

La stratégie française du nucléaire civil en Inde
par Françoise PENAUD, École de guerre économique (22 juin 2021)

En avril dernier, EDF a fait une offre à l'Inde, qui ambitionne de construire 6 EPR, pour la fourniture de composants critiques : cuves des réacteurs ou générateurs de vapeur, dont la fabrication serait confiée à Framatome. Le site de Jaitapur où doivent être implantés ces 6 EPR se trouve sur une zone sismique (l'épicentre du tremblement de terre de 2009 se trouvait à 90 km du futur site), ce que souligne la Cour des Comptes. En avril dernier, Xavier Ursat, dirigeant d’EDF chargé des nouveaux projets nucléaires, indiquait au Monde que les conditions géologiques sont « excellentes [et] tout à fait comparables à celles qu’on rencontre dans un pays comme la France »... On en tremble encore.

 

 

 

 
© AMBE
# NAUFRAGE DE L'EPR MENU

 

Les anomalies de I'EPR de Flamanville :
une liste à rallonge de casseroles

 

Bétons fissurés, multiples soudures défectueuses, défaillance du système de contrôle-commande (le centre névralgique du réacteur), nombreux manquements dans la fabrication et le contrôle de qualité des pièces forgées au Creusot, dissimulation d'informations sur des anomalies; sans oublier les défauts du couvercle et du fond de la cuve du réacteur déjà fragilisés avant même d'avoir servi, anomalies que Pierre-Franck Chevet, alors président de l'Autorité de Sûreté nucléaire, n'hésitait pas à qualifier en 2015 devant des parlementaires « de sérieuses, voire de très sérieuses ». L'ASN a finalement autorisé l'utilisation de la cuve, à condition que le couvercle défectueux soit changé en 2024... pour un démarrage qui n'interviendrait pas avant mi-2023, au plus tôt !

Nombreux accidents de chantier non déclarés et infractions au droit du travail. Après avoir épuisé tous les recours possibles, Bouygues est définitivement condamné pour avoir fait travailler à grande échelle des salariés non déclarés sur le chantier de I'EPR de Flamanville (Manche). Bouygues avait employé en toute illégalité au moins 460 travailleurs roumains et polonais entre 2008 et 2012, sur ce chantier du réacteur nouvelle génération, primordial pour EDF (propriétaire du site) et Areva (qui en assure la construction). Les deux procès ont permis de dévoiler la banalité et la cruauté des conditions de travail des forçats du BTP employés à Flamanville, où une centaine d'accidents du travail n'ont pas été déclarés. En première instance, le chef du chantier pour Bouygues à l'époque des faits avait lâché : « sur le chantier de I'EPR, on a autre chose à faire que vérifier la situation des ouvriers ».

Voir le dossier de Médiapart : « Le naufrage de l'EPR »