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« Quand l'électricité devient la fille du nucléaire, c'est-à-dire la sœur des déchets mortels qui dureront des milliers d'années, l'intellectuel, héritier des Lumières, peut-il encore se protéger des accusations délétères d'obscurantisme en fuyant l'arène ? Peut-il, sans perdre son statut, se consacrer essentiellement à des futilités à la mode, à des débats "très tendance" ? En classant l'objet "nucléaire" au rang des choses étrangères à son cerveau, l'intellectuel abandonne lâchement le terrain de l'intelligence et de la survie à de misérables militants qui se castagnent avec les miliciens de l'appareil économique. »

Jacques TESTART, « Technoscience cherche intellos », Libération, 18 nov. 2002

 
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RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE

 
# AGENDA DES ACTIONS 2025 MENU

Agenda antinucléaire                            

Les 11, 12 et 13 avril à Erdeven (infos)
Le 25 avril à Douarnenez avec Nicolas Gallon (infos)
Rassemblement le 26 avril au Mans (infos)
Carrefour des Résistances le 26 avril à Montech (infos)
Le 9 mai à Paris, ciné--débat (infos)
Défendons notre terre le 24 mai à Loyettes (infos ici)
Congrès RSDN les 27 et 28 juin à Paris (infos ici)
Journées d'études ADN les 4-6 juillet (infos à venir)         
Haro sur La Hague du 18 au 20 juillet (infos)
Les Résistantes du 7 au 10 août en Normandie (infos)
Hiroshima et Nagasaki du 5 au 9 août (expos ICAN ici)
... Et toujours des actions autour de Bure (infos ici)  

50e anniversaire de
la Main Verte d’Erdeven

les 11-12-13 avril à Etel et Erdeven

1974 : les habitants de la région apprennent dans la presse le projet d’une centrale nucléaire à Erdeven. Aussitôt, une poignée de personnes créent le CRIN (Comité Régional d’Informations Nucléaires) pour informer les habitants. Des réunions publiques sont tenues dans toutes les communes littorales entre Lorient et Vannes. La population, consciente des dangers du nucléaire, devenue experte de la Vie, experte scientifique et experte politique, se mobilise contre ce projet contraire à ses intérêts et à celui des générations futures.

Le 30 mars 1975, 15 000 manifestants marchent vers Erdeven. Le projet de l’État est finalement mis en échec, et l’environnement exceptionnel de la région est préservé.

Pour symboliser cette victoire et marquer les mémoires, une main verte est érigée aux abords immédiats du massif dunaire d’Erdeven. Elle signifie « Vous ne passerez pas » et « Au secours ». La Main verte restera le symbole d’une lutte dont le message est : « Non au nucléaire, ni ici, ni ailleurs ».

Plus d'informations

 

Rencontre avec Nicolas Gallon
soirée-débat autour du livre « Territoires dénaturés. La France du nucléaire »

le 25 avril 20h à Douarnenez (Finistère)

Vendredi 25 à 20h : Soirée débat à l’auditorium de Douarnenez avec Nicolas Gallon, auteur du livre « Territoires dénaturés, La France du nucléaire »
(Le Seuil, 2024), en présence des associations
« Plogoff mémoire d’une lutte » et « Sortir du nucléaire Cornouailles ».

Vendredi 25 à 17h-19h et samedi 26 à 11h-13h : signature à la librairie Les Métamorphoses à Douarnenez. Ici un focus photo par SDN 72.

Télécharger le tract / programme

Journal Atomicmac n° 9 / n° 8 / n° 7

 

Tchernobyl, 39e r-d-v !
samedi 26 avril 2025 au Mans

14h-16h30 : Rassemblement pl. de la République
Pour sa permanence, contre l’oubli, SDN 72 vous invite à un rassemblement de rappel du dramatique accident nucléaire de Tchernobyl — son 39e « anniversaire » (jour pour jour). Nous y discuterons de l’actualité de Tchernobyl bien sûr, mais aussi de l’actualité nucléaire, de ses dangers et pour sortir de l’éco-anxiété des alternatives possibles.

17h : Conférence avec Yves Lenoir d'ETB, ouverte à toutes et tous, à librairie Thuard au Mans. Il y traitera de l’état sanitaire des populations du Belarus et notamment des enfants. Il fera le lien avec le programme de relance nucléaire en France. Un temps d’échange avec les participant·e·s sera préservé. Une exposition de dessins d'enfants du Belarus est présentée tout avril à la librairie.

Plus d'infos

Carrefour des Résistances et Alternatives

le 26 avril 2025 à Montech (Tarn & Garonne)

La coordination Stop Golfech a l'honneur d'inviter toutes les associations et collectifs en lutte contre les projets écocidaires au Carrefour des Résistances et Alternatives qui se tiendra le 26 avril à Montech (82).

Un moment de prises de paroles formelles entre 13h30 et 15h30 est dédié aux groupes de résistances et alternatives.
La journée se terminera par une soirée. Si, si !
Sauf en cas d'explosion de la centrale. S'il-vous-plaît, en cas de sabotage, prévoyez un autre jour. Une soirée conviviale, avec Ninon au violon et son groupe Sem d'Aici. Ninon met le feu ! Attention pour ceux qui ne connaissent pas, nous parlons-là d'un Bal Trad !

Télécharger le tract / programme

Tract Stop EPR Pétition aux Élus

 


Journal Stop Golfech n° 90

NUCLÉAIRE ET CINÉMA
Cycle nucléaire & cinéma par la Coordination anti-nucléaire IDF

Comme tous les deuxièmes vendredis du mois, la Coordination anti-nucléaire d’Ile de France vous invite à une projection précédée d’un buffet et suivie d’un débat. Pour cette quatrième séance nous parlerons du secret d’État, des pollutions liés au nucléaire en présence du Damien Girard, le maire de Moronvillier (à confirmer).

 

« Le Polygone, un secret d’État »

vendredi 9 mai, 19h à Paris 12°
Salle EMDP, 8 impassse Crozatier

"Le Polygone, un secret d’État", de Cédric Picaud. 2024 - 52 minutes - produit par Talweg Production et France Télévisions. Avec la participation de TV5MONDE, le soutien du CNC, de la Région Grand Est et de la Procirep-Angoa. Lauréat de la bourse « Brouillon d’un rêve » de la Scam.

Il y a plus de 60 ans, des savants sont venus dans les collines interdites de Pontfaverger-Moronvilliers pour créer le Polygone. Construit sur un champ de bataille, ce centre d’expérimentation servait de zone de test pour les détonateurs de la bombe atomique française.

Dirigé par des ingénieurs venus de Paris, le Polygone a été construit, entretenu et surveillé par les habitants des communes alentour. 10 ans après la fermeture du site, Damien Girard sait que le Polygone a pollué les sols et les corps, mais aussi les esprits. Devenu maire, il veut rompre le silence, briser ce secret de famille partagé par tout un village depuis trois générations.

informations

Une séance ciné-débat est prévue tous les deuxièmes vendredi du mois :

- le 13 juin, avec le film « Retombées silencieuses » (Silent Fallout), à la Bourse du travail, salle Henaff

 

Haro sur La Hague

les 18,19, 20 juillet 2025 !

Trois jours de rencontres, discussions, actions, sur la question des déchets nucléaires et des territoires. Trois jours pour se réunir, partager nos peurs, nos colères, nos joies. Trois jours avec le collectif « Piscine nucléaire stop » pour donner aux luttes le goût de la solidarité et du collectif.

Plus d'infos

EDF a pour projet de construire de nouvelles piscines de stockage de déchets nucléaires sur le site Orano à la Hague. 13 000 tonnes de déchets nucléaires en plus. Sachant que la Hague a déjà la concentration de substances radioactives la plus élevée au monde. Sachant que plus de 10 000 tonnes de combustibles usés, soient l'équivalent de 110 réacteurs, y sont stockés. Sachant que 80 tonnes de plutonium et 337 tonnes de rebuts de Mox sont également stockés...

Nous voulons crier ça suffit ! La Hague n'est pas une poubelle !

« Des militants font échouer l’achat de terres par Orano », par Guy PICHARD, Reporterre, le 14 avril 205

Lire aussi : « Les déchets radioactifs de la première usine de La Hague », par Bernard LAPONCHE,
Jean-Claude ZERBIB, Jean-Luc THIERRY et Laure BARTHÉLEMY, Global Chance, le 9 septembre 2024

Du pain et des parpaings

Première émission d'un cycle sur les luttes antinucléaires sur Radio Pikez.
# 24 : Rencontres à Quimper, à La Hague et à Brest.


Les autres émissions sont ici : https://hearthis.at/radiopikez/set/du-pain-et-des-parpaings/

# 25 : Émission en public au Café de l’Ancre à Loperhet avec Chantal Cuisnier du CAN Ouest et de Sortir du Nucléaire Cornouailles : le 39e anniversaire de l’accident de Tchernobyl, les reportages à Bure et Erdeven… mettant en lien les luttes passées, actuelles et futures.

Rencontres de luttes locales et globales

2° édition des Résistantes, du 7 au 10 août 2025 en Basse Normandie

Une nouvelle édition autour des luttes locales, avec une attention à ce que de nombreuses thématiques liées soient traitées et mises en avant : luttes sociales, paysannes, syndicales, écologistes, pour nos droits, luttes féministes et queer, luttes antiracistes... Nous souhaitons favoriser les alliances entre luttes variées autour de thématiques de terrain communes !

Plus d'infos

 

 
# HISTOIRES DE LUTTES MENU

Histoires de luttes antinucléaires

Toise « Le nucléaire et ses luttes - quelques jalons historiques »

par Marie-Christine GAMBERINI, parue dans Atomes crochus n°5
(cliquez sur l'image cidessus - ou ici pour la visualiser)

Lire aussi, d'Henry Chevallier, « Histoires des luttes antinucléaires en France (1958-2008) »

« Nucléaire, un regard sociohistorique », par Sezin TOPÇU

 
Sezin Topçu : le nucléaire, un regard sociohistorique
Les lundis de l'INA, le 17 octobre 2022, petit auditorium de la Bnf

Sezin Topçu est historienne et sociologue des techniques, chargée de recherche au CNRS. Membre du Centre d’étude des mouvements sociaux (Ehess), elle est l’autrice de l’ouvrage « La France nucléaire. L’art de gouverner une technologie contestée », Seuil, 2013.

 

Les Soulèvements de l’industrie verte
par Tomjo, Chez Renart, le 28 mars 2025

Sincèrement, depuis L’Enfer vert en 2013, on n’a jamais vu autant d’écolos soutenir l’industrie lourde, de collectifs, syndicats, partis, et mouvements plus ou moins gazeux financer ou réclamer qu’on finance jusqu’aux plus gros pollueurs du monde, sous prétexte d’« écologie ». On a raconté comment « Écolos » et « Insoumis » soutenaient la transition vers l’automobile électrique jusqu’à financer Rio Tinto et soutenir Imerys pour leur lithium. Voilà que ArcelorMital, Vencorex et même Total deviennent dignes d’être défendus sous les mêmes prétextes. Ce que l’Ukraine ne parvient pas à réaliser, l’« écologie » y arrive triomphalement : former l’union sacrée autour des industriels.

Lire ce texte

La trahison anti-nucléaire de Dominique Voynet en 1999

par Bure Bure Bure, le 30 mars 2025

La récente nomination de Dominique Voynet au sein du Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) a fait polémique.

Surnommée « la fossoyeuse du nucléaire » après l’arrêt de Superphénix en 1998 qu’elle facilita, elle est fustigiée d’être à la fois « provocatrice », « nuisible », « traîtresse, menteuse et incompétente » par... des députés LR/RN ! Ils en oublieraient presque que Dominique Voynet a retourné sa « veste » depuis plus de 25 ans, en signant, en tant que ministre verte, pour l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure – alors qu’elle s’y était opposée quelques années avant ! « Traîtresse » et « menteuse », qu’ils disent ? Ne pourrions-nous pas dire la même chose ?

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# ANTINUCLÉAIRE FÉMINISTE MENU

HISTOIRES DE LUTTES

Antinucléaire féministe

Dans le cadre de son exposition « L’Âge atomique - les artistes à l’épreuve de l’histoire », le Musée d'Art moderne de Paris a proposé quatre rencontre-discussions entre chercheuses, anthropologues, artistes, historienne des sciences, en leur proposant d’évoquer ensemble l’ère nucléaire dans le domaine des arts, des sciences et de la politique du début du XXème siècle à nos jours.

première rencontre du cycle :
Écoféminismes antinucléaires

le 7 novembre 2024, avec Élodie Royer
et Kyveli Mavrokordopoulou

À l'intersection des mouvements féministes, écologiques et pacifistes, l'écoféminisme apparait simultanément en Europe, aux États-Unis, en Australie et dans différentes nations du Pacifique, dans la seconde moitié des années 1970. Dès le début, ces collectivités et penseuses féministes s’engagent contre les technologies nucléaires en ne faisant plus la différence entre le domaine civil – le réacteur – et le domaine militaire – la bombe.

Ces collectifs entretiennent souvent des liens transnationaux entre eux et sont parmi les premiers à allier la pensée anticoloniale à la lutte antinucléaire. Ils révèlent que la domination patriarcale est exercée à la fois sur les femmes et sur la nature.

 
Women’s Pentagon Action, novembre 1980
© Diana Mara Henry


De nouvelles formes de militantisme s’inventent, à la lisière de l’art et de l’activisme, privilégiant des formats flexibles et transportables, allant de l’émission de radio à la performance, à des tournées antinucléaires mais aussi à l’occupation de camps militaires accompagnée par des actions festives.

À l’aune de la triple catastrophe de Fukushima, plusieurs pratiques artistiques ancrées dans des lieux marqués par des bouleversements environnementaux au Japon seront aussi convoquées dans une perspective écoféministe. Par cette mise en regard d'œuvres et de luttes, il s’agira de tisser des liens esthétiques et biographiques entre des pratiques, des corps et des territoires. 


Une présentation plus complète des trois autres conférences se trouve sur le site du MAM :

- La Hague, paysage nucléaire avec Agnès Villette et Laura Molton, le 12 décembre 2024
- L’histoire de la représentation de l'atome avec Charlotte Bigg et Gabrielle Decamous, 16 jan. 2025
- Fukushima Reprises. Lecture-performance de Sophie Houdart et Mélanie Pavy, le 6 février 2025


Sorcières, vénères... et antinucléaires !


Les « Bombes atomiques » à Bure - photo © Roxanne Gauthier/Reporterre

 

Longtemps occultée, une tradition de lutte féministe contre le nucléaire ressurgit peu à peu. À Bure, le collectif des Bombes Atomiques organisait du 20 au 22 septembre 2019 un weekend antinucléaire sans homme cisgenre. Une participante exhume aujourd'hui son journal de bord de l'époque. L’objectif féminisme anti-nucléaire est de montrer que les systèmes de domination – patriarcat et capitalisme, principalement – sont imbriqués et ne peuvent être détruits qu’ensemble. « Le nucléaire est un monstre du patriarcat » aurait pu dire l’un·e de nous. 

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Des femmes contre des Missiles

Rêves, idées et actions à Greenham Common

par Alice COOK & Gwyn KIRK,
Éditions Cambourakis, 2016

En 1981, sur fond de Guerre froide, des femmes organisent, autour de la base militaire de Greenham Common en Angleterre, un camp pacifiste pour protester contre la décision de l’OTAN de stocker des missiles nucléaires sur ce site. Par une série d’actions non-violentes directes à Greenham Common et à travers l’Angleterre tout entière, des femmes ont ainsi exprimé leur opposition à la guerre, au militarisme, à la violence, prenant le parti de la justice, de la paix, de la créativité, des échanges et de la joie.

 


 

Retour à La Hague

par Xavière GAUTHIER, Sophie HOUDART
& Isabelle CAMBOURAKIS, Cambourakis, 2022

À l’heure où la France, ses dirigeants, ses lobbys nucléaires sont en pleine opération de réhabilitation de l’atome et projettent de couvrir le territoire de nouvelles centrales comme ce fut le cas dans les années 1970, la réédition de « La Hague, ma terre violentée » montre qu’il était possible au tournant des années 1980 d’articuler discours féministe et antinucléaire. Un avant-propos en forme de correspondance à trois voix propose une réflexion sur ce que signifie vivre en territoire nucléarisé, tisse des liens entre La Hague et le Japon et débat de l’invisibilité de la question nucléaire.

Article sur le livre et entretien, Maze, mai 2022

Voir à ce propos : « Regards croisés sur les luttes féministes antinucléaires des années 1970 »
de Coline GUÉRIN et Lisa PARIS, Terrestres, le 1° décembre 2022

Et écouter : « Retour à La Hague », une expérience de Bastien LAMBERT, France Culture, octobre 2022

Pour aller plus loin :

« If you love this planet. Des femmes contre le nucléaire », Panthère Première n° 5, printemps-été 2020
« L’énergie nucléaire dans le discours féministe », par Dorothy NELKIN, Sociologie et sociétés, 1981
« Esther Peter-Davis, celle qui a toujours dit non au nucléaire », par Isabelle MAYAULT, Sept, mai 2017
« Françoise d’Eaubonne, pionnière de l’écoféminisme et adepte du sabotage », Reporterre, oct. 2019


 
# LES GÉMONIES DU MAL MENU

Pourquoi les peuples
laissent-ils s’accomplir le crime nucléaire
contre les prochaines générations ?

par Nicole ROELENS, FSM antinucléaire, Paris, le 3 novembre 2017

Une dimension encore peu appréhendée du crime nucléaire : son impact sanitaire est d’autant plus violent que l’on remonte le cours de la vie vers son origine.

Le nucléaire est d’abord une technique de destruction massive, l’atout majeur de la thanatocratie c’est-à-dire l’attribution du pouvoir à ceux qui détiennent la plus grande capacité d’extermination.


Le missile nucléaire russe RS-28 Sarmat, dit « Satan »
 

L’impuissance des femmes qui donnent la vie face à la destruction technologique de la descendance s’accompagne d’une inertie de la très grande majorité des hommes devant la prolifération d’un technomonde hostile au vivant. Ce technomonde les fascine parce qu’il est synonyme de toute puissance et que les hommes n’ont majoritairement pas renoncé aux illusions de toute-puissance. Il est temps de dire que l’inertie face au processus d’autodestruction de l’humanité tient à la complicité de la société sexiste avec la guerre larvée contre les femmes et les humains de demain.

Cette guerre est menée en toute inconscience par les mâles les plus hégémoniques. Elle est impensée, mais elle est attestée par l’indifférence collective à l’égard des intérêts intergénérationnels, par la dégradation contemporaine du processus d’engendrement, par la destruction systématique des conditions de survie de nos descendants.

L’agressivité des humains envers leurs successeurs est proportionnelle à leur insondable désarroi devant leur condition d’êtres vivants mortels interdépendants et sexués. Cela explique un grand nombre de maltraitances envers les enfants mais cela va bien au-delà car il est question de la sauvegarde des illusions égocentriques individuelles et collectives.

Cette sauvegarde exige la disqualification des femelles, symboliquement contaminées par leur participation charnelle au remplacement des générations. Elle leur impose trois exigences : premièrement l’effacement de leur existence sociale, deuxièmement qu’elles assument seules et en silence le plus gros du travail pour mener la nouvelle génération à l’âge adulte et troisièmement qu’elles laissent la direction du monde aux mâles. Ces exigences sont enracinées dans l’inconscient civilisationnel sexiste, inséparable de la colonisation de l’humanité femelle.

Lire ce texte

 

Mémorial pour la Paix à Hiroshima : statue offerte en 1959 par le sulpteur Hongô Shin
au Maire d'Hiroshima, M. Hamai, à l'occasion du 5° congrès mondial pour l'abolition des armes nucléaires,
inaugurée en 1960 grâce au soutien de l'association des femmes de Hiroshima

 

 

COMMÉMORATIONS

 
# 14 ANS DE FUKUSHIMA MENU

14 ANS DE LA CATASTROPHE DE FUKUSHIMA

Commémoration des
14 ans de Fukushima

Dimanche 9 mars 15h / 17h
Place de la République à Paris

Le 11 mars 2011, un séisme, puis un tsunami étaient à l’origine d’une des plus grandes catastrophes nucléaires de l’histoire, entraînant la fusion de 3 des 6 réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima Daiichi au Japon.

Mobilisons-nous contre la relance aberrante et dangereuse du nucléaire, en soutien aux victimes de l'accident de Fukushima !

Télécharger le tract

Message de Ruiko MUTÔ, habitante de Fukushima, mars 2025 - à lire ici
Message d'Akiko MORIMATSU, représentante des plaignants, mars 2025 - à lire ici

14 ANS DE LA CATASTROPHE DE FUKUSHIMA

FUKUSHIMA
Commémoration de la tragédie

Paris, Place de la République, le 9 mars 2025

Message de solidarité de l'association Enfants de Tchernobyl Belarus

par Yves LENOIR, président d'ETB

Le 9 mars, lors du rassemblement Place de la République (Paris) commémorant le 14e anniversaire de la tragédie de Fukushima, à l'invitation de l'association Japonaise Yosomono, le président de l'Association « Enfants de Tchernobyl Belarus » a lu ce message de solidarité avec l'accord des organisatrices du rassemblement :

(...) Au petit matin du 11 mars 2011 je branchais la radio pour apprendre la terrible nouvelle. Sachant ce que représentait la pollution radioactive de terres agricoles, comme il y en a tant de durablement contaminées au Belarus, je n'ai pu retenir mes larmes. J'ai saisi quel malheur et quelles douleurs allaient endurer une grande partie de habitants de la région. Il ne s'agit pas de statistique, mais d'épreuves vécues individuelles.

Sachez qu'au Belarus, aujourd'hui comme hier, la menace radioactive y atteint parfois des niveaux hallucinants : dans les cinq dernières années BELRAD a trouvé des contaminations de 50 000 à 350 000 Bq/kg dans des échantillons de champignons séchés provenant des forêts du pays, soit de 20 à 140 fois la limite pour la commercialisation de ce produit. Si ces champignons n'avaient pas été contrôlés, ils auraient été cuisinés dans la soupe que les paysans et leurs enfants consomment chaque soir d'hiver dans ce pays. (...)

Lire ce texte Voir le dossier de la CRIIRAD sur Fukushima

14 ANS DE LA CATASTROPHE DE FUKUSHIMA

Fukushima : l'acquittement des ex-responsables
de la centrale nucléaire indigne la population japonaise

par la correspondante locale à Tokyo de RFI, le 10 mars 2025


La manifestation du 19 septembre 2011 réunit 60 000 personnes à Tokyo
 

La Cour suprême vient d'acquitter définitivement les anciens dirigeants de l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, le groupe Tepco, qui, depuis dix ans, étaient poursuivis au pénal pour « défaut de prévoyance ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Cet arrêt historique sidère les réseaux sociaux, agite les talk-shows télévisés et déconcerte les éditorialistes, de nombreux quotidiens contestant son bien-fondé.

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SUR FUKUSHIMA

 

Totoro sous la pluie


 

Carte d'observation des séïsmes

L'outil cartographique USGS permet d'observer en temps réel les tremblements de terre qui adviennent dans le monde et de surveiller les activités sismiques. On pouvait voir le 2 avril sur cette carte qu'un séïsme de magnitude 6.2 s'était produit à 14h, à 150 km de la centrale nucléaire de Sendai au Japon.

Nice Matin publiait le 31 mars une info au titre anxiogène « Une faille de 800 km : un mégaséisme pourrait faire jusqu'à 298 000 morts au Japon », relatant une affirmation du gouvernement nippon dans une nouvelle estimation des risques.

Lire aussi : « Japon : l’activité sismique de Kyushu suscite des inquiétudes
sur les centrales nucléaires »
Le Monde, 17 avril 2016 - à propos du séïsme du 14 avril 2016.

 
# IMAGES RETROUVÉES MENU

39 ANS DE LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL

Tchernobyl : les bobines perdues

Documentaire de James Jones, Royaume Uni, 2022

Réalisé par James Jones, lauréat d'un Emmy Award, « The Lost tapes » est un film captivant qui raconte l'histoire de la catastrophe et de ses conséquences à travers des images d'archives immersives, récemment découvertes, et des interviews réalisées auprès de ceux qui étaient sur place. Des images tournées à grands risques par une poignée de cameramen ayant accès à l’usine et cohabitant avec les « liquidateurs », ceux chargés d’empêcher une nouvelle explosion et de sécuriser le réacteur.

Voir aussi d'autres extraits présentés pour la diffusion du Film sur Histoire TV, le 26 avril 2023.

Ce film a été sélectionné par the International Uranium Film Festival de Rio de Janeiro, Brésil.

 


Autre documentaire :
« Chaos à Tchernobyl : scénario de la pire catastrophe nucléaire »
Un documentaire de Fanny Germain, le 17 Avril à 21h10 sur RMC Découverte - voir le teaser

 

 
# OMS : DE L'INDIFFÉRENCE AU DÉNI MENU

De l'indifférence au déni :
L'OMS et les dégâts des radiations
(1946-2006)

Jusqu’au 5 septembre 2005, date de la publication du communiqué de l’AIEA, « Tchernobyl : l’ampleur réelle de l’accident 20 ans après, un rapport d’institutions des Nations Unies donne des réponses définitives et propose des moyens de reconstruire des vies », quiconque cherchait à cerner les conséquences de l’accident de Tchernobyl se trouvait confronté à une dualité d’informations contradictoires. (...)

50 morts et 4000 cancers « à venir ». Le vingtième anniversaire du triste événement approchant, un moment propice pour communiquer, un collège d’experts – nom de code Chernobyl Forum – avait reçu le 5 février 2003 la mission de rédiger un rapport en vue de clore toutes les controverses et débats entre experts et contre-experts. Le rapport, celui annoncé par le communiqué de l’AIEA – le Chernobyl Forum Report (CFR), établirait le bilan définitif (sic) de la catastrophe. Depuis, la seule réponse « autorisée » aux questions posées par les séquelles de l’accident, et reprise ad nauseam urbi et orbi, est condensée dans les toutes premières sentences des 13 pages de ce texte. (...)

 Extrait du Livret - à commander ici : http://lesproduitsdujardin.fr/livrets/Lenoir-OMS
ou auprès de : https://enfants-tchernobyl-belarus.org/

 
# UNE POMME POUR BELRAD MENU
39 ANS DE LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL

CAMPAGNE « Une Pomme pour Belrad »

par Enfants de Tchernobyl Belarus

L'association Enfants de Tchernobyl Belarus (ETB) propose aux associations,
biocoops, groupes antinucléaires et particuliers, une action simple à réaliser.

 

La campagne consiste à vendre des pommes pour soutenir et contribuer au financement de l’Institut BELRAD, seul organisme indépendant de radioprotection du Belarus, le pays le plus impacté par la catastrophe de Tchernobyl.

Depuis sa fondation par Vassily Nesterenko en 1990, l'Institut Belrad agit quotidennement pour informer, protéger et soigner les victimes du plus grave accident de l'histoire du nucléaire civil. Son expertise et les résultats qu'il a collectés sont uniques pour comprendre et mesurer les conséquences d'un accident qui n'a pour l'heure pas d'équivalent, mais dont on ne peut ignorer la probabilité.

Cette campagne permet également d'ouvrir un espace public de discussion et d'information dans un moment ou la question du nucléaire semble lançée dans une course en avant sourde et aveugle.

Le fonctionnement est simple et demande peu de moyens :

  • des pommes présentées dans une corbeille ;
  • une carte-présentoir en couleur – format A4 pliée en 2
    – pour servir d'appel pour la campagne ;
  • des tracts d’informations pour donner avec chaque pomme achetée ;
  • une petite boîte pour recueillir le fruit des ventes.

    Plus d'informations


La campagne est relayée par le réseau « Sortir du nucléaire ».

Télécharger le dernier Bulletin d'Enfants de Tchernobyl Belarus (février-mars 2025)

 


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SUR TCHERNOBYL

 

Emmanuel LEPAGE
Un Printemps à Tchernobyl,
Futuropolis, 2012

 
# 80 ANS D'HIROSHIMA ET NAGASAKI MENU

80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

HIROSHIMA / NAGASAKI

 

Le souffle d'Hiroshima

par Anne WATTEL, Épistémé, Lausanne, 2024

Cette étude culturelle, richement illustrée, explore les retombées de l’ère atomique sur la France de l’après-guerre, la puissance émotionnelle de l’atome et la cécité qui frappa nombre d’intellectuels français. Elle convoque des scientifiques, des journalistes, des écrivains, artistes et cinéastes, des chanteurs et des chroniqueurs radiophoniques. Elle fait se côtoyer des œuvres cultes ou méconnues, d’autres à destination de la jeunesse. Elle met au jour les contradictions et les œillères de la période nucléarisée dont la parenthèse, ouverte à Hiroshima, ne s’est jamais refermée.

L'éditeur propose une version Open Access (gratuite) de l’ouvrage :

Télécharger ce livre

 
# APOCALYPSE MENU
80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

Apocalypse Hier et demain

Exposition à la bibliothèque François-Mitterrand, Paris, du 4 février au 8 juin 2025

La Bibliothèque nationale de France propose la première grande exposition consacrée à l’Apocalypse.

Imaginaire de la catastrophe. Apocalypse guerrière, nucléaire, écologique, toute catastrophe qui nous semble s’apparenter à une fin du monde.

L’Apocalypse demeure, depuis deux mille ans l’un des plus grands récits symboliques de l’épreuve et de l’espérance ; il est un arrière-plan et un horizon, une invitation à nous souvenir de l’avenir.

 


Atombombe, Miriam Cahn, 1991 - Galerie Jocelyn Wolff, Romainville and Meyer Riegger

En savoir plus Dossier de presse Podcasts France Culture


« Ah Dieu, que l’Apocalypse est jolie ! »
, par Vincent DELAURY, Agoravox, le 19 février 2025

 


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SUR HIROSHIMA ET NAGASAKI,
ET LA BOMBE ATOMIQUE

 

 

Jean Lurçat
L'Homme d'Hiroshima,
19574,
43 x 2,92 m - Atelier Tabard, Aubusson © Adagp 2016

 

 
 

« La Belle Epoque », c'était celle où l'adulte ne manquait pas d'aplomb et, s'il mettait du plomb dans la tête de l'enfant, c'était pour que l'enfant trouve tout naturel de recevoir plus tard du plomb n'importe où dans le corps. Heureuse époque encore un peu artisanale où dans les petites confiseries le modeste travailleur suçait les dragées manquées afin de récupérer les amandes, cependant qu'en temps de guerre, sur les champs de bataille, des ferrailleurs récupéraient l'or des dents des morts ou le plomb des balles afin de le vendre un bon prix aux fabriques de soldats de plomb. Aujourd'hui, c'est du napalm que l'adulte met dans la tête des enfants et il est étonnant qu'il s'étonne quand l'enfant fabrique des cocktails molotov même avant d'être adolescent.

Jacques PRÉVERT

 
# EFFORT DE GUERRE MENU
80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

Vers un scénario
de prolifération nucléaire massive  ?

par Jean-Marie COLLIN, ICAN France, le 24 mars 2025

Il est frappant de voir à quel point la parole s’est décomplexée autour des notions de « parapluie
nucléaire », de « partage » ou de « dimension européenne des intérêts vitaux de la France ».
Désormais, les acteurs politiques et think tanks, par ignorance ou volonté d’écarter le droit international, proposent des scénarios de prolifération nucléaire.


Fragment de la Tapisserie de l’Apocalypse, « Quatrième flacon versé sur le soleil », XIV° s.
 

L’arrivée au pouvoir du président Trump, avec une posture
en faveur d’un État autoritaire russe, a fait bouger les lignes de pensées de nombreux Français et Européens sur la dissuasion nucléaire. Les armes nucléaires, qui sont des armes de destruction massive, sont en vogue et seraient la solution aux problèmes de sécurité devant une Russie autoritaire et des États-Unis trumpistes. (...)

En cette année de 80e commémoration des destructions des villes d’Hiroshima et de Nagasaki, cette dynamique positive en faveur de l’arme nucléaire est dangereuse. Cela revient à mettre à mal des décennies d’engagements français et européen en faveur du désarmement nucléaire, de la non-prolifération et du droit international. Les partisans des armes nucléaires devraient contrôler leur adrénaline. Les armes nucléaires font partie de notre insécurité mondiale, renforcer leur poids dans les politiques de défense engendrera un sombre futur. Combattre les forces hostiles à nos valeurs, doit nous obliger à utiliser des moyens militaires conventionnels, diplomatiques et économiques qui les respectent afin de préparer notre avenir et non le condamner.

Lire cet article

Voir la Campagne d'ICAN : « Plus Jamais Hiroshima & Nagasaki »

La fabrique du consentement à l’effort de guerre

par l'ACRIMED, le 14 mars 2025

Depuis l’allocution d’Emmanuel Macron à propos de la guerre en Ukraine, le 5 mars, les grands médias sont en ordre de marche. Réhabilitation du président en « chef de guerre », patriotisme exacerbé, concert militariste et glorification des industriels de guerre... Mené tambour battant, le SAV du discours présidentiel s’accompagne d’une nouvelle séquence de matraquage patronal contre le « modèle social » et pour « travailler plus » au nom, prétendument, de l’« effort de guerre »

   

Lire l'article de l'Acrimed : « Pensions ou munitions ? : la fabrique du consentement à l’effort de guerre »

Le débat sur l’usage militaire du nucléaire doit
être ouvert à la société civile,
puisque ce sont
les populations qui seraient anéanties

par un Collectif, Le Monde,
tribune du 22 mars 2025

À la suite des propos du président de la République évoquant l’extension du « parapluie nucléaire français » aux alliés européens, un collectif réunissant universitaires, associatifs, diplomates et militaires appelle, dans une tribune au « Monde », à l’ouverture d’un débat global sur la question.

La récente proposition du président de la République, Emmanuel Macron, pour un « dialogue stratégique » sur un élargissement de la dissuasion nucléaire française à l’Europe a remis le sujet sous les feux de l’actualité. Il est grand temps que la France se livre enfin à un débat public transparent et objectif sur ces armes puissantes et dangereuses, qu’elle s’est engagée à éliminer dès la fin de la guerre froide en rejoignant le traité de non-prolifération.

Lire cet article

Du tritium à Civaux

Le ministre des Armées s’est rendu sur le site de la centrale de Civaux (Vienne, 86), accueilli par la direction d’EDF sur site. Le ministre a expliqué la collaboration qui se met en place entre EDF et la Défense consistant à installer un service d’irradiation de matériaux sur le site. Il s’agit d’exploiter la puissance des deux réacteurs de Civaux pour, en marge d’une production d’électricité inchangée, irradier dans le cœur des réacteurs des matériaux particuliers contenant du lithium. Une fois irradiés, ces derniers seront transférés vers un site du CEA afin de produire du tritium, un gaz rare indispensable aux armes de la dissuasion (communiqué du Ministère de la Défense).

 

« Lorsque le CO2 dégagé par chaque avion de combat Rafale (2.200 litres de carburant par heure de vol) sera perçu comme une bombe à retardement, on se rappellera que le carburant le moins cher est celui qu’on ne consomme pas. Et que la guerre la plus écolo est celle qu’on ne livre pas. »

Ben CRAMER

Guerre à la guerre :
une campagne pour désarmer le militarisme

par SURVIE, le 24 mars 2025

Le travail d'analyse critique que mène Survie sur le pilier militaire du néocolonialisme français, du Sahel au génocide des Tutsis au Rwanda, et sur le "savoir faire" français en terme de coopération policière avec des régimes criminels, motive son choix de s'engager dans la campagne « Guerre à la guerre ». Cette coalition de diverses organisations vise à désarmer le militarisme, l'impérialisme et le colonialisme.

Alors que nos dirigeants multiplient les annonces martiales et les dépenses militaires et que les empires menacent de dévorer le monde, il est urgent de faire front contre la guerre et le militarisme.

Une mobilisation massive s’organise contre le salon du Bourget, le plus grand salon mondial de l’armement, qui aura lieu du 16 au 22 juin prochains, près de Paris.

Une occasion d’exprimer massivement notre refus de la marche vers l’abîme. D’ici là, rejoignez la coalition Guerre à la guerre, parlez-en autour de vous : organisons nous contre le militarisme.

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Plus d’infos sur « Guerre à la guerre »

 
 

Des treillis dans les labos
La recherche scientifique au service de l'armée

Fabrice Lamarck, Le Monde à l'envers, avril 2024

Dans une envolée rare, les dépenses militaires européennes ont atteint leur niveau de la fin de la guerre froide. En France, troisième exportateur mondial d'armes, le complexe militaro-industriel mobilise entreprises et chercheurs civils pour concevoir et fabriquer les armes de demain. Grenoble, spécialisée en semi-conducteurs, est emblématique de cette collusion. Fabrice Lamarck mène une critique du rôle des chercheurs dans les sociétés capitalistes avancées. Il est membre du Groupe Grothendieck, et participe au collectif « Faut-il continuer la recherche scientifique ? ».

Anne IMHOF, « Sans titre », 2022, Pinault Collection, Sprüth Magers and Galerie Buchholz - Exposition L'Apocalypse

 

 

POLITIQUE NUCLÉAIRE

 
# POUR FAIRE SIMPLE MENU

Loi « simplification » :
stop au boom des data centers !

par La Quadrature Du Net, Blog de Médiapart, le 9 avril 2025

Le 9 avril débute à l’Assemblée nationale l’examen en séance du projet de loi relatif à la simplification de la vie économique. Une loi d’apparence technique, aux enjeux obscurs, mais qui marque un nouveau coup de force au service de l’industrie, et au détriment des droits humains et de l’environnement. (...) L’article 15 du projet de loi, dans la droite ligne des promesses faites par Emmanuel Macron aux investisseurs lors du sommet IA de février dernier, vise à accélérer la construction d’immenses data centers en permettant à l’État de les imposer aux collectivités locales et à la population.

 

Comme le rappelle France Nature Environnement dans son rapport tout juste sorti qui dresse le bilan de 20 ans de lois de « simplification », ces dernières apparaissent en fait comme « un cheval de Troie de la dérégulation, un processus insidieux et malhonnête qui affaiblit l’État de droit et la justice environnementale, et met en péril la protection des écosystèmes et la construction d’un monde vivable ».

Lire ce texte

Lire aussi : « Comment les data centers pourraient chauffer nos villes »,
par Erwan MANAC'H, Reporterre, le 10 avril 2025

Des millions de logements pourraient être chauffés grâce à la chaleur des centres de données gigantesques qui se multiplient. La France compte déjà 300 de ces entrepôts où s’alignent des serveurs informatiques. Et ce nombre va encore grandir : le gouvernement vient d’annoncer 35 nouveaux projets de centres et le projet de loi Simplification, examiné à l’Assemblée nationale jusqu’au vendredi 11 avril, doit modifier le Code de l’urbanisme pour donner les coudées franches au secteur : délais de consultation raccourcis, dérogations environnementales, communes écartées de la rédaction des plans d’urbanisme… L’État pourra passer en force sur les projets de data centers, qui seront estampillés « d’intérêt national majeur ».

 
# LA PPE À LA PEINE MENU

La PPE va-t-elle éclipser le soleil ?

La consultation du public sur le projet de décret approuvant la troisième édition de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), ouvert par le gouvernement le 7 mars 2025, vient de s'achever le 5 avril. La PPE doit maintenant être adoptée par décret par le gouvernement.

La PPE vise à fixer les objectifs de production et de consommation d'énergie pour 2025-2035, en espérant atteindre la neutralité carbone en 2050. Elle s'inscrit dans la «stratégie énergie-climat» qui intègre aussi la politique nationale bas carbone et la loi quinquennale de programmation énergie-climat – l'objectif étant de réduire la part des fossiles en baissant la consommation globale d’énergie, d'accélérer le déploiement des renouvelables... et d'acter la relance du nucléaire avec la construction d’au moins six EPR (alors que la PPE validée en 2020, et encore en vigueur, prévoit la fermeture de 12 réacteurs supplémentaires après les 2 de Fessenheim).

Le gouvernement comptait bien faire adopter la PPE par décret, sans débat, mais le 2 avril, face aux oppositions et à la menace de censure du RN, François Bayrou a concédé un débat au Parlement « dans les prochaines semaines » sur la feuille de route énergétique, débat qui est prévu sans vote.

Il faut dire qu'il y a des avis contradictoires sur ce texte, pro-renouvelables, ou pronucléaire ?

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Eric Drooker, The New Yorker, 15 nov. 2021

La guerre du nucléaire et des renouvelables a-t-elle repris ?

par France Culture, avec Patrice GEOFFRON, le 7 avril 2025

La consultation publique sur le plan pluriannuel de l'énergie 2025-2035 s'est terminée le 5 avril. Le Premier ministre a annoncé un débat au Parlement sur la stratégie énergétique pour répondre aux critiques de la droite et de l'extrême droite, opposées aux énergies renouvelables.

Écoutez cette émission

La relance française ne tient pas toutes ses promesses

podcast La Loupe, « Les Défis atomiques » # 3, L'Express, le 12 mars 2025

Entre la souveraineté énergétique, les ressources limitées et les enjeux d’influence, les défis autour du nucléaire sont de taille. On se demande si la relance annoncée par Emmanuel Macron ira jusqu’au bout. Des explications de Sébastien Julian, du service Climat de L’Express.

Écoutez cette émission

 

 
# LA FAUTE AU SOLEIL MENU

La faute au soleil

On y est habitué, à la veille des anniversaires des plus grandes catastrophes nucléaires, les lobbys font feu de tous bois pour occuper l'espace médiatique et y distiller leur propagande - ainsi en est-il de Marine Le Pen le 11 mars à Flamanville. ou de la Xe étude sur la faune résiliente de Tchernobyl (ici les chiens).

Le Monde n'y échappe pas, et Syvester en bon soldat de proposer son expertise complaisante (ci-dessous à gauche).

Ainsi, le problème récurrent de corrosion des EPR, en France ou à l'étranger, serait dû... au solaire et aux éoliennes (argument repris par Bernard Accoyer lors d’un colloque organisé au Sénat. Un éclairage sur l'expert éclairé ne nuira pas à faire la lumière sur le tropisme de ses arguments (à droite).

En France, le nucléaire
est passé sous les 40 % de la
puissance électrique installée

par Sylestre HUET,
Le Monde
, le 7 mars 2025

extraits : Dans son dernier rapport annuel, l’inspecteur général de la sûreté nucléaire d’EDF, souligne que le suivi de charge par les réacteurs d’EDF est une singularité, due à l’importance du parc installé au regard de la consommation. Il en pointe les conséquences négatives, accrues par l’arrivée massive d’éoliennes et de panneaux solaires. (...)

Si la question demeure ouverte, l’instruction technique des causes de la corrosion sous tension de certains tuyaux qui a conduit à la crise de 2022 – avec l’arrêt de nombreux réacteurs pour des réparations (découpe et remplacement des tuyaux) – pointe d’ailleurs la possibilité que ces suivis de charge aient pu contribuer à cette corrosion.

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Communisme nucléaire, cours du soir

par Pièces et Main d'œuvre, le 3 mars 2024

Le Daubé l’avait annoncé : « Que faire pour que la Terre reste habitable ? Conférence-débat avec Sylvestre Huet, auteur de Le Giec – urgence climat (préface de Jean Jouzel). 15 février 2024, 37 bis rue Blanche Monnier. » On croit se rendre à une réunion d’information du Parti communiste sur le réchauffement climatique, et on se retrouve avec une centaine de personnes dans une féroce séance de bourrage de crâne en faveur de l’industrie et de l’électronucléaire : 20 EPR, 12 SMR (Small modular reactors) et la fuite en avant vers les centrales à neutrons rapides !

L’occasion de retrouver une vieille connaissance, Sylvestre Huet, ancien journaliste à Libération, venu éclairer ses camarades communistes sur le sens du Progrès. (...)

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# AVEC MODULATION MENU

La modulation des réacteurs nucléaires
français va s'intensifier cet été

par Rhys TALBOT, Argus Media, le 2 avril 2025 - info proposée par Francis Leboutte
article original : « French nuclear modulation to step up this summer »

La modulation du parc nucléaire français, et l'écart qui en résulte entre la disponibilité du nucléaire et sa production, devrait s'accroître dans les semaines à venir, avec la baisse de la consommation estivale et l'augmentation de la production solaire.

Mais la capacité de modulation du parc nucléaire, présentée comme l'une de ses grandes forces, pourrait être mise à l'épreuve par l'augmentation des capacités renouvelables intermittentes, sans que cela s'accompagne d'une hausse de la consommation ou d'une augmentation des capacités de stockage flexible.


L'EPR de Flamanville reverdi (sur le site de la SFEN)

Cette année, la modulation est devenue un enjeu politique. Les opposants dénoncent la combinaison du nucléaire et des énergies renouvelables comme un gaspillage, étant donné qu'EdF n'économise aucun de ses lourds coûts fixes en modulant les centrales nucléaires pour faire place à une production renouvelable à coût marginal nul, ce qui revient à faire peser une double charge sur les consommateurs qui doivent payer deux fois pour deux parcs de production distincts [argument repris par Jancovici pour Le Sens du Monde (à 54:26)]. D'autres mettent en avant les dégâts que la modulation cause, selon eux, au parc nucléaire. La combinaison des énergies renouvelables et du nucléaire entraîne des fluctuations de la production d'électricité qui ne sont « jamais négligeables en termes de sûreté, notamment de contrôle du cœur du réacteur, et de maintenabilité, de longévité et de coûts d'exploitation de nos instal-lations », selon un rapport de l'inspecteur en chef de la sûreté nucléaire de l'entreprise datant de 2024.

Lire ce texte (en anglais) Traduction

 
# SANS DANGER ? MENU

Le nucléaire : une énergie vraiment sans danger ?

par Bruno CHAREYRON, Dunod, avril 2025

Le recours à l’énergie nucléaire pour la production d’électricité est encore présenté par certains politiques ou spécialistes comme une solution idéale pour réussir le défi de la transition énergétique. Les problèmes spécifiques sont pourtant bien réels : extraction de l’uranium, gestion des déchets, catastrophes nucléaires, impacts sur les ressources en eau et l’environnement, exposition des travailleurs et du public aux rayonnements ionisants, absence de maîtrise des enjeux financiers et de sûreté, etc. À travers une série d’histoires vécues au cours des 30 ans passés à la CRIIRAD, l'auteur nous aide à comprendre des notions fondamentales sur la sûreté nucléaire, à appréhender les effets des rayonnements ionisants sur la santé, à mieux percevoir les processus insidieux de désinformation à l’œuvre, et nous montre que le nucléaire présente trop d’inconvénients pour être présenté comme une solution idéale. 

En savoir plus

 

 
# POLITIQUE NUCLÉAIRE MENU

Le Conseil de politique nucléaire,
cette anomalie démocratique

par Jade LINDGAARD, Médiapart, le 17 mars 2025

Unconseil de politique nucléaire s’est tenu lundi 17 mars à l’Élysée (voir le communiqué officiel). En présence du chef de l’État, il a réuni les ministres liés au sujet de l’énergie – à l’exclusion notable de la ministre de l’écologie –, l’administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique et le chef d’état-major des armées.

Cet aréopage de haut niveau, convoqué à un rythme irrégulier – le dernier a eu lieu en février 2024 –, a la particularité d’être couvert par le secret-défense même s’il traite du nucléaire civil. Les sujets abordés ont porté sur l’approvisionnement en uranium, le cycle du combustible nucléaire, le calendrier du programme EPR2 – reporté de trois ans, à 2038 [et qui seraient construits à Penly, Gravelines et Bugey] –, ou encore les plus petits réacteurs SMR et AMR.

 

Au-delà d’un communiqué de presse, sans document de référence en appui, et d’un brief délivré à la presse, en amont, par des conseillers présidentiels, rien d’autre ne peut officiellement en sortir.
Quelle a été la teneur des discussions ? Les points de clivage ? Qui y a défendu quoi ? Quelles études et analyses fondent les décisions annoncées ? Impossible de le savoir.

Lire cet article

DeJade Lingaard, lire aussi : «Le document secret qui a bouleversé le contrôle du nucléaire français».
Un rapport confidentiel présenté début 2023 lors d’un conseil de politique nucléaire, qui proposait de « refondre » l’organisation de la sûreté nucléaire française.

Nucléaire : des retards et surcoûts pour les EPR2

par Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 18 mars 2024

Le Conseil de politique nucléaire qui s’est tenu le 17 mars a admis que les futurs EPR2 auraient plusieurs années de retard. Leur coût, dont le montant s’envole, risque d’être élevé pour les contribuables français. Cet article détaille les sujets abordés par le CPN... et les écueils auxquels il a dû s'affronter.

Lire cet article

 
# LE COÛT DES EPR2 MENU

L'alerte censurée sur le coût des EPR2
et sur le fonctionnement du débat public

 

par Émilie MASSEMAIN, Reporterre, le 2 avril 2025

Le garant du débat public sur le projet d’EPR2 au Bugey (Ain) s’est alarmé du manque d’informations économiques fournies par EDF. Sa lettre, que Reporterre a révélee, a été retirée du site de la Commission nationale du débat public trois heures plus tard...

Le débat public sur le projet de deux EPR2 au Bugey devient explosif. La lettre de David Chevallier, adressé le 27 février au président de la CNDP, pose ouvertement la question de la poursuite du débat, en critiquant le « schéma décisionnel et législatif » qui encadre le programme des six EPR2, notant l’absence de loi de programmation énergie climat.. Elle dénonce surtout le problème du manque d’informations sur le coût et le financement du programme EPR2 – le quotidien Les Échos venait de révéler que le devis des futurs réacteurs avait été repoussé à la fin de l’année.

L’estimation du coût global de ces nouveaux réacteurs ne cesse d’être révisée à la hausse : de 51,3 milliards d’euros en avril 2021, elle est passée à 67,4 milliards d’euros en février 2024. La Cour des comptes, dans un rapport de janvier 2025, évoque une facture de 79,9 milliards d’euros. Son président a même parlé d’un coût « susceptible de dépasser les 100 milliards d’euros ». 

Lire cet article

La Commission nationale du débat public en grève

par Émilie MASSEMIN, le 25 mars 2024

Les salariés et les garants de la CNDP – qui organise les débats sur l'EPR2 – sont en grève pour protester contre la volonté du gouvernement de retirer les projets industriels de leur champ d’action. Le décret qui devait la mettre en œuvre a été retoqué par le Conseil d’État, mais l’exécutif n’a pas l’intention de s’en tenir là et devrait retenter le coup par voie d’amendement au projet de loi dit de simplification de la vie économique, dont l’examen a commencé en commission spéciale.

Lire cet article

 
# FUITE PRIMAIRE MENU

Fuite sur le circuit primaire de Flamanville 1

Le 22 mars 2025, une brèche dans les tuyaux évacuant la chaleur du cœur du réacteur de Flamanville 1 a provoqué un important dégagement de vapeur – entre 2 000 et 8 000 litres par heure. La fuite de vapeur puis d’eau radioactive a eu lieu sur le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt, dans la partie basse du circuit primaire, indique Reporterre le 28 mars. Une fois de plus, c’est un défaut affectant une soudure de la tuyauterie connectée au circuit primaire, précise la Criirad le 2 avril.

La centrale en cours de redémarrage ne produisait pas d’électricité à ce moment-là. Le réacteur était en arrêt pour maintenance depuis le 6 décembre. Dans son communiqué publié le 28 mars, l'ASRN indique que la fuite serait advenue « sur une tuyauterie de faible diamètre connectée au circuit primaire (…), lors des derniers essais préalables aux opérations de recherche de criticité puis de divergence du réacteur 1, à l’issue d’un arrêt prévu pour maintenance et rechargement ».

EDF a minimisé l'incident et sa gravité (voir son communiqué : « Mise à l’arrêt des opérations de redémarrage de l’unité de production n°1 suite au dépassement d’un critère portant sur un débit de fuite »), et l’ASNR a tardé à publier une note sur cet « incident ». « La nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection, l’ASNR, a-t-elle sous-réagi face au premier incident nucléaire sérieux, et rapidement maîtrisé, depuis sa création début janvier ? », s'étonne Mediapart.

Le circuit primaire est un équipement important dans une centrale nucléaire, car il fait partie des « barrières de sûreté » qui empêchent la dispersion des éléments radioactifs.
Par principe, une fuite à cet endroit est toujours prise très au sérieux et constitue en soi « un événement significatif », selon les termes de référence.

Selon la Criirad, dans son communiqué du 2 avril, malgré un dispositif de colmatage temporaire pour juguler la fuite, celle-ci est toujours en cours à un débit de quelques litres par heure. Et la situation n’est pas encore sous contrôle. Pire, EDF est contrainte de décharger la cuve de ses assemblages combustibles avant de pouvoir réparer la fuite. Le Collectif anti-nucléaire Ouest s'inquiète le 2 avril de la nécessité de décharger le combustible qui confirme la gravité du problème.

La Criirad s’interroge enfin sur une dégradation potentielle du système de contrôle depuis la création de l’ASNR, fusion de l’ASN et de l’IRSN. L'ancienne IRSN aurait mis en place un centre de gestion de crise. L'ASNR serait conditionnée à la décision de l’exploitant de déclencher son plan d’urgence interne.

 
# UN PDG DÉBRANCHÉ MENU

Le PDG d’EDF débranché par l’Elysée

Le 21 mars, trois mois de la fin de son mandat, Luc Rémont a été débarqué de son fauteuil de PDG d’EDF. Emmanuel Macron l’avait nommé à ce poste le 23 novembre 2022 pour remplacer Jean-Bernard Lévy, lui aussi remercié avant l’heure par le chef de l’État, qui a fait de la relance du nucléaire une priorité et un domaine réservé. Et c’est donc le même Macron qui a appuyé sur le bouton du siège éjectable en annonçant son intention de nommer l’actuel directeur général de Framatome, Bernard Fontana, polytechnicien et ingénieur du corps de l’armement tout comme son prédécesseur, cursus apparemment devenu un prérequis dans l’industrie du nucléaire.

« L'industrie française a-t-elle contribué au départ du patron d'EDF ? » s'interroge l'AFP. Libération
juge pour sa part qu'Emmanuel Macron avait scellé son sort lors du conseil de politique nucléaire du
17 mars. Contraint d’annoncer que la première paire d’EPR n’entrerait pas en service avant 2038 sur la centrale de Penly alors qu’il misait sur 2035. Ce jour-là, le chef de l’Etat avait sommé Luc Rémont 
« de présenter d’ici la fin de l’année un chiffrage engageant, en coûts et en délais », en insistant sur la 
« maîtrise des coûts et du calendrier »,
 le tout afin d’éviter la répétition d’un scénario à la Flamanville.

 

« Bernard Fontana est un industriel, c'est-à-dire qu'il a l'habitude de diriger des équipes, d'accélérer des chantiers, et donc le choix qui a été fait, c'est un choix pour projeter EDF vers l'avenir »a déclaré le Premier ministre François Bayrou. Le même Bayrou, alors Haut-Commissaire au Plan, reprenait, dans son rapport « Électricité : le devoir de lucidité » de mars 2021 toute l'argumentation du lobby CEA-EDF-Orano en faveur de l'énergie nucléaire.

« Nouveau nucléaire, prix de l'électricité : pourquoi Luc Rémont n'a pas été reconduit à la tête d'EDF ? ». Dans une interview accordée au Figaro, Luc Rémont revient sur les désaccords profonds qui ont mené à cette décision. Analyse proposée par Révolution énergétique, le 24 mars 2025.

 
# VERS L'URANIUM MENU

Approvisionnement en uranium naturel
quel enjeu pour la relance nucléaire ?

par Teva MEYER et Frédéric JEANNIN, le 24 janvier 2025,
Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques
et IRIS France

Depuis 2021, les cours de l’uranium naturel (U3O8) connaissent une forte hausse. De 24 $ la livre en février 2020, ils avoisinent désormais 76 $ en décembre 2024. Une inflation imputable à la hausse attendue des besoins, des stocks historiquement bas et des comportements spéculatifs.

Si cette augmentation rend concevable l’exploitation de nouveaux territoires, elle contraint la sécurité d’approvi-sionnement des pays consommateurs, alors que les producteurs historiques peinent à augmenter le leur : des pays aux importantes réserves jusqu’alors délaissées (Brésil, Mongolie, Tanzanie, Kirghizstan) aux producteurs historiques (Kazakhstan, Canada, Australie, Niger, Ouzbékistan, Namibie), limités eux par des contraintes techniques, économiques ou politiques.

 

Quand Areva a changé son nom pour Orano (Challenges, le 23 janvier 2018)

Les routes d’approvisionnement issues d’Asie centrale sont redéfinies et contournent désormais davantage la Russie pour atteindre l’Europe (corridor transcaspien) et la Chine (corridor d’Aslashankou).

Voir ce dossier et les cartes associées Atlas de l'Uranium de 2020

À ce propos :

Géopolitique du nucléaire, Pouvoir
et puissance d’une industrie duale

Teva MEYER, Le Cavalier bleu, 2023

Le nucléaire, avec ses images choc liées à la bombe, est géopolitique par essence. Mais, jusqu’à récemment, le périmètre se limitait au nucléaire militaire, aux risques de sa prolifération et à son contrôle. Or, on découvre depuis peu la portée géo­politique du nucléaire civil et surtout, son étroite imbrication avec le militaire. De la sécurisation des ressources à la diplomatie des centrales, chaque étape du système nucléaire a ses jeux d’acteurs propres et s’appuie sur des territoires précis qui sont autant de lieux de pouvoir que l’on cherche à contrôler politiquement, économiquement et militairement.

 

« Imaginaires du nucléaire :
le mythe d’un monde affranchi
de toutes contraintes naturelles »

The Conversation, le 23 février 2023

Aux racines géopolitiques du nucléaire se trouvent deux mythes, l’avènement de l’Humanité à l’âge de l’abondance et la soumission de la nature, fondés sur les propriétés physiques de l’uranium et du plutonium. Comprendre les fondamentaux géopolitiques du nucléaire demande de s’arrêter sur cette matérialité. Plus précisément, il faut prendre au sérieux la manière dont celle-ci a été convoquée par des acteurs scientifiques, politiques et économiques pour soutenir l’idée d’un nucléaire a-spatial par nature, d’une technologie permettant à l’Humanité de se défaire des contraintes que la géographie avait fait peser sur son développement.

 
# CHAUDIÈRE ATOMIQUE MENU

Météo-France décrit
une France à +4 °C apocalyptique

par Hortense CHAUVIN, Reporterre, le 21 mars 2025

Dans son rapport « Climat futur en France : à quoi s’adapter ? », publié le 20 mars (ici en pdf), Météo-France décrit le climat d’une France à +4 °C, soit la hausse des températures prévue pour 2100. Des canicules s’étendant de mi-mai à mi-septembre et pouvant durer deux mois continus, des épisodes de sécheresse durant des années… Et la France se réchauffe plus vite que le reste du monde.


Qu'en sera-t-il de nos centrales atomiques en 2100 ? - ill. Duluzman

 

En 2100, la ressource en eau s’amenuiserait drastiquement, ce qui promet d’augmenter le nombre et l’intensité des incendies.

Les sols de la moitié nord du pays pourraient rester secs pendant quatre à cinq mois, et ceux des régions méditerranéennes et de l’Occitanie, plus de sept mois.

Nous ne serons plus là

Le gouvernement a présenté son troisième plan d’adaptation le 10 mars dernier. « Le gouvernement déclare que nous devons nous adapter à 4 °C supplémentaires en 2100, mais dans le même temps, il continue, voire accélère, l’industrialisation de l’agriculture, l’extractivisme et tous les délires technophiles responsables de la catastrophe, analysait-il sur Reporterre. Il nous dit de nous préparer au pire et à un futur catastrophique, mais il ne fait absolument rien ici et maintenant. », nous prévient Thierry Ribault.

Lire cet article

 

Partout le feu
Hélène Laurain, Éd. Verdier, 2022

Ce récit des temps nucléaires raconte la joie d’agir, la beauté et l’incandescence de l’action, la peur, l’expérience du deuil. Et le trou noir, réceptacle des déchets nucléaires et des désastres écologiques.

Lire un extrait

 
# MANQUE D'ASSURANCE MENU

Les ONG demandent des conditions de concurrence équitables sur les marchés européens de l'énergie et une nouvelle évaluation du risque nucléaire à l'échelle européenne

par Christine HASSE (Réaction en chaîne humaine France), Gabriele SCHWEIGER
(Mütter gegen Atomgefahr Austria), Niels HOOGE (NOAH Denmark) & Herbert STOIBER
(Atomstopp Austria), Bruxelles, le 26 janvier 2025

L'absence de régime de responsabilité proportionné pour les exploitants de centrales nucléaires leur confère un avantage concurrentiel par rapport à d'autres sources d'énergie, notamment les énergies renouvelables. Ce soutien indirect à l'énergie nucléaire devrait être perçu comme une distorsion des marchés européens de l'énergie et un obstacle à une transition énergétique propre, juste et compétitive. Le traitement préférentiel de l'énergie nucléaire est également institutionnalisé dans le traité Euratom. Depuis longtemps, les acteurs du secteur de l'énergie et de la société civile soulignent que les centrales nucléaires européennes ne sont pas suffisamment assurées contre les accidents graves. Après les tests de résistance qui ont suivi la fusion de Fukushima Daiichi il y a plus de dix ans, la Commission européenne a admis qu'il s'agissait d'un problème qui devait être résolu.

 

Une étude du gouvernement français publiée en 2013 par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a calculé des coûts allant jusqu'à 430 milliards d'euros pour un accident nucléaire de l'ampleur de la catastrophe de Fukushima en France. Pourtant, depuis, rien ne s'est passé.

Récemment, les risques ont été amplifiés par de nouveaux scénarios de risques graves ; outre les centrales ukrainiennes visées par des actes de guerre, qui, en vertu des conventions de Vienne et de Paris, ne peuvent pas être couvertes par une assurance pour cause de force majeure, les effets progressifs de la catastrophe climatique se manifestent par des phénomènes météorologiques extrêmes tels que de fortes précipitations entraînant des inondations massives, ou de longues périodes de chaleur et de sécheresse.

Nous demandons donc une nouvelle évaluation des risques nucléaires à l'échelle européenne, y compris une étude détaillée des forces et des faiblesses des régimes de responsabilité dans les États membres de l'UE, y compris les dispositions et les conditions d'assurance, qui doivent toutes aboutir à un régime de responsabilité allant dans le sens d'un régime de responsabilité européen complet dans le cadre du traité Euratom. Selon l'art. 98 du traité, les États membres doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter la conclusion de contrats d'assurance couvrant les risques nucléaires et les directives à ce sujet sont émises par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée sur proposition de la Commission, après consultation du Parlement européen. (...)

Lire et télécharger ce texte

Carte des incendies dans le monde

Cette carte du monde régulièrement mise à jour montre les incendies / feux actifs pour la journée en cours. Plus la source de chaleur est rouge, plus l'intensité radiative est forte.

à retrouver ici

 

Négligences, sous-équipement...
les incendies près de Tchernobyl
auraient pu mal tourner

par Euronews, le 21 juillet 2020

Au printemps 2020, des incendies se sont déclarés dans la zone d'exclusion de 30 kilomètres autour de Tchernobyl et sa centrale nucléaire de triste mémoire, envoyant d'énormes quantités de fumée au-dessus de Kiev, laissant craindre des risques de radiation. Ces incendies ont détruit plusieurs sites touristiques et ont menacé les installations de stockage des déchets nucléaires à l'intérieur de la zone d'exclusion de Tchernobyl, site du plus grave accident nucléaire de l'Histoire en avril 1986.

Avec les incendies à Los Angeles,
la question de l’existence même
des assureurs est posée

par Martine Orange, le 18 janvier 2025

La question des assurances est devenue existentielle en Californie depuis les grands feux de 2017 et 2018. À eux seuls, ces incendies ont représenté un coût correspondant au double des profits réalisés au cours des vingt-cinq années précédentes sur le marché californien des assurances, selon une étude du Congrès.

L’interrogation ne vaut pas que pour la Californie. Avec le chaos climatique et la multiplication des catastrophes naturelles à travers le monde, c’est l’ensemble du système assurantiel mondial qui est mis à l’épreuve. Avec les incendies de Los Angeles, une nouvelle alerte est lancée au monde des assurances : c’est tout leur modèle financier, leur solvabilité comme leur stabilité, qui se trouve à nouveau mis sous tension.

 
# SIGNAUX FAIBLES MENU

EPR : des signaux faibles toujours en hausse

L'EPR de Flamanville ne pourra pas livrer
toute sa puissance sans de lourds travaux

par Juliette RAYNAL, La Tribune, le 7 avril 2025

Après un chantier maudit, l'entrée en service du réacteur de l'EPR de Flamanville ne signe pas la fin des ennuis, loin de là. Les difficultés rencontrées d'échauffement anormal au niveau du groupe turbo-alternateur, la turbine Arabelle longue de 70 mètres, pièce maîtresse d'une centrale nucléaire, empêcheront le premier EPR tricolore de délivrer la totalité de sa puissance électrique en l'absence d'une lourde intervention nécessitant le montage d'un échafaudage à l'intérieur d'une pièce difficile d'accès.

Lire la suite

EPR de Flamanville : un échauffement anormal de la turbine, pièce maîtresse de la centrale nucléaire,
La Tribune
, le 13 mars 2025

À l'arrêt depuis le 15 février dernier, l'EPR de Flamanville ne redémarrera pas avant le 30 mars prochain, selon les dernières déclarations d'EDF. Cet arrêt, non programmé, a été prolongé en raison de multiples aléas techniques. L'ultime prolongation, actée le 28 février dernier, a été décidée pour procéder, par anticipation « à des réglages du groupe turbo alternateur afin d'optimiser son fonctionnement », expliquait vendredi dernier un cadre d'EDF à l'AFP. En réalité, plus que des opérations d'optimisation par anticipation, l'électricien historique fait face à un échauffement anormal au niveau du groupe turbo alternateur. Il s'agit de la pièce maîtresse d'une centrale nucléaire.

 

La Finlande subit une fuite de liquide de refroidissement radioactif,
L’Energeek, le 11 mars 2025

Le réacteur nucléaire le plus puissant d’Europe, l’EPR Olkiluoto 3 en Finlande, a connu une fuite de liquide de refroidissement radioactif lors d’une opération de maintenance. Le 7 mars 2025, l’exploitant finlandais TVO a signalé une fuite de 100 m³ de liquide de refroidissement radioactif au sein du réacteur EPR Olkiluoto 3 (OL3).

Selon le communiqué du Collectif anti-nucléaire Ouest du 2 avril, sur ses 100 jours de mise en service depuis le 20 décembre, l'EPR a été arrêté 76 jours pour au total consommer plus d’électricité qu’il n’en a produit. Son redémarrage prévu le 2 avril est sans cesse repoussé (le dernier en date espère au 17 avril).

La « corrosion sous contrainte » : ce qu'en dit l'ASNR

« Le béton du futur EPR de Penly n’est pas conforme aux normes de sécurité »
par Jade Lindgaard et Pascale Pascariello, Médiapart, le 14 mars 2025
« Nucléaire : le béton des premiers EPR2 est défectueux »
par Émilie Massemin, Scandola Graziani, Reporterre, le 14 mars 2024

Un des composants du béton destiné à la construction du futur réacteur EPR2 de Penly (Normandie) présente des non-conformités majeures. Selon plusieurs documents d’EDF, à la tête du projet, et d’Eiffage, chargé du génie civil, le béton destiné à l’ensemble de la centrale risque en effet de présenter de graves anomalies : les granulats de sable qui servent à le fabriquer sont de très mauvaise qualité, en deçà des normes pour ce type de construction. L’Agence de sûreté nucléaire somme EDF de justifier la qualité de ce produit.

 
# OBSERVATOIRE MENU

« Intelligence » artificielle et nucléaire virtuel

par Stéphane LHOMME, L'Observatoire du nucléaire, édito de mars 2025

Il y a exactement un an, nous titrions notre édito par la formule bien sentie « Nucléaire : la France vers l’abîme ». Depuis, rien ne s'est arrangé, et ce n'est pas du fait de la lumineuse idée du saltimbanque Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, ni de la censure du gouvernement Barnier.

Ce qui coince, et ce n'est pas une surprise, c'est que la direction d'EDF est dans l'incapacité d'expliquer comment financer et construire 6 à 14 réacteurs EPR2. D'une part, EDF et son actionnaire unique l’État sont déjà très lourdement endettés. D'autre part, comme démontré de façon imparable à Flamanville (Manche) et Hinkley Point (Angleterre), EDF ne sait toujours pas fabriquer un EPR.

Le 20 février 2024, EDF annonçait repousser de plusieurs mois la finalisation des plans des EPR2. Un an plus tard jour pour jour, les Échos titrent « Nucléaire : le devis des futurs réacteurs d'EDF repoussé à la fin de l'année ». Soit décembre 2025… ou plus tard encore. Nous voilà repartis pour un feuilleton sans fin, celle de la décrépitude de l'industrie nucléaire.

À propos de l'EPR de Flamanville, des mois après sa prétendue mise en service, il ronronne aux alentours de 25 % de sa puissance… lorsqu'il n'est pas arrêté en urgence ! Le chemin de croix d'EDF est donc loin d'être terminé. À ce jour, l'EPR a coûté 23,7 milliards d'euros (au lieu de 3 !) selon un récent rapport de la Cour des comptes... qui alerte sur les risques entourant le projet EPR2.

 

Pendant ce temps, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prédit que le nucléaire « entre dans une nouvelle ère » et « va battre des records de production » alors que, au contraire, l'atome passera probablement cette année sous les 9 % de l'électricité mondiale, après avoir culminé à 17,1 % en 2001. Comment faire passer une déroute pour un succès...

Les prétendus « grands » médias assurent que la prétendue « intelligence » artificielle et ses consommations insensées vont prétendument doper l'industrie nucléaire, faire rouvrir des réacteurs arrêtés et lancer l'ère des « petits réacteurs modulables ». Mais heureusement, aujourd’hui comme hier, les belles déclarations avec tambours et trompettes ne font pas pousser les réacteurs...

Téléchargez le bulletin d'hiver 2024-2025

 
# LE DÉCLIN IRRÉVERSIBLE MENU

Comment l'AIE et l'AFP tentent de masquer le déclin irréversible du nucléaire dans le monde

par Stéphane LHOMME, L'Observatoire du nucléaire, le 2 avril 2025

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) est une organisation internationale qui ne peut pas se permettre de publier des chiffres faux. Mais il existe des façons subtiles de tromper l'opinion sans en avoir l'air, en l'occurrence pour essayer de masquer le déclin irréversible de l'énergie nucléaire sur Terre.

La méthode choisie par l'AIE à cet effet est aussi simple que choquante : elle comptabilise ensemble les énergies renouvelables et le nucléaire, ce dernier étant qualifié au passage d'énergie propre : un véritable négationnisme par rapport aux ravages des mines d'uranium, à la production de déchets radioactifs, aux rejets radioactifs et chimiques massifs dans les rivières et les océans, etc.

Dans son rapport mondial « Global Energy Review », publié lundi 24 mars, l'AIE insiste lourdement sur le fait que plus de 80% de l'augmentation de la production d'électricité sur Terre entre 2023 et 2024 sont générés par "les renouvelables et le nucléaire", mais il faut faire soi-même les calculs pour voir que ce total se répartit en 66% pour les renouvelables et 14% seulement pour le nucléaire.  
Mix des sources de production d'électricité par région du monde en 2024

Les petites manœuvres de l'AIE sont hélas reprises en France par l'Agence France presse (AFP). (...)

Lire ce texte

Lire aussi : « Plus on électrifie le monde pour lutter contre le réchauffement climatique, plus on crée de nouveaux usages qui accroissent la consommation d’énergie », Le Monde, le 24 mars 2025

En France, l'arrêté du 26 mars 2025 sabre le prix de rachat de l'énergie solaire photovoltaïque, bridant ainsi son développement. Une aberration alors que la transition énergétique devrait se faire avec les économies d'énergie et les énergies renouvelables.

 
# LA SAGA DES PUBS ATOMIQUES MENU

 

 
« Donner au monde l'énergie d'être meilleur » pub EDF 2001 - toute la com à revoir...

Comment les acteurs français du nucléaire ont construit leur communication auprès du grand-public
et comment le drame de Fukushima les a obligés à reprendre leur copie publicitaire à zéro.

Voir la Saga des pubs atomiques

 

 

COMPTES À RENDRE

 
LA COUR DES COMPTES MENU
Le rapport à charge de la Cour des comptes
 

La Cour des comptes a publié le14 janvier son ultime rapport sur l'EPR et les dérives qui continuent à l'entraîner coûte que coûte dans le gouffre financier : « La filière EPR: une dynamique nouvelle, des risques persistants ».

« La France est loin d'être prête à construire six nouveaux réacteurs nucléaires » conclue le principal organisme d'audit de l'État, soulignant les défis auxquels le pays est confronté pour rajeunir son parc vieillissant de centrales, et prévoyant une rentabilité « médiocre » de l'EPR de Flamanville sur la base des prix futurs de l'électricité.

La rentabilité attendue de l'EPR de Flamanville 3 qualifiée de « médiocre ». Le réacteur ne pourrait dégager une rentabilité de 4 % qu’avec un prix de vente de plus de 122 €/MWh, affirme la Cour. Et une rentabilité de 7 % supposerait un prix de vente d’au moins 176 €/MWh. Les calculs ont été faits par les magistrats, puisque EDF a refusé de fournir des éléments chiffrés.

On apprend qu'EDF estime le coût total d'investissement à terminaison de l'EPR de Flamanville à 22,6 milliards d'euros. Mais que le coût total réel, selon la CdC sera plus élevé et atteindra 23,7 milliards.

Le coût de construction de six EPR, d'abord estimé à 51,7 milliards d'euros a été revu à la hausse en 2023 en raison de l'augmentation des coûts des matières premières et de l'ingénierie, et atteind 67,4 milliards basés sur les valeurs de 2020, montant qui s’est accru à 79,9 milliards d’euros dans la monnaie de 2023. EDF n'a pas rendu publique la mise a jour qu'elle devait rendre fin 2024. Et la facture finale pourrait en fait atteindre 100 milliards, selon la rédaction de Transitions & Énergies.

Du coup, la Cour demande de « retenir la décision finale d'investissement du programme EPR2 », prévue pour début 2026 par EDF, « jusqu'à la sécurisation de son financement et l'avancement des études de conception détaillée ». La filière « est loin d'être prête ».

Voir le Rapport

Le coût du projet nucléaire britannique Sizewell C devrait quant à lui s'élever à près de 50 milliards de dollars, soit près du double de l'estimation initiale. Il y a un an, EDF avait aussi revu à la hausse l'estimation du coût de la centrale d'Hinkley Point C, qui se situe désormais entre 31 et 34 milliards de livres aux prix de 2015, contre 25 à 26 milliards de livres dans une estimation précédente.

La Cour des comptes recommande que « l’exposition financière d’EDF dans les projets internationaux soit significativement réduite. » La multiplication des projets à l’étranger, notamment au Royaume-Uni, fait peser un risque financier important sur l’entreprise, et sur l’État puisqu’il reste l’actionnaire unique​.


 
# L'EPR EN BERNE MENU

La renaissance du nucléaire, masquée
en France par les déboires de Flamanville...

Le Monde le reconnait dans son édition du 16 janvier, « Les promesses non tenues sont le lot de toutes les technologies et de tous les grands chantiers. En matière d’énergie, le nucléaire détient une forme de record en la matière. La Cour des comptes l’a encore rappelé dans son dernier rapport sur la filière, rendu public mardi 14 janvier. », avant de donner un résumé minimal du dit-rapport sur les déboires d'EDF avec l'EPR de Flamanville et le chantier anglais de Sizewell, tous retards et coûts explosés.

Philippe Escande, éditorialiste économique au Monde et auteur de l'article, avoue à mi-teinte une tentative de propagande :
« Dans ce contexte inquiétant, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) entend mettre un peu de baume au cœur des défenseurs de cette technologie. Et au premier rang desquels, l’électricien français EDF, constructeur de Flamaville et de Sizewell. »...

... pour ensuite dérouler la communication lénifiante de l'AIE sur le retour en grâce du nucléaire, que la presse se précipite de relayer avec plus de complaisance qu'il n'a à dénoncer les inconvénients et déconvenues de cette industrie – qui n'offre d'avantage que le prétexte d'être décarbonée.

Il ne faudrait pas en effet que la propagande du lobby nucléaire vienne de manière opportuniste
faire oublier la déliquescence du nucléaire français, soulevée par le rapport de la Cour des compte, ni sa dégringolade au niveau mondial, mise en relief dans le Rapport WNISR 2024 sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde, ni sa dangerosité intrinsèque, que ce site Internet tente de documenter.

 

 
# MAUVAISES VIBRATIONS MENU
Mauvaises vibrations

L'EPR pompe plus de jus
qu'il n'en produit

par Hervé LIFFRAN, Le Canard enchaîné, le 8 janvier 2025

Depuis sa connection au réseau électrique, effectué en fanfare le 21 décembre, l'EPR de Flamanville n'a pas fourni le moindre négawatt supplémentaire. Au contraire même, il affiche un impressionant bilan négatif : pas un seul jour, pas même une seule heure, notre gloire nationale n'a produit plus d'électricité qu'elle n'en consommait.

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À Flamanville, les vibrations de l’EPR plombent EDF

par Thierry GADAULT, Blast, le 15 jan. 2025

Chez EDF, les ennuis volent en escadrille. Après celui de la Cour des comptes, un autre rapport signale à EDF que les ingénieurs ne savent pas si l’EPR pourra fonctionner à pleine puissance. Les problèmes vibratoires qui affectent le circuit primaire du réacteur seraient en fait loin d’être réglés. Le rapport confirme qu’il y a toujours des problèmes de vibrations trop importantes.

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Votre livret A pour la relance du nucléaire ?

Proposition de loi n° 679
du 3 décembre 2024

Une bataille se livre au niveau législatif pour donner le droit à l'État, en recherche de sous, d'utiliser l'Épargne réglementée des français, dont le livret A, pour autre chose que le logement social et la transition, par exemple pour la Défense, ce qui a déjà été voté à l'Assemblée nationale (en catimini, inclu dans une loi votée par 49,3 sous Borne) et adopté aussi au Sénat, mais finalement heureusement annulé par le Conseil Constitutionnel !

Il se trouve qu'Éric Lombard, nouveau ministre de l'Économie, était jusqu'ici Directeur de la Caisse des dépôts et Consignations (Épargne réglementée, justement) et s'est dit favorable à l'utilisation du Livret A aussi pour la relance du nucléaire ! Une députée écolo NFP, Christine Arrighi, a elle déposé une proposition de loi (n° 679), le 3 décembre 24, contre cette possibilité ! S'il n'y a pas de sous pour le nucléaire, il n'y aura pas de nucléaire. Le privé ne veut pas le financer, ni l’assurer !

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2025 : clap de fin pour les EPR et EPR2 ?

par le réseau Sortir du nucléaire,
le 20 janvier 2025

Problèmes techniques dont la résolution est constamment reportée ou tout simplement impossible, difficultés financières qui ne cessent de s’aggraver... Les nouvelles du fiasco de l’EPR de Flamanville et le récent rapport de la Cour des comptes sonnent comme un dur rappel à la réalité pour les tenants des réacteurs nucléaires EPR et EPR2, dits de troisième génération. En sonneront-ils aussi le glas ?

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Poursuite du nucléaire,
un biais d'explication :

Le principe d'« escalade de l’engagement » est un processus cérébral simple mais très puissant. Il consiste à faire des choix qui vont dans le sens d'une décision prise précédemment, même si cette décision initiale a conduit à l’échec (France Culture).

 
# DÉBATS PUBLICS SUR L'EPR MENU

Françatomique et débats publics

par François VALLET, Lettres d'infos publiées sur son blog de Médiapart


En France, pays de l'atome roi, tout débat public à propos de l'industrie nucléaire civile et militaire est oblitéré par le « fait du prince ». Pour y résister il faut dénoncer ses mensonges.

La France est le pays le plus nucléarisé au monde en termes de puissance électronucléaire par habitant. Cette situation, héritée de choix politiques du siècle dernier, a des conséquences très importantes sur le fonctionnement de la démocratie. Tout débat à ce sujet est extrêmement difficile à mener : les forces en présence sont très inégales, les constats sont difficiles à établir puis à partager et l’utilité même des débats est remise en cause par « le fait du prince ». (...)

 

Rappellant que « sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire, sans nucléaire militaire pas de nucléaire civil », le président Macron, favorable aux deux, a décidé de prolonger « tous les réacteurs nucléaires qui peuvent l’être », de « lancer un programme de nouveau réacteurs nucléaires » et de maintenir le nucléaire militaire comme « pierre angulaire de notre autonomie stratégique ».

Dans un pays démocratique, de telles décisions ne devraient pas être permises. Elles sont du ressort toutes les personnes concernées, c’est-à-dire a minima de l’ensemble des habitants du pays. Pour qu’ils puissent se prononcer il manque un bilan exhaustif des conséquences sociales, environnementales et sur les finances publiques de plus de 50 années de nucléarisation du pays.


Pour en masquer l’absence et organiser quoiqu’il en coûte la « relance » du nucléaire en France, concertations, débats et enquêtes publics s’enchaînent :

- débat public sur Gravelines sur le projet d’EDF de construire 2 EPR - terminé le 17 janvier 2025
compte-rendu et bilan de la CNDP sur le débat public EPR2 Gravelines - rendu le 7 mars

- débat public sur Bugey sur le projet de construire 2 EPR - prévu entre le 28 janvier et le 15 mai 2025
vidéo de la réunion publique d’ouverture : Comment débattre en confiance sur ce projet nucléaire ?

- consultation sur les 3 piliers de la Stratégie Française Energie Climat : le PNACC la SNBC et la PPE

- concertation préalable du public, entre le 4 novembre et le 15 décembre 2024, sur les 3e éditions
de la Stratégie Nationale Bas Carbone et de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie
.


On peut, à juste raison, considérer ces consultations comme simple procédure administrative et technocratique dont le principal objectif est de permettre à EDF de respecter une obligation légale. On peut cependant en profiter pour exposer publiquement quelques faits qui montrent que les choix présidentiels ne sont fondés ni sur une démarche digne d’un pays moderne et démocratique, ni sur la connaissance de la situation réelle du pays au regard des critères qui ont servi à justifier ces choix.

Parmi les raisons de s'opposer aux nouveaux EPR, il y a celles-ci :

-La politique du tout à l’envers et le fait accompli. Lettre n° 8 du 14 avril 2025
-La prolifération nucléaire et les relations géopolitiques toxiques. Lettre n° 7 du 11 mars 2025
-La corruption et des troubles à l’ordre public. Lettre n° 6 du 28 janvier 2025
-Les dégâts sur l’eau et menace de catastrophes. Lettre n° 5 du 9 février 2025
-Les dégâts sur l’environnement et la santé. Lettre n° 4 du 28 janvier 2025
-La France n'est pas souveraine en énergie grâce au nucléaire. Lettre n° 3 du 18 janvier 2025
-Le nucléaire n'est pas compétitif. Lettre n° 2 du 3 janvier 2025
-Le nucléaire ne nous rend pas autonome. Lettre n° 1 du 11 décembre 2024

Voir et télécharger ces Lettres


Résistante militance

Une CYBERACTION adressée au ministère
de l’économie a été lancée le 29 janvier par François VALLET pour vous permettre de participer à votre manière au débat :
PÉTITION « Débats et Dégâts publics »

STOP BUGEY organise des conférences-débats pour dénoncer le projet des EPR2 au Bugey.

PÉTITION « NON aux EPR2 à Bugey »


photo AMBE

Lettre ouverte envoyés aux « garants »
de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP)

par un collectif, le 19 mars 2025

Nous nous permettons de vous interpeller au sujet de la poursuite du débat public en cours sur le projet d’EPR2 au Bugey, dont les conditions ne cessent de dégrader. Aussi un certain nombre d'organisations ont rédigé une lettre ouverte qui vous est destinée. Nous vous demandons officiellement de suspendre le débat public concernant le projet d’EPR2 au Bugey, à Loyettes dans l’Ain.

France Nature Environnement Ain (FNE Ain), Rhône Alpes Sans Nucléaire (RASN), Global Chance,
Agir pour l’Environnement, les Élus contre les EPR, L’Association pour la Cohérence Environnementale
en Vienne (ACEVE), Environnement et Développement Alternatif (EDA), le Groupement des Scientifiques
pour l'Information sur l'Énergie Nucléaire (GSIEN), le collectif « Non à l'EPR2 à Penly et ailleurs »,
et Sortir Du Nucléaire Bugey (SDN Bugey),

Lire ce texte

Malgré le flou,
les projets d’EPR2 
avancent à grands pas

par Moran KERINEC,
Reporterre
, mars 2025

EDF veut implanter deux EPR2 sur le site du Bugey, dans l’Ain. Un débat public se tient jusqu’à fin mars pour discuter d’un chantier... qui semble déjà acté. Les activistes antinucléaires préparent la réplique.

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Les élu·es ne veulent pas
de nouveaux EPR dans l’Ain !

Pétition Élu.e.s contre EPR, le 26 janvier 2025

Nous, élu·es des territoires concernés par le site nucléaire de Bugey à Saint-Vulbas, exprimons notre opposition ferme à l’implantation d’une paire de réacteurs EPR2 sur ce site. Alors que s’ouvre le débat public national organisé par la CNDP, de janvier à mai 2025, nous dénonçons un projet démesuré, coûteux, polluant, dangereux, symbole d’un choix énergétique dépassé.

Lire et signer la pétition

Article dans Lyon Capitale, le 25 janvier 2025 :
« 180 élus contre les 2 EPR2 au Bugey »

 
# NEUTRALITÉ TECHNOLOGIQUE MENU

Union Européenne : la Commission
saborde son propre agenda vert

par Ludovic LAMANT et Jade LINDGAARD, Médiapart, le 26 février 2025

La Commission européenne a présenté mercredi un projet de révision de textes clés du Pacte vert issus du précédent mandat. En théorie pour renforcer la compétitivité en réduisant la bureaucratie. Les ONG dénoncent une dérégulation sous la pression des lobbies et des extrêmes droites. (...)

EN ENCADRÉ :

L’air de rien,
le retour du nucléaire

« Neutralité technologique » : l’expression apparaît à plusieurs reprises dans le « Pacte pour une industrie propre », un autre texte présenté mercredi par la Commission (ici traduit en français). À première vue, elle semble anodine. Mais sur le sujet sensible de l’énergie, les mots disent souvent plus qu’il n’y paraît.

 

Dans le contexte européen, cette formulation signifie que chaque État doit rester maître du choix de ses sources d’énergie, du moment qu’elles lui permettent de réduire ses émissions de CO2 – l’objectif est de baisser de 90 % les gaz à effet de serre d’ici à 2040. Alors que l’Europe s’est fixée des objectifs d’installation d’énergies renouvelables (éolien en mer et terrestre, solaire, biomasse, etc.), le principe de neutralité technologique garantit, l’air de rien, la place du nucléaire dans les réglementations de l’UE, et potentiellement, son accès aux financements.

C’est pourquoi la France tient beaucoup à cette expression, qu’elle cherche à caser autant que possible. Son ministère de l’industrie ne s’en cache d’ailleurs pas : « La France porte une position de neutralité technologique pour l’atteinte des objectifs de décarbonation, afin que chaque État membre puisse choisir le bouquet énergétique correspondant à sa vision politique, répond l’entourage de Marc Ferracci à Mediapart. La France a par exemple fait le choix de panacher le nucléaire avec les énergies renouvelables (électricité et biocarburants) pour atteindre ses cibles de décarbonation. L’objectif premier poursuivi au niveau européen doit être la décarbonation, pas la promotion d’une technologie parmi d’autres pour atteindre cette décarbonation. »  Pour l’ONG Greenpeace, « la Commission a plié devant le lobby du nucléaire et envisage de financer ce secteur dépassé et cher ».

Lire ce texte(ici à télécharger)

 

Lire aussi : «Le retour en grâce du nucléaire à Bruxelles se confirme avec le lancement d'un PIIEC»
par Aurélie BARBAUX, L'Usine nouvelle, le 9 avril 2025

Le vice-président de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, annonce le 9 avril le lancement prochain d'un PIIEC sur l'innovation dans le nucléaire. Les États membres ont approuvé cette décision. Signe que le nucléaire n’est vraiment plus persona non grata à Bruxelles, le projet de PIIEC nucléaire innovant porté par la France, avec le soutien de l’Italie et de la Roumanie, a été approuvé par les Etats membres le 8 avril, a annoncé le cabinet du commissaire européen français chargé du marché intérieur et des services Stéphane Séjourné.

 

 
# AVEC DÉCROISSANCE MENU

Filière inversée, technostructure
et application au nucléaire

La corruption en Loire Atlantique, d’après le livre de Damien Renault (*)

par Jean-Luc PASQUINET, le 8 mars 2025

Le capitalisme, la société industrielle ont déjà une longue histoire de plus de 250 ans environ. Au cours du temps ils se sont métamorphosés. Dans les Universités on enseigne que le capitalisme c’est d’abord la loi du marché or on sait depuis longtemps que cette loi coexiste avec d’autres principes comme celui d’éviter la concurrence (Braudel) ou bien de privilégier la puissance (Galbraith). La bourgeoisie étant la seule classe révolutionnaire ayant réussi sa révolution dans l’histoire et peut être la seule classe révolutionnaire (?) elle ne peut exister sans bouleverser constamment les moyens de production.

Le résultat c’est l’essor d’un système de plus en plus technicien, mais aussi dominé par des entreprises de plus en plus grandes afin de pouvoir assurer les investissements nécessités par les innovations.

Le nucléaire, dans un pays comme la France, échappe quasi totalement à la concurrence et il est impulsé essentiellement par l’État tellement les coûts sont élevés et les bénéfices incertains. Mais cette taille oblige aussi à créer le besoin de cette industrie afin de la maintenir en vie, comme en Loire-Atlantique, et tous les moyens sont bons.

La « filière inversée » est le moyen trouvé par la grande entreprise moderne, qui recherche avant tout la croissance et la stabilité pour plus de sécurité, d’exercer une action sur les prix auxquels elle vend comme sur ceux auxquels elle achète. Elle a le moyen de manœuvrer le consommateur pour qu’il achète au prix dont elle est maîtresse. Il en découle un essor de la planification (qui s’oppose au marché) au sein de l’entreprise. C’est elle qui met en œuvre les mesures pour modifier le comportement des consommateurs, contrôler ses propres marchés, et in fine modeler les attitudes sociales de ceux qu’apparemment elle sert.

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(*) - « Le Nucléaire subventionné en régions. Enquête en Pays de la Loire », L'Harmattan, 2021

 
# TECHNO-ALTERNATIVES MENU

« Non au nucléaire, oui aux alternatives »,
... mais de quelles alternatives s’agit-il,
culturelles ou techno-centrées ?

par Jean-Luc PASQUINET, le 27 février 2025

Le gouvernement français prévoit à l’horizon 2050, une augmentation de la consommation électrique aux alentours de 650 ou 700 TWH selon les sources. Or, en 2024 elle était de 442 TWH, ce qui constituerait une augmentation de + 48 % ! Autrement dit de 50 % en 25 ans !

La consommation d’électricité a d’abord explosé après les « 30 glorieuses » ou « 30 dépiteuses » selon l’amour plus ou moins grand pour la société industrielle qu’on lui porte, et ensuite elle a stagné durant 24 ans. La raison du premier épisode fut motivée par la recherche de « l’indépendance » par rapport à la crise pétrolière de 1975 et pour favoriser l’essor du nucléaire. Or les mines d’uranium nationales ont fermé en 2000 et l’indépendance est devenue une dépendance à 87 %... Ensuite avec l’entrée dans la crise de la croissance à partir des années 2000 on assiste à une stagnation de la consommation jusqu’à aujourd’hui. Néanmoins récemment, le gouvernement a annoncé une augmentation de cette consommation aux alentours de 650 ou 700 TWH, soit une nouvelle explosion. Il y avait eu une augmentation de 157 % en 27 ans, il n’est question cette fois-ci « que » d’une augmentation trois fois inférieure, mais néanmoins conséquente !

La raison invoquée cette fois-ci est de réduire le recours au fossile, notamment au pétrole grace à l’électrification de tout….nous sommes entrés dans l’ère des véhicules électriques dont la moitié du poids est constitué par la batterie, des data centers consommant plus de 10 % de l’électricité dans le monde et énormément d’eau pour les refroidir, des ordiphones produits grâce à l’exploitation des enfants pour récolter le coltran dans le Kivu, comme lors de la première révolution industrielle en France, etc…

 

Alors qu’on assistait à un début de « remise en cause de la croissance » - mais il ne s’agissait que de stagnation, et parfois de récession - et pas chez les politiciens qui couraient après elle - allons-nous assister à un retour de celle-ci ?

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# ÉOLIENNES OFFSHORE MENU

Éoliennes offshore et nucléaire ? L’effet cliquet

par Jean-Luc PASQUINET, le 4 janvier 2025

Il existe une opposition à Belle-île en mer à la construction d’un parc industriel de 62 éoliennes qui devrait être construit à 19 km de la pointe des Poulains, à l’endroit où le soleil se couche. Pourtant, à l’origine certains opposants soutenaient l’arrêt immédiat du nucléaire consistant à s’appuyer sur tout ce qu’on trouvera au moment de la décision : le fossile, les éoliennes off shore etc, à l’instar de ce qu’a fait l’Allemagne, mais en dix ans. (...)

Il n’y a pas de transition énergétique dans un cadre productiviste. Nous avons pu constater qu’au cours de la période récente et dans le monde entier, si les investissements dans les énergies renouvelables ont augmenté, la consommation de combustibles fossiles n’a pas diminué. Les énergies renouvelables ne sont pas consommées en remplacement des énergies fossiles, mais pour répondre à l’augmentation de la demande énergétique due à la croissance économique.

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La Servitude électrique
Du rêve de liberté à la prison numérique

par Gérard DUBEY et Alain GRAS, janvier 2021

L'action de l’électricité se révèle dans trois domaines principaux : la lumière, la force, l’information. Une telle immatérialité la fait passer pour innocente. Pourtant, son efficacité repose essentiellement sur le pouvoir du feu, elle n’est qu’un vecteur énergétique. Dégâts et déchets sont cachés en amont ou en aval de son utilisation.

À travers un parcours historique d’Ampère à Bill Gates, les auteurs démontent les coulisses et les travers du mythe électrique et de la numérisation de nos existences. Non, le tout-électrique-tout-numérique ne sauvera pas la planète ! Avant qu’ils ne nous emprisonnent totalement, arrachons-nous à leur pouvoir de séduction et sortons de la Matrix.

Plus d'infos

Lire aussi cet entretien avec Alain Gras :
« Je suis pour une électricité à la mesure de ce dont on a besoin »
, LSL, juin 2021

 

et voir cette vidéo :

Un futur électrique :
mauvaise idée ?

avec Alain Gras
et Bernard Laponche,


au Festival des idées
,
Université Paris Sorbonne,
le 19 novembre 2021

 

La sobriété, une stratégie de résistance aux régimes autoritaires

Tribune de Philippe DELACOTE, Libération, le 6 avril 2025

Les brutes telles que Trump, Poutine ou Milei s’appuient souvent sur leurs dotations en ressources naturelles pour dicter le jeu international. Recourir à la sobriété peut être un moyen efficace de les priver de ce pouvoir économique et stratégique et combiner transition écologique et soutien à la démocratie, estime le chercheur Philippe Delacote. la mise en œuvre d’actions individuelles et de politiques ambitieuses visant à la sobriétéaurait le mérite de retirer aux régimes autoritaires leur principal levier d’influence et leur capacité à dicter le jeu. La recherche de sobriété a ainsi le mérite de contribuer à la conservation de l’environnement, à la baisse des coûts et à l’amélioration de la qualité de vie, tout en réduisant notre dépendance au bon vouloir de régimes autoritaires.

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« Le respect de la vérité présente un déclin associé de près à la régression en charité. Il n’est point de période de l’histoire du monde où le mensonge organisé ait été pratiqué d’une façon aussi éhontée, ou, grâce à la technologie moderne, aussi efficacement et sur une aussi vaste échelle, que par les dictateurs politiques et économiques du siècle présent. La majeure partie de ce mensonge organisé prend la forme de propagande, inculquant la haine et la vanité, et préparant l’esprit des hommes à la guerre. Le but principal des menteurs est la suppression des sentiments et de la conduite charitables dans le domaine de la politique internationale. [...]

Tel est le monde dans lequel nous nous trouvons, — monde qui, jugé d’après le seul critère acceptable du progrès, est manifestement en régression. L’avance technologique est rapide. Mais sans progrès en charité, l’avance technologique est inutile. Elle est même pire qu’inutile. Le progrès technologique nous a simplement fourni des moyens plus efficaces pour reculer. »

Aldous Huxley, La Fin et les Moyens, 1937

 
# CLIMATGATE MENU
Disparition des données
L'administration Trump supprime les informations sur le climat des sites Web gouvernementaux

par National Security Archives, le 6 février 2025

Au cours des deux premières semaines du second mandat du président Donald Trump, l’administration a commencé à supprimer des ressources et des ensembles de données environnementales critiques des sites Web des agences fédérales. Pour lutter contre cette tentative de suppression et de censure des données publiques, le Climate Change Transparency Project des Archives de la sécurité nationale publie aujourd’hui une sélection de documents sur le changement climatique et la justice environnementale qui ont été supprimés des pages Web des agences et met en lumière les organisations environnementales et d’archivage qui travaillent à identifier, supprimer et préserver ces données essentielles.

Depuis l'élection présidentielle de 2024, l'EDGI et les organisations de défense de l'environnement ont anticipé le ciblage des données environnementales et climatiques fédérales et ont archivé les ensembles de données et se préparent à rétablir l'accès public aux outils Web. (...)

Lire la suite / article original en anglais

 
Franquin
 

Biodiversité, climat, santé… :
Les crises sont liées entre elles
alertent des experts mandatés par l’ONU

 

AFP, le 17 décembre 2024

La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a rendu le 16 décembre 2024 un rapport qui avertit des conséquences néfastes de vouloir régler un problème sans penser aux autres. Les crises globales qui touchent la biodiversité, l'eau, la nourriture, la santé et le changement climatique sont en effet liées entre elles et doivent être traîtées ensemble.

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Ressources - Un défi pour l'humanité

une Bande dessinée de Philippe BIHOUIX et Vincent PERRIOT, Casterman, octobre 2024

À en croire les milliardaires de la Silicon Valley, notre destin passerait inéluctablement par les métavers, l’intelligence artificielle, les robots autonomes et la conquête spatiale, tandis que les énergies renouvelables et les voitures électriques nous permettraient de maintenir notre « niveau de vie » tout en poursuivant la croissance économique et en « sauvant » la planète au passage.  

Mais les limites planétaires se rapprochent dangereusement : changement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, pollutions globales… Alors peut-on croître indéfiniment ? Et si la contrainte sur les ressources matérielles à disposition, sur la planète et même dans le système solaire, mettait fin à cette course en avant effrénée ? Ressources dresse un état des lieux sans concession, mais ouvre des pistes concrètes vers un avenir durable.

Lire la présentation

 

Lire une interview de Philippe Bihouix
« Le futur de l’humanité dépend de la disponibilité en ressources non renouvelables,
un "stock" immense mais forcément limité », Territoires audacieux, novembre 2024

 

DATAS ET DÉTAILS

 
# AïE AÏE AÏE IA MENU

Intelligence artificielle : « nous devons
combattre le fanatisme technologique »

par Celia IZOARD, Reporterre, le 7 février 2025

Le déploiement de l’IA s’accompagne d’un imaginaire qui porte en lui une dévaluation profonde de l’humanité. Sam Altman, patron d’OpenAI [l’entreprise qui a lancé ChatGPT], promet que l’intelligence artificielle va « élever l’humanité ». Mais il prend soin de rappeler que nous, les humains, sommes des êtres « limités par notre vitesse de traitement de données ».

On nous inculque désormais en masse la « honte prométhéenne », selon l’expression du philosophe Günther Anders, qui s’inquiétait de la vénération des Occidentaux pour la technologie.


La chute de Babylone envahie par les démons,
extrait de la tenture de l'Apocalypse, Angers, XIV°s.
Ils en étaient arrivés, disait-il, à avoir honte de leur infériorité d’humains, honte de ne pas avoir été produits, fabriqués, comme des machines. Les géants de la tech se projettent vers une humanité toute-puissante, omnisciente, démiurgique, multiplanétaire ; mais ce projet implique d’abord de boxer notre estime de nous-mêmes. Cette manière étrange de rabaisser l’humanité tout en lui prêtant un avenir grandiose est bien plus qu’une stratégie marketing. C’est un courant religieux qui irrigue la Silicon Valley depuis ses débuts, un millénarisme technologique. (...)

L’IA déployée à grande échelle sert à automatiser les tâches créatives, et n’est-ce pas la dernière chose que l’on souhaite ? Elle renforce l’arsenal des technologies de police totalitaires. C’est une machine à produire du chômage, à détruire les capacités cognitives, à manipuler les foules, à traquer les anomalies. Quant à ses « utilisations positives », la consommation d’énergie, d’eau et de métaux de ses data centers devrait obliger quiconque à les considérer comme nulles et non avenues. L’IA est un pur délire. Alors pourquoi essayons-nous de nous adapter à cette folie criminelle, qui ne peut qu’accélérer le réchauffement climatique et les dominations ? Pourquoi les esprits critiques se contentent-ils d’imaginer une déclinaison égalitariste, ou subversive de l’IA ?

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ChatGPT : les posthumains de l’Apocalypse

par Tomjo, Chez Renart, le 4 janvier 2025

Le débat médiatique au sujet de l’IA n’aura manqué aucun des épithètes habituels : éthique, frugale, inclusive, et pourquoi pas socialiste. Il aura par contre manqué ce qu’il manque toujours : le point de vue global et concret sur une industrie et ses industriels. Prenons les fondateurs d’OpenAI, créateurs de ChatGPT.

Deux « Républicains », deux « Démocrates », pareillement transhumanistes et investisseurs dans l’ingénierie génétique, les technologies reproductives et la vie éternelle. Aucune limite morale ou juridique ne saurait les contredire, seulement l’apocalypse technologique - à laquelle ils sont préparés. Il faut parfois se frotter les yeux devant leurs projets et justifications.

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L’IA générative a le potentiel de détruire
la planète
(mais pas comme vous le pensez)

par Emma BOUGEROL, Basta!, le 13 février 2025

Le risque premier avec l’intelligence artificielle n’est pas qu’elle s’attaque aux humains comme dans un scénario de science-fiction. Mais plutôt qu’elle participe à détruire notre environnement en contribuant au réchauffement climatique. Des deux côtés de l’Atlantique, ces centaines de milliards seront principalement investis dans la construction de nouveaux centres de données pour entraîner puis faire fonctionner les outils d’intelligence artificielle. Pourtant, les impacts environnementaux de ces « data centers », mis de côté dans ce sprint à l’IA, présentent un danger réel pour notre planète.

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Pensylvanie, USA
Le site nucléaire de la catastrophe de Three Mile Island
redémarre pour alimenter l’intelligence artificielle de Microsoft

 

par Maïa COURTOIS, Vert, le 9 février 2025

Donald Trump a annoncé un immense plan d’investissements dans des data centers dédiés à l’intelligence artificielle. Des infrastructures gourmandes en électricité que les géants du numérique comptent alimenter grâce au nucléaire. À Three Mile Island, site nucléaire sinistré depuis un grave accident en 1979, les habitant·es sont revolté·es. (...)

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« Le nucléaire au cœur de la stratégie énergétique des géants du numérique »
par Jacques-André Fines Schlumberger, La revue des medias et du numérique, le 3 avril 2025

Comportements malveillants
de l'IA générative

L'Usine Digitale, le 15 janvier 2025

Des comportements malveillants peuvent être cachés dans les grands modèles de langage. C'est ce qu'il ressort d'une étude réalisée par des chercheurs de la start-up Anthropic : « Agents dormants : entraîner des grands modèles de langage trompeurs qui passent outre le sur-entraînement de sécurité »
(ici l'article en version originale en anglais).

Face à leur capacité à présenter un comportement trompeur après entraînement, les auteurs de l'étude s'inquiètent des limites des techniques actuelles de sécurité de l'IA.

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« L'Horloge parlante » :
Explosion du multipenseur à mémoire nucléaire

En 1980, les frères Bogdanoff imaginaient dans Temps X que le pire de l'intelligence artificielle se produirait en 2025. Archive INA, le 4 février 2025.

DeepSeek moins énergivore ? Les experts en doutent

Reporterre, le 6 février 2025

Donald Trump et les barons étasuniens de la Tech ne font pas de mystère du gouffre énergétique que représente le développement de l’intelligence artificielle (IA). Les centres de données du pays représenteront 12 % de la consommation électrique nationale d’ici 2028, contre quelques pour cents aujourd’hui, selon un récent rapport du département à l’énergie étasunien.

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L’insoutenable coût écologique du boom de l’IA

Reporterre, le 4 juillet 2024

IA ne rime pas avec climat. Le boom actuel du secteur de l’intelligence artificielle (IA) met notamment en péril les plans « net zéro » des grandes entreprises technologiques. D’après une projection de l’AIEA, l’industrie mondiale des centres de données, de l’IA et des cryptoactifs devrait doubler sa consommation d’électricité d’ici 2026, générant un surplus de 37 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

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# GARE AUX GAFAM MENU

un battage médiatique dangereux :
Les mensonges nucléaires des GAFAM

par M. V. RAMANA*, Kairos, traduit par Francis LEBOUTTE (Liège Décroissance), le 1er nov. 2024
article original pour CounterPunch : Dangerous Hype: Big Tech’s Nuclear Lies

Au cours des deux derniers mois, Microsoft, Google et Amazon, dans cet ordre, ont annoncé qu’ils allaient utiliser l’énergie nucléaire pour répondre à leurs besoins énergétiques.

En qualifiant l’énergie nucléaire par des termes aussi douteux que « fiable », « sûr », « propre » et « abordable », tous démentis par les soixante-dix ans d’histoire de l’industrie atomique, ces géants de la technologie prétendent être les héros de la cause environnementale, tout comme l’industrie nucléaire qui serait lavée de tout soupçon, même si elle ne survit que grâce à des subventions publiques

Ces deux conglomérats commerciaux – l’industrie nucléaire et ces entreprises du numérique ultrariches – ont chacun leurs propres intérêts dans ce battage médiatique. À la suite d’accidents catastrophiques, comme ceux de Tchernobyl et de Fukushima, et face à son incapacité à trouver une solution sûre pour les déchets radioactifs produits dans les réacteurs de tout type, l’industrie nucléaire a utilisé son poids politique et économique pour organiser des campagnes de relations publiques visant à persuader le public que l’énergie nucléaire est une source d’énergie respectueuse de l’environnement.

Les géants du numérique, comme Microsoft, Amazon et Google, ont eux aussi tenté de convaincre le public qu’ils se souciaient réellement de l’environnement et qu’ils voulaient vraiment faire leur part pour atténuer le changement climatique. En 2020, Amazon s’est engagé à atteindre l’objectif de zéro émission nette de carbone d’ici 2040. Google a fait mieux lorsque son PDG a déclaré que « Google vise à faire fonctionner son entreprise avec de l’énergie sans carbone partout et à tout moment » d’ici 2030. Alors qu’ils ne sont nullement en chemin pour atteindre ces objectifs. Pourquoi font-ils de telles annonces ?

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# L' PAS SI SÛRE MENU

Sûreté nucléaire : pourquoi rien ne va

par Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 31 décembre 2024

Direction déjà controversée, expertise invisibilisée, réforme opaque... Les mauvais signaux s’accumulent avec la fusion au 1er janvier 2025 de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) - fusion qui va former l’ASNR, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection.

 

Lire cet article

Création de l’ASNR
Communiqué de presse de l’ASN, le 2 janvier 2025

Nucléaire en 2025 : les cinq enjeux majeurs pour la France
Communiqué de la SFEN, le 2 janvier 2025

 

Bande dessinée de 3 pages, anonyme, avril 2023
Dans ce pastiche d'Asterix, César/Jupiter, vexé que le Dieu de la foudre n'aie plus délectricité, décide de fusionner l'IRSN dans l'ASN pour fluidifier la poursuite du nucléaire (source IRSN)

Anacronyme

Il est à noter que dans son nouvel acronyme, ASNR,
le « R » est renvoyé à la ligne. Dans « IRSN », la radioprotection précédait la sûreté nucléaire, la prévention du risque s'imposait à la sûreté. Ici c'est la sûreté qui est prioritaire... et si ça ne marche pas la radioprotection suivra (il est vrai que « l'ARSN » aurait fait fausse note). En cas d'accident, c'est en effet à la future ASNR qu'il appartiendra d'assister le Gouvernement, en particulier en adressant aux autorités ses recommandations sur les mesures à prendre sur le plan médical et sanitaire ou au titre de la sécurité civile, et de mettre en place, avec les préfectures, le « plan particulier d'intervention » pour le déploiement des secours, les mesures à mettre en œuvre, ainsi que l'information du public et des médias.

 

Comme le rappelait André-Claude Lacoste, président de l’ASN de 2006 à 2012, « personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais un accident grave en France. Il convient de faire deux choses : essayer de réduire la probabilité que cela arrive, ainsi que les conséquences, si cela arrive. C’est toute la philosophie de la sûreté nucléaire. » (c'est nous qui soulignons). L'ASN et l'IRSN ont d'ailleurs averti à plusieurs reprises de la possibilité d'un accident nucléaire majeur en France.

 
# L'INDÉCENTE CIGÉO MENU

L'étrange descenderie de Cigéo

un dossier de Bernard LAPONCHE, Global Chance, le 17 mars 2025

Global Chance s'est penché sur le plan de localisation du projet Cigéo de l’ANDRA, dont la demande d’autorisation de construction (DAC) est en cours d’instruction par l’Autorité de sûreté nucléaire et radioprotection – ASNR qui est soit dit en passant dirigée par l'ancien directeur de l'ANDRA.

Pour acheminer les colis de déchets radioactifs, l'ANDRA a privilégié la « solution » d'une « descenderie » en pente douce d’une longueur d’environ 4 km, implantée juste entre les deux départements de Meuse et Haute-Marne – et des deux anciennes régions de Lorraine et Champagne-Ardenne (avant qu'elles ne fusionnent en 2016 pour former avec l'Alsace la Région Grand-Est).

Le choix de cette implantation entre deux départements et deux régions a été manifestement inspiré, voire imposé, par des choix politiques portés par les élus départementaux et régionaux concernés, sur la base d’une répartition entre départements des produits fiscaux qu’apporterait ce projet considérable.

 

Le 1er juillet 1999, vingt personnes avaient trouvé
la mort dans la chute d'un téléphérique POMA sur le plateau de Bure (Hautes-Alpes)
. Coïncidence, c'est cette même société, spécialiste des Funiculaires, qui doit construire la descenderie à Bure (Meuse) pour les Fûts Nucléaires.

Global Chance montre en les comparant que, plutôt que l'option plus rationnelle d'un puits verticlal implanté sur une seule zone, le projet de descenderie sur deux départements a été guidé par des considérations tactiques (certains diront « achat de consciences »*) au détriment de la sûreté et de la sécurité nucléaires et des facteurs techniques et économiques, notamment sur l’ampleur des travaux.

Voir cette étude Voir le Dossier de Global Chance sur Cigéo

*) - Au début des années 2000, l'Andra recherchait des sites dans des terrains granitiques pour accueillir un centre d’enfouissement en profondeur de déchets nucléaires hautement radioactifs, les plus dangereux. Parmi les 15 sites pressentis, le massif plutonique de Glénat dans le Cantal se situe à la conjonction de trois départements, Cantal, Lot et Corrèze, et au croisement de trois régions, Auvergne, Midi-Pyrénées et Limousin (maintenant Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine) – avec beaucoup d'argent pour acheter les consciences des politiques et les mettre en concurrence pour leur acceptation (si tu ne le veux pas, tu perds les avantages financiers au profit du voisin).

 
# PÉTITION CRIIRAD MENU

Pétition
« Pour des produits sans radioactivité ajoutée »

La CRIIRAD alerte : EDF veut recycler des déchets nucléaires métalliques et les revendre à qui voudra. C’est le projet Technocentre (Fessenheim, Grand Est). Une première en France, où il était exclu de réutiliser des déchets nucléaires dans le domaine public. La dissémination irréversible de radioactivité dans notre environnement et dans les biens de consommation doit absolument être évitée.

Le Technocentre est un projet pilote qui va acter un principe de recyclage des déchets radioactifs dans le domaine public que nous devons refuser. Rentabilité économique et difficulté de gestion ne doivent pas passer devant la préservation des intérêts communs : la santé, la sécurité et un environnement sain.

Signez la pétition

Technocentre : les raisons de notre opposition

par la CRIIRAD, le 8 février 2025

À la veille de la clôture du débat public sur le projet d’usine visant à recycler certains déchets de la filière nucléaire et à les introduire dans le domaine public, la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) fait le point sur les très nombreuses questions que pose le Technocentre de Fessenheim. Absence de preuves d’efficacité des procédés de décontamination, contrôles inadaptés voire impossibles, conformité non-garantie : tour d’horizon des raisons qui fondent notre opposition.

S’il voit le jour, le Technocentre de Fessenheim engendrera une dissémination irréversible de radioactivité dans le domaine public. La CRIIRAD poursuit son argumentaire scientifique et approfondit les raisons de son opposition à ce principe. Méthode biaisée, critères arbitraires et manque de connaissances faussent les estimations des effets des radiations.

Lire la suite (partie 2)(partie 1)

Votre eau du robinet est-elle radioactive ?

par la CRIIRAD, relayé par Médiapart, le 8 décembre 2024

Le tritium est le principal atome radioactif rejeté dans l’environnement par l’industrie nucléaire. Depuis 2005, sa recherche dans les eaux potables est obligatoire en France, mais les résultats sont difficilement accessibles. Pour y remédier, la CRIIRAD a compilé les données officielles et met à disposition du public les résultats sous forme de cartes et de tableaux. Également en accès libre : un moteur de recherche pour consulter les données de chaque commune (une collaboration Mediapart / CRIIRAD).

Voir le dossier de la CRIIRAD / article du Canard enchaîné du 17 juillet 2019

Dispersion d’uranium à l’usine d’Orano Malvési

par Véronique Durand, L'Indépendant, le 5 décembre 2024

Des citoyens sont soucieux des pollutions de l'environnement dus à la dispersion d'uranium du site de Malvési près de Narbonne. Le collectif Vigilance Malvesi s’est constitué autour de plusieurs associations, dont Sortir du Nucléaire 11, Arrêt du Nucléaire 34, Greenpeace 34 et des membres de TCNA, d'Eccla...

Son objectif est d’exercer une vigilance en surveillant l’évolution de la pollution atmosphérique et d’eau, celle des milieux terrestre et aquatique autour de l’usine. Bruno Chareyron de la Criirad dénonce « Le problème, c’est la persistance dans l’environnement : c’est une exposition à très faible dose, mais permanente sur des dizaines de substances différentes ».

Lire l'article

 
# SUPERPHÉNIX MENU

Requalifier pour défaire - Le désengagement de Superphénix

par Claire LE RENARD, Revue d’anthropologie des connaissances, le 18 janvier 2024

Comment les innovations se font et se défont-elles, en particulier lorsqu’elles prennent la forme de prototypes ou démonstrateurs ? Comment désengager une politique d’innovation technologique pour laquelle les évaluations originales du bien-fondé du projet sont remises en cause au fil de son développement ?


Trash city, Wall-e, Pixar & Disney

Cet article analyse le processus de désengagement d'une politique d'innovation technologique en portant l’attention sur les changements de qualifications des objets de l'innovation. S’inscrivant contre les explications répandues de la fermeture de Superphénix, il renouvelle la lecture de la trajectoire du réacteur nucléaire à neutrons rapides, en France, des années 1950 aux années 1990.

Les réacteurs conçus dans les années 1960 et 1970, en tension entre science et industrialisation, ont été flexiblement qualifiés de démonstrateur ou prototype. En 1992, le « prototype » Superphénix a été requalifié en « installation d’acquisition de connaissances », synonyme d'évaluations ouvertes examinant la finalité même de l'installation. La requalification en objet épistémique ouvert constitue une étape déterminante de l’arrêt d’un grand programme technologique.

Lire l'article


La présentation de la thèse de Claire Le Renard, ancienne salariée d’EDF recherche et développement (suivie d’une séance de ques-tions / réponses), a été enregistrée ici (attention il faut aller dans les archives 2024 jusqu’à la séance du 23 avril 2024) : http://www.mig.fyi.

Il existe aussi une présentation très résumée qui dure une dizaine de minutes, et un article qui détaille sa présentation.

 

« Plutonium sur Rhône » est livre écrit par des scientifiques grenoblois du Comité Universitaire et Scientifique Grenoblois pour l'Arrêt du Programme Nucléaire (CUSGPAPN) branche grenobloise du GSIEN. Une partie de son avant-propos est malheureusement toujours d’actualité.

Télécharger ce livre

 
# L'ESCROQUERIE NUCLÉAIRE MENU

L'Escroquerie nucléaire
Hors-série de Charlie-Hebdo (2012)
Textes et enquête de Fabrice NICOLINO

Achetez, volez [et téléchargez] Charlie et enfermez la télé à double tour. Éternellement jeune, tout comme le nucléaire, l'équipe de Charlie saute à pieds joints sur EDF, Areva et tous les petits salopards qui nous ont légué 58 réacteurs nucléaires. Au programme, des histoires, des révélations, des coups de projecteur dans les coins les plus sombres de l'industrie la plus folle de tous les temps. Embarquez ! et n'oubliez pas vos pastilles d'iode. Ça ne sert strictement à rien, surtout au milieu du grand bordel d'une catastrophe, mais ça fera plaisir à notre belle Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Embarquez ! et n'allez plus vous plaindre de ne pas être au courant. Ce hors-série de Charlie contient tout ce qu'il faut savoir pour détester les atomistes associés. À punaiser partout où c'est possible. Et même ailleurs.

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PAS LA SOLUTION

 
# RAPPORT WNISR 2024 MENU

Rapport WINSR 2024 sur l’état
de l’industrie nucléaire dans le monde

La conférence de presse de présentation du World Nuclear Industry Status Report 2024 s'est tenue le 12 décembre 2024 à Paris, en coopération avec le bureau parisien de la Friedrich-Ebert-Stiftung.

État des lieux chirurgical de l’industrie atomique à travers le monde, réalisé chaque année depuis 19 ans par une équipe coordonnée par Mycle Schneider, consultant international en énergie et expert, le rapport sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde (WNISR) avait été rendu public le 19 septembre à Vienne. Les capacités mondiales de l’électricité nucléaire continuent de décliner, selon ce rapport annuel. Les chantiers sont retardés ou annulés, et les coûts stratosphériques. Les renouvelables, eux, continuent leur envolée.

Voir et télécharger le Rapport (en anglais)

Télécharger le résumé en français
avec le point focus sur la situation en France

 


Production d'énergie nucléaire 1985-2023 dans le monde...


En violet : production
d'énergie nucléaire

En rouge : pourcentage du nucléaire
dans la production d'électricité (en TWh).

schéma tiré du WNIRS 2024

 

Plus dinfos


La part du nucléaire dans le monde
au plus bas depuis quarante ans

par Laure NOUALHAT, Reporterre, le 19 septembre 2024

L’atome n’a permis de produire qu’un peu plus de 9 % de l’électricité consommée dans le monde en 2023, pointe la dernière édition du Rapport sur l’état de l’industrie nucléaire mondiale. Dans le monde, le nucléaire ne fait plus rêver, analyse Laure Noualhat...

Voir l'article

Le nucléaire dans le monde continue de régresser, selon le World Nuclear Industry Status Report (WNISR), la seule source alternative aux documents de l’Agence internationale de l’énergie atomique, dont les données remontées par les États sont plus ou moins à jour.

Les données du WNISR diffèrent parfois de ceux de l’Agence internationale de l’énergie atomique, alimentée par les États. Ces derniers tardent souvent à mettre à jour le statut des réacteurs en arrêt de longue durée, comme ce fut le cas pour la vingtaine de réacteurs arrêtés au Japon après le tsunami, ou aujourd’hui avec les six de Zaporijjia, en Ukraine. Principale conclusion, alors que cela fait 70 ans cette année qu’est entré en service le premier réacteur, en 1954, en Russie, la part du nucléaire dans la production électrique mondiale poursuit son déclin, entamé il y a 28 ans.

Mœbius

En même temps...

Le rapport 2024 sur l'état de l'union européenne de l'énergie

La Commission européenne a publié le 11 septembre 2024 le rapport 2024 sur l'état de l'union de l'énergie, qui décrit la manière dont l'UE a relevé des défis sans précédent en matière de politique énergétique pendant son mandat en dotant l'UE d'un cadre réglementaire pour réaliser la transition vers une énergie propre et en jetant les bases d'une croissance économique et d'une compétitivité renouvelées. Surtout, ces dernières années, l'UE a réussi à faire face aux risques critiques pesant sur sa sécurité d'approvisionnement énergétique, à reprendre le contrôle du marché et des prix de l'énergie et à accélérer la transition vers la neutralité climatique.

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Relance du nucléaire: une quinzaine de pays réunis à Paris pour « passer à l’action »

Une quinzaine de ministres de pays pro-nucléaires sont réunis à Paris les 19 et 20 septembre 2024 pour une conférence internationale, sous l’égide de l’OCDE et du gouvernement suédois, destinée à mettre « en action » la relance du nucléaire, afin de tenir les objectifs climatiques mondiaux. « Le temps est venu de passer à l’action (...) il reste encore beaucoup, beaucoup de travail à faire », a déclaré en ouverture de la conférence, William D. Magwood, directeur général de l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) de l’OCDE, le groupe des pays développés.

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Cartographie politique
de l’électricité nucléaire dans le monde

Les Shifters (association qui soutient The Shift Project) proposent une série d’articles faisant un état des lieux de la situation et des perspectives de la production d’électricité nucléaire, pays par pays et dans cinq zones géographiques ayant une certaine cohérence interne : une cartographie politique de l’électricité nucléaire dans le monde..

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Et dans ce même article :

Le GIEC et le nucléaire

Dans son 5ème rapport de novembre 2014, le GIEC indique que l’objectif de limiter la hausse des températures à 2°C nécessite de porter la production d’électricité décarbonée (renouvelables, nucléaire) à 100% au niveau mondial d’ici à 2070 ; et d’ici à 2050 dans les pays riches.

Dans son rapport spécial « Réchauffement planétaire de 1,5 °C » d'octobre 2018, le GIEC a agrégé 4 grandes trajectoires médianes à partir de 85 scénarios, permettant chacune de respecter l’objectif de 1,5°C. Ces trajectoires prennent pour hypothèse une multiplication allant de 2 à 6 de la production mondiale d’électricité nucléaire d’ici à 2050.

 
# PAS LA SOLUTION MENU

Le nucléaire n’est pas la solution

La folie de l’énergie atomique à l’ère du changement climatique

par M. V. RAMANA, Verso, octobre 2024

Le livre du professeur M.V. Ramana, « Nuclear is Not the Solution : The Folly of Atomic Power in the Age of Climate Change » analyse étape par étape les questions et les arguments nucléaires d'une manière accessible et compréhensible. Sa principale conclusion est que l’énergie nucléaire, qu’il s’agisse de réacteurs de troisième génération ou de petits réacteurs SMR, ne peut pas résoudre la crise climatique.

MV Ramana est professeur à l'École de politiques publiques et d'affaires mondiales (SPPGA), Université de la Colombie-Britannique de Vancouver, Canada, et titulaire de la chaire Simons en désarmement mondial et sécurité humaine - une liste de ses contributions est ici (par scholar google). Il est l'un des co-auteurs du World nuclear industry status.

 

La crise climatique a remis l’énergie nucléaire au goût du jour. Ses partisans affirment que nous disposons déjà de la technologie du futur et qu’elle n’a besoin que d’être perfectionnée et déployée. MV Ramana montre pourquoi ce type de raisonnement est non seulement naïf mais dangereux. Même au-delà des terribles implications d'une fusion de réacteur et du problème insoluble de l’élimination des déchets, le nucléaire n’est pas réalisable à une si grande échelle. Toute évaluation de la technologie énergétique future dépend de deux paramètres importants : le coût et le temps.

Le nucléaire échoue sur les deux plans. Il est plus coûteux que ses concurrents renouvelables, l’éolien et le solaire. Et, ce qui est important étant donné la nécessité d’une transformation rapide, il est lent. Une centrale met une décennie à être opérationnelle. Si l’on inclut les permis et la collecte de fonds, cela ajoute une décennie supplémentaire. Et nous ne devons pas oublier les racines profondes de ce système dans l’industrie de la défense, soulignant le lien étroit entre la production d’énergie nucléaire civile et les armes nucléaires..

Nuclear Is Not the Solution démasque également les groupes puissants qui ont des intérêts directs dans le maintien du statu quo, et qui travaillent actuellement d’arrache-pied pour verdir une industrie spectaculairement sale. Le livre aborde également un paradoxe clé : il explique que de grandes organisations financièrement puissantes ont profité de la construction et de l'exploitation de centrales nucléaires en faisant payer leurs coûts élevés par le public, soit par le biais des factures d'électricité, soit par des impôts. Le public devra également payer les dépenses à long terme liées au traitement des multiples formes de déchets radioactifs et aux subventions destinées à inciter les entreprises privées à investir dans l'énergie nucléaire.

Ramana suggère que l'alliance clé pour l'industrie nucléaire est celle avec le gouvernement, expliquant pourquoi son soutien est essentiel à l'énergie nucléaire, décrivant les nombreuses façons dont l'entreprise nucléaire est soutenue par des subventions et la distorsion du marché de l'électricité. Le nucléaire est non seulement lent et coûteux, mais il est aussi bien trop rigide pour s'adapter aux fluctuations de la demande d'électricité. En revanche, la variabilité des technologies éoliennes et solaires peut être plus facilement intégrée dans des réseaux électriques évolutifs et flexibles, capables d'ajuster la production aux fluctuations de la demande, fournissant ainsi une énergie stable.

Lire les premières pages du livre (en anglais) / Traduction approximative

Voir une liste des sources du livre (en anglais) / Traduction approximative


Nuclear Is Not the Solution
a suscité de nombreux et impressionants articles dans la presse,
aux États-Unis et dans le monde.
Quelques-unes de ces recensions sont proposées ici :

Trois articles traduits en français / Entretien avec MV Ramara (en anglais)

 
# SECRETS HONTEUX MENU

Les secrets honteux de l'énergie nucléaire
à l'ère du changement climatique

par Doug BRUGGE et Aaron DATESMAN, Springer, 2024 - préface d'Helen Caldicott

À notre époque de changement climatique, le livre Dirty Secrets of Nuclear Power est une explication universitaire impérative de la raison pour laquelle l'énergie nucléaire n'est pas la réponse au réchauffement climatique.

Le livre commence par expliquer soigneusement les mécanismes complexes du réchauffement climatique et la menace continue pour la vie biologique, et pourquoi certaines personnes pensent que l'énergie nucléaire sera la solution évidente à ce dilemme artificiel.

Il se plonge ensuite dans les antécédents médicaux et les tragédies humaines associées à l'ensemble du cycle du combustible nucléaire commençant par l'exploitation de l'uranium, aux émissions radioactives de routine des réacteurs nucléaires, aux tragédies des effondrements, et à la menace associée de la guerre nucléaire imposée par l'énergie nucléaire.

Il décrit aussi la tragédie imposée aux générations futures à partir de millions de tonnes de déchets radioactifs cancérigènes qui polluernt les chaînes d'eau et alimentaires pour le reste des temps, induisant ainsi des mutations génétiques obligatoires aléatoires. Et enfin, il contient une explication lucide et scientifique des rayonnements dits « à faible dose » et de sa relation claire avec le cancer, et de l'ignorance sournoise de ce sujet perpétré sur le grand public par les bastions de l'industrie nucléaire tout-puissante (ch. 7 - p. 78).

Télécharger le livre (en anglais) / Traduction


 

La Pieuvre nucléaire 

par le réseau Makhno de la Fédération Anarchiste,
Les éditions du Monde Libertaire, 2024 - 5 €

Ce livre a pour objectif de fournir des informations que chacun pourra utiliser pour s’opposer aux mensonges d’État. Pour cela, le réseau Makhno a réuni sept contributeurs qui combattent la pieuvre nucléaire depuis longtemps : Roland Desbordes, Bernard Laponche, Yves Lenoir, Annie Thébaut-Mony, Jean Marc Royer, Thierry Ribault et Philippe Pelletier. Ils en éclairent les divers tentacules d’une façon simple et concrète.

Plus d'informations

 
# VAMOS A LA PLAYA MENU

HISTOIRE D'UN HIT ANTINUCLÉAIRE
Vamos a la playa

« Vamos a la playa », la bluette interprétée en 1983 par le duo italien Righeira s'imposera comme un tube international. Un refrain qui rentre dans la tête comme un mot d'ordre festif : Allons à la plage. Sans doute pris par beaucoup au premier degrè, les paroles en espagnol de ce tube révèlent pourtant un autre sens que le farniente qu'il semble promouvoir. Car cette année-là, tout comme le hit, la bombe atomique a explosé.

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Le duo Righeira vous exhorte à bronzer

 
# APRÈS MOI LE DÉLUGE MENU

Gravelines, un château de sable en bord de mer

Alors que la France est impactée par des inondations catastrophiques à répétition, après celles subies à Valence en Espagne qui ont fait plus de 200 morts, il est important de rappeller les risques que fait peser le changement climatique sur le nucléaire.

par GREENPEACE, le 3 octobre 2024

La centrale nucléaire de Gravelines est la plus importante d’Europe avec six réacteurs (qui auront tous plus de 40 ans en 2025 et vont arriver en fin de vie). EDF a l’intention d’y construire deux nouveaux EPR2.

Pourtant, la centrale est déjà vulnérable au risque de submersion marine et fluviale. Le 3 octobre, Greenpeace a publié un rapport pour alerter sur la vulnérabilité du nucléaire face à la montée des eaux : La centrale nucléaire de Gravelines, un château de sable en bord de mer.

Voir le dossier

Un débat public sur ce projet d'EDF d'implanter deux nouveaux EPR2 à Gravelines, organisé par la Commission nationale du débat public, se tient du 17 septembre au 17 janvier prochain.

 

« Justice : trois ONG requièrent la prise en compte de la centrale nucléaire
dans le Plan de prévention des risques littoraux »
, par Greenpeace, le 5 décembre 2024

Greenpeace France, le Réseau “sortir du nucléaire” et France nature environnement Hauts de France demandent aux Préfets du Nord et du Pas-de-Calais d’abroger le plan de prévention des risques littoraux (PPRL) de Gravelines, Grand-Fort-Philippe et Oye-Plage (59). Les associations dénoncent l’obsolescence des données scientifiques sur lesquelles s’appuie le PPRL et l’absence de prise en compte de la centrale nucléaire de Gravelines dans celui-ci, alors qu’elle se situe dans son périmètre.

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Suite ici : « Centrale nucléaire de Gravelines : deux ONG agissent en justice pour intégrer le risque de submersion », France Nature environnement, le 9 avril 2025

Pétition lancée par le Collectif Stop-EPR Hauts-de-France :

« Non aux EPR2 à Gravelines : danger pour les habitants et les générations futures »

Sûreté nucléaire : l’impossible garantie d’EDF

Bilan du débat public, Greenpeace, le 22 janvier 2025

La fin du débat public sur le projet de construction de deux réacteurs nucléaires à Gravelines met en lumière des lacunes inquiétantes du projet d’EDF dont les réponses relatives à la sûreté nucléaire et aux risques climatiques ne sont pas satisfaisantes. L’entreprise a contourné ces problématiques pourtant essentielles pour la sécurité des populations et la préservation de l’environnement dans cette zone déjà menacée par le dérèglement climatique.

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À Gravelines, les risques
sont-ils correctement évalués ?

par la CRIIRAD, le 19 novembre 2024

Gravelines (Hauts-de-France) est la plus grande centrale nucléaire de France : 6 réacteurs auxquels EDF veut ajouter 2 EPR2. Un débat public est en cours sur ce projet d’agrandissement, et le 19 novembre une réunion est dédiée aux aspects sûreté et sécurité. Car le site est exposé à des dangers spécifiques qui induisent des risques pour l’installation. Mais sont-ils correctement évalués ?

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EPR en bord de mer,
la mauvaise idée du gouvernement

Par Laure NOUALHAT,
Reporterre
, le 3 octobre 2024

Selon le rapport de Greenpeace publié ce jour, la centrale de Gravelines s’apparente à « un château de sable en bord de mer ». Avec la montée inexorable des eaux, d’environ 1 mètre d’ici à la fin du siècle, elle pourrait bien être régulièrement encerclée par l’eau lors des plus hautes marées. De quoi faire s’arracher les cheveux des garants de la sûreté nucléaire. Mis en service entre 1980 et 1985, les six réacteurs du plus grand site nucléaire d’Europe de l’Ouest ont déjà passé quatre visites décennales et poursuivent leur rénovation.

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Gravelines sous la menace
de la montée des eaux

par Jade LINDGAARD,
Médiapart
, le 3 octobre 2024

Gravelines est trop vulnérable à la hausse du niveau de la mer dans le contexte du dérèglement climatique. La plus grosse centrale nucléaire de France et ses six bâtiments réacteurs se trouve au bord d’une plage, sur un polder, une étendue de terre située au-dessous du niveau de la mer. C’est là qu’EDF a choisi de construire une paire d'EPR2. Greenpeace a réalisé une carte de la montée des eaux indiquant jusqu’où elles pourraient monter si le scénario le plus pessimiste des scientifiques du GIEC se réalisait : 4 °C de plus, et le niveau moyen de la mer à l’échelle du globe pourrait approcher 2 mètres d’ici à 2100 et 5 mètres d’ici à 2150.  

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# RAS LE BOL MENU

HISTOIRES D'EAU

Barrage de Vouglans : le scénario catastrophe

Enquête de Bernard Nicolas et Arnaud Mansir, Envoyé spécial, France 2, le 13 sept. 2018

Une rupture du barrage de Vouglans, dans l’Ain, ne peut être exclue, selon Sortir du nucléaire. 600 millions de mètres cubes d’eau seraient alors libérés et une vague de plusieurs mètres de haut déferlerait dans la plaine de l’Ain puis dans la vallée du Rhône, rencontrant sur son passage les 14 réacteurs nucléaires qui la jalonnent.

Le premier site nucléaire impacté, à 70 km en aval du barrage et à 35 km de Lyon, serait celui du Bugey avec quatre réacteurs en activité, un réacteur en cours de démantèlement, un centre de stockage et de conditionnement de déchets irradiés (ICEDA) en construction.

Envoyé spécial a enquêté sur ce barrage de Vouglans, un géant de 430 m de large pour 130 m de haut dont la construction a été achevée en 1968 :

 

 
ou visionner ici si la vidéo ne marche pas

Bugey : les inondations contournent le site nucléaire....

par SDN Cornouaille, le 3 nov. 2011

En consultant le DIRM (Documents d’Information des Risques Majeurs) de Saint-Vulbas, commune du site nucléaire du Bugey, la Coordination Stop-Bugey a découvert avec stupéfaction cette carte incroyable par la falsification évidente : le village voisin des Gaboureaux situé à une altitude supérieure au site nucléaire serait sous les eaux tandis que l’onde de submersion s’arrêterait sagement le long de la route D20 qui passe devant la centrale, nullement surélevée et à une altitude inférieure.

Lire ce communiqué

 

La Force d’action rapide nucléaire face à un scénario catastrophe

par le Dauphiné Libéré, le 12 déc. 2024

Durant trois jours du lundi 9 au mercredi 11 décembre 2024, 130 personnels, femmes et hommes, de la Force d’action rapide nucléaire (Farn), entité d’EDF, a réalisé un exercice d’envergure, aussi bien en journée que la nuit et en conditions réelles, sur le site de Saint-Alban/Saint-Maurice, selon le scénario suivant : rétablir les fonctions de refroidissement des réacteurs à la suite d’un séisme qui a entraîné la rupture du barrage de Vouglans, dans le Jura. Un exercice hors norme pour la Farn, une unité unique au monde et créée après la catastrophe de Fukushima, pour intervenir sur les accidents nucléaires.

Le barrage de Vouglans

Dossier élaboré par la coordination Stop Bugey

Stop Bugey a beaucoup travaillé sur le dossier brûlant du barrage Vouglans, et propose ici une compilation des différents articles réalisés sur ce sujet, ansi que sur le centre ICEDA d'entreposage de déchets radioactifs..

Entre autres, signalons la sortie de la bande dessinée «#AccidentMajeur », de Alizée De Pin & Jean-François Julliard, sortie en 2021 aux éditions du Faubourg - et dont vous pouvez télécharger ici le dossier de presse.

Voir le dossier de Stop Bugey

Qui est concerné ? Définition des territoires nucléaires et de leurs frontières :  
une perspective historique sur la nucléarisation du Rhône de 1970 à 1990.

Dossier réalisé par Louis FAGON, communiqué en marge du séminaire organisé par « Le Centre d’Enseignement et de Recherche (CER) d’Histoire d’Avignon Université et le GISCOPE 84, dans le cadre de la Chaire ToxCit, tenu le 12 décembre 2024 à Avignon sur le thème : « De l'implantation de Marcoule à la nucléarisation du Rhône (années 1950 - 1990) ».

Dossier à télécharger ici (en anglais) / Traduction automatique

 

Changement climatique : le Rhône est-il menacé par la fonte des glaciers ?

France Info
V. Frédéric, T. Baietto,
A. Tribouart, Y. Blombou,
le 22 mars 2025

Voir le reportage

 

Fort Calhoun
Les inondations ont failli tourner en catastrophe

Une crue du Missouri a menacé
en juin 2011 les deux centrales nucléaires de Fort Calhoun et de Cooper au Nebraska, USA.

Les inondations provoquées par de fortes pluies et de la neige dans les montagnes Rocheuses et les Grandes Plaines avaient forcé à des lâchers massifs d’eau... de barrages normalement prévus pour empêcher les inondations.

L’année précédente, la Commission de réglementation nucléaire avait épinglé Fort Calhoun pour ne pas être suffisamment préparée aux inondations...

The Union of Concerned Scientists a publié en 2015 un Rapport sur la fragilité de cette centrale : « No More Fukushimas ; No More Fort Calhouns ».

L'ouragan Hélène envoie un avertissement

Le 27 septembre 2024, au passage de l'ouragan Hélène, les eaux de crue ont submergé le site de la centrale nucléaire de Crystal River sur la côte du golfe de Floride, relate Beyond Nuclear International. La centrale est fermée depuis 2013, mais tous les déchets du combustible radioactif hautement irradié y sont toujours stockés.

« L’ensemble du site a été inondé, y compris les bâtiments, les puisards et les stations de pompage. Le bassin d’eaux usées industrielles n° 5 a été observé en train de déborder vers le sol en raison de la montée des eaux », peut-on lire dans un rapport déposé par le propriétaire de la centrale, Duke Energy.

Il y a 25 ans : on l'a échappé belle au Blayais, le 27 déc. 1999

Les naufragés du Blayais
par Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens, Le Point, le 22 mars 2011

La veille de l'an 2000, sous les coups conjugués d'une tempête et d'une inondation, des vagues franchissent la digue protégeant la centrale nucléaire du Blayais près de Bordeaux, coupant du monde les 50 agents EDF en poste. Une surtension sur le réseau électrique provoque l'arrêt d'urgence de deux réacteurs. Durant des heures, le refroidissement de deux cœurs n'est plus assuré que par des moteurs Diesel de secours. Des débris charriés par la Gironde en crue obstruent une pompe de refroidissement du réacteur 1 qui se met lui aussi en arrêt d'urgence.

En sous-sol, les galeries techniques sont noyées par une eau boueuse qui envahit le bâtiment de stockage du combustible. Le réacteur perd deux systèmes essentiels pour sa sûreté. Le local qui abrite les deux stations de pompage du circuit du refroidissement du réacteur 1 est inondé. Devant la gravité des événements, l'autorité de sûreté à Paris actionne pour la première fois la gestion nationale de crise. On envisage même l’évacuation de Bordeaux. L'événement a été classé au niveau 2 de l'échelle INES (voir les rapports de l'IRSN).

Lire ce texte

 

Voir notre dossier « Le Déni de l'eau »

 
# MAÏAK EN OURAL MENU

Nucléaire, ignorance et pouvoir : analyser Maïak

par Harry BERNAS & Nadezda KUTEPOVA, décembre 2017

Le 29 septembre 1957, l’explosion d’un stock de déchets radioactifs dans l’usine de Mayak en Russie, au sud de l’Oural, a provoqué l’irradiation d’une zone de 23 000 km² affectant plus de 270 000 habitants. Le secret maximum sur cet accident fut alors maintenu. Il s’agit du troisième plus grave accident nucléaire de l’histoire après Tchernobyl et Fukushima. Le complexe nucléaire Maïak (ou Mayak) se trouve entre les villes de Kasli et Kychtym, à 72 km au nord de la ville de Tcheliabinsk en Russie.

Maïak est un site de production et de stockage du plutonium (Pu) destiné à la fabrication des armes nucléaires soviétiques (quelques 40 000 au total) est aujourd’hui un centre de retraitement du combustible nucléaire.

La construction et son fonctionnement au cours des 70 dernières années sont marqués par la mise en œuvre systématique, le plus souvent planifiée, de toutes les formes d’ignorance combinées à la répression. Ignorance, puis secret face aux conséquences sur les populations des rejets des usines ; mesures sanitaires ou politiques imposées et déplacements de populations sans explication. Le cas de Maïak est extrême, mais révélateur du rôle joué par la « fabrication de l’ignorance » en matière de santé et sûreté publique. (...)

 

L'ancien complexe atomique de Kychtym, fermé depuis l'explosion de 1957-1958 (1). Le nouveau complexe nucléaire militaire reconstruit en 1987 (2). Un flux radioactif s'échappant du lac au nord-ouest de Kyzyltach (3). Deux digues conçues pour emprisonner les eaux contaminées (4).

Cliquez sur l'image pour voir une image satellite.

Le 29 septembre 1957, un avion-espion U2 de la CIA survolant l’URSS observe, au sud de l’Oural, en un lieu désert selon les cartes, une explosion si considérable qu’elle est initialement attribuée à un essai nucléaire. Cet accident, le plus dramatique, ne sera pas le seul à affecter ce lieu sans nom, baptisé Tcheliabinsk-40 (une boîte postale) et – bien plus tard – Maïak dans les documents soviétiques.

Lire ce texte

 

Harry Bernas a publié deux livres sur le nucléaire, « L’île au bonheur » (Le Pommier, 2022) et « Les Merveilleux nuages » (Le Seuil, 2023).

Ici quelques-uns de ses articles à propos du nucléaire.

 

Pour en savoir plus sur cette catastrophe nucléaire oubliée, voir les dossiers d'Infonucléaire :

- « Maïak, le scandale nucléaire que la Russie veut cacher », articles autour de Nadezhda Kutepova
- « Kychtym : le premier Tchernobyl », sélection d'articles autour du témoignage de Jaurès Medvedev
- « Désastre nucléaire en Oural », livre de Jaurès Medvedev, Éditions Isoète, 1988

- « Trente ans avant Tchernobyl, la catastrophe nucléaire de Kychtym », le 26 avril 2021
Article de Estelle Levresse, Reporterre - pour les 30 ans de la catastrophe de Maïak

 

 
# LE COÛT DU NUCLÉAIRE MENU

CHRONIQUE DE LA FRANÇATOMIQUE

Coût du nucléaire,
prix de l’électricité, dette publique

par François VALLET, le 1er novembre 2024

Alors que l’Assemblée Nationale débat sur le projet de budget 2025, que le gouvernement prévoit d’augmenter les taxes sur l’électricité pour réduire le déficit public mais aussi de mettre en place un mécanisme qui permettrait de partager « les revenus du nucléaire historique avec les consommateurs » et que certains veulent à l’inverse « démarchandiser » l’électricité, il est nécessaire de s’interroger sur les impensés nucléaristes français.

(...) En tant que citoyen-consommateur-contribuable souverains nous pouvons agir en boycottant EDF, bras armé de l’État français pour sa politique nucléariste. Nous pouvons aussi préserver notre pouvoir d’achat puisqu’il existe une dizaine de fournisseurs, non producteurs d’électricité nucléaire, ayant des offres moins chères que le tarif réglementé d’EDF.

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Lire aussi une version précédente de cet article publié pour Médiapart :

Le 9 octobre 2024, Jade Lindgaard publiait sur Mediapart un entretien avec Anne Debregeas, ingénieur-économiste d’EDF, porte-parole du syndicat Sud Énergie, également autrice d’une note pour l'institut La Boétie, proche de la France Insoumise, sur la « démarchandisation de l'électricité ». Cet article sur le prix de l’électricité, mis en ligne au moment où le gouvernement présentait le projet de budget 2025, soulève plusieurs questions intéressantes pour le citoyen-consommateur-contribuable que je suis. À ce titre il m’a semblé utile d’en reprendre quelques-unes et d’y apporter des éléments de réponse permettant d’éclairer le débat budgétaire sous une autre lumière que celle de la porte-parole de Sud Énergie.

Lire l'article sur le blog Médiapart

Si ce n'est déjà fait, pourquoi faut-il quitter EDF ?

par Annie et Pierre PÉGUIN, octobre 2024

Est-il possible de s’opposer au nucléaire, d’appeler même à son arrêt, et « en même temps » de le financer en restant client d’EDF ? En effet régler une facture d’EDF revient à financer volontairement le nucléaire, puisque entre 65 et 70 % d’électricité fournie est d’origine atomique. N'est-il pas temps de quitter EDF ?, si ce n'est déjà fait, pour ne plus contribuer au financement de la relance du nucléaire, ses dégâts sur la santé, la production de déchets radioactifs éternels, pour limiter le risque de catastrophe atomique, mais aussi pour s’opposer à l’armement atomique qui se nourrit de l’électronucléaire.

Lire ce texte

Budget 2025 : le grand « flou » sur le coût du nucléaire

par Laure NOUALHAT, Reporterre, le 30 octobre 2024

Les prix de l’électricité explosent — ils ont bondi de 43 % en France en deux ans —, et les frais futurs sont incertains. Comment garantir qu’ils soient raisonnables quand la facture du nucléaire à venir laisse entrevoir des frais pharaoniques ? L’examen minutieux du projet de loi de finances (PLF) actuellement en discussion à l’Assemblée nationale donne une idée de la réponse : personne ne le sait vraiment.

Pourtant, l’article 4 du PLF prévoit la mise en place d’un mécanisme qui permettrait de partager « les revenus du nucléaire historique avec les consommateurs » et, de fait, de juguler l’explosion des factures. Le sujet a retenu l’attention du député La France insoumise (LFI) Maxime Laisney, qui a rendu, le 29 octobre, un rapport « pour avis » à la Commission des affaires économiques. (...)

Lire cet article

 

 
# GIGA-BATTERIES MENU

Au nord de l'énergie

par TOMJO, Pièces et main d'œuvre, serie de 4 articles, 2024

On sait que sans réservoirs d’électricité (batteries), il n’y a pas de smartphones, d’ordinateurs portables, de voitures électriques, d’objets connectés ni d’implants cérébraux – pas de Transition (écologique / énergétique / technologique). Si une chose saute aux yeux, c’est que notre mode de vie électrique « n’est pas négociable » (George H.W. Bush en 1992, au « Sommet de la Terre », à Rio).

La « Transition » (avec un T majuscule), c’est
le terme vague et fourre-tout élu en 2005 par l’universitaire britannique Rob Hopkins, pour remplacer l’oxymore « Développement durable », par trop ridiculisé. (...) Et voilà comment cette « transition écologique » (au départ) se transforme assez vite en « transition énergétique » ; et celle-ci en « transition électrique » - au tout-électrique (à l’arrivée). Entretemps, et moyennant les opérations « Extinction Rébellion », « Youth for climate »
& Cie, la technocrature planétaire a gagné vingt ans de répit pour accélérer ses moyens et procédés de passage au tout-électrique, tout en évinçant la seule opposition radicale et cohérente – celle des anti-industriels et naturiens.

Nous avons conté dans un premier épisode deux siècles de mise au point de la batterie au plomb et l’émergence en France d’un champion industriel – la SAFT (1800-1945). Puis, dans un deuxième épisode, un demi-siècle de recherches acharnées, pour enfin produire la batterie au lithium, l’indispensable maillon de l’indispensable transition au tout-électrique. Le réservoir d’électricité enfin conçu, afin de stocker l’indispensable fluide, issu de multiples filières de production (1945-1995).

 
Le Dernier Atlas,Vehlmann, De Bonneval, Tanquerelle & Blanchard, Dargaud 2019-21

2015 : Giga-Transition

par TOMJO, le 24 octobre 2024

Voici que vingt ans plus tard, en 2015, trois événements marquent la bascule planétaire vers l’irrévocable Transition, à l’aide et à l’ère des gigafactories. De gigas - géant en grec. Un milliard de fois (10 puissance 9). Il semble que le terme publicitaire de « Gigafactory » ait été introduit par Elon Musk en 2017 pour désigner une usine produisant la quantité de batteries nécessaire au stockage d’un gigawattheure. Elon Musk veut juste dire qu’il construit d’ÉNORMES usines, destinées à la Transition – afin de sauver le climat et les générations futures. On verra comment la « Vallée de la batterie » (Dunkerque, le Blootland), et Verkor, la start-up de batteries grenobloise, y contribuent également.

Lire le troisième épisode

 

L’enfer vert
est branché sur batteries

par TOMJO, le 22 novembre 2024

Les « gigafactories », c’est vert aux yeux des Verts et de tous ceux dont l’écologisme se réduit à la décarbonation (limitée) des activités économiques. – Les vaches, non !
Le nucléaire, oui !

On démonte ici les ressorts de ce daltonisme de masse, endémique parmi les foules des « marches pour le climat », dans l’espoir qu’une parole véridique, si odieuse soit-elle, déchire l’hallucination collective et leur fasse dire : « - Mais !... C’est dégueulasse leur Transition ! C’est l’accroissement de la destruction par d’autres moyens ! »

Lire le quatrième épisode

 
# ACTIONS À ROUEN ET PENLY MENU

Manifestations antinucléaires 2024
les 11 et 12 octobre à Rouen, le 13 à Penly

Organisées par la Coordination Antinucléaire


À Rouen le 12 octobre - photo Bernard Elman

Voir le compte-rendu de ces actions

 

 

 

RETOMBÉES ATOMIQUES

 
# L'ÂGE ATOMIQUE MENU

80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

 

L'Âge atomique
Les artistes à l’épreuve de l’histoire

Exposition au Musée d’Art moderne de Paris

Le Musée d'Art Moderne de Paris propose de revisiter l’histoire de la modernité au XXe siècle à travers l’imaginaire de l’atome. L’exposition invite le public à une exploration des représentations artistiques suscitées par la découverte scientifique de l’atome et de ses applications, en particulier la bombe nucléaire dont les conséquences dévastatrices ont changé le destin de l’humanité. En réunissant près de 250 œuvres (peintures, dessins, photographies, vidéos et installations), ainsi qu’une documentation souvent inédite, l'exposition montre, pour la première fois dans une institution française, les positions très différentes prises par les artistes face aux avancées scientifiques et aux controverses qu’elles suscitent.

plus d'informations

 
# NOBEL DE LA PAIX MENU

80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

Nihon Hidankyo Nobel de la paix 2024

Le prix Nobel de la paix 2024 a été attribué le 11 octobre à Nihon Hidankyo, organisation japonaise de survivants des bombes A et H, pour son combat contre l’arme atomique. La remise de ce prix s'est tenue à Oslo le 10 décembre 2024 (voir le discours).

Lire le communiqué du Prix Nobel (en anglais) - et celui d'ICAN France


Lâcher de colombes devant le Mémorial aux victimes du bombardement atomique de Nagasaki, le 9 août 2019

Hiroshima : tollé autour
de la cérémonie de la paix !

Le 6 août 2024, 79 ans après le largage de la bombe sur Hiroshima par les Américains (voir les archives compilées par l'UNESCO), la cérémonie de la paix a été censurée.

Nagasaki : plusieurs pays et l'Union européenne boycottent la cérémonie

Alors que la municipalité d’Hiroshima l'avait accueilli le 6 août, Nagasaki a refusé d’inviter l’ambassadeur d’Israël le 9 août, tout en conviant son homologue de Palestine.

Le maire d’extrême droite a restreint l’accès au site, proscrit le récit d’un survivant dans les écoles et fait fi de l’opposition en invitant une délégation israélienne… La réglementation a été durcie au périmètre du parc de la Paix, les bagages contrôlés à six entrées, les mégaphones et banderoles proscrits. Pour la première fois, la zone interdite comprenait le Dôme qui marque l’épicentre de la bombe. Une décision qui divise citoyens et hibakusha – les survivants de la bombe atomique – qui y venaient prier ou manifester pour la paix.

 

Plusieurs ambassadeurs de pays occidentaux – Australie, Italie, Canada, Allemagne, France, États-Unis et Royaume-Uni – ansi que l'Union européenne, ont annoncé le 7 août qu’ils ne se rendraient pas à la cérémonie commémorative. La représentation britannique a dénoncé « une équivalence malheureuse et trompeuse avec la Russie et la Biélorussie, les deux seuls autres pays qui n’aient pas non plus été invités à la cérémonie de cette année ».

« L'importance de la vie humaine est la même pour tout le monde,
vous, moi, adultes, enfants, ennemis et alliés.
»

M. Toshiyuki Mimaki, co-Président de Nihon Hidankyo

 
# LE CHANT DU MONDE MENU
80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

L'Homme d'Hiroshima

Le Chant du Monde, la merveilleuse suite de tapisseries réalisée par Jean Lurçat entre 1957 et 1965, a été exposé en 1999 dans la ville d’Hiroshima au Japon. Apocalypse des temps modernes, cette œuvre, tout au long des dix éléments tissés qui la constitue, dénonce les dangers encourus face à la grande menace de la guerre nucléaire, et célèbre l’Homme en gloire dans la Paix.

Hiroshima - le 6 août 1945

Cependant, il y a eu Hiroshima...
La folie s'est déjà manifestée à deux reprises...

Hiroshima, Nagasaki...
L'homme d'Hiroshima a été brûlé, dépouillé, vidé par la bombe... Mais avec lui, ce sont toutes nos raisons de vivre qui ont été saccagées.
La bombe n'épargne aucune idéologie, aucun système... Elle anéantit toutes les pensées de l'homme, tout le patrimoine culturel commun...
À nouveau, les bibliothèques d'Alexandrie flambent et s'anéantissent... Mais cette fois-ci, c'est un enlisement général...

Éluard a écrit un jour : « ...Je veux savoir
d'où je pars pour conserver tant d'espoir... »
Eh bien ! c'est ça... Nous partons d'ici.
Nous partons de cette horrible menace.
Seulement, tout de même, si cette bon dieu de bombe tombait, le monde paierait un tribut épouvantable.
On reculerait de plusieurs milliers d'années...
Il faut que les gens le sachent...

Jean Lurçat

Voir la suite


L'Homme d'Hiroshima, 1957
4,
43 x 2,92 m - Atelier Tabard, Aubusson © Adagp 2016

Jean Lurçat présente sa tapisserie "Le Chant du monde", sur Marseille-Provence, le 31 décembre 1965

rediffusé sur France Culture le 24 septembre 2023
dans le cadre de la nuit « Jean Lurçat, la tapisserie ressuscitée » (12 épisodes).

 
# ANDERS EST CONTRE TOUT MENU
80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

Hiroshima est partout »

« Avoir raison avec Günther ANDERS », France culture, le 9 août 2023 - série de 5 émissions

Günther Anders, de 1945 à sa mort, n’eut de cesse de revenir au sujet de la bombe atomique dans sa pensée mais aussi dans ses engagements militants : “Ce combat est notre destin”, écrivait-il ainsi dans Hiroshima est partout.

Écoutez ces émissions
 

« On nous reproche volontiers de faire de la politique. Mais il s’agit de bien autre chose, – de morale et d’hygiène planétaires. On nous accuse d’être trop violents envers l’armement atomique. Je crois que c’est lui qui a commencé... Nos ressentiments sont encore loin de compte. Et si, demain, surviennent de nouveaux Hiroshima, je crois que les survivants feront plutôt grief à notre tiédeur et à notre mollesse. »

Jean ROSTAND, « Nous protestons et nous accusons », 23 juin 1966

 

 
# REPENSER LES CHOIX NUCLÉAIRES MENU

80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

« Vingt mensonges sur les armes nucléaires et comment y répondre »

un dossier d'ICAN France et IDN, le 18 octobre 2024

ICAN France, relais national de la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, lauréate du prix Nobel de la paix en 2017 et lDN, Initiatives pour le Désarmement nucléaire, fondée en 2014 par Paul Quilès, et avec le soutien de la Fondation Charles-Léopold Mayer pour le Progrès humain, publient un argumentaire intitulé « Vingt mensonges sur les armes nucléaires ».

Cet argumentaire - de 76 pages - apporte des clés de compréhension aux associations et personnes luttant pour un monde libéré des armes nucléaires, et vient encourager la réflexion sur la remise en cause de la dissuasion nucléaire.

En effet, les récents conflits et crises internationales montrent clairement que les armes nucléaires ne garantissent pas la paix, mais permettent la guerre conventionnelle (Russie – Ukraine), exacerbent les tensions (Iran – Israël, course aux arsenaux des puissances nucléaires dont la France) et rendent plus fragile l’équilibre stratégique mondial (Chine, Corée du Nord, États-Unis).

Les experts des deux organisations ont mené une analyse approfondie pour déconstruire les mensonges couramment véhiculés autour de la sécurité prétendue qu’offrent les armes nucléaires. Ils démontent dans cette publication les idées reçues qui perdurent dans le discours public et stratégique, en soulignant les risques humanitaires, environnementaux et politiques liés à l’arme nucléaire. De même, ils expliquent pourquoi la diplomatie française se trompe – parfois volontairement – dans ses critiques sur le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) qui permet d’engager un désarmement nucléaire progressif et multilatéral.

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Les citoyens doivent être consultés
sur la politique nucléaire de la France

par Renaud MELTZ, historien, directeur de recherches au CNRS
Tribune parue dans Libération, le 15 octobre 2024

L’exposition sur « L’Âge atomique. Les artistes à l’épreuve de l’histoire », organisée par le musée d’Art moderne de Paris, interpelle l’historien du nucléaire. Quelle est la place du citoyen face à l’arme atomique ?

En 1945, les hommes se sont dotés de la possibilité de mettre un terme à leur propre histoire. Les artistes n’ont cessé, depuis, de rendre sensible l’angoisse suscitée par cette arme.

L’exposition donne à voir une grande absente : la parole du citoyen, confisquée sur le sujet, comme si l’exceptionnel pouvoir de destruction justifiait de restreindre le périmètre de discussion aux arènes politiques les plus étroites, tels les comités de défense. Entre les décideurs qui ont naturalisé l’arme atomique comme un attribut indispensable à l’équilibre stratégique mondial (un équilibre de la terreur), et la capacité d’énonciation et de dénonciation des artistes, quelle place pour la rationalité collective, quelle occasion de délibérer de l’opportunité de détenir la bombe ?

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Bruce Conner, Bombhead, 2002

 

Repenser les choix nucléaires

par Benoît PELOPIDAS, Sciences Po, 2022

À en croire la parole officielle, les experts et la presse, les armes nucléaires prolifèrent dans le monde et cet état de fait serait immuable. Ainsi, la politique française ne fait pas débat. Elle repose sur trois postulats : efficacité de la dissuasion nucléaire, absence de risque grâce à un contrôle adéquat, responsabilité morale et politique du chef de l’État, seul habilité à déclencher le feu nucléaire.

À partir d’archives françaises, britanniques et américaines, d’entretiens dans de nombreux pays et d’une enquête inédite sur l’opinion européenne, l’auteur réévalue ces postulats. Requalifiant la prolifération comme une partie du problème, il cartographie les vulnérabilités, expose les limites du savoir existant, propose des outils pour ne pas céder à la confiance excessive dans les discours d’autorité, élucide les paris qui sous-tendent les différentes politiques possibles et documente le rôle qu’a joué la chance dans l’évitement d’explosions nucléaires non désirées.

 

Parce qu’en démocratie, il est crucial que les choix nucléaires s’appuient sur la discussion publique d’alternatives cohérentes, cet ouvrage donne au citoyen, à l’élu, au militaire et à l’éducateur les moyens de se forger un avis sur un sujet aussi essentiel que réputé intouchable.

En savoir plus / Extraits du livre / Cartographies utilisées

 

Du même auteur :

Cinq erreurs sur les armes nucléaires - Sciences Po, le 29 novembre 2024
Vous pensez qu'il n'y a plus eu d'explosion nucléaire depuis Nagasaki en 1945 ou que les Ukrainiens auraient pu dissuader la Russie s'ils avaient conservé leur arsenal nucléaire ? Vous avez tort. Cinq erreurs courantes au sujet des armes nucléaires sont reprises par les médias comme le grand public.

Analyse du film Oppenheimer - historique et contexte actuel, vidéo The Flares, novembre 2023

Sur la série Chernobyl - et analyse d'un sondage sur le risque nucléaire, CNews, juin 2019

« Imaginer la possibilité de la guerre nucléaire pour y faire face »
Le rôle de la culture populaire visuelle de 1950 à nos jours, in Cultures et Conflits, 2022

 
# RETOMBÉES ATOMIQUES MENU

Le colonialisme nucléaire et le changement climatique sont le produit d’une vision cartésienne selon Anaïs Maurer

par Jade LINDGAARD, Médiapart, le 12 novembre 2024

En Océanie, les luttes écologiques sont marquées par l’urgence de la montée des eaux et les blessures des essais nucléaires. Pour la chercheuse Anaïs Maurer, les combats des peuples du Pacifique passent par une remise en cause du scientisme lié à l’ordre colonial et par un retour à une pensée traditionnelle du rapport à la terre..

En 2023, l’accord final de la COP28 sur le climat demandait d’« accélérer » le développement de l’énergie nucléaire pour décarboner les sources de production d’électricité. Dans une déclaration commune, vingt-deux pays – dont les États-Unis et la France – avaient appelé à tripler les capacités de l’industrie de l’atome d’ici à 2050 par rapport à 2020.

Mais dans la région océanienne, marquée par les campagnes d’essais des bombes nucléaires, l’atome n’est en aucun cas vu comme une solution au dérèglement climatique. Pour les anti-nucléaire, les îles du Pacifique héritent d’une triple « apocalypse » : épidémiologique à la suite de l’arrivée des Occidentaux et de nouveaux virus, nucléaire avec l’équivalent d’une bombe Hiroshima par jour tous les jours pendant cinquante ans, et climatique avec la montée des eaux. (...)

Pour Anaïs Maurer, enseignante et chercheuse à la Rutgers School of Arts and Sciences à New York, les peuples d’Océanie, souvent présentés comme des « victimes », « sont les premiers peuples à avoir mis en place des stratégies de résistance » contre la violence du complexe capitaliste et colonial militaro-industriel. Dans The Ocean on Fire. Pacific Stories from Nuclear Survivors and Climate Activists (Duke University Press, 2024), elle retrace plusieurs décennies de contestation du « colonialisme nucléaire », à partir de l’explosion de la première bombe atomique à Hiroshima, par des peintres, des autrices et auteurs, des musiciennes et musiciens des différentes îles du Pacifique. Elle montre les liens profonds entre cette critique et le refus de « l’impérialisme carbone ». Et appelle à déconstruire la dichotomie « qui a divisé le monde entre la science et le reste, entre la raison et les émotions, entre les hommes et les femmes, entre les colonisateurs et les colonisés, entre ceux qui inventent des bombes nucléaires et ceux qui se font irradier ». (...)

Lire cet article Lire l'introduction de ce livre (en anglais)

Silent Fallout

Film documentaire réalisé par Hideaki ITO, 2023 (site d'informations ici).

« Silent Fallout » est un film documentaire réalisé par Hideaki Ito sur les retombées des essais nucléaires atmosphériques américains, débutés en 1951. À Saint-Louis, la Dr Louise Reiss a commencé à collecter des dents de bébé auprès d'autres mères de sa communauté. En étudiant ces dents, elle a constaté que les enfants avaient été exposés à des niveaux de rayonnement dangereux. Silent Fallout retrace ces histoires et autres, voyageant de Salt Lake City, en Virginie, au Missouri, au Royaume-Uni et au Japon, exposant la vérité complexe qui se cache derrière la bombe.

Ce film, « Retombées Silencieuses » en français, sera disponible en version sous-titrée en février 2025.
Nos Voisins Lointains 3.11 centralisent les projections en France.


 
Bande annonce du film « Retombées silencieuses »

 

 
# LE COÛT DE LA BOMBE MENU

La France consacre de plus en plus
d’argent à ses armes nucléaires

par Reporterre, le 16 sept. 2024

Alors que l’examen du projet de loi de finances pour 2025 approche et que la plupart des ministères, notamment celui de la Transition écologique, ont été priés de se serrer la ceinture, l’enveloppe consacrée aux armes nucléaires a grossi de 25 % entre 2019 et 2024 et pourrait encore augmenter, observe ICAN France dans son communiqué du 13 septembre.

 

Le coût de modernisation et de renouvellement des systèmes d’armes nucléaires est ainsi passé de 4,45 milliards d’euros en 2019 à 6,35 milliards d’euros en 2024. Le nouveau gouvernement devrait encore engager, pour 2025, près de 7 milliards d’euros s’il respecte la loi de programmation militaire (2024-2030).

Cette hausse s’inscrit dans un contexte international de débauche de moyens accordés aux armes nucléaires. Les neuf États détenteurs de la bombe ont ainsi dépensé 91,4 milliards de dollars pour leur arsenal en 2023, contre 72,9 milliards d’euros en 2019.

Lire cet article

 

« Il ne pourra jamais y avoir accord total sur le contrôle international et l’administration de l’énergie atomique, ou sur le désarmement général tant qu’il n’y aura pas de modification du concept traditionnel de souveraineté nationale. Car, tant que l’énergie et les armements atomiques seront considérés comme une partie vitale de la sécurité nationale, aucune nation ne fera plus que d’accorder une attention formelle aux traités internationaux. La sécurité est indivisible. Elle ne peut être atteinte que lorsque les garanties nécessaires de la loi et d’application de la loi existent partout, si bien que la sécurité militaire n’est plus le problème d’un État seul. Il n’y a pas de compromis possible entre la préparation à la guerre d’une part et la préparation d’une société mondiale fondée sur la loi et l’ordre d’autre part. »

Albert EINSTEIN, New York, octobre 1947, Lettre ouverte à l'Assemblée générale des Nations Unies

 


David Lynch, Twin Peaks, The Return - part 8, Trinity test (2017)

 
# WHEN THE WIND BLOWS MENU

Quand souffle le vent

par Raymond BRIGGS, Tanibis, 1982

Raymond Briggs (1934–2022) est un auteur britannique important - il a dessiné pour les enfants Sacré père Noël, Fungus le bogey, Le Bonhomme de neige. Le voici remis à l’honneur grâce aux éditions Tanibis avec sa bande dessinée de politique fiction Quand souffle le vent (1982), pendant en BD du film The War game de Peter Watkins (1966).

M. et Mme Bloggs sont à la retraite. Ils vivent tranquillement dans un petit cottage au milieu de la campagne anglaise du Sussex. Le monde s’apprête à entrer en guerre. Les tensions entre l’URSS et les forces de l’OTAN sont à leur paroxysme, les autorités britanniques annoncent que, sous trois jours, les hostilités débuteront.

 

Heureusement, James a eu l’intuition de rapporter des brochures éditées par le conseil du comté donnant des consignes pour construire un abri, organiser le rationnement, se protéger des radiations, etc.

Subitement, un flash radio : l’attaque est imminente, les missiles ennemis toucheront le sol britannique dans trois minutes.

La catastrophe est là. Survivant au bombardement atomique, James et Hilda se réfugient dans l’abri que Jim a construit. Dès le deuxième jour, face aux dégâts occasionnés par le souffle, ils organisent leur survie en attendant les soutiens officiels, qui tardent à arriver, et leur santé se détériore...

« Quand souffle le vent » est un cri d’alerte de Raymond Briggs face à la course aux armements menée par les belligérants de la guerre froide. Au début des années 1980, le Royaume-Uni, membre de l’OTAN, avait autorisé l’installation de missiles nucléaires sur son territoire, créant une vague de protestations pacifistes. Quand souffle le vent devint rapidement un phénomène de société, chaque membre du Parlement en reçut un exemplaire. L’engagement antinucléaire de Briggs l’incita à proposer à la BBC d’adapter son histoire pour la radio et il aida à sa transposition au théâtre. Briggs participa ensuite à la céation du film d’animation réalisé par Jimmy T. Murakami. Sorti en 1986, le film remporta en 1987 le grand prix du long métrage au Festival international du film d’animation d’Annecy.

Plus d'infos


La bande dessinée antinucléaire « When the wind blows » de Raymond Briggs
a fait l'objet d'un long métrage d'animation réalisé par Jimmy T. Murakami en 1986,
avec la musique, entre autres, de David Bowie et Roger Waters

Ce film est à visionner ici (version en anglais).

 
# TOUS AUX ABRIS MENU

La demande d'abris anti-atomiques explose

par BFM TV, le 27 novembre 2024

Va-t-on assister à une ruée vers les abris anti-atomiques ? L'Allemagne a annoncé qu'elle était en train de répertorier bunkers et abris où la population pourrait trouver refuge en cas d'attaque, souhaitant augmenter leur nombre. On en recense actuellement 579 qui peuvent abriter 480.000 personnes. Même son de cloche en Suède, où les autorités veulent moderniser les 65.000 abris du pays et sensibilisent la population via l'envoi de brochures. Un chiffre encore plus conséquent en Suisse, qui compte 360.000 abris. Enfin, la Russie a annoncé lundi avoir entamé la production de leurs abris KUB-M, et ce alors que Poutine a récemment modifié la doctrine russe sur l'emploi de l'arme nucléaire.

Lire l'article

 

Surtout ne pas y penser

par Jean-Luc PORQUET,
Le Canard enchaîné, le 27 nov. 2024

Poutine agitant de nouveau la menace nucléaire, ça vaut combien [de temps de cerveau disponible] ? Deux secondes ? Dix secondes ? Certes, il faut le temps d'ingurgiter la nouvelle. (Lire la suite...)

Lire aussi l'article d'Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 29 novembre 2024 :
« Face au risque de guerre nucléaire, les États se réintéressent aux abris anti-atomiques »

 

La Suède se prépare au pire

En novembre 2024, la Suède a remis à jour sa brochure « En cas de crise ou de guerre », un guide survivaliste conçu pour préparer les citoyens à faire face à des situations d’urgence, y compris des conflits armés. Cette information pour face à des scénarios de guerre ou de crise majeure (ici traduite en français) a été envoyée à environ 5 millions de foyers suédois.

Télécharger la brochure

 

La France s'oppose à une étude scientifique
sur l'impact de la guerre nucléaire
, par ICAN France, le 8 novembre 2024

Le 1er novembre, en première commission des Nations Unies sur la paix et la sécurité, la diplomatie française a honteusement poussé le bouton rouge - avec son ennemi la Russie et le Royaume Uni - pour voter contre la résolution « impact d'une guerre nucléaire et recherche scientifique ». Cette résolution - approuvée à une écrasante majorité de 144 voix - doit examiner les effets physiques et les conséquences sociétales d'une guerre nucléaire à l'échelle locale, régionale et planétaire, notamment les effets climatiques, environnementaux et radiologiques, ainsi que les incidences sur la santé publique, les systèmes socio-économiques mondiaux, l'agriculture et les écosystèmes.

Lire ce texte

 


« Atom Bomb », Kurtzman & Wood, Two Fisted Tales # 33, juin 1953

 

Si une bombe atomique explose,
saurez-vous ce qu'il faut faire ?

Peut-être suivre les conseils que le gouvernement américain avait édités en 1951 sous forme de comics.
IF A A-BOMB FALLS

Ou consulter cette autre brochure de la Défense civile
du Maryland datée de 1954 : The H-BOMB and YOU.

 

D'autres ouvrages de propagande
de l'industrie nucléaire américaine :

ATOMIC REVOLUTION (1957, par Philip Copp)
POWER FOR PROGRESS (1971, Big Rock Point)
RADIATION AND MAN
(1972, Canadian Nuclear Ass)

 

 

 

Le Sacrifice, film d'Andrey Tarkovsky, 1986

 
# LE SENS DU VENT MENU

... en cas d'accident nucléaire
Le sens du vent (projections sur la semaine en cours)



 
AU SECOURS L'ATOME

 
# TRANSITION ATOMIQUE ? MENU

Transition : l’atome au secours du monde

par LES AMIS DE RENART, Roubaix-Caen, le 23 mars 2024

Les Amis de Renart étaient à Caen le 23 mars 2024 pour manifester contre le démarrage de l’EPR de Flamanville prévu cette année, et les constructions de nouveaux réacteurs les années qui viennent.


Arrêt devant le château de Caen, le 23 mars 2024

Nous étions 30 000 en 2006 à Cherbourg contre cet EPR, un petit millier ce week-end.

Entre temps, l’industrie nucléaire a profité d’un feu roulant médiatique et politique d’arguments pseudo-écologistes en sa faveur. Les deux réacteurs prévus à Gravelines ne sont pas autrement justifiés que par la décarbonation à la fois de l’industrie automobile et son alliée sidérurgiste.

Voici le tract diffusé pour l’occasion : « Transition, l’atome au secours du monde » :

« Transition », telle est la formule magique de notre époque. Les publicitaires de la justice sociale vont jusqu’à parler de transition juste. Venue des cercles nucléaristes américains, ricochant sur les Conférences Climat, la propagande de la « transition » s’est partout imposée. Elle a vaincu sans combattre, pénétré les têtes sans effort, au grand bonheur des écologistes agréés, toujours prêts à s’aveugler pourvu qu’il leur soit offert de « prendre soin » de notre climat à l’agonie.

Ce que recèle ce vocable technocratique de « transition » ne fait pas mystère, et d’ailleurs n’est pas caché : plus que toute autre « solution », en particulier en France, c’est le nucléaire, jadis supposé garantir notre « indépendance énergétique » face à la menace d’un pic pétrolier sans cesse ajourné ; ce nucléaire promptement remis à la page, sur les ruines encore fumantes de Fukushima Daïchi ; ce nucléaire providentiel désormais labellisé bio, malgré sa contribution singulière à l’effet de serre (qu’on pense aux émissions quotidiennes de SF6, gaz à effet de serre 23 000 fois plus puissant que le CO2).

Et ce n’est pas tout : il faut encore relever l’escroquerie d’une « transition » qui prétend abolir la production d’électricité à partir d’énergies fossiles – ce que les États les plus dotés en la matière ne consentiront jamais à faire. Faut-il rappeler que les consommations d’électricité ne représentent à l’heure actuelle que le quart des consommations d’énergie, et qu’il est plus que douteux que les semi-remorques et navires marchands, entre autres, fonctionnent un jour massivement à l’électricité ? À moins que les apôtres de la « transition » ne fassent preuve d’une radicalité inattendue en supprimant le secteur des transports. (...)

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La Gueule Ouverte
Vous pouvez télécharger tous les n° (du n° 01 en 1972 au n° 314 en 1980), numérisés et mis en ligne par https://archivesautonomies.org.

 

L'impossible transition ?

Débat-conférence entre François GEMENNE, expert du GIEC, et Jean-Baptiste FRESSOZ, auteur de « Sans transition ».

Débat organisé par Le Nouvel Obs et l'Académie du climat, le 4 juin 2024

 

 


Sans transition

quelques articles
de Jean-Baptiste Fressoz

 
# CI-GIT CIGEO MENU

Un parfum de conflit d’intérêts
souffle sur la future autorité de sûreté

L’actuel directeur général de l’ANDRA peut-il prendre la tête de la future autorité de sûreté nucléaire, l'ASNR, alors qu’elle devra se prononcer sur le centre de stockage qu’il a développé pendant dix ans ? La question secoue le monde de l’atome.

Jade Lindgaard, Médiapart, le 16 oct. 2024

Le directeur général de l’ANDRA, Pierre-Marie Abadie, proposé par l’Élysée pour la présider, a défendu le 16 octobre sa nomination à l'ASNR devant les député·es de la commission du développement durable. Plusieurs associations (ACRO, CRIIRAD, Global Chance...) l’accusent de conflit d’intérêts. La demande d’autorisation de création de Cigéo à Bure sera en effet l’un des premiers gros dossiers à traiter par la nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).

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Pierre-Marie Abadie, directeur de l’ANDRA, a été nommé le 4 novembre président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASNR), nouvelle formule. La sûreté nucléaire sous bonne garde, dans l’intérêt de qui ? Un passage en force pour Cigéo, malgré toutes les alertes ?

Lire le communiqué de la Coordination Cigéo/Bure-Stop du 6 novembre 2024

Projet CIGÉO : une densité d’anomalies
sidérante dans les études d’impact de l’Andra

par La CRIIRAD, le 12 septembre 2024

La CRIIRAD réclame une enquête et la suspension du projet dans l’attente
de garanties à l’efficacité démontrée.

CIGÉO est un projet inédit et extrêmement périlleux : plus de 250 km de galeries et d’alvéoles creusées à 500 mètres de profondeur et destinés aux déchets radioactifs les plus dangereux (catégories HA1 et MA-VL2), avec l’ambition de mener de front construction et exploitation et une fermeture envisagée à l’horizon 2150. Les études à conduire sont particulièrement complexes, incluant une multitude de paramètres, d’hypothèses et d’incertitudes ; des modélisations censées prédire la migration des produits radioactifs sur des dizaines de milliers d’années. Dans un tel contexte, il est essentiel de pouvoir faire confiance à l’Andra, à son système de contrôle qualité et aux experts qu’elle a choisis.

La CRIIRAD a voulu éprouver la qualité des travaux de l’Andra et l’efficacité des contrôles officiels en procédant à l’analyse critique de l’étude d’impact élaborée par l’Andra à l’appui de sa demande de re-connaissance de l’utilité publique de CIGÉO (DUP).

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Adhérer à la CRIIRAD

 

Les déchets nucléaires issus des centrales
et le projet CIGEO

par Élisabeth BRENIÈRE avec la participation de Marie-Christine GAMBERINI (juin 2020)

À ses débuts, l’industrie nucléaire française a nié le problème des déchets radioactifs. Puis elle a prétendu qu'elle trouverait une solution. Mais d'une part la pression des critiques, d'autre part l'échec de la transmutation ainsi que l'exigence politique d'une prise en charge financière du devenir de ces déchets ont pesé en faveur de la recherche d'une solution de stockage définitive. Il fallait en particulier intégrer dans les coûts du kWh électrique produit les provisions pour les modes de gestion et de dépollution retenus. (...)

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Et pour imprimer et diffuser sous fome de calepin (libre de droits) :

CALEPIN :

Élisabeth Brenière

« Les déchets nucléaires issus des centrales et le projet CIGÉO »

 

 

 
# NUCLÉAIRE ET CLIMAT MENU

Nucléaire caniculaire :
Déni de l'air, déni de l'eau  ?

par François VALLET, le 28 août 2024

Le Grand Lyon vient de lancer sa convention citoyenne pour le climat, à partir du 13 septembre et jusqu’au mois de janvier 2025. Y sera-t-il question des conséquences, sur l’eau et sur le climat local, des centrales nucléaires du Bugey et de Saint-Alban, proches de l’agglomération au sens large ?

On constate en tout cas que les épisodes récurrents de canicules nécessitent d’arrêter plusieurs réacteurs nucléaires ou d’en réduire la puissance pour éviter la surchauffe du Rhône. C’est donc que leur fonctionnement a un impact significatif sur les milieux aquatiques et qu’au-delà de ceux-ci il peut aussi y avoir des impacts.

Plusieurs études récentes, réalisées et publiées par EDF, nécessitent qu’on s’y intéresse de près et qu’on les relie à l’observation de ce qu’il se passe, non seulement pour l’eau que boivent les habitants de l’agglomération mais aussi pour l’air qu’ils respirent et dans lequel ils vivent. Ce texte a pour objectif d’alerter sur ces études, sur ce qu’elles mettent en évidence mais aussi sur ce qu’elles masquent.

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# À TA SANTÉ MENU

Les travailleurs du nucléaire ont plus de risque de mourir d’une leucémie

par Reporterre, le 4 septembre 2024

Pour les travailleurs du nucléaire, le risque de mourir d’une leucémie se précise. Un lien entre exposition à de faibles doses de rayonnements ionisants et leucémie avait déjà été établi il y a presque dix ans. L’étude épidémiologique Inworks, publiée samedi 31 août dans la revue The Lancet Haematology, confirme que « le risque de décès par leucémie (hors leucémie lymphoïde chronique considérée comme non radio-induite) augmente proportionnellement à la dose cumulée par les travailleurs au cours de leur carrière professionnelle ».

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Radioactivité : des chercheurs tentent de comprendre ses effets sur la santé

par Émilie MASSEPAIN,
Reporterre
, le 7 février 2024

Cancers, maladies... Les effets d’une exposition à la radioactivité sont étudiés de près par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Des recherches essentielles, à l’heure de la relance de l’atome.

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La radioprotection doit
être refondée, ses bases scientifiques sont erronées

par Paul LANNOYE, FSMAN,
Paris, le 3 novembre 2017

La CIPR publie depuis 1950 ses recommandations de radioprotection qui sont à la base des législations nationales en vigueur. Paul Lannoye avait fait, pour le Forum social mondial antinucléaire, la recension de différentes études sur les effets de la radioactivité sur la santé.

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Les rédacteurs en chef de revues médicales
se mobilisent contre la menace d’une guerre nucléaire

par Moheb COSTANDI, Univadis, 11 août 2023

Un éditorial publié simultanément récemment dans plusieurs revues exhorte les professionnels de la santé à faire ce qu’ils peuvent pour réduire le risque de guerre nucléaire et abolir les armes nucléaires. « Une guerre nucléaire à grande échelle entre les États-Unis et la Russie pourrait tuer 200 millions de personnes ou plus à court terme », écrivent les rédacteurs en chef de revues médicales de premier plan, « et potentiellement provoquer un “hiver nucléaire” mondial qui pourrait tuer 5 à 6 milliards de personnes, menaçant ainsi la survie de l’humanité. »

« Le danger est grand et ne cesse de croître », poursuit l’éditorial. « Les États dotés d’armes nucléaires doivent éliminer leurs arsenaux nucléaires avant qu’ils ne nous éliminent… Nous devons à nouveau relever ce défi et en faire une priorité urgente, en travaillant avec une vigueur renouvelée à la réduction des risques de guerre nucléaire et à l’élimination des armes nucléaires. »

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# APPEL NFP SANS NUCLEAIRE MENU

APPEL POUR UN NOUVEAU FRONT POPULAIRE SANS NUCLÉAIRE

La victoire du RN aux élections européennes et la décision du Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale, ont créé un vif émoi dans la partie de la population française qui refuse d’être gouvernée par l’extrême droite. Le sursaut unitaire des partis de gauche et écologistes doit être salué et soutenu. Mais on ne doit pas pour autant mettre sous le tapis nos exigences démocratiques notamment sur un choix très lourd de conséquences à tous points de vue : la poursuite ou l’arrêt de l’industrie nucléaire civile et militaire.

Les partis de gauche et écologistes ne doivent pas esquiver une indispensable clarification. Que serait en effet un Nouveau Front populaire qui déciderait de poursuivre la « relance » du nucléaire, à laquelle s’est engagé le Président Macron ? Où seraient la rupture, la bifurcation, la transformation ? Les entorses à la démocratie, les déficits publics, les dégâts écologiques et sanitaires, la dépendance énergétique, les risques de conflits et de catastrophes, ne feraient que s’aggraver. Et la crise économique, sociale et écologique avec...

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archive des 1° Journées d'études en 2011

> Signer l’appel « Pour un Nouveau
Front Populaire sans nucléaire »

Soumis, insoumis ? - quel est l’enjeu ?

Pour tenter d’y répondre examinons LFI à l’aune du critère de Dante.

 
Mœbius

par Françoise CHANIAL, le 12 août 2024

Pour moi la France Insoumise, n’est pas un catalogue de dogmes, elle est incarnée par des gens qui donnent envie d’échanger : (...) c’est pour TOI que j’écris, pour t’inviter dans la ronde généreuse et contagieuse de L’INSOUMISSION ! LFI est un mouvement politique qui aborde le problème du pouvoir en faisant le choix de préserver l’équité et la liberté de chacun.

Geoffroy de Lagasnerie repère 3 stratégies :
- 1- se couler dans le moule, respecter les règles en vigueur, c'est la « connivence », une soumission qui peut apporter des avantages matériels ponctuels tout en confortant les défauts du système sans le faire évoluer, donc sans tarir la source des injustices.
- 2- rejeter le cadre en bloc : on se met tout le monde à dos dans une grande incompréhension et le changement ne suit pas.
- 3- cibler les problèmes réels 1 par 1, c’est l'attitude « confrontationnelle » (ça vient de sortir ! ;-). Dans ce § 3, le sociologue distingue les positions « réellement de gauche » des positions « réactionnaires » et il souhaite voir plus de combativité.

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Mélenchon sur le nucléaire à la Fête de l’Humanité, le 15 septembre 2024
Jean-Luc Mélenchon était l'invité de l'émission Backseat en direct depuis la Fête de l'Humanité.
Il y parle de consommation, de l'énergie... et du nucléaire (voir l'extrait en question).

La relance du nucléaire, le 16 septembre 2024
Cet article reprend un exposé préparé par des militants Lutte ouvrière d’EDF pour un forum
consacré à ce sujet à la dernière fête de Lutte ouvrière (Lire ce texte).


 
# JOURNÉES D'ÉTUDES 2024 MENU

Du 5 au 7 juillet, le collectif Arrêt du nucléaire
organisait
les 11e « Journées d'études »

 

Les journées ont été très denses, et se sont déroulées dans un climat fraternel et pas triste malgré le climat politique général.

-- Vendredi : point sur la situation du collectif ADN et décision de le rendre visible en distribuant aux journées Stop mégabassines – et notamment à l’assemblée de la Coordination nationale antinucléaire du 18 juillet – le texte issu de l’atelier des dernières journées d’étude sur l’eau.

-- Samedi : retour sur l’histoire du nucléaire en France ; marché européen de l’électricité ; la logique économique du nucléaire ; projections de petits documentaires sur les dégâts des mines d’uranium fermées en Limousin

-- Dimanche : après un atelier sauvage sur le fascisme et l'extrême droite, débat : après l’arrêt du nucléaire, on fait comment ? ; histoire de l’uranium en Limousin ; mobilisation en cours contre le projet d’ouverture des mines de lithium dans l’Allier ; lutte contre les projets de gigafactories dans la région du Nord (voir ci-dessous).

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Voraces en eau et en électricité, les gigafactories
nordistes échappent à la contestation écolo

par Nadia DAKI, Médiacités, le 18 avril 2024

Les usines de production de batteries du Dunkerquois pourraient consommer autant d’électricité qu'une ville de plus de 500 000 habitants et risquent de manquer d’eau à terme. Mais curieusement, elles n’ont pas suscité jusqu’ici de véritables mouvements de protestation comme ça a pu être le cas en Allemagne ou pour d’autres grandes infrastructures en France. Explications.

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# LE MARCHÉ EUROPÉEN DE L'ÉLECTRICITÉ MENU

Le marché européen de l'électricité

par Élisabeth BRENIÈRE et François VALLET pour les JE ADN, juillet 2024

Nous nous sommes intéressés au marché européen de l'électricité en 2017 quand on a voulu étudier si l'arrêt immédiat du nucléaire était techniquement possible sans rupture d'approvisionnement. A l’époque, presque tout le monde, y compris des antinucléaires, nous affirmait le contraire.

On a alors découvert que contrairement à ce que pensaient la majorité des français, la France n'était pas du tout autonome pour sa production électrique. Elle était même très dépendante de ses voisins européens à la fois pour couvrir sa pointe d'hiver et aussi pour écouler son électricité nucléaire en excès.

À la suite de la crise de 2021 et 2022, et de l’envol des prix de l'électricité, de nombreux français ont découvert l’existence d’un marché européen de l’électricité. Ce fut une cible toute trouvée à laquelle imputer la responsabilité de cette crise. Ce n’est pourtant pas la cause principale de l’envolée des prix. Il nous a donc semblé utile de vous proposer ce thème pour les journées d’études 2024 d’Arrêt du nucléaire. L'exposé se limite volontairement aux aspects techniques du marché européen de l'électricité sans en faire une analyse politique.

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LA CATASTROPHE EN COURS

 
# L'EPR COÛTE QUE COÛTE MENU

Nucléaire : pour l’EPR,
un démarrage et beaucoup de questions

par Jade LINDGAARD,
Médiapart
, le 8 septembre 2024

L’arrêt intempestif de l’EPR de Flamanville la semaine passée, quelques heures après son démarrage en grande pompe, pourrait en annoncer d’autres tant ce réacteur est marqué par les anomalies et défauts de fabrication. Les réactions nucléaires ont pu reprendre samedi matin. Mais pour combien de temps ?

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Doutes et risques pour l’EPR de Flamanville

par Bernard LAPONCHE et Michel LABROUSSE pour GLOBAL CHANCE, le 6 juin 2024

Le réacteur EPR de Flamanville était en construction depuis 2007 lorsque sa mise en service a été autorisée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le 7 mai 2024. La construction de ce réacteur a connu de nombreux retards du fait de multiples modifications de conception, de défauts dans les équipements, d’échecs dans les réalisations, même les plus classiques.

Après un rappel historique de l’élaboration de ce projet et des avatars de sa longue période de construction, ce rapport de Global Chance présente les problèmes qui risquent d’obérer le fonctionnement et la sûreté du réacteur et commente les solutions apportées ou proposées par EDF. L’analyse de ces problèmes a conduit Global Chance à proposer des contributions aux consultations de l’ASN en préalable à la mise en service de l’EPR. Des doutes persistent et les mesures préconisées ne sont pas sans risque.

Lire ce rapport


Lire aussi :
Commentaires de Global Chance relatifs à la mise en service de l’EPR de Flamanville

par GLOBAL CHANCE, le 1er mai 2024

L’ASN avait lancé une première consultation du public sur la demande de mise en service de l’EPR en juin 2023, puis une deuxième en janvier-février 2024. Enfin, à partir du 27 mars 2024, le "Projet de décision autorisant la mise en service de l’INB 167" (Installation Nucléaire de Base, le réacteur EPR de Flamanville) a fait l’objet d’une troisième consultation du public. Global Chance a contribué à chacune de ces consultations, en présentant les raisons qui motivent son opposition à la mise en service de l’EPR. Les textes des trois contributions de Global Chance sont regroupés en un document (en ordre chronologique inverse). La note de synthèse qui ouvre le document commente les conditions de la troisième et ultime consultation.

Lire ce document

EPR de Flamanville : EDF et l’IRSN s’entendent
pour cacher les nouvelles vibrations

par Thierry GADAULT, Blast, le 23 mai 2023

Dans un avis publié sur son site le 16 mai, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (l’IRSN) confirme les révélations de Blast sur un nouveau problème sur l’EPR de Flamanville. Son analyse d’aujourd’hui démonte ses propres démentis et ceux d’EDF. Mais, plutôt que demander à l’électricien de prendre les mesures nécessaires, l’IRSN préfère fermer les yeux.

La responsabilité de l’IRSN et de l’ASN est mise en cause, document de l’IRSN à l’appui : le problème de vibrations excessives sur le circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur, a été caché par EDF avec la complicité de l’IRSN et de l’ASN

Un autre problème concernerait la turbine l’EPR de Flamanville... quand ça veut pas !

Lire cet article

Sur le même sujet, lire : À Flamanville, la farce de l’EPR se poursuit (par Thierry GADAULT, Blast, le 22 avril 2024) : Lors d’une réunion de la commission locale d’information le 12 avril, l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN) a assuré pouvoir donner son feu vert à la mise en route du réacteur d’ici début mai. Pourtant, tous les problèmes techniques ne sont pas résolus. Et voilà qu’un nouveau - de vibrations - est apparu en fin d’année dernière sur le circuit primaire.

L’EPR autorisé malgré un couvercle défectueux

par Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 7 mai 2024

EDF va allumer l’EPR de Flamanville avec un couvercle défectueux, alors que la pièce neuve doit être livrée dès cet été. Un choix qui expose les travailleurs à un surcroît de rayonnements et crée un dangereux déchet radioactif.

Le 7 mai 2024, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son accord pour que l’EPR de Flamanville soit mis en service, c’est-à-dire pour qu’il reçoive son premier chargement de combustible. Après dix-sept ans d’un chantier qui a viré au calvaire et à de vertigineux dérapages de coûts — 19,1 milliards d'euros au lieu des 3,3 initialement prévus —, le réacteur nucléaire le plus puissant de France devrait être connecté au réseau cet été.

Lire cet article

Cuve défectueuse du réacteur EPR de Flamanville :
8 ans après, la plainte en justice est-elle enterrée ?

par Stéphane LHOMME, le 2 mai 2024

La justice a ouvert en décembre 2016 une enquête suite à la plainte de l’Observatoire du nucléaire du 4 mai 2016 mais, depuis 8 ans, le dossier de cette affaire pourtant gravissime semble avoir été "oublié"… Le 7 avril 2015, contrainte à s’exprimer du fait d’un aveu de l’entreprise Areva (désormais Orano), l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) publiait un communiqué titré "Anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville".

Le 4 mai 2016, l’Observatoire du nucléaire portait plainte pour "faux et mise en danger de la vie d’autrui" à propos de la cuve de l’EPR et des nombreuses autres pièces défectueuses produites dans les usines du Creusot, en mettant en accusation Areva et EDF mais aussi l’ASN, laquelle a caché pendant des années le fait que la cuve de l’EPR était défectueuse. (...)

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Lire également : « L’électricité
produite par le réacteur EPR
de Flamanville coûtera 2,5 fois
plus cher que celle du reste
du parc nucléaire. »

Stéphane Lhomme,
le 9 mai 2024

Mise en service de l’EPR de Flamanville : l’inquiétude gagne !

Communiqué commun ACRO - CRIIRAD - GLOBAL CHANCE - GSIEN, le 7 mars 2024

La mise en service de l’EPR est attendue au premier trimestre 2024. On peut en douter car, dix-sept ans après le début des travaux, la situation s’avère très confuse. Après les vicissitudes qui ont émaillé le chantier de construction, les événements des derniers jours interrogent sur les conditions de la mise en service et sur le fonctionnement futur du réacteur.

Lire ce communiqué


Le 23 mars, un millier de manifestants ont défilé à Caen contre l'EPR de Flamanville

Scandale EPR ou comment faire fonctionner
des réacteurs nucléaires avec des rustines

par la CRIIRAD, le 15 février 2023, article paru dans Trait d’Union n° 96 de décembre 2022

En 2021, les fuites enregistrées sur l’EPR de Taishan 1 sont d’abord considérées comme banales par de nombreux experts. Après étude d’informations transmises par un salarié du nucléaire, la CRIIRAD interpelle les autorités et révèle que ces dysfonctionnements sont liés à un défaut de conception de l’hydraulique de la cuve susceptible d’impacter tous les réacteurs EPR, dont celui de Flamanville.

Huit mois plus tard, l’IRSN confirme l’analyse de la CRIIRAD : un défaut de conception est bien à l’origine de vibrations anormales conduisant à un endommagement inédit du combustible nucléaire dans le cœur des EPR. L’ASN laissera-t-elle malgré tout démarrer l’EPR de Flamanville ?

Lire ce dossierCommuniqué de presse (15 fév. 2023)

Grosse panne du réacteur EPR d'Olkiluoto en Finlande

par Ugo PETRUZZI , Révolution énergétique, le 12 décembre 2024

Une série de pannes a affecté l’unique réacteur nucléaire EPR d’Europe actuellement en service, Olkiluto 3, de conception française. Le 9 octobre 2024, une panne de la commande des grappes de contrôle les fait plonger et arrête la réaction nucléaire. L’impact sur le réseau finlandais et les prix aurait pu être pire si l’éolien n’avait pas autant compensé sa mise à l’arrêt.

Lire ce dossier

 
# FUSION IRSN / ASN MENU

La sûreté nucléaire fait encore
moins de place à la société civile

Jade LINDGAARD, Médiapart, le 12 septembre 2024

Mediapart a pu consulter le projet de statuts de la nouvelle autorité de sûreté nucléaire : le service dédié au dialogue avec la société civile est dorénavant intégré à la direction de la communication, attisant le soupçon d’une reprise en main politique.

« Culturellement, il y a une différence fondamentale entre l’ASN et l’IRSN dans la perception qu’ont ces organismes de leur rôle », analyse Yves Marignac.

« L’IRSN considère qu’il est un garant d’expertise de sûreté quelle que soit l’orientation de la politique énergétique. Tandis que l’ASN se pose plus comme garante de la sûreté et de la maîtrise des risques au service de la politique nucléaire. De ce fait, si elle reconnaît que l’ouverture au public est légitime, elle pense que cela ne doit pas venir interférer avec le processus de décision. », analyse une personne proche du dossier à l’IRSN, qui a requis l’anonymat...

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Fusion IRSN / ASN
Lettre ouverte aux parlementaires

Communiqué de presse - ACRO - CRIIRAD - Global Chance - GSIEN, le 8 avril 2024

La relance du programme nucléaire voulue par le Gouvernement ainsi que la volonté de prolongation de l’exploitation d’un parc vieillissant qui sera inéluctablement confronté à des aléas techniques nécessitent plus que jamais une gouvernance de la sûreté exigeante, indépendante et transparente.

L’adoption du projet de loi de fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN initié par le conseil de politique nucléaire en février 2023 sur la base d’un rapport classé confidentiel) risque de fragiliser le système de gouvernance de la sécurité nucléaire français. (...)

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L’IRSN et sauve ?

par David LURINAS, Homo Nuclearus,
le 28 novembre 2023

Après plus de 15 ans de service, l’IRSN et l’ASN sont voués à fusionner, selon la forte volonté du gouvernement. Reportée pour causes de fronde et d’errement législatifs, cette réforme est un projet essentiel pour l’État dans le cadre du nouveau programme nucléaire français. Après diverses mésaventures au sein de la filière nucléaire, certains présagent une pure absorption de l’IRSN afin de mieux la contraindre aux intérêts politiques sensibles du secteur. D’ailleurs, le système actuel souffre-t-il d’un manque d’efficience ? Quelles améliorations proposées avancées pourraient y pallier ? Visite de l’arrière cuisine garante de la sûreté nucléaire des réacteurs en France.

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Dérive tchernobylienne :
la fusion IRSN-ASN

par Yves LENOIR,
le 28 mars 2023

La fusion/absorption IRSN-ASN est justifiée par la nécessité de "fluidifier" (sic) le fonctionnement du système administratif chargé des sûreté nucléaire, sécurité radiologique et tutelle sur l'exploitation des installations atomiques. Un schéma analogue, très unifié, opaque et fluidifiant gérait la construction et l'exploitation des réacteurs nucléaires dans l'URSS d'avant Tchernobyl.

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Contrôle de la sûreté nucléaire
et de la radioprotection :
une réforme bâclée

par Thierry CHARLES, retraité IRSN, ancien DGA
chargé de sureté nucléaire, le 17 fév. 2024

(...) Une évolution d’ampleur du système de contrôle de la sûreté nucléaire, telle qu’engagée, ne devrait découler que d’une réflexion globale couvrant l’ensemble des questions soulevées par une telle évolution, avec une concertation poussée impliquant tous les acteurs, réalisée sous l’égide d’une personnalité incontestée (à l’instar de la mission du député Le Déaut menée en préalable d‘évolutions majeures précédentes). Il est en effet essentiel de ne pas déstabiliser un système efficace et reconnu afin que le nouveau programme électronucléaire puisse se développer sans retard, avec une sûreté au meilleur niveau et dans des conditions de transparence de qualité.(...)

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Huit principes
pour une gouvernance
de la sécurité nucléaire

PÉTITION de l'Intersyndicale de l'IRSN (CFDT CFE-CGC CGT), sept. 2023

Le 19 juillet 2023, à l’issue du Conseil de politique nucléaire, la Ministre de la transition énergétique a été chargée de préparer d’ici l’automne un projet de loi visant à fusionner l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ce projet, qui avait été rejeté par le Parlement au printemps, est donc de retour. Cette annonce rouvre une période d’incertitude quant à l’organisation de la sécurité nucléaire qui risque d’être durablement déstabilisée. Experts, chercheurs, exploitants, citoyens parties prenantes de la gouvernance de la sécurité nucléaire, nous lançons un appel aux parlementaires pour qu’ils préservent les huit principes qui fondent la robustesse et l’efficacité du système actuel, fruit d’un long processus de maturation. (...)

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# LETTRE OUVERTE À 260 EX-DÉPUTÉ·E·S MENU

De la responsabilité des élus
en cas de catastrophe atomique

par Michel LABLANQUIE, le 24 juin 2024

  Lettre ouverte à Madame Huguette Tiegna,
et aux 260 ex-député·e·s favorables au projet de Loi du 19 mars 2024

Madame,

Je viens vers vous en tant que citoyen de la circonscription du Lot dont vous étiez encore dernièrement l’élue, pour vous interpeller sur le nucléaire et la fusion. Pas la fusion promise par ITER – ce dispendieux projet qui ambitionne de construire une bouteille assez solide pour mettre le soleil dedans –, ni celle de l'audiovisuel public, mais celle, que tous les média s'entendent à qualifier de controversée, de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les deux organismes en charge de la radioprotection et de la prévention et la gestion d’un risque nucléaire majeur – dont les rôles, hier distincts de gendarmes et de veilleurs, seront demain confondus en une seule entité, juge et partie donc.

Le principe de la fusion ASN / IRSN vient d’être validé par la Loi du 21 mai 2024 relative à l'organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire, voulue par le gouvernement pour relancer la filière en allégeant les contraintes et fluidifier le secteur – qui vise en fait à introniser la future Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), qui officiera à partir du 1er janvier 2025

 

Lui ouvrant la voie, le projet de Loi n° 262, présenté et amendé en première lecture à l'Assemblée nationale le 19 mars, avait été adopté par 260 voix pour, dont la vôtre, et 259 contre. À une voix près donc. On savait que la sûreté nucléaire ne tenait qu'à un fil, voilà qui vient le confirmer.

Il va de soi que cette voix, la vôtre donc – qui si elle avait été différente aurait fait basculer le vote –, souligne votre responsabilité personnelle particulière dans l’adoption de cette Loi qui va engager notre sécurité globale et collective face à l'occurrence d'un possible accident nucléaire majeur en France. Responsabilité qui vous engage au delà même de votre mandat, tant la temporalité du nucléaire et ses inconvénients nous dépassent (avec un lourd tribut laissé aux générations futures : mausolées radioactifs, déchets immortels, héritage génétique douteux, etc – et si un accident se produisait, des conséquences dramatiques sur la vie, la santé et l’environnement). (...)

Lire la suite de cette Lettre ouverte

 

 
# ORANO AU NIGER MENU

L’uranium se fait la male !

par Jean-Luc PORQUET, Le Canard Enchaîné, le 26 juin 2024

Ça tombe mal, alors chut !... Juste au moment où Macron surenchérit sur le nucléaire en ajoutant dans son « programme de gouvernement » huit nouveaux réacteurs aux six déjà programmés et où le RN, lui, persiste dans ses folles promesses d'en construire 20 nouveaux d'ici à 2050, voilà que, patatras ! le Niger fiche à la porte notre champion national Orano. Petit rappel : pour faire tourner un réacteur, il faut de l’uranium. Depuis qu'elle a fini d'exploiter, voilà vingt ans, ses nombreux mais maigres gisements, la France dépend entièrement de ses importations.

Le site d'Imouraren, un des plus importants gisements d'uranium du monde, lui est désormais interdit. Orano y a pourtant investi 1 milliard d'euros en vingt ans mais a tellement tardé à exploiter le site, toujours pas ouvert alors qu'il devait l'être en 2011, que la junte nigérienne a dit stop. Pulvériser les délais : une spécialité franco-française... Notre multinationale atomique tente de rassurer en disant que ce camouflet « n'est pas de nature à mettre le système en péril », vu que la France s'approvisionne principalement dans trois autres pays. Lesquels ? Certes, il y a le Canada... mais les deux autres sont la Russie et le Kazakhstan, lequel est sous influence russe. En clair : Poutine a désormais la main sur une bonne partie de notre approvisionnement en uranium. C'est le moment de proclamer partout que le nucléaire est une solution magique 100 % tricolore... (...)

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Le Sénat recommande la prolongation de la durée de vie des centrales « au-delà de 60 ans » et la construction de 14 EPR

Voir le dossier de presse de la commission d'enquête du Sénat

 
# FARID EN PAIX MENU

Farid en Paix

Patrick « Farid » Quemper est décédé le 7 mai 2024.

Farid était monté au front contre le projet d'enfouissement de déchets radioactifs à Glénat, au début des années 2000, au côté de VITES, une association du Ségala qui s'était opposée aux mines d'uranium dans les années 50, puis entre 1979 et 1983. L'Andra recherchait alors des sites dans des terrains granitiques pour accueillir un centre d’enfouissement en profondeur de déchets nucléaires hautement radioactifs, les plus dangereux. Parmi les 15 sites pressentis, le massif de Glénat, à l'extrémité de trois départements, Cantal, Lot et Corrèze, et au croisement de trois régions, Auvergne, Midi-Pyrénées et Limousin – avec beaucoup d'argent pour acheter les consciences des politiques.

Dès le début, Farid avait compris qu'il ne fallait pas rester dans le NIMBY (Not in my backward), « Faites cela chez le voisin, pas chez moi ! », et nous nous sommes donc rapprochés de la Coordination nationale contre l'enfouissement des déchets radioactifs qui existait déjà à l'époque.


L'idée et l'envie nous ont poussé à faire un bulletin national de liaison des sites en lutte contre l'enfouissement, au nom élégant de « Bien profond »... pour réunir les oppositions, donner des nouvelles de toutes les luttes, faire front commun.

Farid a mis en place et organisé quatre manifestations contre l'enfouissement des déchets radioactifs à la grotte de Lascaux entre 2000 et 2003, ainsi que la Nuit contre l'enfouissement en 2002, toujours à Lascaux, puis l'inoubliable « Mouvement vers Bure » en 2001, à pied et à vélo, qui relayait à travers la France, depuis Lascaux, tous les sites granitiques concernés par les projets d'enfouissement en solidarité avec Bure (archives ici : http://bienprofond.free.fr).

En 2004, Farid a œuvré pour la constitution du groupe « Sortir du nucléaire Lot » (devenu en 2016 « ADN 46 ») pour fédérer les groupes et individus du département opposés au nucléaire, autour du projet d'enfouissement à Glénat ou de la ligne THT qui devait traverser le Lot (les deux projets ont été abandonnés, grâce entre autres à ces luttes). Le groupe, avec VITES, a réalisé des relevés de radioactivité sur les anciennes mines d'uranium du Ségala.

C'est aussi sous l'impulsion de Farid que le groupe s'est engagé pour interpeller le Centre d'études de Gramat, au milieu des Causses du Quercy. Le maintenant CEA (Commissariat à l'énergie atomique… et aux énergies alternatives) avait contribué aux essais nucléaires français et à rendre performants les munitions à l'uranium appauvri.

Tous les ans entre 2004 et 2015, nous avons ainsi fait des actions autour des 6 et 9 août, à Gramat, Figeac ou Rocamadour, pour commémorer les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki et dénoncer l'usage des armes à l'uranium appauvri. Voir le film de Karine Georges « Osons dire non », en 2008 : https://www.youtube.com/watch?v=yENx3m59W_A.

C'est un militant antinucléaire de premier ordre qui disparaît, dont le maître-mot de son engagement était : « dans la joie et la bonne humeur ». C'est sa joie et sa bonne humeur que nous regrettons désormais.

« Bien profond » sur sa tombe, Farid aurait apprécié. Désormais, c'est inscrit dans le ciel.

Lire le témoignage illustré de Thierry Richard

 

 
# HENRY CHEVALLIER MENU

Henry Chevallier

Figure historique du mouvement antinucléaire, Henry Chevallier est décédé début mai 2024. Animateur de SDN 32, membre de la Coordination Stop Golfech, du Réseau « Eau France Nature », il avait coordonné l’ouvrage Nucléaire ? Non merci !, publié par Utovie/ Silence en 1993. Spécialiste de l'eau, il a dénoncé son accaparement, avant les mega-bassines, pour les besoins des centrales nucléaires (voir ci-dessous).

Il a compilé et proposé une analyse des « Histoires
des luttes antinucléaires en France (1958-2008) »
- à télécharger ici ou en cliquant sur l'image ci-contre.

 

Le nucléaire et l'eau

par Henry CHEVALLIER, janvier 2008
revue Sortir du nucléaire n°37

Tous les établissements nucléaires, centrales atomiques, complexes industriels (pudiquement baptisés CEN : centres d’études nucléaires, mais certains à finalité militaire), anciennes mines d’uranium et sites de stockage de déchets, engendrent des pollutions radioactives et chimiques dans les milieux aquatiques. Il faut aussi évoquer les problèmes dus aux prélèvements d’eau et aux barrages-réservoirs liés aux réacteurs. Une situation occultée en France par l’administration et par la plupart des médias.

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Principe de refroidissement d’une tranche nucléaire « à circuit fermé ».
Schéma tiré du livre Nucléaire, non merci !, coordonné par Henry Chevallier, Utovie et Silence, 1993

 

 
TCHERNOBYL TOUJOURS

 
# ACTIONS POUR TCHERNOBYL MENU

Actions en avril 2024
contre la relance du nucléaire

Manifestations régionales contre l’industrie nucléaire, sa relance et ses accidents autour du 26 avril 2024, date de l’accident de Tchernobyl il y a 38 ans.

Ce 26 avril 2024, près de 4 décennies après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, des actions antinucléaires régionales alertent sur les risques que continuent de représenter les centrales nucléaires en fonctionnement mais aussi sur le danger d'envisager d'en construire de nouvelles. (...)

Voir les comptes-rendus des actions
sur le site de la Coordination anti-nucléaire

 

Paris, le 25 mai


Le 25 mai à Paris s'est tenue une rencontre de la coordination antinucléaire pour organiser les prochains événements.


Nucléaire danger ! Action à Lyon

par ADN 34, le 26 avril 2024

 

À la date anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, entre 150 et 200 manifestant.es se sont rassemblé.es sur un pont du Rhône à Lyon où ont eu lieu prises de paroles et déploiement de banderoles. Puis devant le siège d’EDF décoré d’immenses banderoles, les cartons rouges de la Coordination Anti nucléaire Sud-Est se sont soulevés portés par des antinucléaires venus de Narbonne, Montpellier, du Gard, de toute la Drôme/Ardèche, de l’Isère, de Lyon et l’Ain.

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Carton rouge aux EPR devant EDF, le 26 avril 2024 à Lyon. Photo Frédéric Chambert pour Le Progrès

 


SANS TRANSITION

 
# ACCIDENTS NUCLÉAIRES MENU

Les deux accidents nucléaires
de Saint Laurent-des-Eaux

Le 13 mars 1980 - il y a tout juste 40 ans - un accident grave à la centrale de Saint-Laurent-
des-Eaux a occasionné des rejets de plutonium dans la Loire. À l'époque, l'accident et sa gravité ont été passés sous silence.

Il a fallu attendre un article du Point en 2011 et un reportage de Spécial Investigation en 2015 pour réaliser qu'EDF a délibérément rejeté des éléments radioactifs dans l'environnement, dont le plus toxique, le plutonium.

Le 17 octobre 1969, un premier accident est arrivé dans le réacteur n°1 de la centrale de St Laurent-des-Eaux : une mauvaise manipulation lors du chargement du coeur sur le réacteur n°1 entraîne la fusion de 50 kilos d'uranium - une fusion partielle semblable à celle de Three Mile Island.

Les deux accidents de Saint-Laurent-des-Eaux ont été classés 4 sur l'échelle INES.

 

 

Boiteux de Pandore

L'ancien patron d'EDF - directeur en 1967 puis président (1979-87) et enfin président d'honneur, est décédé le 6 septembre à l'âge de 101 ans. Il avouait en 2015 pour Spécial Investigation le rejet en 1980 de plutonium dans la Loire suite à un accident à Saint-Laurent-les-Eaux.

Pour en savoir plus

Deux catastrophes évitées... grâce à la chance

On sait que l'addition de plusieurs événements improbables peut être le facteur déclanchant d’un accident majeur, et que c'est cette conjonction qui concourt à l'impensable. On a ainsi frôlé cet impensé à plusieurs reprises. À chaque fois, un même enchaînement de petits événements qui doit, ou devrait, servir de leçon :

Blaye, le 27 décembre 1999

Les naufragés du Blayais
par Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens, Le Point, le 22 mars 2011

La veille de l'an 2000, sous les coups conjugués d'une tempête et d'une inondation, des vagues franchissent la digue protégeant la centrale du Blayais, coupant du monde les 50 agents EDF en poste. Une surtension sur le réseau électrique provoque l'arrêt d'urgence de deux réacteurs. Durant des heures, le refroidissement de deux cœurs n'est plus assuré que par des moteurs Diesel de secours.

Des débris charriés par la Gironde en crue obstruent une pompe de refroidissement du réacteur 1 qui se met lui aussi en arrêt d'urgence. En sous-sol, les galeries techniques sont noyées par une eau boueuse qui envahit le bâtiment de stockage du combustible. Le réacteur perd deux systèmes essentiels pour sa sûreté. Le local qui abrite les deux stations de pompage du circuit du refroidissement du réacteur 1 est inondé. Devant la gravité des événements, l'autorité de sûreté à Paris actionne pour la première fois la gestion nationale de crise. On envisage même l’évacuation de Bordeaux. L'événement a été classé au niveau 2 de l'échelle INES (voir les rapports de l'IRSN).

Lire ce texte

Golfech le 8 octobre 2019

« Comment un réacteur nucléaire EDF a frôlé l’accident à cause d’un robinet »,
par Martin LEERS, le Journal de l'Énergie, le 8 février 2020

Une cascade d’erreurs lors d’un déchargement de combustible a failli conduire au pire. Un banal oubli lors de l’arrêt pour maintenance d’un réacteur nucléaire de la centrale de Golfech, dans le sud-ouest de la France, a rapproché dangereusement l’installation « d’une situation d’accident » en octobre dernier. Un incident qui aurait pu mal tourner. Lors d'un renouvellement de combustible, une cascade d’erreurs engendre des défaillances importantes de sûreté qui auraient pu affecter le refroidissement du combustible nucléaire. Il faudra une journée entière aux équipes d’EDF pour s’en rendre compte et réagir. L'événement a été classé au niveau 2 de l'échelle INES.

Lire ce texteVoir les avis et notes de l'IRSN

 
# L'ACCIDENT MAJEUR MENU

L'ASN et l'IRSN reconnaissent tous deux
la possibilité d'un accident nucléaire majeur

citations :

« Personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d’accident nucléaire en France. À nous tous, exploitants, autorités de contrôle et Gouvernement, de faire en sorte de réduire cette probabilité. Mais à nous tous de faire ce qu’il faut pour réduire et gérer les conséquences d’un tel accident. »

André-Claude Lacoste, président de l’ASN, devant l'Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), le 5 mars 2011
(https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20110502/office.html)

« Il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables. Car la menace existe. (...) Il est peu vraisemblable que nous soyons confrontés à un accident standard, et très vraisemblable que le soyons à un accident absolument extraordinaire, lié par exemple à des effets domino avec d'autres installations industrielles proches, à des aléas, à des actes de malveillance, à des catastrophes climatiques, etc. Nous devons donc nous préparer à de telles éventualités. »

Jacques Repussard, directeur de l'IRSN,
devant l'OPECST, le 5 mai 2011
(https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20110502/office.html)

« [Un accident grave pourrait se produire en moyenne une fois tous les dix ans dans le monde], c'est un constat. Il y a eu au cours des trente dernières années trois accidents graves dans le monde : Three Mile Island (États-Unis) en 1979, Tchernobyl (ex-URSS) en 1986 et Fukushima, il y a quelque mois. (…) Il faut imaginer l'inimaginable. »

Jacques Repussard, directeur de l'IRSN, Le Figaro, le 17 juin 2011
(http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/06/17/01008-20110617ARTFIG00610-accident-nucleaireil-faut-imaginer-l-inimaginable.php)

« Il ne faut plus laisser croire que le nucléaire est une technologie parfaite. Le gouvernement et EDF ont sous-estimé le risque d'un accident et du rejet du nucléaire par la société. »

Jacques Repussard, directeur de l'IRSN, Le Journal du dimanche, le 1° janvier 2012
(https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/01/03/pour-l-irsn-edf-sous-estime-le-risque-d-un-accident_1625099_3244.html)

« Nous disons clairement, depuis un certain temps déjà, pas seulement à la suite de Fukushima, que l’accident est possible. »

Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN,
à l’Assemblée nationale, mai 2013

« Oui, il y aura [un accident majeur en Europe]. Il faut imaginer qu’un accident de type Fukushima puisse survenir en Europe. Je ne sais pas donner la probabilité et on fait un maximum pour éviter que ça arrive, mais malgré tout, on pose le principe que ça peut arriver. »

Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN,
Libération, le 3 mars 2016

(https://www.liberation.fr/futurs/2016/03/03/il-faut-imaginer-qu-un-accident-de-type-fukushima-puisse-survenir-en-europe_1437315)

Accident nucléaire, l'inacceptable pari

par Bernard LAPONCHE, Atomes crochus n°1, juin 2012

Accident nucléaire grave et accident nucléaire majeur

Des dispositifs considérables sont nécessaires pour que, en toutes circonstances, les éléments radioactifs contenus dans les éléments combustibles d’un réacteur nucléaire ne puissent s'en échapper et, par conséquent, irradier ou contaminer les travailleurs de la centrale, les populations et l’environnement (atmosphère, terrains et végétation, eaux). Dans les réacteurs à uranium enrichi refroidis et modérés à l’eau qui équipent la plupart des centrales nucléaires dans le monde, cette protection est assurée par trois barrières : les gaines des combustibles, la cuve en acier contenant le réacteur et une enceinte de confinement en béton, simple ou double. En fonctionnement normal, la gaine du combustible constitue effectivement une barrière totalement étanche.

Par contre, les deux autres barrières sont traversées par de nombreuses « portes de sortie »: circuit primaire de circulation de l'eau dans les réacteurs à eau sous pression (qui équipent toutes les centrales nucléaires en fonctionnement en France) qui va dans les échangeurs de vapeur (multitude de tubes à fine paroi), circuit direct de vapeur jusqu'à la turbine dans les réacteurs à eau bouillante (comme ceux de la centrale de Fukushima), passages pour les barres de contrôle nécessaires pour l'arrêt de la réaction en chaîne, quantité de vannes et de soupapes.

L'accident grave est un accident au cours duquel les combustibles nucléaires sont significativement dégradés par la détérioration des gaines du combustible et une fusion plus ou moins complète du cœur du réacteur (ensemble des combustibles). Dans un réacteur nucléaire à eau, pressurisée ou bouillante, l'accident grave se produit du fait de la perte de refroidissement des éléments combustibles. Un tel accident peut résulter soit de la rupture de la cuve du réacteur ou d'une tuyauterie du circuit primaire, soit d'une défaillance totale du système de refroidissement, normal ou de secours. C'est ce qui s'est passé à Three Mile Island en 1979, mais il n'y a pas eu de dispersion importante d'éléments radioactifs dans l'environnement. Cet accident a cependant marqué un coup d'arrêt du nucléaire aux États-Unis. L'accident majeur est un accident grave non maîtrisé conduisant à d'importants relâchements de radioactivité dans l'environnement : dans ce cas, les deux barrières au-delà de la gaine sont également défaillantes et ne parviennent pas à contenir les éléments radioactifs à l'intérieur du réacteur. Les possibilités de combinaison de différentes causes sont très nombreuses dans une dynamique d'accident. (...)

Lire ce texte

 
# PLATEFORME 70 MENU

Plate-forme 70 de Jean Nocher

un canular radiophonique sur l'antenne de la Radiodiffusion française, le 4 février 1946

Le soir du 4 février 1946, la Chaîne parisienne diffuse le premier épisode d'une série de dix fictions intitulée Plateforme 70 ou l'âge atomique. Jean Nocher, jeune journaliste féru d'anticipation, a décidé de mettre à profit l'angoisse de la bombe atomique pour créer son émission et alerter sur les dangers du nucléaire.

Cette émission est à écouter ici (en fin de page).

L'avertissement qui devait être diffusé juste avant le lancement de la fiction est oublié...  Et les auditeurs peuvent alors entendre le « professeur Helium », de l'Institut mondial des recherches atomiques, indiquer que des scientifiques travaillent à la désintégration de l'atome et qu'ils sont en train d'en perdre le contrôle : 

 

« Je vous conjure de ne vous laisser en aucun cas entraîner à la panique, même si vous étiez soudain les témoins d'événements insolites ou extraordinaires tels que : lueurs soudaines dans le ciel, craquements, vibrations du sol (elles ne sont d’ailleurs pas dangereuses tant qu’elles ne dépassent pas une certaine amplitude), pannes de lumière et arrêt de tous les moteurs ayant des connexions électriques, enfin troubles physiologiques légers : tremblement, excitation épidermique et perte momentanée du sens de l’équilibre. »

L’événement fait les gros titres jusque dans l'Ohio, où le Toledo Blade titre « Panique à Paris : la radio avait fait état d'une fausse désintégration atomique du monde ». Jean Nocher écope finalement de trois mois de suspension de radio, certainement plus en raison d'enjeux politiques à l'ORTF que suite aux conséquences de la pièce.

Un livre reprend les dialogues des 10 épisodes qui devaient constituer son programme. Seul le premier épisode avait pu être entendu intégralement, selon Forez infos. On en parlait en janvier 2010 dans l'émission « Radio panique » sur France culture (à partir de 40:08).

 
# NOTRE AMI L'ATOME MENU

Notre ami l'atome

« Our friend the Atom » est un livre de propagande publié par Walt Disney en 1956. Une version légèrement remaniée est parue en France dans le volume L'Univers Inconnu de la collection Le Monde enchanté de Walt Disney (Livre de Paris, 1972).

Le film du même nom, « Our friend the Atom », produit par les studios d'animation Disney, réalisé par Hamilton Luske, a été diffusé pour la première fois le 23 janvier 1957 à la TV aux USA, puis en Europe en 1958.

Le Dr Heinz Haber, également auteur du livre, expose le potentiel du pouvoir atomique et ses dangers par le biais du conte « Le pêcheur et le Génie » des Mille et Une Nuits, en rappelant l'histoire de l'atome de la Grèce aux années 50. Il s'agissait de contrer l'opposition grandissante des scientifiques et la frayeur de la population, et d'appuyer l'appel « Atom for Peace » du président Eisenhower de décembre 1953.

L'histoire de ce film sur un fan site Disney est racontée ici.


Télécharger ce livre

 


Our friend the Atom, Disney, 1956


 

 
 

« Rêves » d'Akira Kurosawa, « Le Mont Fuji en rouge », 1989

 

 

 

 

 

2023

 
# TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ? MENU

En finir avec la transition énergétique

par Jean-Baptiste FRESSOZ, le 21 décembre 2023

Dans son livre paru début 2024, « Sans transition - Une nouvelle histoire de l'énergie », Jean-Baptiste Fressoz démontre comment l’idée d’une évolution douce vers un système énergétique décarboné est « l’idéologie du capital au XXIe siècle ». Et que les changements nécessaires pour le climat requièrent de rompre avec la vision d’une évolution par phase, de l’âge des fossiles à l’ère des renouvelables. 

« Il en ressort une inertie matérielle gigantesque qui contredit les récits dominants sur les « phases » énergétiques et un incroyable tour de passe-passe : forgée par des experts néomalthusiens et pronucléaires pour décrire le futur qu’ils souhaitaient, la notion de transition énergétique a fini par devenir le synonyme des engagements écologistes à mettre en œuvre face à la crise climatique » (cf. Jade Lindgaard, Médiapart, 13 jan. 2024).

La transition énergétique ambitionne de favoriser et valoriser les énergies renouvelables et de baisser la consommation d’énergie. L’historien Jean-Baptiste Fressoz, spécialiste des techniques, explique qu’une nouvelle énergie n’en remplace jamais une ancienne. Au contraire.

Écouter l'émission sur France Culture (5 janvier 2024)

 

Les plus pessimistes étaient beaucoup trop optimistes

par Jean-Baptiste FRESSOZ, Terrestres, le 5 mai 2023

La transition énergétique est le futur le plus consensuel qui soit. Face au changement climatique, il faut évidemment faire une « transition énergétique ». Mais quand on y réfléchit, il s’agit de quelque chose de gigantesque dont on n’a aucune expérience historique. A l’échelle globale, il n’y a jamais eu de transition énergétique, on ne sait pas combien de temps cela peut prendre. 

Cette idée de transition énergétique semble naturelle parce qu’on a une vision entièrement fausse de l’histoire de l’énergie, selon laquelle on aurait connu par le passé plusieurs transitions, qu’on aurait à plusieurs reprises entièrement changé de système énergétique (du bois, au charbon, du charbon au pétrole), alors qu’en fait on n’a fait que consommer de plus en plus toutes ces énergies. 

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La « transition énergétique », de l’utopie atomique
au déni climatique, USA, 1945-1980

par Jean-Baptiste FRESSOZ, Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 2022

(...) En 1970, pour commémorer le vingt-cinquième anniversaire de Trinity, le patron de l’Atomic Energy Commission Glen Seaborg imaginait le monde en 1995. Surgénérateurs par milliers, premiers pas de la fusion nucléaire et colonie lunaire atomique : le chemin parcouru depuis Los Alamos poussait à l’optimisme. Des satellites nucléaires couronnaient le tout : formant un réseau global de communication, ils permettraient de diffuser partout sur la Terre la campagne de contrôle des naissances chère aux néo-malthusiens américains.

L’utopie de Seaborg reflète la rencontre de deux imaginaires : celui de Malthus et celui de « l’âge atomique ». Ces deux imaginaires, celui de l’effondrement et celui de la technophilie nucléaire ne sont pas contradictoires : ils se sont alimentés l’un l’autre et ont donné naissance à la futurologie de la transition énergétique. (...)

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Le Tartare électrique

par MAD MEG, Le Monde diplomatique, « Manière de Voir » n° 149, juin-juillet 2023

 
# MOUVEMENT-CLIMAT MENU

Les Maîtres-philanthropes du Mouvement climat

par TOMJO, le 8 décembre 2023


Il fallait que l’étau se resserre sur notre « Mouvement climat ». Cette année, deux enquêtes contribuèrent à saisir l’influence des industriels et des milliardaires sur les Conférences des Parties (les COP), Le Grand sabotage climatique de Fabrice Nicolino (Les liens qui libèrent, 2023) et Fin du monde et petits fours d’Edourad Morena (La Découverte, 2023).

Un dernier coup de manivelle devait coincer leurs subsides aux associations françaises pour le climat. Notre affaire à tous, Oxfam, Réseau Action climat, Reclaim finance, Amis de la Terre, Alternatiba : toutes émargent auprès des mêmes philanthropes, investisseurs du climat ou évadés fiscaux. Quand elles ne sont pas subventionnées directement, les fonds transitent par l’European Climate Foundation, le lobby des industriels pour la « transition » dirigé par l’ancienne ambassadrice française pour le climat et organisatrice de la COP21, Laurence Tubiana.

Ce lien de subordination se traduit ensuite en tractations ou actions de désobéissance afin d’obtenir des chefs d’État et des industriels des « accords ambitieux ». Notre soumission à leur égard s’intensifie dès lors que nous réclamons des responsables du désastre qu’ils prennent soin de notre survie.

« Le schéma de représentation du monde que j’ai a déjà gagné. Le nucléaire a pris 15 points de soutien en dix ans. La seule question c’est : quel panachage entre nucléaire et renouvelable ? » Le constat est de Jean-Marc Jancovici, lobbyiste du climat et auteur de la célèbre BD Le Monde sans fin. Difficile de ne pas lui concéder que la question climatique a recouvert l’écologie, ni qu’elle passe désormais pour une affaire technique à résoudre techniquement.

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# CHRONIQUES DE LA FRANÇATOMIQUE MENU

Petite chronique de la Françatomique
Énergie nucléaire et climat, le grand mensonge

par François VALLET, blog Médiapart - le 20 décembre 2023

Prétendre que l'énergie nucléaire est une solution au réchauffement climatique, comme le font les gouvernements des États nucléaristes, l’industrie nucléaire et une large partie de ceux qui en vivent, est au mieux une grave erreur, au pire un grand mensonge.

 

Trois représentants d’États détenteurs d’armes atomiques (États-Unis, Angleterre, France) ont profité de la COP 28 pour tenter de sauver leurs industries nucléaires en perdition, attirant dans leur orbite une vingtaine de pays. Ainsi le président Macron n’a rien trouvé de mieux à proposer que de tripler la production mondiale d’énergie nucléaire d’ici 2050.

On se demande bien comment il compte faire alors que la Françatomique est empêtrée dans trois chantiers désastreux (l’EPR de Flamanville, le réacteur expérimental Iter et le réacteur de recherche Jules Horowitz) dont les malfaçons, les délais de construction et les coûts ne cessent d’augmenter. Les États-Unis et l’Angleterre ne font pas mieux pour leurs chantiers en cours. (...)

Lire la suite - et les autres Chroniques de la Françatomique

Petite chronique de la Françatomique
Ethique et nucléaire sont dans un bateau

François VALLET, le 20 novembre 2023

Devinez qui a écrit ceci : « Le choix de développer l’énergie nucléaire a des conséquences temporelles comparables à celles du changement climatique sans que le fardeau des conséquences des décisions d’aujourd’hui ne soit porté par ses décideurs. Plus encore, ce choix énergétique va accélérer le développement des installations nucléaires et multiplier les risques qui leurs sont associés. »

Et bien ce n’est pas un opposant au nucléaire mais la commission d’éthique et de déontologie de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), dans sa contribution au débat public sur le projet d’EDF de construire de nouveaux EPR à Penly et ailleurs (...).

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# JANCOVICI SUR MÉDIAPART MENU

Jean-Marc Jancovici
Commentaires de l'entretien avec Jade Lindgaard

par Yves LENOIR, le 21 décembre 2023

à propos de « Le nucléaire pour sauver le climat », entretien avec Jean-Marc Jancovici
par Jade Lindgaard et Mathieu Magnaudeix, Médiapart, Aire Libre du 12 décembre 2023


Pour le béotien de service, JMJ est « Monsieur-Je-Sais-Tout ». D'où son succès planétaire dans un domaine où l'immense majorité des gens appartient à la catégorie des béotiens, ce que notre Pic de la Mirandole de la décarbonation ne s'est pas privé de suggérer à la fin de l'entretien.

Son débit oral torrentiel interdit à toute personne raisonnablement informée sur les objets qu'il en train de traiter de prendre ne serait-ce qu'une seconde de recul pour réfléchir et confronter à son propre savoir le flot ininterrompu d'informations et d'affirmations dont il est submergé. Vraiment, être confronté aux échafaudages intellectuels foisonnants de ce moulin à paroles est une dure épreuve. Jade Lindgaard et le modérateur, celui qui introduisait les thèmes retenus pour ce « débat », ont eu bien du mérite à rester souriants. Car de débat il n'y eut pas.

Ou presque. Certes, à quelques occasions, Jade Lindgaard a-t-elle réussi à soulever une question susceptible de fissurer le béton des démonstrations de notre « expert national en toutes choses énergétiques et prospectives ». Mais « Monsieur-Je-Sais-Tout » est aussi le monsieur de « … ce que je ne sais pas est insignifiant et ne vaut pas d'être considéré ». Il n'esquive pas : il bouscule, apportant la preuve tangible qu'il refuse tout débat. Pour lui le mot « débat » est équivalent à « à moi le micro et le crachoir… merci de me les tendre et de me les laisser ! »

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Jancovici, le Monde sans lendemain

par Christophe LEGALLE, le 15 novembre 2022
pour le Réseau citoyen de surveillance de la radioactivité Golfech - Le Blayais - RCS.RGB

Cet article entend être une analyse critique (non exhaustive) de la bande dessinée « Le Monde sans fin », cosigné Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain, et une critique aussi du ‘système Jancovici’ qui consiste, en s’appuyant sur l’inquiétude liée à la crise climatique à diffuser des informations souvent tronquées, approximatives, voire mensongères, pour décrier les énergies renouvelables et faire l’apologie du nucléaire. Cet article s’intéressera d’abord à la vision erronée diffusée sur le nucléaire mais abordera aussi les autres aspects ‘du système Jancovici’ concernant les énergies renouvelables, l’énergie en général, la manipulation des chiffres, etc. La vision sur l’énergie nucléaire des deux auteurs est franchement biaisée. Aucune mention des débats sur le nombre de morts à Tchernobyl n’est faite. Rien n’est dit sur les centaines de milliers de personnes déplacées, les coûts et autres conséquences des accidents nucléaires ou des rejets dans l’atmosphère, les cours d’eau et les mers, passés et futurs…

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# L'EUROPE VERTE MENU

Le nucléaire n’a rien
d’une énergie verte

par Stéphane LHOMME,
Reporterre - le 7 décembre 2023

Les supporters de l’atome se sont félicités le 21 novembre de voir le Parlement européen inclure le nucléaire parmi les technologies dites « vertes », ou « propres », permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Passons vite sur le caractère ridicule de ce vote : il ne suffit pas qu’une énergie émette peu de CO2 pour être « verte » ou « écologique ». Le nucléaire est en effet l’une des énergies les plus dangereuses et polluantes qui soient : mines d’uranium, production de déchets radioactifs, rejets continus radioactifs et chimiques des centrales dans l’air et l’eau, etc. (...)

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Les députés européens
ne vont ni financer ni construire des réacteurs nucléaires

par Stéphane LHOMME - le 23 novembre 2023

Les supporters de l'atome se sont félicités mardi 21 novembre 2023 de voir le Parlement européen inclure le nucléaire parmi les technologies dites "vertes" ou "propres" permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Passons vite sur le caractère ridicule de ce vote : il ne suffit pas qu'une énergie émette peu de co2 pour être "verte" ou "écologique", et le nucléaire est en effet une des énergies les plus dangereuses et polluantes (mines d'uranium, production de déchets radioactifs, rejets continus radioactifs et chimiques des centrales dans l'air et dans l'eau, etc). (...)

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# COLLOQUE GLOBAL CHANCE MENU

Trente ans de Global Chance
Hommage à Benjamin Dessus

Colloque « Le nucléaire et son monde, enjeux démocratiques d’une techno-science »,
à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, le 18 novembre 2023

Introduction de Bernard Laponche

Prise de parole de Margaux Dessus

Prise de parole d’Aline Duriez-Jablonka
pour la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès humain (FPH)

Session 1 : Retour sur 30 ans de mobilisation
avec Sezin Topçu, Charlotte Mijeon et Ruth Stegassy
Les mobilisations contre l’industrie nucléaire durant ces dernières décennies, leurs succès et leurs échecs, en se penchant plus spécifiquement sur le rôle de Global Chance dans le paysage militant.

Session 2 : Nucléaire, bouleversements climatiques : quels futurs ?
avec Marie-Angèle Hermite, Laurence Tubiana et Jade Lindgaard
Les enseignements méthodologiques apportés par Global Chance (rapport "Charpin, Dessus, Pellat"), la fragilité du nucléaire aux bouleversements climatiques et son incompatibilité avec la politique énergétique de sobriété, efficacité et énergies renouvelables qui s’impose.

Débat sur les deux premières sessions

Session 3 : Nucléaire, entre promesses et impuissance politique
avec Martin Denoun, Julie Laernoes et Antoine de Ravignan
L’imaginaire cornucopien (qui pense que les innovations technologiques permettront à l’Homme
de subvenir éternellement à ses besoins) de l’industrie nucléaire, qui trouve son apogée dans les
promesses de la 4ème génération de réacteurs, et à leur articulation avec le contexte politique français.

Session 4 : Géopolitique du nucléaire avec Tatiana Kaperski, Pauline Boyer et Hervé Kempf
Élargir la question nucléaire à ses aspects géopolitiques, et notamment aux questions soulevées par le conflit russo-ukrainien et le rôle de Rosatom dans la "relance" du nucléaire au niveau mondial.

Débat sur les sessions 3 et 4

Conclusion de Francis Chateauraynaud


Écouter les interventions

 
# LA GRANDE MARCHE MENU

Quelles énergies pour demain ?

Documentaire réalisé par Béatrice Hovnanian et Gérald Frémont
pour Nucléaire en questions - La Grande Marche, le 6 novembre 2023

C’est la question qui a guidé celles et ceux qui ont participé en 2021 à la Grande Marche de la Hague à Paris durant 400 kilomètres à pied et 150 à vélo. À chaque étape, ils ont rencontré des spécialistes mais aussi des citoyens curieux ou engagés pour la transition énergétique : nucléaire, sobriété, agriculture... Ensemble, ils en décryptent les enjeux et évoquent des futurs possibles, les pieds sur terre. Une véritable aventure humaine qui questionne nos choix de société. Avec la participation, entre autres, de Yannick Rousselet, Yves Lenoir, Antoine Bonduelle, Elisabeth Taudières, Marie Atinault, Julien Frémont...

00:00 - Quelles Énergies pour Demain ?
03:07 - Le nucléaire, solution d'avenir ?
17:15 - Sobriété, efficacité et énergies renouvelables ?
32:58 - Un retour vers les territoires ?
52:32 - La place des élus ?

Sitographie des sources et infos supplémentaires : https://lagrandemarche.org/s_informer/

Les autres vidéos de la Grande Marche sont à retrouver ici

 




 

 

LE MOUVEMENT S'ORGANISE

 
# CALEPINS MENU

CALEPINS

Des livrets à imprimer et diffuser soi-même

Les « calepins » sont des livrets à diffusion libre que l'on peut télécharger et imprimer soi-même.
La diffusion et la vente des livrets est libre, le contenu est en « copyleft » - donc sans copyright.
Le format est celui d'un livret A5 à l'italienne mais qui se feuillette verticalement.

CALEPIN n° 1 : Élisabeth Brenière
« Les déchets nucléaires issus des centrales et le projet CIGÉO »

CALEPIN n° 2 : François Vallet
« Les dégâts de la production d’électricité nucléaire sur l’eau
et sur les organismes vivants qui en dépendent »

CALEPIN n° 3 : Annie et Pierre Péguin
« Les raisons essentielles pour appeler à l’arrêt du nucléaire »

 
# ACTIONS DU 22 OCTOBRE MENU

 

Actions en France contre le nucléaire - le 22 octobre 2023

80 ans de nucléaire, du poison pour l’éternité

Depuis 80 ans l’industrie nucléaire nous promet un avenir meilleur.

80 ans de déchets radioactifs dont personne ne sait sereinement que faire
et des pollutions journalières liées à l’activité de l’ensemble de cette industrie.

 

Dimanche 22 octobre, à l'appel de la Coordination Antinucléaire, des militant·es antinucléaires et pour la protection de l'environnement ont organisé plus de 20 actions dans toute la France ; Leur objectif : dénoncer les pollutions de l'industrie du nucléaire sur nos territoires et nos ressources, et s'opposer à la
relance de la filière nucléaire civile et militaire.

80 ans de nucléaire, du poison pour l'éternité !
En plus des centaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs que nous laissons d'ores et déjà en fardeau aux générations futures, la filière nucléaire pollue et contamine tous les jours notre environnement de différentes manières.

Cette phase d'actions n'est qu'un début…
Nous appelons la mobilisation à grandir pour préserver notre environnement et notre avenir des risques et pollutions du nucléaire. En 2024, nous appellerons à plusieurs évènements de grande ampleur.

La Coordination antinucléaire

Voir le communiqué

DES ACTIONS PARTOUT EN FRANCE


le 22 octobre devant la centrale nucléaire du Blayais, en Gironde - photo : Sud-Ouest

Voir la CARTE DES ACTIONS

Voir le site de la COORDINATION NATIONALE

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# TOUS AU LARZAC MENU

Communiqué de la Coordination Antinucléaire - 20 septembre 2023

« Nucléaire et violences policières :
même combat contre l’État autoritaire »

La coordination antinucléaire nationale, réunie en assemblée le 3 juin, avait décidé de se joindre et de relayer les marches initiées par les organisations en lutte contre le nucléaire militaire dans plusieurs villes de France le 23 septembre « pour un monde sans arme nucléaire ».

Voir le programme des marches

Plus tard, l’annonce des Marches pour la justice à la même date nous a amené à l’évidence de la convergence : « Nucléaire et violences policières : même combat contre l’État autoritaire ». Au-delà de toutes ses violences intrinsèques, l’industrie nucléaire, militaire et civile, ne peut advenir et se maintenir qu’au sein d'un système autoritaire. Elle a toujours ignoré, piétiné le débat démocratique et réprimé violemment la contestation des populations des régions où elle s’imposait. L’arme nucléaire est le symbole extrême de l’ultraviolence de cet autoritarisme.

Nous n’oublions pas, nous ne lâchons pas !

Voir le communiqué

 

Larzac, 5 et 6 août 2023
Relance du mouvement contre le nucléaire ET son monde

 

Le mouvement antinucléaire s’organise pour contre-attaquer la relance du nucléaire militaire et civil, et tous les projets qui en découlent. Nous étions présentes au Larzac pour entrelier nos résistances.

Évènements fondateurs des mobilisations écologistes en France, la lutte du Larzac et la lutte anti-nucléaire se sont donc rejointes à nouveau 50 ans plus tard pour une assemblée qui s’est tenue dimanche 6 août et a rassemblé plus de 200 personnes pour se rencontrer dans nos diversités et coconstruire des actions contre la relance du nucléaire et son monde dans les mois à venir.

De nombreuses organisations anti-nucléaires de tout horizon, ainsi que des collectifs pour l’eau, contre les mines, des comités de soutien aux Soulèvement de La Terre et bien d’autres luttes locales ont convergé autour du constat que le nucléaire n’est bon ni pour la planète, ni pour son climat, ni pour la paix.

Ce rassemblement marque une étape historique dans la relance de l’opposition à la société nucléaire.

Téléchargez ce communiqué
Site de la coordination

 

 
# JE ADN 2023 MENU
JOURNÉES D'ÉTUDES ADN 2023

ven. 7 soir, sam. 8, et dim. 9 juillet 2023
à Biencourt-sur-Orge, à 7 km de BURE

10° Journées d'Études
du collectif ADN

 

PROGRAMME
Vendredi soir : soirée discussion / transmission

Samedi matin : pleinière sur la relance du nucléaire, ateliers sur l’eau et les déchets radioactifs
Samedi après-midi : ASSEMBLÉE des antinucléaires,
ateliers et plénière : avenir et perspectives antinucléaires
Samedi soir : cabaret à la Maison de la Résistance

Dimanche matin : pleinière avec Thierry Ribault,
auteur de « Contre la résilience à Fukushima et ailleurs »
Dimanche après-midi : ballade et visite des lieux

Voir la restitution
des Journées d'études 2023

Communiqué de la Coordination Antinucléaire

suite à l'assemblée du 8 juillet 2023

 

La Coordination Antinucléaire s’est réunie le 8 juillet 2023 près de Bure en Meuse, pendant les Journées d’Études du collectif national Arrêt Du Nucléaire, rendez-vous annuel de réflexions et d’échanges approfondis sur la situation du nucléaire et de notre lutte. Elle s’inscrivait dans un processus de relance du mouvement antinucléaire débuté le 16 février 2023 à Tours par une première assemblée, suivie d’une deuxième le le 3 juin à Paris.

Cette 3e assemblée a pu valider l’agenda d’actions qu’elle annoncera à l’occasion de sa prochaine tenue lors des rencontres « Les Résistantes » sur le plateau du Larzac.

Téléchargez ce communiqué le site de la coordination

 
# LA RÉSISTANCE S'ORGANISE MENU

PARIS - LE 3 JUIN 2023

Le mouvement antinucléaire
se regroupe pour contre-attaquer

 

Le mouvement antinucléaire s’organise pour contre-attaquer la relance du nucléaire militaire et civil, et tous les projets qui en découlent.

Une première assemblée a eu lieu le 3 juin pour coordonner de futures actions contre le nucléaire et son monde.

Le nucléaire n’est bon ni pour la planète, ni pour son climat, ni pour la paix. Dangereux et désastreux pour l’environnement, le climat et l’humanité, le nucléaire est une industrie du passé. Il n’a aucune solution pour ses propres déchets.

Le pire est donc à venir si le gouvernement français parvient à lancer un nouveau programme nucléaire ! Car la survie du nucléaire, c’est aussi celle du consumérisme et de cette folle course en avant dont nous ne voulons pas. Au contraire, une écologie sociale et solidaire est à construire de toute urgence. Nous ne pouvons plus différer sa mise en œuvre.

LE NUCLÉAIRE ET SON MONDE, STOP ! Lire ce texte

TOURS - LE 16 FÉVRIER 2023

Appel d'une coalition de collectifs et d'associations, dont ADN79, ADN Drôme-Ardèche, ACEVE, Burestop55, Collectif Contre l'Ordre Atomique - ADN 75, Cacendr, CAN Ouest, Cedra,militant.e.s de Bure, Eodra, Greenpeace France, Nos Voisins Lointains 3.11, SDN 38, SDN 49, SDN 72, SDN Berry-Giennois-Puisaye, SDN Touraine...

À l'occasion du débat public annulé de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), les collectifs antinucléaires se sont réunis à Tours le 16 février 2023 : « C'est pour dénoncer ce débat mascarade autant que pour nous opposer à la relance du nucléaire que nous nous avons pris la décision de maintenir l'organisation de notre manifestation. » L'opposition au nucléaire ne doit pas se laisser bâillonner ni endormir.

NI PROLONGATION NI RELANCE : ARRÊT DU NUCLÉAIRE CIVIL ET MILITAIRE

Lire le communiqué Article de Reporterre

La lutte contre la relance du nucléaire s’organise, Rose-Amélie Bécel, Politis, le 20 février 2023

 
# LE DÉNI DE L'EAU MENU

L'au-delà (fontaine)

Les dégâts de la production d'électricité nucléaire sur l'eau et sur les organismes vivants qui en dépendent

par François VALLET, août 2023

Document de travail préparé pour les Journées d’études 2023 du collectif Arrêt du Nucléaire et mis à jour après celles-ci

(...) L’actualité de la guerre en Ukraine nous rappelle quotidiennement la menace permanente que constituent l’arme atomique et les centrales nucléaires de production d’électricité. La catastrophe de Fukushima, qui est bien loin d’être terminée, montre également que la contamination de l’eau par la radioactivité n’est absolument pas maîtrisée.

Mais il y a aussi tous les dégâts sur l’eau, « à bas bruit », des centrales nucléaires en fonctionnement « normal ». Il est grand temps de s’intéresser à nouveau à ce sujet de la plus haute importance pour lequel la sonnette d’alarme avait été activée dès les années 1970.

Le texte qui suit est un bref aperçu des dégâts occasionnés à la « ressource » en eau par le fonctionnement des réacteurs nucléaires de production d’électricité sur le territoire français.

Les autres dégâts sur l’eau, en amont des réacteurs nucléaires (lors de l’extraction du minerai d’uranium, des traitements et de l’enrichissement de l’uranium) et en aval (lors du « retraitement des combustibles usés » et du stockage des déchets radioactifs), n’y sont pas décrits. Ils se produisent en partie hors de France et leur examen aggraverait encore le constat. Pour ce qui concerne l’arsenal nucléaire, une revue détaillée des dégâts sur l’eau semble hors de portée du fait du secret militaire.

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Ressources
bibliographiques

Le nucléaire fait main basse
sur nos ressources en eau

Communiqué commun au Réseau SDN, au collectif Loire Vienne Zéro nucléaire,
aux Soulèvements de la Terre et au collectif Bassines non merci, le 24 août 2023

Jeudi 24 août au matin, des militant·es antinucléaires ont dénoncé l’impact de l’industrie nucléaire sur le bassin-versant de la Loire. Leur action de prélèvement s’est déroulée lors du Convoi de l’eau. Cette manifestation itinérante à vélo et en tracteur revendique, tout comme le font les antinucléaires, une protection et un partage équitable des ressources en eau.

Le collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire » a effectué un prélèvement d’eau dans la Loire, en aval de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. L’objectif de cette action et de la présentation de l’activité du collectif la veille : sensibiliser les participant·es au convoi de l’eau à l’impact des 14 réacteurs nucléaires en activité sur le bassin-versant de la Loire. Mais aussi dénoncer plus globalement l’impact cumulé des 5 sites nucléaires qui ponctuent tout ce bassin alimenté par la Loire et ses affluents.

Lire l'article Télécharger le tract « En Loire et en Vienne »

Un nucléaire assoiffé et des EPR(s) hydrophiles...

par Marc SAINT-AROMAN, synthèse pour Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, mars 2024

Contre toute logique scientifique et écologique notre Président E. Macron vient de décider la construction de 14 EPR en France et fait le forcing à travers le monde pour en vendre un maximum. On peut d’ailleurs s’interroger pour savoir quel dirigeant politique, depuis l’avènement de l’ère atomique, a eu un jour la lucidité pour observer et se faire, en conscience, son propre jugement sur ce qu’était la réalité de l’impact de l’atome militaire et civil sur ses compatriotes et sur la planète.

Dans les lignes qui suivent, nous allons nous concentrer sur un des aspect rédhibitoire de l’atome constitué par son utilisation d’eau, nettement supérieure à son utilisation dans le secteur agricole. EDF affirme qu’en dehors des systèmes à circuit fermé à tours aéroréfrigérantes, elle restitue quasiment toute l’eau. Nous verrons ce qu’il en est dans les lignes qui suivent.

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Centrale nucléaire du Bugey : « Eau secours »

pour la population de l'agglomération Lyonnaise

Communiqué de STOP BUGEY, le 12 juillet 2023

La centrale nucléaire du Bugey est non seulement un gouffre à eau au détriment de la population lyonnaise, mais également une source de pollution thermique, chimique et radioactive qui rend l’eau impropre à la consommation... Il est temps qu’EDF, désormais propriétaire à 100 % de l’État, prenne ses responsabilités alors que des élus alertent ces instances sur les risques engendrés par la production électrique d’origine nucléaire !

 

 

La centrale nucléaire du Bugey, située à 35 kilomètres du centre de Lyon, crée des dégâts considérables à une ressource vitale pour les habitants de l’agglomération : l’eau potable distribuée par le Grand Lyon. Celle-ci provient à 88 % du Rhône et plus précisément d’un champ captant (Crépieux-Charmy) situé en aval de la centrale nucléaire. Or ses diverses pollutions mettent en péril la potabilité de l’eau.

Ce communiqué de presse particulièrement argumenté permet de comprendre
les enjeux dramatiques qui se posent à 2,5 millions d’habitants !

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Restera-t-il assez d'eau pour refroidir les centrales nucléaires ? Réponses à Jancovici

Benoit THÉVARD, le 3 juillet 2023

Jean-Marc Jancovici a souhaité répondre, via Facebook à la question qui lui est souvent posée : « Restera-t-il assez d'eau pour refroidir les centrales nucléaires dans un pays qui connaîtra de plus en plus de sécheresses ? » Il s'appuie pour cela sur une étude de la SFEN (Société Française d'Energie Nucléaire) et en tire des conclusions rassurantes qui méritent, à mon sens, quelques éclairages !

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Nucléaire et canicules
Les conséquences sur l'eau...
à Golfech et ailleurs

par Christophe LEGALLE, le 2 oct. 2023
pour le Réseau citoyen de surveillance de la radioactivité Golfech - Le Blayais - RCS.RGB

Baisse du débit des cours d’eau, augmentation de leur température, hausse des températures, catastrophes climatiques diverses : la fréquence de ces événements est condamnée à croître à très moyen terme.
Ces évènements vont affecter le fonctionnement des centrales nucléaires en augmentant les pollutions (moins d’eau pour diluer une pollution identique voire croissante) et le risque d’accident (déjà accru par le vieillissement du parc nucléaire).

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Le nucléaire nous pompe l'eau !

par Sylvie DIALLO, Courant alternatif, le 10 mai 2023

La production d’électricité nucléaire consomme beaucoup d’eau, la pollue et la réchauffe. Bref, s’il est une production d’énergie inadaptée au réchauffement climatique, c’est bien celle là, contrairement à ce que prétend la propagande intense dont nous sommes pilonnés.

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Des millions de poissons
pris au piège des centrales

par Jade LINDGAARD,
Médiapart, le 1° août 2020

Chaque année, des centaines de tonnes d’organismes marins sont piégées dans les systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires français, selon des informations obtenues par Mediapart. Beaucoup d’entre eux y périssent. Certaines espèces détruites par ces « prélèvements » sont pourtant protégées.

Au total, environ 540 tonnes d’organismes sont aspirées chaque année par la centrale nucléaire du Blaye (Gironde), dont à peu près la moitié de poissons, selon les chiffres fournis par EDF en réponse à des questions de Mediapart. Parmi les espèces concernées, on trouve notamment l’anguille européenne, sur la liste rouge des populations « en danger critique », et l’éperlan, « quasi menacé », selon un autre document.

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L’accès à l’eau, un enjeu
crucial pour le nucléaire

par Elsa SOUCHAY,
Reporterre, le 6 août 2021

Pour fonctionner, l’industrie nucléaire a besoin d’eau froide. Dès son origine, elle s’est assuré l’accès à de grands volumes de cette ressource, mais la multiplication des évènements climatiques extrêmes révèle la fragilité de la filière par rapport au débit des cours d’eau et aux limites réglementaires de température.

Tout réacteur thermique a besoin d’un apport continuel en eau froide pour produire la vapeur qui fait tourner la turbine de la centrale, produisant ainsi l’électricité. C’est pour cette raison que les centrales nucléaires sont très majoritairement situées en bord de mer ou de fleuve au débit important. Toutes les centrales relâchent, dans le processus de refroidissement, une part importante de l’énergie produite sous forme de chaleur, soit dans l’eau vers l’aval des fleuves ou en mer, soit dans l’air.

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Eau et production d'électricité : les centrales thermiques nous laisseront-elles à boire ?

André MARQUET, Global Chance, le 20 mai 2023

Les risques engendrés par le réchauffement climatique et les restrictions d’usage de l’eau qui en résultent ont envahi la préoccupation et les esprits de l’opinion. Nos civilisations machinistes se sont accompagnées depuis deux siècles d’émissions et d’accumulations croissantes dans notre atmosphère de gaz à effet de serre comme les gaz carbonés (notamment dioxyde de carbone CO2 et méthane CH4). Elles se sont accompagnées aussi d’émissions de chaleur très conséquentes qui se sont accumulées dans l’air, l’eau et les sols, et qui restent encore bien peu prises en considération.

Ces développements industriels croissants se sont largement appuyés sur des ressources énergétiques fossiles considérées comme inépuisables et disponibles quasiment sans limites. Leur promotion s’est appuyée sur une incitation sans plus de limites à un consumérisme effréné, assimilé à la voie du « progrès ». Cette frénésie de consommation a par exemple compromis en partie les efforts d’économie d’énergie qu’avaient suscités les deux premiers chocs pétroliers des années 70.

L’époque a changé au vu des conséquences. Les travaux du GIEC depuis 30 ans ont progressivement contribué à une prise de conscience des limites des effets physiques et climatiques de ces consommations et modes de production. Petit à petit s’est imposée la nécessité de prendre en considération les limites des ressources naturelles, d’analyser les mises en œuvre scientifiques dans leurs risques et conséquences, de mieux contrôler les implications des choix technologiques. (...)

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Nucléaire caniculaire et après ?

par François VALLET - 17 octobre 2022 (revu en janvier 2023)

Le nucléaire serait une énergie peu émettrice de gaz à effet de serre et il faudrait donc en développer l’usage pour atténuer le réchauffement climatique. Sa capacité de modulation se combinerait parfaitement avec les énergies renouvelables variables permettant ainsi d’obtenir un « mix électrique décarboné » favorable à l’atténuation du réchauffement climatique. Est-ce bien la réalité observable par quiconque se donne la peine d’examiner les faits et non pas les discours ou les promesses des représentants de l’industrie nucléaire ?

Avec 56 réacteurs d’une puissance totale cumulée de 61 370 MW, soit 905 W de puissance électro-nucléaire installée par habitant, la France est le pays le plus nucléarisé au monde. L’observation de ce qu’il s’y passe est donc particulièrement intéressante à l’heure où l’approvisionnement en gaz de l’Europe depuis la Russie est interrompu et où le gouvernement français souhaite relancer la construction de nouveaux réacteurs. Selon ses partisans, le nucléaire serait une énergie fiable et pilotable, indispensable à notre approvisionnement en électricité. (...)

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Lire aussi : « Mensonges nucléaristes et corruption de la démocratie », François VALLET, août 2023


Canicule de 2003 : EDF refroidit la centrale nucléaire de Fessenheim

 

+4 °C en France : « Soit on s’adapte, soit on lutte contre »

par Gaspard d'Allens, Reporterre, le 23 mai Entretien avec Thierry RIBAULT

Alors que le gouvernement veut préparer la France à une hausse de +4 °C, pour le chercheur Thierry Ribault, le pays devrait plutôt stopper dès à présent « les délires technophiles responsables de la catastrophe ». « Il faudrait savoir ! Soit on s’adapte, soit on lutte contre. On ne peut pas faire les deux à la fois, simultanément. Macron veut nous adapter à son cortège de fausses solutions »

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Le nucléaire victime du changement climatique

Thierry GADAULT, Blast, le 8 avril 2023

La sensibilité du parc nucléaire aux impacts du changement climatique vient d’être officialisée dans le rapport de la Cour des comptes remis au Sénat fin mars. (...) « Les nouveaux réacteurs seront soumis à des exigences beaucoup plus fortes au regard du changement climatique. Il faut considérer que cette dernière partie est une forme d’alerte adressée à l’ensemble des acteurs du nucléaire », a ainsi déclaré la présidente de la 2° chambre.

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Les centrales nucléaires
sont très gourmandes en eau

Jade LINDGAARD, Médiapart, le 3 mars

Le parc atomique est le deuxième plus gros consommateur d’eau douce en France. Les centrales nucléaires consomment-elles trop d’eau par rapport aux ressources disponibles ?
________________________________

Sécheresse : le manque d'eau peut-il mettre la France en panne électrique ?

Marie-Adélaïde SCIGACZ, FT, le 3 mai

En France, où l'énergie dépend largement du nucléaire, la perspective de sécheresses pose la question de la résilience du réseau électrique. La sécheresse et les canicules pourraient-elles un jour couper à la fois le robinet et le courant ?

 

Histoires d’eau :
centrales thermoélectriques
et environnement

André MARQUET, Global Chance, juin 2021

L’air et l’eau sont l’objet de sollicitations colossales et de pollutions multiples : prélèvements d’eau considérables par l’industrie et l’agriculture intensive notamment, rejets de gaz à effet de serre, de produits chimiques divers, de produits radioactifs. Notre environnement est sujet, en France comme à l’échelle planétaire, à d’énormes rejets d’énergie perdue, souvent plus considérable encore que celle que l’on cherche à produire pour satisfaire notre course à la production et notre soif de transports et de déplacements planétaires. Nous examinons ci-dessous le cas d’une partie encore dominante de la production d’électricité par des centrales thermiques.

Lire cet article

 

L'adaptation au changement climatique du parc des réacteurs nucléaires
Communication à la commission des finances du Sénat

Rapport de la Cour des Comptes, mars 2023

Le parc nucléaire français va être confronté au cours de ce siècle au changement climatique dans un contexte de transitions industrielle et technique. Ces défis techniques et industriels pour les décennies à venir devront être relevés dans un contexte où le parc nucléaire subit un accroissement en intensité et en fréquence des épisodes de chaleur et des extrêmes climatiques. L’adaptation au changement climatique nécessite de préciser ce à quoi il faut s’adapter, à quelle échéance, et comment les aléas climatiques sont pris en compte pour assurer la sûreté et la production nucléaire.

Télécharger ce Rapport

 

Eau et nucléaire :
en attendant le désert ?

Jean-Luc PASQUINET, juin 2023

L’eau est avec l’air l’élément le plus important pour la vie. Elle est présente de façon très importante, à la fois sur Terre et dans notre corps. Plus de 72 % de la surface de la Terre en est recouverte et notre corps en est composé à 60 %. Or, en cas de contamination radioactive les radionucléides se retrouvent inéluctablement dans l’eau.

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Plantes contaminées à Golfech : quand l’activité nucléaire impacte le vivant

Stop Golfech, été 2022

Selon l’étude réalisée entre juin et août 2022 sur la Garonne, des plantes aquatiques ont été prélevées en amont et en aval de la centrale nucléaire de Golfech, puis analysées par un laboratoire indépendant. Résultat : les activités mesurées de radionucléides contenus dans ces plantes sont significativement plus importantes en aval qu’en amont. Un phénomène accentué par la sécheresse estivale, amené à s’intensifier au fil des années.

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La centrale nucléaire de Fort Calhoun (USA) menacée par la crue du Missouri de juin 2011

 
# QUELQUES ÉVIDENCES MENU

Manipulation de l'opinion
face au fiasco de la politique énergétique

par Annie et Pierre PÉGUIN - mai 2023

Le lobby du nucléaire a su gagner la bataille
de l'opinion en prétendant que la production nucléaire d'électricité est « décarbonée », ce qui est vrai si on ne considère que le fonctionnement du réacteur, mais qui est faux en réalité si on prend en compte tout le cycle de l'uranium, de la mine à sa gestion en déchets pour des millénaires, ainsi que celui des réacteurs, de leur construction à leur démantèlement. La manipulation de l'opinion par la diffusion permanente de mensonges et contre-vérités permet de justifier la relance du nucléaire, elle permet aussi de cacher l'échec de la politique de l'énergie dite « du tout nucléaire ».

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DESSIN RED! pour agirpourlenvironnement.org

 
# APPEL DE SCIENTIFIQUES MENU

Appel de plus de 1.000 scientifiques
contre un nouveau programme nucléaire

Appel à l'initiative de membres du Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire (GSIEN) et de Global Chance, de médecins, d'enseignantes et d'enseignants, d'ingénieures et d'ingénieurs, d'universitaires et de chercheurs, juin 2023

Le 11 février 1975 dans les colonnes du Monde, 400 scientifiques invitaient la population française à refuser l’installation des centrales nucléaires « tant qu’elle n’aura pas une claire conscience des risques et des conséquences ». Rappelant le caractère potentiellement effroyable d’un accident nucléaire, ils constataient que « le problème des déchets est traité avec légèreté », et que : « systématiquement, on minimise les risques, on cache les conséquences possibles, on rassure ».

La pertinence de cet appel, qui pourrait être repris quasiment mot pour mot aujourd’hui, a été largement confirmée dans les dernières décennies. (...) Force est de constater qu’après un demi-siècle de développement industriel, nous ne maîtrisons toujours pas les dangers de l’atome, et n’avons fait que repousser des problèmes annoncés de longue date. (...)

Appel des 400 scientifiques

1974 - Pétition de masse des scientifiques opposés au programme nucléaire. Le groupement des physiciens à l'origine de cet Appel donnera naissance au GSIEN, Groupement des Scientifiques pour l’Information sur l’Énergie Nucléaire.

> Voir l'Appel des 400

> Lire l'extrait « L'Appel des 400 un engagement tardif mais décisif : " Allez, on prend le train en marche". » in Les physiciens dans le mouvement antinucléaire : entre science, expertise et politique, Sezin Topçu, Cahiers d'Histoire n° 102, 2007

Aujourd’hui, toute critique de la technologie nucléaire, soumise au double secret industriel et militaire, est devenue extrêmement difficile au sein des écoles, laboratoires et instituts qui lui sont liés. Mais les sciences de l’ingénieur n’ont le monopole ni du savoir ni de la légitimité pour décider de notre avenir. Les sciences de la terre et du vivant, de la santé, les sciences sociales et économiques, les humanités et les lettres produisent des enquêtes, des analyses et des contre-récits sans lesquels nous ne saurions rien aujourd’hui des véritables conséquences de l’atome sur les sociétés, les milieux de vie et les populations, humaines et autres qu’humaines.

C’est pourquoi nous, femmes et hommes scientifiques, médecins, enseignants, ingénieurs, universitaires et chercheurs lançons cet appel à refuser tout nouveau programme nucléaire. À un choix imposé qui engagerait notre avenir sur le très long terme, nous opposons la nécessité d’élaborer démocratiquement et de manière décentralisée, à partir des territoires et des besoins, des propositions de rupture pour des politiques de sobriété, de transition énergétique, et de justice écologique.

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Conférence de presse du 12 septembre 2023

Face à la relance du nucléaire, les « anti » ressortent du bois, AFP, le 12 septembre 2023

Relance du nucléaire : la loi publiée au Journal officiel

par Anne Lenormand, Localtis avec AEF, le 27 juin 2023

La loi relative « à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes » a été publiée au Journal officiel le 23 juin. Elle prévoit notamment de simplifier plusieurs étapes du parcours d’autorisation d’un projet de réalisation d’un réacteur - concertation du public, déclaration d’utilité publique, mise en compatibilité des documents d’urbanisme, autorisations d’urbanisme ou autorisation environnementale.

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# WLADIMIR TCHERTKOFF MENU

Wladimir Tchertkoff
Trois conférences au Japon

À l'occasion du Forum social mondial antinucléaire qui se tenait alors à Tokyo, Wladimir Tchertkoff était venu au Japon en mars 2016 donner trois conférences pour dénoncer la politique criminelle mise en place suite à la catastrophe de Tchernoby par des experts et des organismes internationaux, et prévenir les populations japonaises des territoires contaminés par la catastrophe de Fukushima, que la même stratégie s’était mise en place au Japon avec les mêmes protagonistes, les mêmes justifications pseudoscientifiques et sous l’égide des mêmes autorités.

Yves Lenoir a préfacé ce volume et établi une postface inédite pour dévoiler des faits ignorés sur la gestion de la crise post-Tchernobyl par l'Union soviétique et les instances internationales, rétablissant ainsi quelques vérités historiques.

Plus d'informations

 


Wladimir Tchertkoff en 2016 à Hiroshima - photo Kolin Kobayashi

Wladimir Tchertkoff est parti
pour d'autres chemins

Le 9 avril 2023 peu avant l'aube, Wladimir Tchertkoff nous a quitté. La triste nouvelle a soulevé une immense émotion parmi toutes celles et tous ceux qui l'avaient côtoyé durant ces dernières décennies ou connaissaient son engagement pour la cause des victimes du désastre de Tchernobyl et son soutien à l'Institut Belrad.

Journaliste aux TV italienne RAI et suisse TSI, réalisateur de films documentaires sur des thèmes politiques et sociaux, particulièrement les relations de pouvoir. Ses derniers films, réalisés avec Emanuela Andreoli, documentent la catastrophe de Tchernobyl et les dangers liés à l'énergie nucléaire - dont Le Sacrifice (2003) sur les liquidateurs de Tchernobyl et Controverses nucléaires (2004) sur le congrès de Kiev en 2001.

Il est également l'auteur du livre Le Crime de Tchernobyl - Le Goulag nucléaire, et est un des co-fondateurs de l'association Enfants de Tchernobyl Belarus.

 

Films de Wladimir Tchertkoff
et Emanuela Andreoli
sur le site de ETB :

Le piège atomique (TSI, 1991 - 47')
Nous de Tchernobyl (TSI, 1991 - 54')
Yury et Galina Bandazhevskaya (2001 - 30')
Le Sacrifice (Feldat, 2003 - 24')
Controverses nucléaires (Feldat, 2003 - 50')
Vassily Nesterenko (2008 - 19')

 


Wladimir Tchertkoff raconte : Le crime de Tchernobyl - filmé par Kolin Kobayashi en 2012

 

 

PAS DE RELANCE

 
# UNE FICTION ATOMIQUE MENU

EP²R : une fiction atomique française
pour une relance du nucléaire qui ne dit pas son nom

par François VALLET, le 2 mars 2023

La décision du président Macron de relancer le nucléaire en France a enclenché une machinerie technocratique censée faciliter la construction de nouveaux réacteurs. Elle masque une autre machinerie déjà en activité pour la prolongation jusqu'à 50 ans, ou plus, de l'exploitation des 21 réacteurs nucléaires ayant dépassé 40 ans de service.

Imaginons qu’une entreprise de transports routiers internationaux possède et exploite 56 poids-lourds, dont 21 de plus de 40 ans et 30 de plus de 30 ans. Ces 51 véhicules de plus de 30 ans, construits selon les normes de l’époque, ne sont évidemment plus conformes à celles d’aujourd’hui en termes de sécurité, de consommation de carburant et d’émissions polluantes, sans parler du confort des conducteurs. (...) pour ce type de véhicule, un contrôle technique obligatoire doit être réalisé une fois par an dans un centre agréé ayant une autorisation spécifique pour les poids-lourds. Ces camions ne disposeraient donc plus de l’attestation de conformité nécessaire. (...)

Lire en ligne la suite de cet avant-proposTélécharger le texte intégral

À bout de flux

par Fanny LOPEZ, Lundi matin, le 19 septembre 2022

Dans À Bout de Flux, paru aux Éditions Divergences, l’historienne de l’architecture Fanny Lopez poursuit un travail qui s’attache à décortiquer les dimensions politiques et spatiales des infrastructures énergétiques. L’auteur y déploie une double histoire du numérique et des réseaux de production, d’acheminement et de transmission électrique : un éventail de prises pratiques par lesquelles comprendre le fonctionnement de cette « mégamachine ».

A l’heure où les appareils gouvernementaux présentent la sobriété individuelle comme réponse à la crise de l’énergie, et où Ursula Von Der Leyen nous apprend comment nous laver les mains sans gaspiller de l’eau en sifflant l’hymne européen, Fanny Lopez revient avec clarté et finesse sur les aspects matériels de ces infrastructures, et met en relief différentes propositions pour les mettre en déroute : leur opposer d’autres formes de réseaux, d’autres rapports à la technique.

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La triple dépendance française
en combustible nucléaire

par Jean-Claude ZERBIB et Bernard LAPONCHE, Global Chance, mai 2023

Le gouvernement actuel prône le prolongement de la durée de fonctionnement des réacteurs actuels et la construction d’un certain nombre de réacteurs de la filière EPR2, héritière de l’EPR. Le principal argument de cette politique est « l’indépendance énergétique nationale », faisant d’ailleurs un raccourci trompeur de l’énergie à l’électricité et de celle-ci au nucléaire, symbole imaginaire d’une prétendue indépendance.

L’indépendance est loin d’être acquise du côté du « combustible nucléaire » qui fait « bouillir la marmite ». En effet, l’uranium naturel, matière première pour la fission, est depuis plusieurs dizaines d’années, totalement importé. Les fournisseurs sont nombreux mais, parmi les principaux, Kazakhstan, Niger, Ouzbékistan, Australie, Canada, trois présentent des risques géopolitiques.

L’objectif de cet article est d’évaluer :
- Les tonnages d’uranium qui sont livrés directement en France par le pays producteur, sous forme de yellow cake et subissent ensuite toutes les transformations, jusqu’à la mise sous forme d’assemblages ;
- Les tonnages d’uranium naturel qui transitent par un pays tiers, pour arriver en France sous forme d’uranium enrichi, gazeux ou solide, voire même d’assemblages combustibles réalisés à l’étranger ;
- Les opérations d’enrichissement en Russie de l’uranium appauvri d’EDF ;
- Les opérations d’enrichissement de l’uranium de retraitement d’EDF et d’Orano en Russie.
- La fabrication des assemblages combustibles, assurée en partie à l’étranger.

Sera ainsi établie la triple dépendance, totale ou partielle, en approvisionnement d’uranium naturel, en enrichissement de l’uranium naturel, de l’uranium appauvri et de l’uranium de retraitement et, en fabrication des assemblages combustibles.

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Non, la France n’est pas indépendante
grâce au nucléaire

par François VALLET, Reporterre, le 12 octobre 2022

Bonne nouvelle. On va enfin parler de la prétendue « indépendance énergétique » de la France, tant vantée par le président Macron. Lors de son discours du 8 décembre 2020 au Creusot, il affirmait en effet : « Nous avons fait le choix du nucléaire en 1973 pour gagner en indépendance énergétique et, contrairement à certaines voix que j’ai pu encore entendre récemment, la France n’a pas tout mal fait dans son passé. » Sur le site de l’Élysée, la retranscription de ce discours précisait même qu’« en générant plus de 41 % de l’énergie en France, le nucléaire nous [rendait] autonomes ».

Or, c’est faux, pour une raison toute simple. (...)

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Occitanie :
l’industrie finance la guerre de Poutine

Célia IZOARD, L'Empaillé, le 23 mai 2023

En pleine guerre d’Ukraine, des poids lourds de la région comme Safran, Airbus ou son sous-traitant Figeac Aéro ont obtenu une dérogation de l’Union Européenne pour continuer de s’approvisionner en titane russe via Rostec, le principal groupe d’armement proche de Poutine. Une subvention à l’effort de guerre russe, alors que l’avenir nous promet des tensions internationales croissantes autour des ressources en métaux dont l’industrie a un besoin exponentiel. (...) Comme l’a révélé une enquête de Marc Endeweld, l’offensive russe visait aussi à empêcher le raccordement des centrales nucléaires ukrainiennes au réseau européen.

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De la servitude électrique et de ses méfaits,
histoire du développement de l'électricité

par Nicole THÉ, printemps 2021

À un moment où les médias évoquent une projection d'augmentation de la consommation d'électricité "pour couvrir nos besoins" de 30 % à l'horizon 2050, il devient indispensable de s'attaquer à ce credo de la nécessaire croissance électrique. On peut certes s'en prendre en général à la façon dont nos besoins sont créés et conditionnés pour servir la recherche du profit, mais il faut aussi arriver à remettre en cause le recours massif à l'électricité en soi. Montrer ce qu'il a de scandaleux, notamment pour des usages non spécifiques comme le chauffage électrique, au regard de l'ampleur des dégâts environnementaux associés à toutes les sources industrielles de production d'électricité. Montrer aussi en quoi cette mise à disposition apparemment indolore d'énergie contribue en fait à nous emprisonner dans des pratiques quotidiennes et des modes relationnels de plus en plus pauvres et dépendants.

Se saisir de ces arguments pourrait peut-être, d'ailleurs, aider au dépassement des tensions qui, dans la lutte contre le changement climatique, oppose souvent les antinucléaires à tous ceux qui ne pensent qu'aux méfaits du CO2. Et permettrait de faire le lien avec les luttes en cours contre le déploiement de la 5G et plus généralement contre la numérisation du monde.

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# MONTPELLIER SIGNE LE TIAN MENU

Montpellier devient
la 70° ville de France à soutenir le TIAN

Montpellier est la première ville du département de l’Hérault à signer l’Appel des villes pour soutenir l’universalisation du Traité des Nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et inviter la France à adhérer à cette nouvelle norme internationale. Cet Appel, lancé par ICAN (Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires), prix Nobel de la Paix 2017, a pour objectif de soutenir ce traité en vigueur depuis le 22 janvier 2021.

Cette signature a eu lieu le 17 avril en présence de Patrice Bouveret co-porte-parole de ICAN France et directeur de l’Observatoire des armements, ainsi que des représentants du Collectif Stop armes nucléaires 34. Elle ouvrait une semaine d‘événements intitulée « Le désarmement nucléaire à l’heure de la guerre en Ukraine ».

Montpellier rejoint ainsi les 69 autres villes françaises, dont Paris, Lyon, La Courneuve, Bordeaux, et plus de 700 autres à travers le monde (Berlin, Sydney, Oslo, Washington…) déjà signataires.

Cet Appel des villes souligne le danger des armes nucléaires, renforcé depuis le début de la guerre d’invasion de la Russie en Ukraine. Il demande à la France de rejoindre le processus du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Ce traité, mis en œuvre par l’ONU, est à ce jour signé par 92 États et compte 68 États membres (dont l’Autriche, l’Afrique du Sud, l’Irlande, le Mexique, la Nouvelle Zélande, le Saint-Siège). Il est soutenu également par le Comité international de la Croix-Rouge et de très nombreuses organisations.  

Lire le communiqué d'ICAN

Appel des villes et des collectivités territoriales
pour soutenir le TIAN

par ICAN France

« Notre ville est profondément préoccupée par la lourde menace que les armes nucléaires posent aux communautés à travers le monde. Nous sommes fermement convaincus que nos habitants ont le droit de vivre dans un monde libre de cette menace. Toute utilisation, délibérée ou accidentelle, d’arme nucléaire aurait des conséquences catastrophiques durables et à grande échelle pour la population et pour l’environnement. Par conséquent, nous soutenons le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires et appelons notre gouvernement à y adhérer. »

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M. le président, puisque vous êtes à Hiroshima

Dans une tribune à L’Opinion, (et ici) un collectif de 59 parlementaires, demandent au Président (à l'occasion du Sommet du G7, du du 19 au 21 mai) de ne pas isoler la France du dialogue sur le désarmement nucléaire aux Nations Unies, sous peine d’affaiblir la crédibilité de la France et de brouiller notre posture nucléaire.

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# FUKUSHIMA 12 ANS MENU

 

Fukushima - 12 ans de catastrophe

Alors que le lobby nucléaire cherche, par la voix de Macron, à nous imposer la relance de cette industrie mortifère, il est important de nous souvenir que l’énergie électronucléaire a été à l’origine d’énormes catastrophes écologiques et humaines dont des populations continuent, des décennies plus tard, à payer le prix.

SAMEDI 11 MARS 2023
Projection-débat :
« Tchernobyl-Fukushima,
le nucléaire c'est aussi la catastrophe »
au Maltais Rouge à Paris

À l’occasion du 12° anniversaire de l’accident de Fukushima, prenons ensemble la mesure des désastres encore en cours et du risque potentiel que l’on nous fait subir. Briser le silence et les mensonges médiatiques sur le sujet fait partie du combat antinucléaire qu’il s’agit de mener sans relâche.

Avec la participation de :

  • Yves Lenoir : Enfants de Tchernobyl Belarus

  • Yuki Takahata : de Yosomono.net France

  • Pierre Fetet : Observateur de Fukushima

 

Un évènement organisé par le collectif
Arrêt du Nucléaire, Sortir du nucléaire Paris
et Yosomono-net France.

Introduction
par Anne-Marie
du CCOA
Tchernobyl et Belrad
par Yves LENOIR
Fukushima
par Yuki TAKAHATA et Pierre FETET
Lien vers la source audio :
Ouvrir le Fichier 1 - Fukushima Yuki-Pierre
   
  Lire l'article de Pierre Fetet (26 mars 2023) qui illustre l'entretien : « La cuve du réacteur n°1 de Fukushima Daiichi menace de s'effrondrer » Voir l'article sur le blog de Fukushima

« Message à toutes les personnes dans le monde qui continuent de se préoccuper du sort des habitants de Fukushima »

par Ruiko MUTO, déléguée de la partie plaignante au procès pénal intenté contre les dirigeants de TEPCO - Traduit par yosomono-net France (mars 2023).

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# LE COÛT DE L'ACCIDENT MAJEUR MENU

On ne peut pas accepter l’assourdissant silence
à propos de la sécurité nucléaire en Belgique !

par Marc MOLITOR, La Libre Belgique, le 17 janvier 2023
repris dans le Bulletin d'Enfants Tchernobyl Belarus de février 2023

« (...) On oublie, dans le bilan global du nucléaire, le coût des deux catastrophes déjà survenues, de Tchernobyl et Fukushima. Plus de 500 milliards de dollars pour la première, si l’on compte l’ensemble des dégâts économiques et sociaux, entre 175 milliards (selon le gouvernement) et 640 milliards d’euros (selon le Japan Center for Economic Research) pour l’accident au Japon.

Si l’on retient un montant très minimum de 700 milliards de dollars rien que pour les deux accidents, c’est à peu près la valeur de 100 réacteurs nucléaires type EPR, et encore plus s’il s’agit du modèle classique PWR. Encore cela ne tient pas compte de Three Miles Island et d’autres accidents aux coûts plus limités. Pour l’avenir, l’Institut français de Radioprotection et Sécurité Nucléaire évalue à des montants proches (430 milliards d’euros) le coût d’un accident majeur en France.

Aujourd’hui, il y a 411 réacteurs en activité dans le monde, vieillissant, d’âge moyen de 31 ans. Ce serait sans doute un exercice laborieux, mais pas infaisable, de comparer la valeur actualisée du parc nucléaire mondial avec la valeur actualisée de l’ensemble des coûts de ces accidents et autres aléas. Mais il est fort à parier que la deuxième ne serait pas loin de la première.

Bref, si on considérait le parc nucléaire mondial comme l’actif d’une seule entreprise – le secteur nucléaire – elle serait sans doute en faillite. Mais ce n’est pas ce qui se passe. Pourquoi ? Parce que les coûts générés par ces accidents sont quasi entièrement socialisés, citoyens etcontribuables les ont supportés, et pas le secteur nucléaire qui les a provoqués.

Dans ce passif à notre charge, on pourrait encore inclure les subsides publics historiquement très abondants pour le développement des réacteurs, de même que ceux destinés à l’arlésienne de la fusion nucléaire, puits sans fond de budgets publics. Et, dans le futur, ajoutons aussi la part du coût du démantèlement et de la gestion des déchets qui sera supportée par le citoyen. Pour compléter le tableau, il faudrait ajouter 90 constructions de réacteurs abandonnées en cours de route. (...)

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Tchernobyl, déni passé,
menace future
, Marc Molitor, 2011

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proposé au libre téléchargement
par l'auteur, au profit
d'Enfants de Tchernobyl Bélarus


 
# RELANCE DU NUCLÉAIRE ? MENU

 

Relance du nucléaire : un fiasco en perspective ?

La relance du nucléaire décrétée par Macron n'est sûrement pas écologique, mais est-elle seulement viable dans le contexte industriel, économique et climatique où elle devrait s'inscrire ?

Loin de la maîtrise technique exceptionnelle qu'elle n'a cessé de nous vanter, EDF est confrontée à des difficultés sans fin à la fois sur l'EPR prototype en construction et sur une bonne partie des réacteurs vieillissants, amplifiées par une perte croissante de compétences. Alors qu'elle est au bord de la faillite, où EDF va-t-elle trouver les dizaines de milliards exigés par un tel programme ? Et dans un contexte de sécheresse grandissante, comment pourrait-elle continuer à faire évaporer et réchauffer des volumes croissants de l'eau des fleuves pompée par ses réacteurs ? Enfin, que ferait-elle de montagnes de déchets radioactifs supplémentaires quand elle ne sait pas traiter celles qui sont déjà là ?

Pourtant, si démentiel que paraisse ce programme de relance, on ne peut que prendre acte de la persistance de forces travaillant activement à ce qu'il s'impose à nous : la part de l'armée et de la recherche publique dépendant de l'atome, les entreprises et cabinets d'étude qui y voient un juteux marché en perspective, et maintenant... certains écologistes pour qui la parade au changement climatique ne peut se concevoir qu'en termes techniques. Autant dire que l'on a fort à faire pour contrer cette offensive.

 
Lien vers la source audio :
Ouvrir le Fichier 2 - Relance du nucléaire

Ni prolongation, ni relance, arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire !

Le choix du nucléaire est d'abord
une affaire politique, économique et sociale

par Gianni CARROZZA, contribution à la réunion publique du 10 mars 2023 à Noisy-le-Sec.
Débat « Relance du nucléaire, solution ou piège ? » présenté par Sabine Rubin.

Je ne suis pas un "expert" et je fais partie d'un collectif qui revendique le droit de la population d'avoir son mot à dire notamment sur les questions qui la concernent telles que les questions de santé publique, d’énergie, de travail... Car c'est elle qui subit les conséquences des décisions prises sur sa tête. Je ne suis pas ingénieur, mais j'ai une formation d'historien. Ce qui m'a amené à faire une petite recherche sur les promesses du nucléaire et sur sa réalité. J'ai constaté que le choix du nucléaire est d'abord une affaire politique, économique et sociale et, seulement comme conséquence, une question d'ordre technique, malgré les efforts du lobby pour nous faire croire le contraire.

Ce soir je vais vous parler du mythe selon lequel nous serions un pays vertueux qui essaye de réduire sa production de CO2 en utilisant l'uranium pour produire de l’électricité, et qui serait entouré de pays pollueurs à qui nous devrions imposer cette énergie verte que serait l’énergie atomique.

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# SCANDALE DE L'EPR MENU

Scandale EPR ou comment faire fonctionner
des réacteurs nucléaires avec des rustines

par la CRIIRAD, le 15 février 2023,
article paru dans Trait d’Union n° 96 (déc. 2022)

En2021, les fuites enregistrées sur l’EPR de Taishan 1 sont d’abord considérées comme banales par de nombreux experts. Après étude d’informations transmises par un salarié du nucléaire, la CRIIRAD interpelle les autorités et révèle que ces dysfonctionnements sont liés à un défaut de conception de l’hydraulique de la cuve susceptible d’impacter tous les réacteurs EPR, dont celui de Flamanville.

Huit mois plus tard, l’IRSN confirme l’analyse de la CRIIRAD : un défaut de conception est bien à l’origine de vibrations anormales conduisant à un endommagement inédit du combustible nucléaire dans le cœur des EPR.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire laissera-t-elle malgré tout démarrer l’EPR de Flamanville en 2023 ?

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Communiqué de presse (15 fév 2023)

« La confiance est comme une fine coupe de cristal.
La moindre fissure la rend inutilisable. »

Alexandro JODOROWSKY

L’EPR chinois arrêté, quid du parc français ?

par Olivier CLERC et Emma RODOT, Ouest-France, le 28 juin 2023

Le Canard Enchaîné du 18 juin annonce que l’EPR (réacteur nucléaire de nouvelle génération) de Taïshan (Chine), premier en fonctionnement dans le monde, est à nouveau à l’arrêt depuis le 31 janvier 2023 et que ce n’est pas normal. Car si cette suspension de la production d’électricité était bien prévue pour changer le combustible du réacteur, elle n’aurait dû durer qu’un gros mois…

Fin juin, toujours pas de redémarrage. La faute, semble-t-il, à la détection d’un nouveau pépin technique. Déjà, en 2021, des ruptures de ressorts dans les cages d’assemblages de combustible avaient mis Taïshan en rideau. L’EPR de Flamanville (Manche), bâti sur le même modèle, subissait alors un énième retard pour apporter les correctifs nécessaires avec Framatome. Cette fois, ce sont les gaines qui isolent les crayons de combustibles qui seraient oxydées, étanchéité en berne. Gaines fabriquées par le français Framatome, filiale d’EDF, selon les informations du journal satirique. Les silences consécutifs à la livraison du Canard Enchaîné de cette semaine ne manquent pas d’interroger.

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Dans la famille « 2 », je demande l’EPR

par Homo Nuclearus, le 8 juin 2023

En France, la nouvelle génération de réacteurs est promise comme totalement efficiente. Les retours d’expériences et les améliorations envisagées doivent permettre d’atteindre cet objectif, cette perfection technologique. Pourtant, il faut en passer par la clôture du design final, de nouveaux tests et l’actualisation des dossiers de validation. Aussi, les considérations industrielles et les recrutements professionnels seront des paramètres d’importance pour assurer les finitions dans les règles de l’art, dans le même temps tenir les échéances politiques. Pour le gouvernement, la phase de constructibilité du chantier doit être opérante dans les meilleurs délais, le projet répondre aux besoins climatiques dans les temps restreints impartis. (...)

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# POUR UN VRAI DÉBAT PUBLIC MENU

PÉTITION

Pour un référendum
sur le nucléaire militaro-civil :
ni débat tronqué, ni simulacre de concertation

Nota : cette pétition n’est pas celle du collectif ADN mais de personnes de différentes sensibilités

pétition mise en ligne le 24 janvier 2023

Un vrai débat public, suivi d’un référendum
sur le nucléaire militaro-civil, est indispensable

La guerre actuelle en Ukraine, montre bien que toute installation nucléaire est à la fois un but de guerre, une arme de destruction massive à disposition des ennemis de l’humanité et une catastrophe majeure en puissance dont les effets, à court, moyen et très long terme, échapperont à tout contrôle. Il n’est pas acceptable d’être soumis à de telles menaces, construites par une industrie de guerre.

Lorsque cette industrie fixe le calendrier, le contenu et les limites des débats publics qui la concernent, ils se soldent par des décisions technocratiques, antidémocratiques et antiéconomiques.

Un véritable débat public sur le nucléaire ne peut pas être limité à la place du nucléaire dans le système énergétique de demain. Toutes les questions sur les impacts du nucléaire sur nos vies et celles des générations à venir devraient être abordées dans un vrai débat public. Et la conclusion logique de celui-ci est un référendum, seul outil démocratique permettant à l’ensemble des citoyennes et citoyens de se prononcer pour ou contre le soutien de l’État français à l’industrie nucléaire militaro-civile. 

Lire et signer cette pétition

Saisine de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP)
en application de l’article L121-10 du code de l’environnement

Lettre à la CNDP signée par 113 députés, le 25 octobre 2022

113 députés de 5 groupes parlementaires ont saisi la CNDP pour l’organisation d’un débat public relatif à la place du nucléaire dans le système énergétique de demain. La Commission Nationale du Débat Public a décidé en séance plénière, le 21 décembre 2022, de rejeter cette saisine d’organiser un débat public.

Lire notre dossier
ainsi que d'autres arguments pour le débat

Nucléaire : le gouvernement doit accepter le débat démocratique

par Antoine GATET, France Nature
Environnement
, le 4 septembre 2023

Président de France Nature Environnement, Antoine Gatet répond à une tribune pronucléaire de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, parue le 25 août dans Libération. Il rappelle que les émissions de carbone ne peuvent être le seul critère d’analyse du problème, et que le gouvernement doit être à l’écoute des concertations en cours.

L’urgence climatique est une réalité et nous saluons le fait que ce sujet soit enfin inscrit à l’agenda politique sous l’autorité de la Première ministre. Si l’on peut aussi saluer la trajectoire à la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France, il faut rappeler que cette baisse est deux fois inférieure au rythme nécessaire pour atteindre nos objectifs de neutralité carbone. Dans une tribune récente où elle plaide pour le nucléaire, Agnès Pannier-Runacher invoque des réalités objectives et scientifiques pour affirmer qu’il s’agit, aux yeux du gouvernement, d’un outil essentiel de la décarbonation de la France. Elle appelle aussi à un débat public sur le sujet. Mais pour que débat public il y ait, il faut ne pas omettre la réalité des controverses qui concernent le nucléaire. France Nature Environnement, qui a pour objet l’information et la participation au débat public, tient à sa disposition nombre de ces éléments.

Lire la tribune

Pendant ce temps,
au Sénat

LES SÉNATEURS, en débat sur la loi sur l’accélération des procédures administratives pour construire plus vite de nouveaux réacteurs nucléaires, ont adopté le 24 janvier un amendement, présenté par le groupe LR, qui fait sauter le plafond de 50 % de nucléaire dans le mix électrique français à horizon 2035. La majorité du Sénat n’a donc pas attendu la fin du débat public, ni la présentation par le gouvernement de son projet de loi de politique énergétique, pour la revoir à la sauce nucléariste. Chantal Joanno, la Présidente de la CNDP, s’en est émue car elle considère que l’amendement voté par le Sénat, auquel le gouvernement n’a pas mis son véto, sape son beau débat public.

La sénatrice écologiste de Gironde Monique de Marco a quant-à-elle présenté un amendement afin d’interdire la construction de nouveaux réacteurs en zone littorale inondable (Le Blayais est particulièrement visé). Cet amendement a été adopté, à nouveau sans que le gouvernement n’y oppose son veto. La sénatrice socialiste du Lot Angèle Préville a pour sa part défendu l'idée d'un vrai débat à l’échelle nationale : « Devant le choix crucial que constitue la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, choix de société par excellence, un réel débat public s’impose pour débattre de la place du nucléaire dans notre mix énergétique et pas uniquement des sites d’installation. »

 
# SOULÈVEMENTS DE LA TERRE MENU

 

« Écoterrorisme » : le gouvernement
veut dissoudre la résistance écologiste

TRIBUNE COSIGNÉE PAR LE COLLECTIF ADN - relayée par Reporterre, le 9 janvier 2023


Akira Kurosawa, Rêves, Le mont Fuji en rouge, 1990

 

Mardi 20 décembre dernier, au début des vacances de Noël les plus chaudes jamais enregistrées, le journal Le Parisien publiait les bonnes feuilles d’un mystérieux rapport des Renseignements territoriaux, « fuité » à dessein, sous le titre tapageur : « l’inquiétant virage radical des activistes écologistes ».

Cette étrange habitude des « services de sécurité » français de communiquer, sans en avoir l’air, sur leurs intentions, sonne une fois encore comme un test en vue d’une nouvelle salve répressive. 

Un test qui s’adresse en réalité à chacun.e d’entre nous, qui avons participé, d’une manière ou d’une autre, aux luttes écologistes des dernières années. 

Ce « virage radical » des écolos serait donc le fait des manœuvres cachées d’un regroupement d’« ultra-gauche » récemment converti à la cause écologiste, sournoisement dissimulé sous l’enseigne « Les Soulèvements de la Terre », et non le signe de la radicalité de la situation dans laquelle nous sommes toutes et tous prises jusqu’au cou.

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2022

 
# LE MONDE SANS FREIN MENU

 

Le Monde sans frein... avec le nucléaire  !

Fin 2022, des libraires ont reçu un message mail de la Commission Environnement de Dargaud.

Cette « Note à l'attention des librairies — Le Monde sans fin » leur demande d'inclure un erratum dans l'album de Jancovici et Blain : « Nous ne pouvons relever ici tous les points de la BD qu'il s'agirait de corriger et discuter. Pour n'en citer qu'un sur lequel nous ne pouvons nous résoudre à fermer les yeux : la vision des accidents de Tchernobyl et de Fukushima ainsi que sur le nombre de morts et de personnes contaminées par le nucléaire cité représentent un révisionnisme et un négationnisme parmi les plus grossiers du livre ». La controverse est abordée dans le Cheknews de Libération et par ActuaLitté.

L’ingénieur et consultant Stéphane His, dénonce lui des erreurs importantes et un biais pronucléaire évident dans cette BD qu'il décortique page par page... Pour La jaune et la rouge, revue de l’École polytechnique dont Jancovici a été élève, François-Xavier Martin relève de nombreuses inexactitudes, notamment sur le nucléaire.

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Lettre au directeur général de Dargaud

par le collectif BURESTOP (7 février 2021)

Nous avons relevé de nombreuses erreurs : données fausses, affirmations non étayées. L'utilisation de comparaisons hasardeuses qui émaillent cet ouvrage est infiniment contestable, au regard de la gravité du sujet traité. En ce qui concerne les accidents nucléaires majeurs tels Tchernobyl ou Fukushima, M. Jancovici tend clairement à en faire un détail de l'Histoire. Il s'appuie sur des propos erronés, notamment ceux du rapport de l'UNSCEAR. Il se fait le porte-parole de la scandaleuse politique du "pas vu, pas pris" répandue par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le cynisme dont l'auteur fait preuve au fil des pages témoigne au passage d'un véritable mépris pour les humains peuplant cette planète ; par exemple relativiser le malheur de 6000 enfants victimes de Tchernobyl atteints d'un cancer “qui se guérit bien” selon lui.

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« Le Monde sans fin » : lettre ouverte à Jean-Marc Jancovici

par Pierre-Guy Therond, Vice-président New technologies chez EDF EN, le 15 mai 2023

Cher Jean-Marc, J’ai terminé de lire « Le Monde sans fin », qui reflète finalement tes idées depuis au moins la dernière décennie. Je ne vais pas tourner autour du Pot, c’est un « brulot » anti-énergies renouvelables, et j’ai du mal à comprendre « pourquoi tant de haine », ou même pire « tant de condescendance ». Si j’essaye de condenser mon objection principale en quelques mots : tu nies totalement ou presque les progrès considérables effectués par les convertisseurs d’énergies renouvelables ces 20 dernières années, et tu ignores les progrès à venir, tant sur les énergies renouvelables que sur les procédés consommateurs d’énergie.

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# DES HAUTS ET DÉBATS MENU

 

Combis antiradiations, pancartes… des antinucléaires s’invitent dans le débat public

Reporterre, Scandola Graziani, le 9 novembre 2022

La deuxième réunion de la Commission nationale du débat public (CNDP), portant sur le projet d’installation de nouveaux EPR, avait lieu mardi 8 novembre à Paris. « Ça suffit cette mascarade, c’est lamentable ! » craque Angélique Huguin. La militante laisse exploser sa colère : « La CNDP, vous êtes l’idiote utile d’un débat qui n’est pas un débat. Vous le savez très bien, tout est décidé d’avance. Vous allez débattre entre vous, dans un petit débat feutré, et tout va bien se passer… Vous jouez avec les générations futures ! »

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Militants du collectif « Piscines nucléaires stop » © Scandola Graziani / Reporterre
Les échos des autres débats- toujours sur Reporterre :
27 octobre
/ 23 novembre / 1° décembre / 12 décembre

Énergie : un "débat" verrouillé...
pour promouvoir le nucléaire

TCHERNOBLAYE, tract pour l'étape du débat bidon à Bordeaux, le 8 décembre 2022

Tout le monde peut constater le mépris total de la Macronie pour la démocratie
et les citoyens, et sa soumission à l'industrie nucléaire…

(...) Les pseudos débats organisés (avec l'argent public) par la Macronie servent à agiter de belles déclarations sur la prétendue "préservation du climat", la supposée "indépendance énergétique" et un éventuel "développement des renouvelables"… mais tout cela est organisé dans le seul but de donner une apparence "démocratique" à la décision absurde de construire des réacteurs nucléaires… dont les premiers entreraient au mieux en service vers 2040 ! Le programme de réacteurs EPR est un désastre industriel et financier et les EPR2, prétendus "simplifiés", suivent la même voie de garage. D'ici 2040, le climat sera détruit et la France ruinée par ses dépenses insensées dans la nucléaire. Macron et ses collaborateurs (souvent poursuivis en justice pour des pratiques aussi lucratives qu'illégales !) condamnent le futur. (...)

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L’Épreuve des débats Parallèles

par David LURINAS, Homo Nuclearus, 29 nov. 2022

Dans une certaine cacophonie de débats, l’avis des citoyens est sollicité, tendance consultatif. Puis, décisifs, les parlementaires se saisiront de la question énergétique en général, de l’avenir du nucléaire civil en particulier. Parmi la petite partie de la population informée de tels événements, l’insatisfaction gagne sur le fond et la forme et le pessimisme se diffuse concernant les conclusions. Motivés, d’autres encore décident de créer leur propre moment démocratique.

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# CHIMÉRIQUE RELANCE MENU

 

La relance du nucléaire, une chimère dangereuse
par des membres du COLLECTIF CONTRE L'ORDRE ATOMIQUE, le 14 décembre 2022

La relance du nucléaire voulue par Macron et consorts se heurte à tant d'obstacles techniques et financiers qu'il est difficile de comprendre si et comment elle va se concrétiser.

Il y a là de quoi s'interroger sur ce qui se joue au sommet de l'Etat, et de quoi susciter la discussion chez les antinucléaires.

Notamment chez ceux qui se sont regroupés sous la bannière Arrêt du nucléaire (ADN), dont voici un peu l'histoire et la teneur des débats.

 

Comment contrer la montée du discours pronucléaire chez un certain nombre d'écologistes, souvent jeunes mais pas toujours, qui voient dans cette industrie un moyen de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, préoccupation qui à leurs yeux prime désormais sur toutes les autres ?

Depuis quelque temps, c'est là l'un des principaux sujets qui agitent le milieu antinucléaire. Mais la volonté ouvertement affichée cette année par Macron de relancer le nucléaire – avant même que la guerre en Ukraine donne à la question énergétique une dimension critique – a remis sur le tapis d'autres interrogations plus anciennes.
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Les raisons essentielles pour appeler à l'arrêt du nucléaire

par Annie et Pierre PÉGUIN, décembre 2022

Le fonctionnement des centrales génère en permanence de nouveaux radioélèments très dangereux pour la santé. Ces nouveaux atomes radioactifs sont métabolisés par les organismes vivants, se concentrent le long de la chaine alimentaire et nous contaminent par ingestion, pouvant s'attaquer au métabolisme de nos cellules et à leur ADN. Les conséquences n'en sont pas immédiates ; mais n'y aurait-il pas un lien avec la prolifération des cancers, leucémies, maladies diverses qui ne seraient pas seulement dues aux pollutions et produits chimiques ? (...)

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En calepin

TRIBUNE COSIGNÉE PAR LE COLLECTIF ADN

La relance du nucléaire ? Surtout pas

Tribune initiée par le CAN OUEST, le 12 novembre 2022

La CNDP (Commission Nationale du Débat Public) organise un débat public de 4 mois du 27 octobre 2022 au 27 février 2023 sur le projet de construction de deux réacteurs nucléaires « EPR 2 » sur le site de Penly, dans le cadre de la proposition de programme de nouveaux réacteurs nucléaires en France d’EDF. Pour exprimer son opposition à la relance du nucléaire, le Collectif anti-nucléaire Ouest a rédigé une tribune signée par plus de 50 associations et organisations, et ouverte aux signatures individuelles.

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# THIERRY GADAULT MENU

Les Entretiens du Comité Centrales #1 - Thierry Gadault

Histoire de la filière nucléaire française et de ses affaires

PARTIE 1 - Les rivalités Historiques : 00:15
PARTIE 2 - Privatiser EDF / Récupérer Framatome : 27:30
PARTIE 3 - Les conséquences d'une stratégie ambivalente : 48:34
PARTIE 4 - Des falsifications à l'échec industriel actuel : 1:13:05
PARTIE 5 - Les réacteurs EDF - Actualité d'un désastre en cours : 1:24:55
CONCLUSION - L'avenir incertain du nucléaire (et de l'État) français : 1:44:01

 

Nucléaire : La grande foire au n’importe quoi
par Thierry GADAULT, Blast, 27 décembre 2022

Débat public autour du nouveau nucléaire, commission d’enquête à l’Assemblée nationale, examen d’un projet de loi au Sénat… L’actualité sur l’industrie nucléaire est riche. Mais elle tient plus du règlement de comptes que d’un débat constructif s’appuyant sur la réalité.

Pour l’observateur qui suit l’actualité du nucléaire, la période est dense.
Comme jamais.

 

Entre les réunions organisées par la Commission particulière du débat public (sur le nouveau nucléaire et la première paire d’ERP 2, un modèle simplifié de celui de Flamanville) à Penly (Seine-Maritime), les auditions de la commission d’enquête à l’Assemblée nationale (visant à établir les causes de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France) et celles tenues par le Sénat (dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif à « l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes »), jamais une telle masse d’informations n’avait été portée sur la place publique en France. 

Cette fois, le débat public que les opposants au nucléaire réclament depuis tant d’années (de décennies) a enfin lieu. A priori, c’est une bonne nouvelle, sur un sujet éminemment structurant pour le pays. Mais à l’arrivée, quelle déception ! En effet, malgré les dizaines d’heures de débats et d’auditions, un élément manque au citoyen pour lui permettre de se faire sa propre opinion : la réalité, telle qu’elle est et non telle qu’elle est fantasmée, par les pro comme par les anti-nucléaires.

Ce déphasage aura été particulièrement flagrant lors des réunions publiques consacrées au nouveau nucléaire, pourtant sans enjeu autre que celui d’une réflexion partagée. Ce débat public n’a été organisé que pour des commodités administratives (Electricité de France a besoin de ses conclusions pour déposer son dossier de création d’une installation nucléaire et un permis de construire), non pour savoir s’il fallait ou non reconstruire un nouveau parc nucléaire. Pour preuve, personne n’a pour le moment interrogé la capacité financière, technique et humaine de l’entreprise à assumer la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires.

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D'EDF ou du nucléaire, lequel est le plus mal en point ?

Radio Libertaire, le 3 nov. 2022

Dans cet entretien réalisé le 25 octobre par la CNT-Energie et repris ici partiellement, Thierry Gadault évoque le triste état d'EDF et celui encore plus triste du nucléaire français.

Écouter l'émission
 

 
# COMITÉ CENTRALES MENU


Réveiller les esprits antinucléaires

Tournée en France du Comité Centrales

À l’heure où l’État s’apprête à lancer une nouvelle filière de réacteurs EPR et initie un pseudo-débat pour valider leur construction sans faire le bilan des 70 ans de l’industrie nucléaire française, le Comité Centrales va à la rencontre des populations pour ouvrir un contre-débat citoyen à l’appui d’extraits de leur film « Notre terre mourra proprement ». Ce film retrace la longue lutte contre les projets d’enfouissement de déchets radioactifs depuis le début des sollicitations d’État il y a 40 ans et les tentatives de l’ANDRA d’imposer aux territoires ses multiples projets de sites de stockage. Entre corruption éhontée et arrogance technocratique, il raconte comment les populations se sont massivement soulevées contre l’arrivée des rebuts de l’atome dans leurs contrées. À l’heure du changement climatique, où les débats sur l’énergie s’enferment dans le solutionnisme technologique, il est urgent de rappeler l’histoire sociale de l’atome et de réveiller les esprits antinucléaires !

Voir le site du Comité Centrales

Suivre le Comité Centrales sur Facebook sur Twitter

 

 

 

Appel à des Doléances atomiques

À l’occasion de sa tournée, le Comité Centrales initie un Appel à doléances atomiques. Ces doléances seront relayées sur leur blog de Médiapart.

Voir l'Appel

Interventions radio du Comité Centrales

« Histoire et actualité du débat sur le nucléaire en France »
Émission « Zoom écologie », Fréquence Paris Plurielle, le 28 novembre 2022

« Nucléaire : la longue histoire du refus des fûts »
Émission « Climat des luttes », La Clé des Ondes, le 11 novembre 2022

Notre colère n'est pas réversible

Ouvrage édité en 2014 par le Collectif Bure Stop 55

L'Histoire de la lutte en France contre l'enfouissement des déchets radioactifs, à feuilleter :


 
# DÉCHETS NUCLÉAIRES MENU

À Bure, le procès des opposant·e·s au projet Cigéo

« Association de malfaiteurs » : derrière ce chef d'accusation et la lourde instruction qui aura duré 4 ans, c'est bien l'engagement contre la poubelle nucléaire qui est visé. Pour cette raison, nous faisons de ce procès le nôtre, celui de tou·te·s celles et ceux qui par leur engagement et leur histoire sont relié·e·s à la lutte de Bure. C'est le procès de la lutte contre Cigéo, contre le nucléaire. Le collectif ADN s'associe à la Coordination Stop Cigéo pour soutenir les sept inculpé·e·s et à la lutte contre Cigéo.

 

Les déchets nucléaires issus des centrales et le projet CIGEO
par Élisabeth BRENIÈRE et Marie-Christine GAMBERINI

Et les déchets qui sont déjà là, qu'est-ce qu'on en fait ? Le problème actuel de l'industrie nucléaire en France n'est pas de gérer les déchets existants, mais de dégager de la place dans les piscines de désactivation, en particulier celles de La Hague, pour y placer les nouveaux combustibles usés qu'elle espère produire en prolongeant l'exploitation des vieux réacteurs et en mettant en service de nouveaux EPR.

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  Communiqué
du collectif ADN :

Positionnement du collectif ADN
sur les déchets radioactifs
(oct. 2020)

Contrairement aux promesses initiales de l'industrie nucléaire, aucune manière satisfaisante de régler le problème des déchets radioactifs – à vie longue en particulier – n'a été trouvée depuis trois quarts de siècle. (...)

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CI-GIT CIGÉO

 

 

 

DÉGÂTS PUBLICS

 
# CORROSION ET FISSURES MENU

 

La fuite inédite qui touche Civaux 1

La Tribune, Juliette Raynal, le 8 novembre 2022

EDF vient de rendre très discrètement public un problème qu'il n'avait jamais rencontré auparavant un réacteur du parc nucléaire tricolore. Le 2 novembre, une fuite de vapeur s'est en effet produite lors d'une épreuve hydraulique, un contrôle réglementaire qui s'effectue tous les dix ans et qui vise à vérifier l'étanchéité du circuit primaire principal. Celui-là même qui permet de refroidir le cœur du réacteur. Situé dans la Vienne, ce réacteur est touché par une fuite d'eau qui s'est produite lors d'un contrôle réglementaire sur le circuit primaire.

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Corrosion sous contrainte générique de l’acier inoxydable

par le GSIEN (Groupement de scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire),
La Gazette nucléaire n° 296, avril 2022

Le moins que l’on puisse dire est qu’une multitude de problèmes ont émaillé la construction des réacteurs EPR : Flammanville 3 en France, Taishan en Chine, Oikiluoto en Finlande et Hinkley Point en Angleterre...

Des fissures ont été détectées au niveau des soudures de coudes du circuit d’injection de sécurité (RIS) de plusieurs tranches nucléaires. Le circuit de refroidissement à l’arrêt (RRA) pourrait être touché. La Gazette nucléaire fait le point sur les problèmes de corrosion de l'inox, les soudures défectueuses, les défauts de conception des cuves, les vibrations de combustibles, et interroge les éléments de langage à travers l'exemple du « principe d'excusion de rupture ».

Lire la Gazette nucléaire

Fissures dans des circuits de sauvegarde
de réacteurs du parc nucléaire d’EDF

par Bernard Laponche, Jean-Claude Zerbib, Jean-Luc Thierry pour Global Chance, 15 juin 2022

L’information d’EDF à l’ASN, le 21 octobre 2021, de la détection de fissures sur un circuit de refroidissement de secours du réacteur n°1 de la centrale de Civaux, puis de l’arrêt des trois autres réacteurs de 1500 MW de puissance électrique nette (palier N4) et du réacteur de Penly n°1 (1300 MW) pour le même motif suivis de la découverte des mêmes défauts sur un nombre important de réacteurs à l’occasion de leurs arrêts programmés, a plongé le monde des « observateurs » dans la sidération, la perte de production entraînée par cette décision étant la preuve même de la gravité de cette découverte. La cause de cette série de décisions, approuvée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), serait la découverte, confirmée par des contrôles plus approfondis, après découpage des portions de tuyaux incriminés, de fissures sur les soudures des tuyaux de circuits de refroidissement : circuit d’injection de sécurité (RIS) et circuit de refroidissement à l’arrêt (RRA) du fait d’une « corrosion sous contrainte (CSC) ».

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EDF, l’ASN et l’IRSN présentent un premier retour d’expérience devant les parlementaires

Jeudi 27 octobre, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) auditionnait des représentants d’EDF, de l’ASN, de l’IRSN et d’associations pour présenter leur analyse sur la corrosion sous contrainte, ce phénomène inédit et inattendu selon la SFEN, survenu sur le circuit primaire de plusieurs réacteurs du parc.

Voir la vidéo de l'audition de l'OPECST

Lire l'article de la SFEN

EDF va devoir se serrer les Coudes

Homo Nuclearus, le 15 mars 2023

Les réacteurs nucléaires français n’en finissent pas d’enchainer les avaries. Plus ou moins impactantes sur la sûreté, mais cela n’est guère réjouissant dans la perspective des prolongations d’exploitation qu’EDF espère ardemment. Encore cela était sans compter un sujet autrement plus sensible à gérer et qui ne devrait pas tarder à faire son apparition sur la scène médiatique : celui des coudes moulés.

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# CATASTROPHE NUCLÉAIRE MENU

 

Va-t-on tous mourir dans un accident nucléaire ?

par Valérie ARNHOLD, France Culture, Sans oser le demander, le 24 octobre 2022

Comment les accidents nucléaires ont-ils été minimisés, puis normalisés, ou traités comme de simples "incidents", pour légitimer ce mode d'énergie ? Comment décrypter les discours autour la sûreté nucléaire ?

Depuis l'invasion de l'Ukraine, la prise de contrôle russe de la centrale de Zaporijia a relancé la question. Et si ça tournait mal ? Parce que le nucléaire n'a rien de banal, aujourd'hui on repose la question : va-t-on tous mourir dans un accident nucléaire ?

Écouter cette émission


La centrale nucléaire de Zaporiija en Ukraine

Lire aussi de Valérie ARNHOLD : « L’apocalypse ordinaire.
La normalisation de l’accident de Fukushima par les organisations de sécurité nucléaire »

 

Que faire en cas de catastrophe nucléaire ?

« Comprendre les retombées radioactives »
par la CRIIRAD

L’accident nucléaire majeur a d’abord été présenté par les autorités comme impossible, puis hautement improbable. Les catastrophes de Tchernobyl, puis de Fukushima ont conduit les Etats à préparer des plans d’urgence. Pour la population, ils se résument souvent à suivre les consignes qui seront données sans que celles-ci soient expliquées.

L’objectif des fiches pédagogiques « Comprendre les retombées radioactives », conçues par le laboratoire de la CRIIRAD avec le soutien de la Ville de Genève, est de permettre au grand public de s’approprier les notions théoriques et pratiques nécessaires à la bonne compréhension des phénomènes en jeu. Cela peut s’avérer extrêmement utile pour éviter des comportements à risque et, le cas échéant, pour améliorer le niveau de protection à l’échelle individuelle par la mise en œuvre de mesures de protections complémentaires aux mesures collectives que pourraient déployer les autorités.

Lire les recommandations

Dessin de Anne MEYSSIGNAC, devant sa maison de Meyssac

 
# MÉTA CONTROVERSE MENU

 

Revoir la controverse de Tchernobyl
par Alison KATZ, Le Courrier, Genève, le 20 février 2022

Face aux velléités de relance du nucléaire, vu comme une « solution » contre le changement climatique, il est essentiel pour les citoyen·nes de comprendre les conséquences sanitaires et environnementales liées aux activités nucléaires (commerciales et militaires), en particulier celles résultant d’accidents. (...)

Concernant la catastrophe de Tchernobyl survenue en 1986, il existe, selon les sources, d’énormes divergences dans les estimations de mortalité, ce qui a contribué à la confusion et à une méfiance de la part du public. De tels écarts vont bien au-delà de l’habituelle marge d’erreur et nécessitent des éclaircissements. 50 décès directement imputables à l’accident de la centrale nucléaire et 4000 décès potentiels dus aux cancers induits par les radiations dans le futur : c’est l’estimation faite en 2005 par le lobby nucléaire dans le rapport onusien du « Forum Tchernobyl ». 985 000 morts, c’est l’estimation avancée par des chercheurs indépendants dans un livre publié par l’Académie des sciences de New York (NYAS) en 2009, intitulé Tchernobyl : conséquences de la catastrophe pour la santé et l’environnement.

Lire cet article

 
   
  « D'abord, nous devons convaincre
le public qu'une bonne santé n'est
pas ce qu'il y a de plus important. »
 

Lire aussi : « Who is afraid of Volume 1181 of the New York Academy of Sciences ? »
Alison KATZ, International Journal of Health Services 2015, Vol 45(3) 530-544 (en anglais).

... et écouter ici une interview de sept. 2013 (traduite en français)

Risques nucléaires :
à quand la fin du monopole des experts internationaux ?

par Christine FASSERT et Tatiana KASPERSKI, The Conversation, le 23 avril 2021

Si les origines des accidents sont le plus souvent expliquées par des facteurs liés au développement de l’industrie nucléaire et de ses instances régulatrices à l’échelle nationale, la « gestion » de leurs conséquences dépasse progressivement les frontières nationales.

À ce titre, l’accident de Tchernobyl va consacrer la monopolisation de l’autorité du savoir sur les radiations ionisantes par un ensemble restreint d’organisations – l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la Commission internationale de radioprotection (CIPR) et le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR). Par un jeu d’alliances et de cooptations, ces organisations se constituent en un ensemble monolithique sur le risque radiologique.

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# ACCIDENTS DE ST-LAURENT-DES-EAUX MENU

Les accidents nucléaires
à Saint Laurent-des-Eaux

 

Le 13 mars 1980 - il y a tout juste 40 ans - un accident grave à la centrale de Saint-Laurent-
des-Eaux a occasionné des rejets de plutonium dans la Loire. À l'époque, l'accident et sa gravité ont été passés sous silence.

Il a fallu attendre un article du Point en 2011 et un reportage de Spécial Investigation en 2015 pour réaliser qu'EDF a délibérément rejeté des éléments radioactifs dans l'environnement, dont le plus toxique, le plutonium.

Le 17 octobre 1969, un premier accident est arrivé dans le réacteur n°1 de la centrale de St Laurent-des-Eaux : une mauvaise manipulation lors du chargement du coeur sur le réacteur n°1 entraîne la fusion de 50 kilos d'uranium - une fusion partielle semblable à celle de Three Mile Island.

Le 13 mars 1980 (à peine une année après celui de Three Miles Island, le 28 mars 1979 - et 31 ans avant ceux de Fukushima, le 11 mars 2011), un second accident - le plus grave qu'ait connu la France - s'est produit toujours dans la même centrale. Une nouvelle fusion se produit, cette fois sur le réacteur n°2. Un morceau de taule vient d'obstruer une partie du circuit de refroidissement. La température fait un bond, ce qui provoque la fusion de plus de 20 kilos d'uranium usé et entraîne l'arrêt d'urgence du réacteur. Du plutonium a été alors rejeté dans la Loire.

Les vidéos ci-dessous ont été diffusées dans le cadre du Forum d'octobre 2019 à Orléans, organisé pour le cinquantième anniversaire du premier accident nucléaire de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux par le Collège d'Histoire de l’Énergie Nucléaire et de ses Aléas pour contribuer à lever l'omerta et faire toute la lumière sur ces deux graves accidents nucléaires, tous deux classés au niveau 4 de l'échelle INES (voir ici toutes les vidéos issues du Forum d'Orléans).

 

Marcel Boiteux, l'ancien patron d'EDF - directeur en 1967 puis président (1979-87) et enfin président d'honneur, est décédé le 6 septembre à l'âge de 101 ans. Il avouait en 2015, dans cet extrait de Spécial Investigation, le rejet en 1980 de plutonium dans la Loire suite à un accident à Saint-Laurent-les-Eaux.


 

« Nucléaire,
la politique
du Mensonge ? »
Spécial Investigation,
Canal+, le 4 mai 2015

Voir l'émission en entier


 

Reportage sur les deux accidents graves de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux
17 octobre 1969
13 mars 1980

Reportage du Média TV,
le 15 novembre 2019


 

« La Pile, mon
village nucléaire »
,

À Saint-Laurent-des-Eaux , les habitants ont donné un petit nom à la centrale : la Pile !

Film-documentaire et images d'archives,
de Cécile Delarue, 2024

 

Rapport de l'IRSN du 17 mars 2016

Note de l'ASN « Accidents de Saint-Laurent-des-Eaux »

Communiqué de la Criirad du 25 mars 2016

Vivre à côté d'une centrale France Culture, le 9 mars 2020

« Rejets délibérés de plutonium en Loire », La Gazette nucléaire n° 292/293, déc. 2020
Courrier du collectif régional « Loire et Vienne à zéro nucléaire » à l’ASN et à l’IRSN du 11-03-2020, et Rejets délibérés de plutonium dans la Loire, Michel Brun, Vice-Président du GSIEN (Juillet 2015, màj mars 2020) - p. 39-48

« La politique du mensonge », La Gazette nucléaire n° 298/299, janvier 2023
La politique du mensonge et la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, Michel Brun, Vice-Président du GSIEN (septembre 2022) - p. 57-60.

 

 

JOURNÉES D'ÉTUDES ADN 2022

 
# JOURNÉES D'ÉTUDES ADN 2022 MENU

 

8, 9 et 10 juillet 2022
à MINERVE
(à 30 km NARBONNE)

9° Journées d'Études ADN

Ces rencontres sont celles des « affranchis du nucléaire », car la première manière de faire face au nucléaire c’est de s’informer sérieusement sur cet ennemi parfaitement visible si l’on prend soin d’examiner sa propagande, ses actes et l’étendue des dégâts qu’il provoque depuis une centaine d’années. C’est ainsi que nous pourrons lutter efficacement pour l’arrêt des installations qui produisent de la radioactivité artificielle sans aucun bienfait qui pourrait justifier ses méfaits.

Voir les retranscriptions

Communiqué de presse du Collectif « Arrêt du nucléaire », le 11 juillet 2022

 

Réunis en journées d’études du 8 au 10 juillet près du site nucléaire de Malvési (Aude), les groupes du Collectif Arrêt Du Nucléaire ainsi que des groupes associés et des représentants des pays étrangers, dénoncent l’adoption, en plein été comme il se doit dans la France Nucléaire, de la déclaration d’utilité publique concernant l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse).

Les groupes appellent la population à se mobiliser contre les projets de nouveaux réacteurs, pour la fermeture des installations existantes civiles et militaires (dont les réacteurs EDF sont pour la plupart dans un état avancé de délabrement) et contre l’enfouissement des déchets radioactifs.

Télécharger ce communiqué

 
# INTERVENTIONS AUX JOURNÉES D'ÉTUDES 2022 MENU

 

Interventions aux Journées d'études 2022

à Minerve, les 8, 9 et 10 juillet 2022

PHOTOS

 

Interventions des représentants de pays qui ont décidé de sortir du nucléaire :

Situation en Italie
par Gian
ni CARROZZA
Situation en Suisse
par Philippe DE ROUGEMONT
 
Situation au Japon
par Kurumi SUGITA,
Nos Voisins lointains 3.11
 

 

À propos du nucléaire militaire

 

 
    Nucléaire militaire
par Patrice BOUVERET
 

 
# LE NUCLÉAIRE EN ITALIE MENU

 

Comment l'Italie a renoncé au nucléaire

par Gianni CARROZZA,
le 18 sept. 2022 - mis à jour en sept. 2023

Au lieu de se lancer dans d'improbables scénarios de « sortie » du nucléaire à 5, 10, 20, 30 ou 50 ans, il est sans doute plus utile d'analyser les expériences concrètes d'arrêt du nucléaire faites dans des pays qui ne sont toujours pas revenus à la bougie.

Et qui ont une empreinte carbone tout à fait comparable à celle de la France, tout en étant des pays industrialisés (à la différence de notre beau pays qui a subi une désindustrialisation accélérée).

Cela nous montre au passage que la « décarbonation » d'un pays n'est pas seulement un problème de production d’énergie électrique, mais une question de civilisation (industrielle) et de structure économico-sociale, donc bien plus complexe que nos gouvernants voudraient nous le faire croire. Le cas de l'Italie est de ce point de vue particulièrement intéressant. L’étudier peut nous permettre d’éviter certaines des contradictions et erreurs qui ont marqué sa transition vers le renouvelable.

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Intervention aux Journées d'études
de Gian
ni CARROZZA

Nucléaire : actualité en France et retour historique sur l’Italie

Émission de Fréquence Paris plurielle, le 17 novembre 2022
avec Sylvie, Gianni et Nicole du Collectif Contre l'Ordre Atomique

Thémes abordés : l’actualité du nucléaire en France, l’arrêt du nucléaire en Italie, le discours des lobbys présentant le nucléaire comme une énergie décarbonée et servant une transition écologique, l’EPR, la sous-traitance, le débat public, et la déclaration d’utilité publique du projet Cigéo à Bure.

Écouter cette émission / Télécharger la retranscription

 

 
# LE NUCLÉAIRE EN SUISSE MENU

ÉCLAIRAGE : Genève contre Malville
Contribution à l'histoire d'un mouvement antinucléaire

par Ivo RENS, in Revue Stratégies énergétiques, Biosphère & Société, 1995

Ivo Rens fait l'historique des nombreuses actions que les habitants de Genève ont entreprises depuis les années 70 contre la centrale nucléaire française Superphénix de Creys-Malville non loin de leur cité, actions au niveau populaire d'abord, puis au niveau du gouvernement.

Il analyse les dimensions politiques de l'industrie nucléaire, non seulement dans le cadre de la Suisse et de la France, mais encore de l'Europe, et relève les nombreux débats qui eurent lieu à ce sujet, dès le début des années 50, parmi les organisations internationales: Organisation mondiale de la santé (OMS), Conseil oecuménique des Eglises (COE), Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN)... Lire
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Écoutez également

L’opposition à Superphénix et la lutte anti-nucléaire
depuis l’intérieur même du comité Malville dans les années 70

Un épisode de la série de podcasts de Pièces et main d’œuvre « Face au monde-machine »

 
# LE PAYS EN DANGER MENU

 

L'industrie nucléaire
a-t-elle un avenir ?

par Stéphane LHOMME, juillet 2022

Diaporama support de l'argumentaire
présenté aux Journées d'études ADN

Depuis quelques mois, divers médias réhabilitent le nucléaire. Les articles et reportages pronucléaires fleurissent...
En réalité, le nucléaire va (très) mal en France et dans le monde.

Voir le diaporama

 

La politique énergétique de l’État met le pays en danger

par Pierre PÉGUIN, juillet 2022

Notre pays, de plus en plus dépendant des voisins pour assurer son approvisionnement en électricité, apparaît particulièrement fragile pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine et aux événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents. En prolongeant le fonctionnement des vieux réacteurs, il accroît le risque de catastrophe atomique. En prétendant lancer la construction de nouveaux réacteurs EPR, le gouvernement s'enferre dans des choix de politique énergétique qui nous amènent dans un mur.

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Lire aussi d'Annie et Pierre PÉGUIN, octobre 2022
Nucléaire, questions de bon sens

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# NUCLÉAIRE ET DÉCROISSANCE MENU

 

L’avenir du programme énergétique français

Sobriété, efficacité, renouvelable, puis arrêt du nucléaire ou arrêt du nucléaire, puis sobriété, efficacité, renouvelable ?
par Jean-Luc PASQUINET (fév. 2022)

La croissance du recours à l'énergie étant la condition de la croissance du PIB on ne peut pas réduire le recours à l'énergie sans remettre en cause la croissance du PIB, d’autant plus que l’on sait que le découplage Energie/PIB est impossible, on ne peut pas réduire globalement et sur le long terme l’intensité énergétique du PIB grâce à des innovations techniques.

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J'ai lu pour vous
par Jean-Luc PASQUINET (nov. 2022)

Ce livre est décevant, avec des contradictions. (...) J’encourage néanmoins sa lecture car il met bien en avant l’accident nucléaire et il contient malgré tout d’excellents arguments que tout antinucléaire doit avoir en tête.

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Arrêt du nucléaire et décroissance : un lien indissoluble

par Jean-Luc PASQUINET (décembre 2021)

Il est maintenant largement admis que l’on ne peut pas sortir du nucléaire, par contre on peut l’arrêter. On peut arrêter la production électronucléaire, abandonner les armements nucléaires, mais il restera toujours les déchets à gérer... Le monde du nucléaire c’est à la fois ce que l’on peut arrêter et ce que l’on va devoir cotoyer, mais c’est aussi la mentalité, les théories qui vont avec. Tout l’enjeu est d’arrêter sa croissance et si possible de faire décroitre ce monde aux origines culturelles et politiques spécifiques.

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# ATOMES CROCHUS N° 6 MENU

 

Atomes crochus n° 6
(avril 2022 - 24 pages couleur en format A3)


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# CHANSONS D'ANNE MEYSSIGNAC MENU
Vl'a le bon Vent
une chanson d'Anne Meyssignac
La Transivolution
une chanson d'Anne Meyssignac
Au café Molière
une chanson d'Anne Meyssignac
 

Textes des chansons d'Anne

 
 

 

 

NUCLÉAIRE ET UKRAINE

 
# ZAPORIJJIA MENU

 

Ukraine, un pays nucléarisé pris dans la guerre

 

Carnets de guerre

par Jean-Marc ROYER
pour lundimatin - auteur de
Le Monde comme projet Manhattan

Et même dans ce cas, il demeure que face à la barbarie, la seule manière de rester humain c’est d’y résister, au jour le jour. Il y a plus : face à tous les effondrements et à la déshumanisation généralisée, il n’y a pas d’autre existence possible du sujet que dans l’opposition politique radicale à ce qui mène le monde à sa perte.

 

[Carnets de Guerre #1]

Notes sur l’invasion
de l’Ukraine
(Les nuages radioactifs
ne s’arrêteront pas aux frontières)

paru dans lundimatin#332, le 28 mars 2022

Dans ce premier Carnet de Guerre, nous esquissons une brève histoire des rapports de l’Otan et du pacte de Varsovie et les « engagements » des uns et des autres au moment de la Perestroïka/Glasnost et vis-à-vis de l’Ukraine, après la dissolution de l’URSS, une chronologie des évènements depuis avril 2021, et le rappel des huit guerres engagées par le clan Poutine depuis 1999. Dans cette analyse du terrain militaire, la question nucléaire doit être examinée de près, et sous ses multiples aspects, ce que nous avons commencé à faire. (...)

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[Carnets de Guerre #2]

L’anschluss de la RDA,
une réussite néolibérale spectaculaire

paru dans lundimatin#337, le 2 mai 2022

Dans ce second Carnet de Guerre, nous revenons sur un point de bascule fondamental de l’histoire contemporaine : la « révolte volée des Allemands de l’Est en 1989 » que l’on pourrait aussi appeler « l’Anschluss de la RDA par le capital ouest-allemand », une série d’évènements que l’idéologie vient recouvrir en la dénommant « chute du mur de Berlin ». On le sait depuis l’invention de l’écriture cunéiforme : l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs. (...)

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[Carnets de Guerre #3]

Un désastre nucléaire
est d’actualité en Europe

paru dans lundimatin#349, le 7 sept. 2022

Dans ce troisième Carnet, nous revenons à ce qui se passe dans la centrale de Zaporijia, une des dimensions nucléaires de cette guerre avec les conséquences du fait que les stratégies d’emploi « des armes nucléaires de théâtre » ont changé, aussi bien aux Etats-unis en 2019, qu’en Russie en 2021. Ainsi cela invalide-t-il l’increvable postulat de la dissuasion nucléaire auquel s’accrochent encore tous les pays qui possèdent cette arme. (...)

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[Carnets de Guerre #4]

Vers l’emploi de l’arme nucléaire en Europe ?

paru dans lundimatin#353, le 3 octobre 2022

Dans ce quatrième Carnet, nous analysons de plus près l’autre aspect nucléaire de cette guerre, à savoir le statut des armes nucléaires dites tactiques (ou non stratégiques), tel qu’il a évolué dans les doctrines états-unienne et russe, les changements induits depuis quelques années dans le domaine militaire et les répercussions que cela pourrait entraîner actuellement. (...)

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# RIVALITÉS USA / RUSSIE SUR LE NUCLÉAIRE CIVIL MENU

 

Entre Kiev et Moscou, l’enjeu du nucléaire

par Marc ENDEWELD, Le Monde diplomatique, octobre 2022 (en kiosque)

Les affrontements entre Russes et Ukrainiens autour de la centrale de Zaporijia ont ravivé le spectre d’une catastrophe nucléaire, et conduit l’Agence internationale de l’énergie atomique à dénoncer une situation « intenable ». Dans son dernier ouvrage, le journaliste Marc Endeweld montre pourquoi le nucléaire représente dans ce conflit un enjeu énergétique autant que stratégique.

Lire un extrait de cet article

À propos du livre Guerres cachées. Les dessous du conflit russo-ukrainien de Marc Endeweld (Seuil 2022), l'article de Martin Bernard « Le nucléaire, enjeu méconnu de la guerre en Ukraine » expose et résume les enjeux cachés de la guerre en Ukraine. L’émotion autour d’une éventuelle utilisation de l’arme atomique par l’armée russe obnubile le discours médiatique. Elle dissimule une autre réalité, plus prosaïque: les Etats-Unis et la Russie déploient à travers cette guerre leur rivalité sur le marché mondial du nucléaire civil. (...)

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Un enjeu caché de la guerre en Ukraine :
les matières premières

par Celia IZOARD, Reporterre, le 8 décembre 2022

L’accaparement des matières premières enfouies sous le sol ukrainien est à la racine d’un conflit où les voix des puissances nationales et industrielles priment sur celles des Ukrainiens.

L’Union européenne a conclu en juillet 2021 un partenariat avec l’Ukraine pour les métaux stratégiques et les batteries, une coopération amorcée et progressivement renforcée depuis 2014 après l’arrivée au pouvoir du gouvernement pro-occidental de Porochenko. Ce partenariat répond à la volonté de l’Union européenne — et plus largement de l’Otan — de sécuriser les approvisionnements en matières premières de son industrie face aux monopoles chinois et russes. En théorie, il s’agit de métaux « pour la transition » ; en pratique, la visée est bien plus large. Il permettrait par exemple d’assurer des importations de titane, décisives pour Airbus et Safran ; de zirconium, utilisé aux trois quarts pour le nucléaire...

Qu’en pense la population ukrainienne ? Depuis 2004, les habitants de la région de Marioupol, dans le Donbass, s’opposent à l’exploitation du gisement de terres rares et de zirconium d’Azov en raison des risques de pollution radioactive et ont obtenu deux fois l’interruption de la délivrance d’un permis.

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Lire aussi : « Titane : comment Airbus contourne le blocus de la Russie », Celia IZOARD, 7 déc. 2022

 
# CATASTROPHE ANNONCÉE ? MENU
 

Nouvelles alertes à la centrale nucléaire de Zaporijjia

par la CRIIRAD

Le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia a été bombardé le vendredi 5 août puis à nouveau dans la nuit de samedi à dimanche. Dans un communiqué du 6 août, le directeur général de l'Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) s’est dit « extrêmement préoccupé », alertant sur un « risque très réel d'une catastrophe nucléaire ».

Lire les communiqués

 

Ukraine : le retour
du péril nucléaire ?

par France Culture (9 août 2022), avec J.-P. Paloméros et T. Meyer

Alors que la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, sous contrôle russe, a essuyé plusieurs tirs sur ses infrastructures ce week-end, la question de la sûreté nucléaire de la région alerte plus que jamais la communauté internationale. Quels sont les risques ?

Écouter cette émission

 

« Zaporijia, une catastrophe annoncée ? », RFI, le 8 sept. 2022 - Intervention de Bruno Chareyron

 

L’improbable et l’imprévu
À propos des centrales nucléaires en temps de guerre

par Aurélien Gabriel COHEN et  Bérengère BOSSARD pour la revue Terrestre (24 mars 2022)

Et si avec la guerre en Ukraine, le nucléaire vivait une épreuve de vérité décisive ? Cette technologie a été conçue pour être développée dans un temps de paix et de stabilité sociale.

Or, l'évènement ukrainien souligne qu'un tel postulat est non seulement illusoire, mais moralement inconséquent. L'imprévisibilité historique nous oblige à réexaminer les conditions de possibilité du nucléaire. Les centrales nucléaires se retrouvent au beau milieu d’imprévus en cours et d’autres encore à venir.

Dès lors, l’inconséquence atomique — dont de nouvelles conséquences potentielles se précisent chaque jour un peu plus à Zaporijjia, à Tchernobyl et ailleurs, dans le sillage de l’armée russe — est une raison suffisante pour continuer à combattre le développement du nucléaire de toutes nos forces et sous toutes ses formes.


La centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine

Jamais la sûreté et sa gestion probabiliste du risque ne seront en mesure de faire totalement face à l’improbable et encore moins à l’imprévu, c’est-à-dire à l’improbabilisable. Or, l’imprévu atomique, ce n’est rien d’autre que la possibilité d’une catastrophe absolue, d’une insécurité totale face à laquelle toute préparation est dérisoire. C’est en cela aussi que l’imprévu ukrainien nous oblige. Il nous oblige à lutter résolument contre le nucléaire et son monde, ici, maintenant, partout. Zaporijjia, elle, est déjà partout.

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# NUKRAINE MENU

 


fresque murale à Toulouse

L’armée russe transforme la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine en base militaire
par Drew HINSHAW, The Wall Street Journal (6 juillet 2022)
traduit par L’Opinion (repris par le site Savoie antinucléaire)

Des mines et des lance-missiles sont déployés à Zaporizhzhia, tandis que les caméras et les instruments de mesure s'éteignent et que les travailleurs sont retenus en otage.

L’armée russe est en train de transformer la plus grande centrale nucléaire d’Europe en une base militaire contrôlant le front, intensifiant ainsi une crise qui dure depuis des mois pour la vaste installation et ses milliers d’employés. A la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, dans le sud de l’Ukraine, plus de 500 soldats russes, qui se sont emparés de l’installation en mars, ont récemment déployé des batteries d’artillerie lourde et posé des mines antipersonnel le long des rives du réservoir d’eau refroidissant ses six réacteurs, selon des travailleurs, des habitants, des responsables ukrainiens et des diplomates. L’armée ukrainienne tient les villes situées sur la rive opposée, à environ 5  km, mais ne dispose d’aucune solution facile pour attaquer la centrale, étant donné le danger inhérent aux combats d’artillerie autour de réacteurs nucléaires actifs.

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Zaporijjia hors de contrôle, France 24, le 25 juillet 2022,
par Ludovic DE FOUCAUD et Gulliver CRAGG

 
# GUERRE ET PÉRIL MENU

 

Ukraine : nucléaire,
catastrophes et chefs de guerre

par François VALLET (11 mars 2022)

 

La guerre déclarée à l’Ukraine par le chef de guerre Poutine, dans la nuit du 23 au 24 février 2022, nous rappelle à quel point la paix est une construction fragile, en particulier lorsque ses fondations ont été piégées par des ingrédients explosifs.

 

Parmi ceux-ci, il y a les installations nucléaires civiles qui, même à l’arrêt définitif, rendent extrêmement vulnérable tout pays qui en détient :

• elles peuvent devenir incontrôlables, particulièrement en situation de guerre ;

• ce sont des cibles très dangereuses ;

• ce sont aussi des instruments au service de l’influence géopolitique des pays détenteurs des technologies nucléaires, en concurrence entre eux et potentiellement fauteurs de guerre.

Sur ce dernier point il est important d’avoir en tête que les technologies nucléaires de base, qui permettent de construire et de faire fonctionner des centrales nucléaires, sont les mêmes que celles nécessaires pour construire et entretenir des armes atomiques.

La guerre en Ukraine détruit des vies et la sécurité du pays. C’est aussi une menace pour les populations civiles de toute l’Europe continentale. Elle nous oblige à examiner les causes et les conséquences possibles de cette vulnérabilité particulière que constitue la présence d’installations nucléaires sur le sol ukrainien, mais aussi dans d’autres pays d’Europe.

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La menace nucléaire est de retour
par Mohamed ElBARADEI, Vienne (7 mars 2022)
Directeur général de l'AIEA de 1997 à 2009, Nobel de la paix 2005,

« Les récents affrontements entre les troupes russes et les forces ukrainiennes de défense civile aux abords immédiats de la centrale nucléaire de Zaporijia révèlent à quel point le monde est proche aujourd’hui d’un terrible cauchemar : une fuite radioactive majeure. La centrale de Zaporijia, la plus importante d’Europe, est équipée de six réacteurs, et chacun d’entre eux aurait pu être endommagé par les incendies qui se sont déclarés à la suite des frappes russes sur les installations de la centrale et des combats pour s’emparer de celle-ci. L’extinction rapide du feu témoigne du professionnalisme et de la bravoure du personnel de la centrale.


photo Jean-Michel CEAS - voir l'album « Tchernobyl, 34 ans après »

Parmi les nombreuses répercussions que pourrait avoir sur l’Europe, voire au-delà, le conflit en Ukraine, les retombées nucléaires seraient l’une des plus toxiques et intrusives. La libération de substances radioactives pourrait rendre inhabitables des agglomérations entières et menacer des centaines de milliers de personnes – bien au-delà du voisinage immédiat.

Mais pire encore serait une frappe nucléaire. Le trait le plus perturbant de la guerre en Ukraine est la réintroduction des armes nucléaires comme élément central de la géopolitique. Après avoir averti que toute puissance qui interviendrait dans le conflit en paierait des « conséquences comme elle n’en a jamais vues dans son histoire », le président russe Vladimir Poutine a répondu à la première vague de sanctions européennes en relevant l’état d’alerte de ses forces nucléaires. (...)

Nous devons mobiliser l’opinion publique mondiale, afin de faire peser une plus forte pression sur les pays possédant des armes nucléaires pour que ces derniers s’engagent à les éliminer complètement. L’interdiction totale de possession d’armes nucléaires doit devenir une règle impérieuse du droit international, et la constitution d’arsenaux nucléaires être proscrite à l’égal des génocides. Mais comme nous le montrent l’horreur s’abattant sur l’Ukraine et le péril nucléaire continuel dans lequel elle se trouve, le temps ne joue pas en notre faveur. »

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FUITES EN AVANT

 
# RELANCE DE MACRON MENU

 

Prétendue relance du nucléaire - Macron passe un peu vite sur un "détail" : le financement !
par Stéphane LHOMME, l'Observatoire du nucléaire (10 fev. 2022)

Lors de son discours du jeudi 10 février 2022 à Belfort, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé, pour parvenir à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France, « un plan massif de plusieurs dizaines de milliards d’euros », ajoutant que « l’État prendra ses responsabilités pour financer EDF à court terme et à moyen terme »

M Macron semble avoir oublié un "détail" : depuis l’ouverture du marché de l’énergie, EDF n’est plus qu’un fournisseur parmi des dizaines d’autres.

Certes, même si cette part se réduit continuellement, EDF conserve encore environ les deux tiers du marché français, mais il n’en reste pas moins vrai que, n’en déplaise à M. Macron, l’Etat français n’a aucunement le droit de financer EDF au détriment de ses concurrents. Par ailleurs EDF est très gravement endettée et confrontée à un "mur" financier : coûts insensés des chantiers EPR de Flamanville et Hinckley Point, grand carénage (financement ruineux de la prolongation de vie des réacteurs actuels, etc), démantèlement de la douzaine de réacteurs déjà arrêtés, etc. L’entreprise EDF est donc dans l’incapacité de financer elle-même la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.(...)

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# NUCLÉAIRE ET TAXONOMIE VERTE MENU

 

COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF ADN - 7 janvier 2022

L'énergie nucléaire ne doit pas être incluse
dans la taxonomie européenne

(L'ÉNERGIE NUCLÉAIRE A DEPUIS ÉTÉ INCLUSE DANS LA TAXONOMIE EUROPÉENNE)

La Commission Européenne, sous la pression du lobby nucléaire européen et du gouvernement français, prévoit d’inclure l’énergie nucléaire dans la « taxonomie verte » (classification des investissements considérés comme favorables aux objectifs environnementaux de l’Union Européenne).

Elle a envoyé un projet de texte aux États membres, le 31 décembre 2021 peu avant minuit, et publié un communiqué à ce sujet. (...)

Des experts indépendants, qui ont conseillé jusqu’à présent la Commission pour l’élaboration de la taxonomie, ont fait connaître le 21 décembre leur opposition à ce projet. Le règlement sur la taxonomie prévoit d’ailleurs que la « plateforme sur la finance durable » et le « groupe d'experts des États membres sur la finance durable » doivent être consultés avant l’adoption finale du texte par la Commission en janvier 2022. Ils ont jusqu'au 21 janvier (la date du12 ayant été prolongée) pour apporter leurs contributions. Nous, citoyennes et citoyens européens, refusons l’inclusion de l’énergie nucléaire dans la taxonomie verte. Car l’énergie nucléaire nuit considérablement à chacun des six objectifs environnementaux de l’Union Européenne : Atténuation du changement climatique, Adaptation au changement climatique, Utilisation soutenable de l’eau et des ressources marines, Économie circulaire, Prévention des pollutions, Écosystèmes en bonne santé. (...)

Il faut donc s’opposer fermement à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte européenne et dans toute politique à visée écologique.

Lire ce communiqué et notre argumentaire

 

 
# LA GRANDE INTOX MENU

 

Nucléaire - la Grande Intox
par Pierre PÉGUIN (déc. 2021)

Face à l’offensive médiatique pour relancer du nucléaire revenu en grâce,
avons-nous perdu la bataille idéologique ?

L'ambition de ce document - à télécharger, imprimer et diffuser - est de faire un point sur les polémiques actuelles, à partir de données classées par thème permettant à chacun de piocher des informations en fonction de questionnements ou de réponses à apporter face à l’argumentation des tenants du nucléaire présenté comme indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique, immense mensonge, comme celui concernant la sortie du nucléaire en Allemagne.

Télécharger ce document

 
# GROTHENDIECK MENU

 

Allons-nous continuer la recherche scientifique?

Alexandre GROTHENDIECK
conférence-débat donnée à l’amphithéâtre du CERN, le 27 janvier 1972

 

ARCHIVE SONORE DE CE DISCOURS


« La recherche nucléaire est indissolublement associée, pour je crois également beaucoup de gens, à la recherche militaire, aux bombes A et H et, aussi, à une chose dont les inconvénients commencent seulement à apparaître : la prolifération des centrales nucléaires. En fait, l’inquiétude qu’a provoqué depuis la fin de la dernière guerre mondiale la recherche nucléaire s’est un peu effacée à mesure que l’explosion de la bombe à Hiroshima et Nagasaki s’éloignait dans le passé. Bien entendu, il y a eu l’accumulation d’armes destructives du type A et H qui maintenait pas mal de personnes dans l’inquiétude.

Mais un phénomène plus récent, c’est la prolifération des centrales nucléaires qui prétend répondre aux besoins croissants en énergie de la société industrielle. On s’est aperçu que cette prolifération avait un certain nombre d’inconvénients, pour dire un euphémisme, « extrêmement sérieux » et que cela posait des problèmes très graves. Qu’une recherche de pointe soit associée à une véritable menace à la survie de l’humanité, une menace même à la survie de la vie tout court sur la planète, ce n’est pas une situation exceptionnelle, c’est une situation qui est de règle. » (...)

Grothedieck démontre la fin dumonde

« Au début, nous pensions qu’avec des connaissances scientifiques, en les mettant à la disposition de suffisamment de monde, on arriverait à mieux appréhender une solution des problèmes qui se posent. Nous sommes revenus de cette illusion. Nous pensons maintenant que la solution ne proviendra pas d’un supplément de connaissances scientifiques, d’un supplément de techniques, mais qu’elle proviendra d’un changement de civilisation. Pour nous, la civilisation dominante, la civilisation industrielle, est condamnée à disparaître en un temps relativement court parce que les problèmes que pose actuellement cette civilisation sont des problèmes effectivement insolubles. Nous voyons maintenant notre rôle dans la direction suivante : être nous-mêmes partie intégrante d’un processus de transformations, de ferments de transformations d’un type de civilisation à un autre, que nous pouvons commencer à développer dès maintenant.

Dans ce sens, le problème de la survie pour nous a été, si l’on peut dire, dépassé, il est devenu celui du problème de la vie, de la transformation de notre vie dans l’immédiat ; de telle façon qu’il s’agisse de modes de vie et de relations humaines qui soient dignes d’être vécus et qui, d’autre part, soient viables à longue échéance et puissent servir comme point de départ pour l’établissement de civilisations post-industrielles, de cultures nouvelles. »

Alexandre GROTHENDIECK, « Allons-nous continuer la recherche scientifique ? »
conférence-débat donnée à l’amphithéâtre du CERN, le 27 janvier 1972

Retranscription sur le site Sciences critiques

Article de Ernest London sur le site Lundi matin

Émission sur France Culture « Grothedieck, le silence du génie », 14 nov. 2015

Alexandre Grothendieck, médaille Fields de mathématiques en 1966, fonde en 1970 le « mouvement international pour la survie de l’espèce humaine », nommé Survivre - qui deviendra par la suite Survivre... et Vivre. Le mathématicien, pionnier du combat antinucléaire en France avec Pierre Fournier, journaliste-dessinateur de La Gueule ouverte, et d'autres groupes comme l’Association pour la protection contre les rayonnements ionisants (APRI), fondée par Jean Pignero, le Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin (CSFR), et le Comité Bugey-Cobaye, organisèrent le premier grand rassemblement antinucléaire et écologiste en France, les 10 et 11 juillet 1971, à Saint-Vulbas devant la centrale du Bugey.

Les n° de Survivre... et vivre sont à télécharger ici

Dans le n°14 (oct.-nov.1972), on lira utilement le manifeste du comité de rédaction :
« Pourquoi nous sommes opposés à l'énergie nucléaire » (p. 13-18) - et l'article
de Grothendieck « Les Pépins des noyaux », 1° partie (p. 23-27).
 
 
# ESTHER PETER-DAVIS MENU

En mémoire de Esther Peter-Davis, décédée le 8 octobre 2022

Esther Peter-Davis,
celle qui a toujours dit non au nucléaire

par , Sept Infos n° 17, mai-juin 2017

Esther Peter-Davis est la première militante antinucléaire française. C'est à Genève, dans les cercles pacifistes où se construisait l'Europe à la sortie de la guerre, mais aussi dans l'Afrique en voie de décolonisation qu'elle a trouvé sa vocation. Avant de rentrer en Alsace, sa région natale, et de se battre pied à pied contre l'ouverture de la centrale de Fessenheim. (...)

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SÛRETÉ ET SÉCURITÉ
 
# PÉTITION - CONTRE EURATOM MENU
Pétition :

Demande de dissolution de la Communauté européenne de l'énergie atomique EURATOM (déc. 2021)

Nous considérons qu'une redistribution fondamentale des tâches réglées jusqu'à présent dans le traité EURATOM est indispensable pour pouvoir assurer l'avenir énergétique de l'Europe de manière démocratique, durable et conforme aux exigences de la crise climatique.

Signer
la pétition

 
# TRAVAILLEURS DU NUCLÉAIRE MENU

 

Nouvelle panne sur l’EPR de Flamanville, le système de pilotage du réacteur en cause
par Thierry GADAULT pour Libération (19 juillet 2022)

 

Après les problèmes de béton lors de la construction du bâtiment réacteur, l’acier mal forgé du fond et du couvercle de la cuve nucléaire ou encore les soudures mal faites sur la tuyauterie du réacteur, EDF a un nouveau problème sur les bras. Et un gros : deux systèmes essentiels qui permettent de piloter le réacteur sont victimes d’une panne problématique pour le démarrage de l’EPR. La défaillance structurelle, connue depuis 2019, est désormais reconnue par EDF.

Lire cet article

Surchauffe au cœur de la machine nucléaire

Une série documentaire en 4 épisodes, réalisée par Basta! et Radio parleur, plonge au cœur des centrales nucléaires, aux côtés des travailleurs qui s’activent, chaque jour, pour produire notre électricité.

Écouter les autres épisodes

 

« Les centrales nucléaires accumulent des risques
qu’EDF anticipe mal et sous-estime largement »

par Nolwenn WEILER, Basta! & Radio parleur (13 juillet 2022)

Dans les centrales nucléaires, les travailleurs témoignent d’un recours à la sous-traitance qui ne cesse d’augmenter, de collectifs de travail abîmés, d’un inquiétant vieillissement du matériel et d’une sûreté fragilisée.

Lire cette enquête

Centrale nucléaire de Tricastin :
des dissimulations en cascade

Dans l’affaire du lanceur d’alerte de la centrale du Tricastin qui porte plainte contre EDF, de nouveaux éléments consultés par Mediapart révèlent que l’Autorité de sûreté du nucléaire connaissait depuis longtemps le problème. Selon un document interne, EDF a menti et l’autorité de sûreté également dans sa communication publique.

TRICASTIN

par JADE LINDGAARD pour Médiapart (24 nov. 2021) - Soutenez MÉDIAPART

Depuis la révélation de cette plainte, très embarrassante pour EDF au regard de la qualité du parcours professionnel d’Hugo et de son niveau de responsabilité au sein de l’une des plus importantes centrales nucléaires françaises – quatre réacteurs de 900 mégawatts et la première à être prolongée au-delà de quarante ans – l’ASN est particulièrement discrète. Pas de communiqué de presse, et des réactions lapidaires dans les médias. Interrogée par Mediapart lundi 22 novembre, l’autorité annonce ne plus vouloir répondre aux questions des journalistes, en raison de la procédure judiciaire.

Selon nos informations, l’ASN connaît parfaitement ce dossier car elle avait été informée dans le moindre détail par Hugo lui-même, au moment où se déroulaient les faits en 2018.


ASN, EDF et Direction du Tricastin (allégorie)

Pourtant, elle n’a pas sanctionné l’exploitant nucléaire pour la dissimulation de l’inondation. Elle occulte ses dysfonctionnements dans sa communication publique au sujet du Tricastin, et semble prendre la défense de la centrale en réponse aux premiers médias qui l’ont interrogée concernant la plainte d’Hugo. L’ASN n’a pas non plus soutenu le salarié quand il a été mis sur la touche, alors qu’elle est chargée de l’inspection du travail sur les installations nucléaires d’EDF.

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EDF tient les syndicats entre ses mains
par Thierry GADAULT, Blast (13 nov. 2021)

Un délégué syndical dénonce sans détours l’inaction de la direction mais aussi des syndicats face aux problèmes d’harcèlement, de discriminations et de suicides. Et met en cause les accords conclus depuis une vingtaine d’années, responsables de ce phénomène.

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TRAVAILLEURS DU NUCLÉAIRE

 

 

 

2021

 
# ASN ET TRANSPARENCE MENU
 

Les problèmes sur l'EPR TAISHAN 1 pourraient
avoir de lourdes conséquences sur la filière EPR

La CRIIRAD interpelle l'ASN et demande la plus grande transparence (27 nov. 2021)

 

La CRIIRAD a saisi l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) au sujet des graves dysfonctionnements qui affectent l’EPR de TAISHAN 1 révélés en juin 2021, et de leurs éventuelles implications pour la sûreté de l’EPR de Flamanville.

Les éléments recueillis suggèrent en effet que les ruptures des gaines de combustible radioactif proviendraient en particulier d’un défaut de conception de la cuve de l’EPR : il entrainerait une mauvaise répartition du flux hydraulique et par voie de conséquence des vibrations très importantes sur les assemblages, conduisant à des ruptures de gaines, une usure anormale des grilles de maintien des crayons, la dispersion de débris radioactifs dans le cœur du réacteur, avec de lourdes conséquences en terme de sûreté et de radioprotection pour les travailleurs et les riverains.

Si ces éléments sont avérés, ils pourraient concerner toute la filière des EPR (Taishan 2, Flamanville 3, Olkiluoto, Hinkley Point). Il convient de vérifier également si le design des EPR2 tient compte de ce retour d’expérience...

Courriel de la Criirad à l'ASN

 

Assainir l'ASN :

L'Autorité de Sûreté Nucléaire est-elle suffisamment rigoureuse ?
par François VALLET (29 janv. 2021)

 
 
# EPR : FUITES EN AVANT MENU

 

Fuite radioactive sur l'EPR de Chine

Le coup fatal pour le réacteur nucléaire français EPR

 

  L'opacité entretenue par le régime chinois empêche de connaître les conséquences précises de la fuite radioactive impliquant l'EPR n°1 de Taishan, dont la chaîne américaine CNN a révélé le 14 juin l'existence. En revanche il est d'ores et déjà possible d'analyser le déroulement de cette affaire et d'en prévoir certaines suites.
 

La défectuosité de l'étanchéité de gaines de combustibles de l'EPR de Taishan remonte à octobre 2020, c'est-à-dire qu'elle dure depuis plus de 8 mois : les co-exploitants du réacteur, les Chinois et les Français de Framatome, étaient de toute évidence parfaitement conscients de la gravité du problème et avaient conjointement décidé d'en cacher l'existence à la population mais aussi à l'AIEA.

EPR : FUITES EN AVANT


 
# LE GRAND RETOUR DU GRAND RETOUR DU NUCLÉAIRE MENU

 

S’ils voient le jour, les petits réacteurs nucléaires
modulaires SMR produiront une électricité ruineuse

Tribune de Stéphane LHOMME, Le Monde (14 oct. 2021)

Vous avez probablement vu les images saisissantes de poulets dont la tête a été coupée et qui continuent à courir pendant quelques instants de façon erratique. Eh bien cette image est une assez bonne illustration de l’état de l’industrie nucléaire et de ses plus fervents partisans comme Emmanuel Macron. Un jour, ils assurent que l’avenir est aux « mastodontes » comme le fameux EPR, et ce malgré les incroyables déconvenues des chantiers de Finlande et de Flamanville. Le lendemain, voilà subitement que la solution passerait par les SMR. La panique qui s’empare ainsi des tenants de l’atome s’explique par une donnée incontournable : les réacteurs actuels sont en fin de vie et la plupart vont être définitivement arrêtés dans les dix à vingt ans, c’est-à-dire, lorsque l’on parle d’énergie, demain matin.

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Pétition :

NON à la construction de nouveaux
réacteurs nucléaires en France
(nov. 2021)

Le lancement de nouveaux chantiers de réacteurs EPR annoncé par Macron le 9 novembre, ne pourrait que se solder par un désastre industriel et financier, achevant de ruiner EDF… et la France.

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la pétition
 

 

 

CLIMAT ET NUCLÉAIRE
 
# TRIBUNE MENU

 

Le nucléaire ne sauvera pas le climat

TRIBUNE cosignée par plusieurs organisations et soutenue par le collectif ADN (1° juin 2021)
publiée sur plusieurs supports, dont Politis, Reporterre, Médiapart, Révolution énergétique

Le nucléaire pour sauver le climat ? Le croire est au mieux
une illusion techniciste, au pire une terrible hypocrisie.

Si la filière nucléaire tente plus que jamais de se repeindre en vert, cela n’a rien d’un souci sincère ou vertueux. C’est le fruit d’un choix stratégique et foncièrement politique. (...)

Face à l’incendie climatique, Emmanuel Macron préfère allumer des contre-feux et fait comprendre depuis des mois son intention de relancer l’industrie nucléaire. En faisant diversion avec le nucléaire, le gouvernement cherche à diviser les forces au sein même du mouvement social et du mouvement écologiste. Mais nous, associations, organisations, collectifs ne sommes pas dupes. Nous luttons pour le climat et contre le nucléaire parce que nous savons que cette technologie et le modèle qui l'accompagne n'est pas une solution valable pour faire face aux urgences climatiques, sociales et démocratiques. (...)

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# CLIMAT ET NUCLÉAIRE MENU

 

L'énergie nucléaire
réchauffe la planète et le climat

par François VALLET (novembre 2021)

Toute consommation d’énergie non renouvelable, ou combustion de biomasse, se transforme en chaleur qui s’accumule dans l’air, dans les sols et dans l’eau. Les centrales nucléaires, qui émettent beaucoup de chaleur par kWh produit, réchauffent le climat. Les faibles émissions de CO2 de l’énergie nucléaire sont systématiquement mises en avant. Manque de chance pour les dirigeants français, l’énergie nucléaire réchauffe la planète et le climat lorsqu’elle est utilisée à grande échelle pour la production d’électricité. Car les réacteurs nucléaires sont l’une des technologies les moins efficaces de transformation de l’énergie primaire en électricité, c’est-à-dire l’une des technologies qui réchauffe le plus l’environnement par unité d’électricité produite. (...)

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Le climat
n'est pas bon
pour le nucléaire

Incendies, sécheresses, inondations : autant de phénomènes récurrents qui menacent de plus en plus l'intégrité des centrales nucléaires, situées en bord de mer ou le long de rivières pour permettre leur refroidissement.

 

 

CLIMAT ET NUCLÉAIRE

 
# AGIR POUR LE VIVANT MENU

Agir pour le vivant

par François GEMENNE, conférence à la BPI Paris, 20 janvier 2020

Dans sa conférence « Agir pour le vivant », François Gemenne décrit les effets et les enjeux du réchauffement climatique de manière pédagogique.

François Gemenne fait partie du GIEC, spécialiste des migrations, et il a co-réalisé un magnifique Atlas de l'anthropocène, nouvellement réédité (avec un travail époustouflant sur la cartographie)...


   

Extraits :

« [Avec l'Anthropocène] nous humains sommes devenus les premiers facteurs de transformation de la planète devant les forces sismiques et telluriques. (...) C'est une question qui soulève des débats politiques et sociologiques, certains il s'agit plutôt de Capitalocène ou d'Oliganthropocène, façon de souligner que les transformations que nous infligeons à la terre ne sont pas le fait de l'ensemble de l'humanité, mais bien d'une minorité. Et que la majorité des habitants de cette planète subit ces transformations bien plus qu'elle ne les actionne. »

Et de rappeler à la question de « Qui est responsable ? » :

- par pays : la Chine, puis les États-Unis, l'Inde, la Russie etc...

Mais certains disent que ce qu'il faut mettre en cause avant les pays, c'est le style de vie adopté par chacun de nous :

- par habitants : les habitants qui les plus responsables sont les Quataris, les Koweitiens, les Émiratis, les Sahoudiens, suivis des résidents des paradis fiscaux, ensuite bien après et à peu près à égalité, les Américains, les Canadiens et les Australiens, et ensuite beaucoup plus loin et aussi à égalité, les Chinois et les Européens...

Est-ce plus juste de faire peser la responsabilité sur les individus plutôt que sur les États ? Un clochard de New-York serait considéré plus responsable qu'un milliardaire de New-Delhi. D'autres disent que ce sont les entreprises privées et les grandes multinationales qui sont responsables. Cette année, la moitié des émissions mondiales à effet de serre a été produite par à peine 25 compagnies :

- par sociétés : les entreprises charbonnières chinoises (14,3%), Aramco, la compagnie pétrolière saoudienne (4,5%), Gasprom, gaz russe, etc.,

Il est frappant de voir combien les entreprises d'énergies fossiles concentrent à elles-seules une énorme responsabilité. Mais certains diront attention, ces entreprises ont aussi des consommateurs, des clients. D'autres diront que certaines de ces entreprises sont possédées directement par les États (les 3 premières), et blâmer les multinationales revient aussi à blâmer les gouvernements...

 

[... Là c'est moi qui rajoute et précise :  Il manquerait un classement par classes sociales, où dans un même panel se retrouveraient sans doute les plus grandes fortunes du monde, protégées dans leurs paradis fiscaux, consommant de manière inversement proportionnelle au 0,1% ou 1% qu'ils sont.

...  Et il manque aussi le poids de l'industrie de guerre - dont la bombe atomique... cf. l'article du 6 nov. de Ben Cramer et Bernard Dreano : https://reporterre.net/Le-secteur-militaire-toujours-dispense-d-efforts-pour-le-climat -  ou encore cet article : https://www.athena21.org/securite-ecologique/dereglements-climatiques/311-en-attendant-la-cop26-a-glasgow...]

Lire aussi du même François Gemenne son interview sur Reporterre, « Aucune COP n’a le pouvoir d’arrêter le changement climatique ».

 

L’empreinte climatique de la Suisse découle à 80% des importations

La Suisse est le pays où la part des émissions importées dans l’empreinte carbone est la plus élevée (près de 80%). C’est un pays à revenu élevé qui en conséquence consomme beaucoup. Il faut émettre beaucoup de CO2 à l’étranger pour fabriquer les produits que nous importons et consommons en Suisse.

Ce sont principalement les produits alimentaires, les articles ménagers et les vêtements importés qui influent sur l’empreinte carbone des ménages suisses. (...)

Lire cet article avec tableaux comparatifs des émissions de Co2

Voir la base interactive de données des émissions de Co2 sur Our Wold in data

 
# DÉSINTOX MENU

L’Allemagne et son charbon : mythes et réalités (déc. 2020)

Après la catastrophe de Fukushima en 2011, l’Allemagne a décrété la sortie du nucléaire et décidé de développer fortement les énergies renouvelables. Une décision fort critiquée, principalement en France, championne du monde du nucléaire. Nos voisins germains sont accusés d’accroître leur consommation de charbon, ce qui entraînerait une augmentation de leurs émissions de CO2. Un mythe qui a toujours la vie dure…

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ce texte

 
# ANALYSE MENU

En quoi le scénario Négawatt
gêne-t-il le mouvement antinucléaire ?

par Frelima GAMBREVA (dec. 2018)

Certains militants antinucléaires considèrent que le scénario Négawatt ouvre des perspectives en montrant qu'il est possible de se passer du nucléaire à horizon d'une vingtaine d'années. Cette vision d'un scénario énergétique qui, s'il était appliqué, conduirait progressivement à l'arrêt du nucléaire nous entraîne sur une fausse piste. Il avalise en effet la propagande nucléaire en laissant croire, primo, que le nucléaire civil est nécessaire pour satisfaire nos besoins énergétiques et, secundo, qu'il est indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique.

Voir : « scénario négaWatt et nucléaire : évolutions au fil du temps »

 
 
# RAPPEL MENU

 

Appel à agir contre la réintoxication du monde (acte IV)

Appel collectif signé par une centaine d'organisations, dont le Collectif ADN (9 juil. 2021)

Vl'a le bon Vent
une chanson d'Anne MEYSSIGNAC

(...) Nous appelons une nouvelle fois à agir, le 17 septembre, partout sur le territoire contre les sites et projets destructeurs du vivant et des solidarités sociales. Car tandis que la crise du sanitaire s’atténue, avec elle disparaissent aussi les promesses d’un « Monde d’Après  », s’extirpant de l’impasse de celui d’avant. Que ce soit par des plans de relance industrielle sans aucune remise en question, ou la nécessité fumeuse de rembourser une dette fictive, la classe dirigeante mondiale est unanime : il faut que la sacro-sainte économie reparte, vite et fort. (…)

Le message est limpide : il y aura toujours de l’énergie du côté des gouvernant.e.s pour nier l’urgence à agir, jamais pour s’attaquer aux industriels et aux financiers et à leur responsabilité — pourtant abyssale — dans la catastrophe écologique.

Lire cet Appel

 

 

RESSOURCES
 
# TEXTES RESSOURCES MENU
 

Revue de presse trimestrielle
par L'OBSERVATOIRE DU NUCLÉAIRE

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la dernière revue de presse

 

Non à la libération des matériaux contaminés dans le domaine public
par la CRIIRAD (mars 2021)

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Minimiser les impacts catastrophiques d’un accident nucléaire est en passe de devenir un grand classique

par Sezin TOPÇU et Nolwenn WEILER, mars 2019

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L'arrêt immédiat du nucléaire est techniquement possible à l'échelle européenne

par Élisabeth BRENIÈRE
et François VALLET (juin 2019)

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# SITES D'INFORMATION SUR LE NUCLÉAIRE ET SON MONDE MENU
     

Réseau Sortir du nucléaire

Notre objectif : Obtenir l'abandon du nucléaire en France grâce à une autre politique énergétique, en favorisant notamment la maîtrise de l'énergie, et le...

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Global Chance

GLOBAL CHANCE est une association de scientifiques qui s’est donnée pour objectif de tirer parti de la prise de conscience des menaces qui pèsent sur l’environnement global pour promouvoir les chances d’un développement mondial équilibré.

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La CRIIRAD

La CRIIRAD est une association d’intérêt général dont l’objectif est d’informer la population sur les risques liés à la radioactivité et ses impacts sur la santé et l’environnement. Elle produit et diffuse des informations indépendantes des autorités et des industriels, sur la base de ses recherches et des résultats issus de son laboratoire scientifique.

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Enfants Tchernobyl Belarus

ETB a été fondé à la demande du Professeur Vassili Nesterenko pour apporter à BELRAD une aide financière nécessaire à ses interventions, notamment des mesures de la contamination radioactive dans l'organisme des enfants.

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Athena 21

Le blog de Ben Cramer traite de géopolitique et de polémologie.

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Info nucléaire

Un blog consacré entièrement à la catastrophe nucléaire de Fukushima et à ses répercussions au Japon et dans le monde.

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Homo Nuclearus

Homo nuclearus est un projet de LaTéléLibre visant à faire le point sur le nucléaire en France. Le puzzle atomique y est rassemblé selon des publications au long cours. 

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Le Blog de Fukushima

Un blog consacré entièrement à la catastrophe nucléaire de Fukushima et à ses répercussions au Japon et dans le monde.

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Coordination antinucléaire du Sud-Est

La CANSE publie un site riche d'analyses sur l'actualité du nucléaire et de tribunes percutantes pour défendre l'arrêt immédiat du nucléaire.

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Coordination Stop Cigéo

Cette page fait simplement office de portail vers les différents supports de communication numériques de la lutte contre Cigéo, le projet de poubelle nucléaire à Bure dans la Meuse et la Haute-Marne.

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Nucléaire Infos Savoie

Le site de Savoie antinucléaire a proposé une revue de presse, dont subistent les archives, toujours en ligne, de 2016 à 2023.

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Archives Gamma

Les Archives γ se donnent pour fin de documenter l’histoire et les métamorphoses de la matière radioactive – et à travers elles l’homme nucléaire. Elles témoignent de l’empire ouvert par le nucléaire dans nos esprits.

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International Uranium Film Festival

Lancé pour la première fois en 2011 à Rio de Janeiro, le Festival International du film Uranium est le seul festival au monde consacré à l'ensemble de la chaîne de production du combustible nucléaire : de l'extraction de l'uranium aux centrales nucléaires, des bombes atomiques aux déchets nucléaires, et des accidents nucléaires à l'utilisation d’armes modernes à l'uranium appauvri.

 

Les meilleurs films atomiques de l'année reçoivent le Yellow Oscar Award. Après la présentation à Rio de Janeiro, le festival se déplace dans plusieurs autres pays et villes où une sélection de films y est présentée.  Des villes comme Lisbonne, Washington DC, New York, New Delhi, Mumbai et plusieurs autres ont déjà accueilli le festival. Le Festival International du film de l’uranium est considéré à travers le monde comme le « Atomic Cannes ». 

Une liste de films projetés est à consulter ici : https://uraniumfilmfestival.org/fr/yellowarchive

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# GOODIES

MENU

 
  La Gueule Ouverte
Le mouvement écologique français est né au lendemain des manifestations antinucléaires de 1971 dans lesquelles Fournier, bénéficiant du haut-parleur médiatique que représentait Charlie-Hebdo, a joué un grand rôle. En novembre 72 paraissait le premier numéro de La Gueule Ouverte, le journal qui annonce la fin du monde.
 

Vous pouvez télécharger tous les n° de « La Gueule Ouverte » (du n° 01 en 1972 au n° 314 en 1980), numérisés et mis en ligne par https://archivesautonomies.org.

 
  Survivre et Vivre

Le mouvement Survivre et la revue du même nom sont fondés à Montréal en juillet 1970, à l’occasion de l’intervention d’Alexandre Grothendieck dans un séminaire de mathématiques. Grothendieck est le premier et principal initiateur de cette histoire. Mathématicien renommé, il est aussi célèbre pour ses positions politiques franches, antiautoritaires et extrêmement critiques face à la technique.

 

Vous pouvez télécharger tous les n° de « Survivre et Vivre » (du n° 01 en 1970 au n° 19 en 1975), numérisés et mis en ligne par https://archivesautonomies.org.

   
     
  La Gazette Nucléaire
Le GSIEN, Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Énergie Nucléaire, a été créé en 1975 suite à l’Appel « à propos du programme nucléaire français » de 400 scientifiques dont la moitié était des physiciens nucléaires. Depuis, le GSIEN suit et surveille sans discontinuer cette industrie dangereuse.
 

Composé de scientifiques, d’experts reconnus, de travailleurs du nucléaire et de militants, le Groupe s'est doté d'un journal "La Gazette Nucléaire" qui a publié près de 300 numéros et près de 200 dossiers thématiques et édité plusieurs livres. Plus que jamais, l’existence d’une expertise scientifique indépendante est nécessaire pour informer la population, contrôler les acteurs de la filière et interpeller le pouvoir politique.

> Site de « La Gazette nucléaire »

 
  SEBES - APAG2

Stratégies énergétiques, Biosphère et Société (SEBES) était une revue, en principe annuelle, lancée à Genève en 1990 par un groupe d'universitaires suisses et français. SEBES s'est transformée en 1996 en une collection des Editions Georg, dirigée par M. Hervé Lethier, Philippe Lebreton et Ivo Rens.

> Site de SEBES

 

« L’Appel de Genève », lancé en 1978 par un groupe issu de l’Université de Genève, visait à alerter les élus politiques et le Parlement Européen contre la société du plutonium et le surrégénérateur de Super-Phénix à Creys-Malville. En 2013, un second Appel est lancé face à la désinformation chronique observée suite à Fukushima : « L’Appel de Genève 2 ».

> Blog de l'Appel de Genève 2

 

 

     

L'AN 01

« On arrête tout, on réfléchit et c'est pas triste »

Un film écrit par Gébé,
réalisé par Jacques Doillon,
avec Alain Resnais et Jean Rouch, 1973

 

 


© AMBE

Contaminés de tous les pays, unissez-vous !

Le combat contre la politique nucléaire-atomique est une action de légitime défense.
L'impératif de protection de la société n'est ni de droite, ni de gauche,
ni technophobe, ni rétrograde, ni libéral, ni socialiste : il est vital et universel.
Il faut détruire les machines nucléaires qui nous tuent et congédier les chefs d'État qui nous trahissent.

 

 

 

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