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ARRÊT DU NUCLÉAIRE
La traduction automatique (en cliquant sur les drapeaux) peut génerer des fautes. Seule la version originale en français fait foi.


 

 

« Quand l'électricité devient la fille du nucléaire, c'est-à-dire la sœur des déchets mortels qui dureront des milliers d'années, l'intellectuel, héritier des Lumières, peut-il encore se protéger des accusations délétères d'obscurantisme en fuyant l'arène ? Peut-il, sans perdre son statut, se consacrer essentiellement à des futilités à la mode, à des débats "très tendance" ? En classant l'objet "nucléaire" au rang des choses étrangères à son cerveau, l'intellectuel abandonne lâchement le terrain de l'intelligence et de la survie à de misérables militants qui se castagnent avec les miliciens de l'appareil économique. »

Jacques TESTART, « Technoscience cherche intellos », Libération, 18 nov. 2002

 

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« En face du péril atomique qui ne ressemble à aucun autre, qui est incommensurable à tout autre, de ce péril qui, par son amplitude, impose à l’espèce tout entière de nouvelles façons de penser et d’agir, en face de ce péril dont il est honorable autant que raisonnable d’avoir peur, il ne devrait plus y avoir ni pays, ni continent, ni monde libre ou pas libre, mais rien que des hommes, citoyens de la planète, tous mêlés, confondus, fraternisés par une égale menace. »

Jean ROSTAND

 

PAS LA SOLUTION

 
# RAPPORT WNISR 2024 MENU

Rapport WINSR 2024 sur l’état
de l’industrie nucléaire dans le monde

La conférence de presse de présentation du World Nuclear Industry Status Report 2024 s'est tenue le 12 décembre 2024 à Paris, en coopération avec le bureau parisien de la Friedrich-Ebert-Stiftung.

État des lieux chirurgical de l’industrie atomique à travers le monde, réalisé chaque année depuis 19 ans par une équipe coordonnée par Mycle Schneider, consultant international en énergie et expert, le rapport sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde (WNISR) avait été rendu public le 19 septembre à Vienne. Les capacités mondiales de l’électricité nucléaire continuent de décliner, selon ce rapport annuel. Les chantiers sont retardés ou annulés, et les coûts stratosphériques. Les renouvelables, eux, continuent leur envolée.

Voir et télécharger le Rapport (en anglais)

Télécharger le résumé en français
avec le point focus sur la situation en France

 


Production d'énergie nucléaire 1985-2023 dans le monde...


En violet : production
d'énergie nucléaire

En rouge : pourcentage du nucléaire
dans la production d'électricité (en TWh).

schéma tiré du WNIRS 2024

 

Plus dinfos


La part du nucléaire dans le monde
au plus bas depuis quarante ans

par Laure NOUALHAT, Reporterre, le 19 septembre 2024

L’atome n’a permis de produire qu’un peu plus de 9 % de l’électricité consommée dans le monde en 2023, pointe la dernière édition du Rapport sur l’état de l’industrie nucléaire mondiale. Dans le monde, le nucléaire ne fait plus rêver, analyse Laure Noualhat...

Voir l'article

Le nucléaire dans le monde continue de régresser, selon le World Nuclear Industry Status Report (WNISR), la seule source alternative aux documents de l’Agence internationale de l’énergie atomique, dont les données remontées par les États sont plus ou moins à jour.

Les données du WNISR diffèrent parfois de ceux de l’Agence internationale de l’énergie atomique, alimentée par les États. Ces derniers tardent souvent à mettre à jour le statut des réacteurs en arrêt de longue durée, comme ce fut le cas pour la vingtaine de réacteurs arrêtés au Japon après le tsunami, ou aujourd’hui avec les six de Zaporijjia, en Ukraine. Principale conclusion, alors que cela fait 70 ans cette année qu’est entré en service le premier réacteur, en 1954, en Russie, la part du nucléaire dans la production électrique mondiale poursuit son déclin, entamé il y a 28 ans.

Mœbius

En même temps...

Le rapport 2024 sur l'état de l'union européenne de l'énergie

La Commission européenne a publié le 11 septembre 2024 le rapport 2024 sur l'état de l'union de l'énergie, qui décrit la manière dont l'UE a relevé des défis sans précédent en matière de politique énergétique pendant son mandat en dotant l'UE d'un cadre réglementaire pour réaliser la transition vers une énergie propre et en jetant les bases d'une croissance économique et d'une compétitivité renouvelées. Surtout, ces dernières années, l'UE a réussi à faire face aux risques critiques pesant sur sa sécurité d'approvisionnement énergétique, à reprendre le contrôle du marché et des prix de l'énergie et à accélérer la transition vers la neutralité climatique.

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Relance du nucléaire: une quinzaine de pays réunis à Paris pour « passer à l’action »

Une quinzaine de ministres de pays pro-nucléaires sont réunis à Paris les 19 et 20 septembre 2024 pour une conférence internationale, sous l’égide de l’OCDE et du gouvernement suédois, destinée à mettre « en action » la relance du nucléaire, afin de tenir les objectifs climatiques mondiaux. « Le temps est venu de passer à l’action (...) il reste encore beaucoup, beaucoup de travail à faire », a déclaré en ouverture de la conférence, William D. Magwood, directeur général de l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) de l’OCDE, le groupe des pays développés.

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Cartographie politique
de l’électricité nucléaire dans le monde

Les Shifters (association qui soutient The Shift Project) proposent une série d’articles faisant un état des lieux de la situation et des perspectives de la production d’électricité nucléaire, pays par pays et dans cinq zones géographiques ayant une certaine cohérence interne : une cartographie politique de l’électricité nucléaire dans le monde..

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Et dans ce même article :

Le GIEC et le nucléaire

Dans son 5ème rapport de novembre 2014, le GIEC indique que l’objectif de limiter la hausse des températures à 2°C nécessite de porter la production d’électricité décarbonée (renouvelables, nucléaire) à 100% au niveau mondial d’ici à 2070 ; et d’ici à 2050 dans les pays riches.

Dans son rapport spécial « Réchauffement planétaire de 1,5 °C » d'octobre 2018, le GIEC a agrégé 4 grandes trajectoires médianes à partir de 85 scénarios, permettant chacune de respecter l’objectif de 1,5°C. Ces trajectoires prennent pour hypothèse une multiplication allant de 2 à 6 de la production mondiale d’électricité nucléaire d’ici à 2050.

 
# PAS LA SOLUTION MENU

Le nucléaire n’est pas la solution

La folie de l’énergie atomique à l’ère du changement climatique

par M. V. RAMANA, Verso, octobre 2024

Le livre du professeur M.V. Ramana, « Nuclear is Not the Solution : The Folly of Atomic Power in the Age of Climate Change » analyse étape par étape les questions et les arguments nucléaires d'une manière accessible et compréhensible. Sa principale conclusion est que l’énergie nucléaire, qu’il s’agisse de réacteurs de troisième génération ou de petits réacteurs SMR, ne peut pas résoudre la crise climatique.

MV Ramana est professeur à l'École de politiques publiques et d'affaires mondiales (SPPGA), Université de la Colombie-Britannique de Vancouver, Canada, et titulaire de la chaire Simons en désarmement mondial et sécurité humaine - une liste de ses contributions est ici (par scholar google). Il est l'un des co-auteurs du World nuclear industry status.

 

La crise climatique a remis l’énergie nucléaire au goût du jour. Ses partisans affirment que nous disposons déjà de la technologie du futur et qu’elle n’a besoin que d’être perfectionnée et déployée. MV Ramana montre pourquoi ce type de raisonnement est non seulement naïf mais dangereux. Même au-delà des terribles implications d'une fusion de réacteur et du problème insoluble de l’élimination des déchets, le nucléaire n’est pas réalisable à une si grande échelle. Toute évaluation de la technologie énergétique future dépend de deux paramètres importants : le coût et le temps.

Le nucléaire échoue sur les deux plans. Il est plus coûteux que ses concurrents renouvelables, l’éolien et le solaire. Et, ce qui est important étant donné la nécessité d’une transformation rapide, il est lent. Une centrale met une décennie à être opérationnelle. Si l’on inclut les permis et la collecte de fonds, cela ajoute une décennie supplémentaire. Et nous ne devons pas oublier les racines profondes de ce système dans l’industrie de la défense, soulignant le lien étroit entre la production d’énergie nucléaire civile et les armes nucléaires..

Nuclear Is Not the Solution démasque également les groupes puissants qui ont des intérêts directs dans le maintien du statu quo, et qui travaillent actuellement d’arrache-pied pour verdir une industrie spectaculairement sale. Le livre aborde également un paradoxe clé : il explique que de grandes organisations financièrement puissantes ont profité de la construction et de l'exploitation de centrales nucléaires en faisant payer leurs coûts élevés par le public, soit par le biais des factures d'électricité, soit par des impôts. Le public devra également payer les dépenses à long terme liées au traitement des multiples formes de déchets radioactifs et aux subventions destinées à inciter les entreprises privées à investir dans l'énergie nucléaire.

Ramana suggère que l'alliance clé pour l'industrie nucléaire est celle avec le gouvernement, expliquant pourquoi son soutien est essentiel à l'énergie nucléaire, décrivant les nombreuses façons dont l'entreprise nucléaire est soutenue par des subventions et la distorsion du marché de l'électricité. Le nucléaire est non seulement lent et coûteux, mais il est aussi bien trop rigide pour s'adapter aux fluctuations de la demande d'électricité. En revanche, la variabilité des technologies éoliennes et solaires peut être plus facilement intégrée dans des réseaux électriques évolutifs et flexibles, capables d'ajuster la production aux fluctuations de la demande, fournissant ainsi une énergie stable.

Lire les premières pages du livre (en anglais) / Traduction approximative

Voir une liste des sources du livre (en anglais) / Traduction approximative


Nuclear Is Not the Solution
a suscité de nombreux et impressionants articles dans la presse,
aux États-Unis et dans le monde.
Quelques-unes de ces recensions sont proposées ici :

Trois articles traduits en français / Entretien avec MV Ramara (en anglais)

 
# SECRETS HONTEUX MENU

Les secrets honteux de l'énergie nucléaire
à l'ère du changement climatique

par Doug BRUGGE et Aaron DATESMAN, Springer, 2024 - préface d'Helen Caldicott

À notre époque de changement climatique, le livre Dirty Secrets of Nuclear Power est une explication universitaire impérative de la raison pour laquelle l'énergie nucléaire n'est pas la réponse au réchauffement climatique.

Le livre commence par expliquer soigneusement les mécanismes complexes du réchauffement climatique et la menace continue pour la vie biologique, et pourquoi certaines personnes pensent que l'énergie nucléaire sera la solution évidente à ce dilemme artificiel.

Il se plonge ensuite dans les antécédents médicaux et les tragédies humaines associées à l'ensemble du cycle du combustible nucléaire commençant par l'exploitation de l'uranium, aux émissions radioactives de routine des réacteurs nucléaires, aux tragédies des effondrements, et à la menace associée de la guerre nucléaire imposée par l'énergie nucléaire.

Il décrit aussi la tragédie imposée aux générations futures à partir de millions de tonnes de déchets radioactifs cancérigènes qui polluernt les chaînes d'eau et alimentaires pour le reste des temps, induisant ainsi des mutations génétiques obligatoires aléatoires. Et enfin, il contient une explication lucide et scientifique des rayonnements dits « à faible dose » et de sa relation claire avec le cancer, et de l'ignorance sournoise de ce sujet perpétré sur le grand public par les bastions de l'industrie nucléaire tout-puissante (ch. 7 - p. 78).

Télécharger le livre (en anglais) / Traduction


 

La Pieuvre nucléaire 

par le réseau Makhno de la Fédération Anarchiste,
Les éditions du Monde Libertaire, 2024 - 5 €

Ce livre a pour objectif de fournir des informations que chacun pourra utiliser pour s’opposer aux mensonges d’État. Pour cela, le réseau Makhno a réuni sept contributeurs qui combattent la pieuvre nucléaire depuis longtemps : Roland Desbordes, Bernard Laponche, Yves Lenoir, Annie Thébaut-Mony, Jean Marc Royer, Thierry Ribault et Philippe Pelletier. Ils en éclairent les divers tentacules d’une façon simple et concrète.

Plus d'informations

 
# VAMOS A LA PLAYA MENU

HISTOIRE D'UN HIT ANTINUCLÉAIRE
Vamos a la playa

« Vamos a la playa », la bluette interprétée en 1983 par le duo italien Righeira s'imposera comme un tube international. Un refrain qui rentre dans la tête comme un mot d'ordre festif : Allons à la plage. Sans doute pris par beaucoup au premier degré, les paroles en espagnol de ce tube révèlent pourtant un autre sens que le farniente qu'il semble promouvoir. Car cette année-là, tout comme le hit, la bombe atomique a explosé.

Voir cet article

 

Le duo Righeira vous exhorte à bronzer

 
# APRÈS MOI LE DÉLUGE MENU

Gravelines, un château de sable en bord de mer

Alors que la France est impactée par des inondations catastrophiques à répétition, après celles subies à Valence en Espagne qui ont fait plus de 200 morts, il est important de rappeller les risques que fait peser le changement climatique sur le nucléaire.

par GREENPEACE, le 3 octobre 2024

La centrale nucléaire de Gravelines est la plus importante d’Europe avec six réacteurs (qui auront tous plus de 40 ans en 2025 et vont arriver en fin de vie). EDF a l’intention d’y construire deux nouveaux EPR2.

Pourtant, la centrale est déjà vulnérable au risque de submersion marine et fluviale. Le 3 octobre, Greenpeace a publié un rapport pour alerter sur la vulnérabilité du nucléaire face à la montée des eaux : La centrale nucléaire de Gravelines, un château de sable en bord de mer.

Voir le dossier

Un débat public sur ce projet d'EDF d'implanter deux nouveaux EPR2 à Gravelines, organisé par la Commission nationale du débat public, se tient du 17 septembre au 17 janvier prochain.

 

« Justice : trois ONG requièrent la prise en compte de la centrale nucléaire
dans le Plan de prévention des risques littoraux »
, par Greenpeace, le 5 décembre 2024

Greenpeace France, le Réseau “sortir du nucléaire” et France nature environnement Hauts de France demandent aux Préfets du Nord et du Pas-de-Calais d’abroger le plan de prévention des risques littoraux (PPRL) de Gravelines, Grand-Fort-Philippe et Oye-Plage (59). Les associations dénoncent l’obsolescence des données scientifiques sur lesquelles s’appuie le PPRL et l’absence de prise en compte de la centrale nucléaire de Gravelines dans celui-ci, alors qu’elle se situe dans son périmètre.

Lire cet article

Suite ici : « Centrale nucléaire de Gravelines : deux ONG agissent en justice pour intégrer le risque de submersion », France Nature environnement, le 9 avril 2025

Pétition lancée par le Collectif Stop-EPR Hauts-de-France :

« Non aux EPR2 à Gravelines : danger pour les habitants et les générations futures »

Sûreté nucléaire : l’impossible garantie d’EDF

Bilan du débat public, Greenpeace, le 22 janvier 2025

La fin du débat public sur le projet de construction de deux réacteurs nucléaires à Gravelines met en lumière des lacunes inquiétantes du projet d’EDF dont les réponses relatives à la sûreté nucléaire et aux risques climatiques ne sont pas satisfaisantes. L’entreprise a contourné ces problématiques pourtant essentielles pour la sécurité des populations et la préservation de l’environnement dans cette zone déjà menacée par le dérèglement climatique.

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À Gravelines, les risques
sont-ils correctement évalués ?

par la CRIIRAD, le 19 novembre 2024

Gravelines (Hauts-de-France) est la plus grande centrale nucléaire de France : 6 réacteurs auxquels EDF veut ajouter 2 EPR2. Un débat public est en cours sur ce projet d’agrandissement, et le 19 novembre une réunion est dédiée aux aspects sûreté et sécurité. Car le site est exposé à des dangers spécifiques qui induisent des risques pour l’installation. Mais sont-ils correctement évalués ?

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EPR en bord de mer,
la mauvaise idée du gouvernement

Par Laure NOUALHAT,
Reporterre
, le 3 octobre 2024

Selon le rapport de Greenpeace publié ce jour, la centrale de Gravelines s’apparente à « un château de sable en bord de mer ». Avec la montée inexorable des eaux, d’environ 1 mètre d’ici à la fin du siècle, elle pourrait bien être régulièrement encerclée par l’eau lors des plus hautes marées. De quoi faire s’arracher les cheveux des garants de la sûreté nucléaire. Mis en service entre 1980 et 1985, les six réacteurs du plus grand site nucléaire d’Europe de l’Ouest ont déjà passé quatre visites décennales et poursuivent leur rénovation.

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Gravelines sous la menace
de la montée des eaux

par Jade LINDGAARD,
Médiapart
, le 3 octobre 2024

Gravelines est trop vulnérable à la hausse du niveau de la mer dans le contexte du dérèglement climatique. La plus grosse centrale nucléaire de France et ses six bâtiments réacteurs se trouve au bord d’une plage, sur un polder, une étendue de terre située au-dessous du niveau de la mer. C’est là qu’EDF a choisi de construire une paire d'EPR2. Greenpeace a réalisé une carte de la montée des eaux indiquant jusqu’où elles pourraient monter si le scénario le plus pessimiste des scientifiques du GIEC se réalisait : 4 °C de plus, et le niveau moyen de la mer à l’échelle du globe pourrait approcher 2 mètres d’ici à 2100 et 5 mètres d’ici à 2150.  

Lire cet article

 
# RAS LE BOL MENU

HISTOIRES D'EAU

Barrage de Vouglans : le scénario catastrophe

Enquête de Bernard Nicolas et Arnaud Mansir, Envoyé spécial, France 2, le 13 sept. 2018

Une rupture du barrage de Vouglans, dans l’Ain, ne peut être exclue, selon Sortir du nucléaire. 600 millions de mètres cubes d’eau seraient alors libérés et une vague de plusieurs mètres de haut déferlerait dans la plaine de l’Ain puis dans la vallée du Rhône, rencontrant sur son passage les 14 réacteurs nucléaires qui la jalonnent.

Le premier site nucléaire impacté, à 70 km en aval du barrage et à 35 km de Lyon, serait celui du Bugey avec quatre réacteurs en activité, un réacteur en cours de démantèlement, un centre de stockage et de conditionnement de déchets irradiés (ICEDA) en construction.

Envoyé spécial a enquêté sur ce barrage de Vouglans, un géant de 430 m de large pour 130 m de haut dont la construction a été achevée en 1968 :

 

 
ou visionner ici si la vidéo ne marche pas

Bugey : les inondations contournent le site nucléaire....

par SDN Cornouaille, le 3 nov. 2011

En consultant le DIRM (Documents d’Information des Risques Majeurs) de Saint-Vulbas, commune du site nucléaire du Bugey, la Coordination Stop-Bugey a découvert avec stupéfaction cette carte incroyable par la falsification évidente : le village voisin des Gaboureaux situé à une altitude supérieure au site nucléaire serait sous les eaux tandis que l’onde de submersion s’arrêterait sagement le long de la route D20 qui passe devant la centrale, nullement surélevée et à une altitude inférieure.

Lire ce communiqué

 

La Force d’action rapide nucléaire face à un scénario catastrophe

par le Dauphiné Libéré, le 12 déc. 2024

Durant trois jours du lundi 9 au mercredi 11 décembre 2024, 130 personnels, femmes et hommes, de la Force d’action rapide nucléaire (Farn), entité d’EDF, a réalisé un exercice d’envergure, aussi bien en journée que la nuit et en conditions réelles, sur le site de Saint-Alban/Saint-Maurice, selon le scénario suivant : rétablir les fonctions de refroidissement des réacteurs à la suite d’un séisme qui a entraîné la rupture du barrage de Vouglans, dans le Jura. Un exercice hors norme pour la Farn, une unité unique au monde et créée après la catastrophe de Fukushima, pour intervenir sur les accidents nucléaires.

Le barrage de Vouglans

Dossier élaboré par la coordination Stop Bugey

Stop Bugey a beaucoup travaillé sur le dossier brûlant du barrage Vouglans, et propose ici une compilation des différents articles réalisés sur ce sujet, ansi que sur le centre ICEDA d'entreposage de déchets radioactifs..

Entre autres, signalons la sortie de la bande dessinée «#AccidentMajeur », de Alizée De Pin & Jean-François Julliard, sortie en 2021 aux éditions du Faubourg - et dont vous pouvez télécharger ici le dossier de presse.

Voir le dossier de Stop Bugey

Qui est concerné ? Définition des territoires nucléaires et de leurs frontières :  
une perspective historique sur la nucléarisation du Rhône de 1970 à 1990.

Dossier réalisé par Louis FAGON, communiqué en marge du séminaire organisé par « Le Centre d’Enseignement et de Recherche (CER) d’Histoire d’Avignon Université et le GISCOPE 84, dans le cadre de la Chaire ToxCit, tenu le 12 décembre 2024 à Avignon sur le thème : « De l'implantation de Marcoule à la nucléarisation du Rhône (années 1950 - 1990) ».

Dossier à télécharger ici (en anglais) / Traduction automatique

 

Changement climatique : le Rhône est-il menacé par la fonte des glaciers ?

France Info
V. Frédéric, T. Baietto,
A. Tribouart, Y. Blombou,
le 22 mars 2025

Voir le reportage

 

Fort Calhoun
Les inondations ont failli tourner en catastrophe

Une crue du Missouri a menacé
en juin 2011 les deux centrales nucléaires de Fort Calhoun et de Cooper au Nebraska, USA.

Les inondations provoquées par de fortes pluies et de la neige dans les montagnes Rocheuses et les Grandes Plaines avaient forcé à des lâchers massifs d’eau... de barrages normalement prévus pour empêcher les inondations.

L’année précédente, la Commission de réglementation nucléaire avait épinglé Fort Calhoun pour ne pas être suffisamment préparée aux inondations...

The Union of Concerned Scientists a publié en 2015 un Rapport sur la fragilité de cette centrale : « No More Fukushimas ; No More Fort Calhouns ».

L'ouragan Hélène envoie un avertissement

Le 27 septembre 2024, au passage de l'ouragan Hélène, les eaux de crue ont submergé le site de la centrale nucléaire de Crystal River sur la côte du golfe de Floride, relate Beyond Nuclear International. La centrale est fermée depuis 2013, mais tous les déchets du combustible radioactif hautement irradié y sont toujours stockés.

« L’ensemble du site a été inondé, y compris les bâtiments, les puisards et les stations de pompage. Le bassin d’eaux usées industrielles n° 5 a été observé en train de déborder vers le sol en raison de la montée des eaux », peut-on lire dans un rapport déposé par le propriétaire de la centrale, Duke Energy.

Il y a 25 ans : on l'a échappé belle au Blayais, le 27 déc. 1999

Les naufragés du Blayais
par Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens, Le Point, le 22 mars 2011

La veille de l'an 2000, sous les coups conjugués d'une tempête et d'une inondation, des vagues franchissent la digue protégeant la centrale nucléaire du Blayais près de Bordeaux, coupant du monde les 50 agents EDF en poste. Une surtension sur le réseau électrique provoque l'arrêt d'urgence de deux réacteurs. Durant des heures, le refroidissement de deux cœurs n'est plus assuré que par des moteurs Diesel de secours. Des débris charriés par la Gironde en crue obstruent une pompe de refroidissement du réacteur 1 qui se met lui aussi en arrêt d'urgence.

En sous-sol, les galeries techniques sont noyées par une eau boueuse qui envahit le bâtiment de stockage du combustible. Le réacteur perd deux systèmes essentiels pour sa sûreté. Le local qui abrite les deux stations de pompage du circuit du refroidissement du réacteur 1 est inondé. Devant la gravité des événements, l'autorité de sûreté à Paris actionne pour la première fois la gestion nationale de crise. On envisage même l’évacuation de Bordeaux. L'événement a été classé au niveau 2 de l'échelle INES (voir les rapports de l'IRSN).

Lire ce texte

 

Voir notre dossier « Le Déni de l'eau »

 
# MAÏAK EN OURAL MENU

Nucléaire, ignorance et pouvoir : analyser Maïak

par Harry BERNAS & Nadezda KUTEPOVA, décembre 2017

Le 29 septembre 1957, l’explosion d’un stock de déchets radioactifs dans l’usine de Mayak en Russie, au sud de l’Oural, a provoqué l’irradiation d’une zone de 23 000 km² affectant plus de 270 000 habitants. Le secret maximum sur cet accident fut alors maintenu. Il s’agit du troisième plus grave accident nucléaire de l’histoire après Tchernobyl et Fukushima. Le complexe nucléaire Maïak (ou Mayak) se trouve entre les villes de Kasli et Kychtym, à 72 km au nord de la ville de Tcheliabinsk en Russie.

Maïak est un site de production et de stockage du plutonium (Pu) destiné à la fabrication des armes nucléaires soviétiques (quelques 40 000 au total) est aujourd’hui un centre de retraitement du combustible nucléaire.

La construction et son fonctionnement au cours des 70 dernières années sont marqués par la mise en œuvre systématique, le plus souvent planifiée, de toutes les formes d’ignorance combinées à la répression. Ignorance, puis secret face aux conséquences sur les populations des rejets des usines ; mesures sanitaires ou politiques imposées et déplacements de populations sans explication. Le cas de Maïak est extrême, mais révélateur du rôle joué par la « fabrication de l’ignorance » en matière de santé et sûreté publique. (...)

 

L'ancien complexe atomique de Kychtym, fermé depuis l'explosion de 1957-1958 (1). Le nouveau complexe nucléaire militaire reconstruit en 1987 (2). Un flux radioactif s'échappant du lac au nord-ouest de Kyzyltach (3). Deux digues conçues pour emprisonner les eaux contaminées (4).

Cliquez sur l'image pour voir une image satellite.

Le 29 septembre 1957, un avion-espion U2 de la CIA survolant l’URSS observe, au sud de l’Oural, en un lieu désert selon les cartes, une explosion si considérable qu’elle est initialement attribuée à un essai nucléaire. Cet accident, le plus dramatique, ne sera pas le seul à affecter ce lieu sans nom, baptisé Tcheliabinsk-40 (une boîte postale) et – bien plus tard – Maïak dans les documents soviétiques.

Lire ce texte

 

Harry Bernas a publié deux livres sur le nucléaire, « L’île au bonheur » (Le Pommier, 2022) et « Les Merveilleux nuages » (Le Seuil, 2023).

Ici quelques-uns de ses articles à propos du nucléaire.

 

Pour en savoir plus sur cette catastrophe nucléaire oubliée, voir les dossiers d'Infonucléaire :

- « Maïak, le scandale nucléaire que la Russie veut cacher », articles autour de Nadezhda Kutepova
- « Kychtym : le premier Tchernobyl », sélection d'articles autour du témoignage de Jaurès Medvedev
- « Désastre nucléaire en Oural », livre de Jaurès Medvedev, Éditions Isoète, 1988

- « Trente ans avant Tchernobyl, la catastrophe nucléaire de Kychtym », le 26 avril 2021
Article de Estelle Levresse, Reporterre - pour les 30 ans de la catastrophe de Maïak

 

 
# LE COÛT DU NUCLÉAIRE MENU

CHRONIQUE DE LA FRANÇATOMIQUE

Coût du nucléaire,
prix de l’électricité, dette publique

par François VALLET, le 1er novembre 2024

Alors que l’Assemblée Nationale débat sur le projet de budget 2025, que le gouvernement prévoit d’augmenter les taxes sur l’électricité pour réduire le déficit public mais aussi de mettre en place un mécanisme qui permettrait de partager « les revenus du nucléaire historique avec les consommateurs » et que certains veulent à l’inverse « démarchandiser » l’électricité, il est nécessaire de s’interroger sur les impensés nucléaristes français.

(...) En tant que citoyen-consommateur-contribuable souverains nous pouvons agir en boycottant EDF, bras armé de l’État français pour sa politique nucléariste. Nous pouvons aussi préserver notre pouvoir d’achat puisqu’il existe une dizaine de fournisseurs, non producteurs d’électricité nucléaire, ayant des offres moins chères que le tarif réglementé d’EDF.

Télécharger cet article

Lire aussi une version précédente de cet article publié pour Médiapart :

Le 9 octobre 2024, Jade Lindgaard publiait sur Mediapart un entretien avec Anne Debregeas, ingénieur-économiste d’EDF, porte-parole du syndicat Sud Énergie, également autrice d’une note pour l'institut La Boétie, proche de la France Insoumise, sur la « démarchandisation de l'électricité ». Cet article sur le prix de l’électricité, mis en ligne au moment où le gouvernement présentait le projet de budget 2025, soulève plusieurs questions intéressantes pour le citoyen-consommateur-contribuable que je suis. À ce titre il m’a semblé utile d’en reprendre quelques-unes et d’y apporter des éléments de réponse permettant d’éclairer le débat budgétaire sous une autre lumière que celle de la porte-parole de Sud Énergie.

Lire l'article sur le blog Médiapart

Si ce n'est déjà fait, pourquoi faut-il quitter EDF ?

par Annie et Pierre PÉGUIN, octobre 2024

Est-il possible de s’opposer au nucléaire, d’appeler même à son arrêt, et « en même temps » de le financer en restant client d’EDF ? En effet régler une facture d’EDF revient à financer volontairement le nucléaire, puisque entre 65 et 70 % d’électricité fournie est d’origine atomique. N'est-il pas temps de quitter EDF ?, si ce n'est déjà fait, pour ne plus contribuer au financement de la relance du nucléaire, ses dégâts sur la santé, la production de déchets radioactifs éternels, pour limiter le risque de catastrophe atomique, mais aussi pour s’opposer à l’armement atomique qui se nourrit de l’électronucléaire.

Lire ce texte

Budget 2025 : le grand « flou » sur le coût du nucléaire

par Laure NOUALHAT, Reporterre, le 30 octobre 2024

Les prix de l’électricité explosent — ils ont bondi de 43 % en France en deux ans —, et les frais futurs sont incertains. Comment garantir qu’ils soient raisonnables quand la facture du nucléaire à venir laisse entrevoir des frais pharaoniques ? L’examen minutieux du projet de loi de finances (PLF) actuellement en discussion à l’Assemblée nationale donne une idée de la réponse : personne ne le sait vraiment.

Pourtant, l’article 4 du PLF prévoit la mise en place d’un mécanisme qui permettrait de partager « les revenus du nucléaire historique avec les consommateurs » et, de fait, de juguler l’explosion des factures. Le sujet a retenu l’attention du député La France insoumise (LFI) Maxime Laisney, qui a rendu, le 29 octobre, un rapport « pour avis » à la Commission des affaires économiques. (...)

Lire cet article

 

 
# GIGA-BATTERIES MENU

Au nord de l'énergie

par TOMJO, Pièces et main d'œuvre, serie de 4 articles, 2024

On sait que sans réservoirs d’électricité (batteries), il n’y a pas de smartphones, d’ordinateurs portables, de voitures électriques, d’objets connectés ni d’implants cérébraux – pas de Transition (écologique / énergétique / technologique). Si une chose saute aux yeux, c’est que notre mode de vie électrique « n’est pas négociable » (George H.W. Bush en 1992, au « Sommet de la Terre », à Rio).

La « Transition » (avec un T majuscule), c’est
le terme vague et fourre-tout élu en 2005 par l’universitaire britannique Rob Hopkins, pour remplacer l’oxymore « Développement durable », par trop ridiculisé. (...) Et voilà comment cette « transition écologique » (au départ) se transforme assez vite en « transition énergétique » ; et celle-ci en « transition électrique » - au tout-électrique (à l’arrivée). Entretemps, et moyennant les opérations « Extinction Rébellion », « Youth for climate »
& Cie, la technocrature planétaire a gagné vingt ans de répit pour accélérer ses moyens et procédés de passage au tout-électrique, tout en évinçant la seule opposition radicale et cohérente – celle des anti-industriels et naturiens.

Nous avons conté dans un premier épisode deux siècles de mise au point de la batterie au plomb et l’émergence en France d’un champion industriel – la SAFT (1800-1945). Puis, dans un deuxième épisode, un demi-siècle de recherches acharnées, pour enfin produire la batterie au lithium, l’indispensable maillon de l’indispensable transition au tout-électrique. Le réservoir d’électricité enfin conçu, afin de stocker l’indispensable fluide, issu de multiples filières de production (1945-1995).

 
Le Dernier Atlas,Vehlmann, De Bonneval, Tanquerelle & Blanchard, Dargaud 2019-21

2015 : Giga-Transition

par TOMJO, le 24 octobre 2024

Voici que vingt ans plus tard, en 2015, trois événements marquent la bascule planétaire vers l’irrévocable Transition, à l’aide et à l’ère des gigafactories. De gigas - géant en grec. Un milliard de fois (10 puissance 9). Il semble que le terme publicitaire de « Gigafactory » ait été introduit par Elon Musk en 2017 pour désigner une usine produisant la quantité de batteries nécessaire au stockage d’un gigawattheure. Elon Musk veut juste dire qu’il construit d’ÉNORMES usines, destinées à la Transition – afin de sauver le climat et les générations futures. On verra comment la « Vallée de la batterie » (Dunkerque, le Blootland), et Verkor, la start-up de batteries grenobloise, y contribuent également.

Lire le troisième épisode

 

L’enfer vert
est branché sur batteries

par TOMJO, le 22 novembre 2024

Les « gigafactories », c’est vert aux yeux des Verts et de tous ceux dont l’écologisme se réduit à la décarbonation (limitée) des activités économiques. – Les vaches, non !
Le nucléaire, oui !

On démonte ici les ressorts de ce daltonisme de masse, endémique parmi les foules des « marches pour le climat », dans l’espoir qu’une parole véridique, si odieuse soit-elle, déchire l’hallucination collective et leur fasse dire : « - Mais !... C’est dégueulasse leur Transition ! C’est l’accroissement de la destruction par d’autres moyens ! »

Lire le quatrième épisode

 
# ACTIONS À ROUEN ET PENLY MENU

Manifestations antinucléaires 2024
les 11 et 12 octobre à Rouen, le 13 à Penly

Organisées par la Coordination Antinucléaire


À Rouen le 12 octobre - photo Bernard Elman

Voir le compte-rendu de ces actions

 

 

 

RETOMBÉES ATOMIQUES

 
# NOBEL DE LA PAIX MENU

Nihon Hidankyo Nobel de la paix 2024

Le prix Nobel de la paix 2024 a été attribué le 11 octobre à Nihon Hidankyo, organisation japonaise de survivants des bombes A et H, pour son combat contre l’arme atomique. La remise de ce prix s'est tenue à Oslo le 10 décembre 2024 (voir le discours).

Lire le communiqué du Prix Nobel (en anglais) - et celui d'ICAN France


Lâcher de colombes devant le Mémorial aux victimes du bombardement atomique de Nagasaki, le 9 août 2019

Hiroshima : tollé autour
de la cérémonie de la paix !

Le 6 août 2024, 79 ans après le largage de la bombe sur Hiroshima par les Américains (voir les archives compilées par l'UNESCO), la cérémonie de la paix a été censurée.

Nagasaki : plusieurs pays et l'Union européenne boycottent la cérémonie

Alors que la municipalité d’Hiroshima l'avait accueilli le 6 août, Nagasaki a refusé d’inviter l’ambassadeur d’Israël le 9 août, tout en conviant son homologue de Palestine.

Le maire d’extrême droite a restreint l’accès au site, proscrit le récit d’un survivant dans les écoles et fait fi de l’opposition en invitant une délégation israélienne… La réglementation a été durcie au périmètre du parc de la Paix, les bagages contrôlés à six entrées, les mégaphones et banderoles proscrits. Pour la première fois, la zone interdite comprenait le Dôme qui marque l’épicentre de la bombe. Une décision qui divise citoyens et hibakusha – les survivants de la bombe atomique – qui y venaient prier ou manifester pour la paix.

 

Plusieurs ambassadeurs de pays occidentaux – Australie, Italie, Canada, Allemagne, France, États-Unis et Royaume-Uni – ansi que l'Union européenne, ont annoncé le 7 août qu’ils ne se rendraient pas à la cérémonie commémorative. La représentation britannique a dénoncé « une équivalence malheureuse et trompeuse avec la Russie et la Biélorussie, les deux seuls autres pays qui n’aient pas non plus été invités à la cérémonie de cette année ».

« L'importance de la vie humaine est la même pour tout le monde,
vous, moi, adultes, enfants, ennemis et alliés.
»

M. Toshiyuki Mimaki, co-Président de Nihon Hidankyo

 
# CONSULTATION MENU

Les citoyens doivent être consultés
sur la politique nucléaire de la France

par Renaud MELTZ, historien, directeur de recherches au CNRS
Tribune parue dans Libération, le 15 octobre 2024

L’exposition sur « L’Âge atomique. Les artistes à l’épreuve de l’histoire », organisée par le musée d’Art moderne de Paris, interpelle l’historien du nucléaire. Quelle est la place du citoyen face à l’arme atomique ?

En 1945, les hommes se sont dotés de la possibilité de mettre un terme à leur propre histoire. Les artistes n’ont cessé, depuis, de rendre sensible l’angoisse suscitée par cette arme.

L’exposition donne à voir une grande absente : la parole du citoyen, confisquée sur le sujet, comme si l’exceptionnel pouvoir de destruction justifiait de restreindre le périmètre de discussion aux arènes politiques les plus étroites, tels les comités de défense. Entre les décideurs qui ont naturalisé l’arme atomique comme un attribut indispensable à l’équilibre stratégique mondial (un équilibre de la terreur), et la capacité d’énonciation et de dénonciation des artistes, quelle place pour la rationalité collective, quelle occasion de délibérer de l’opportunité de détenir la bombe ?

Lire cet article

 

Bruce Conner, Bombhead, 2002

 
# RETOMBÉES ATOMIQUES MENU

Le colonialisme nucléaire et le changement climatique sont le produit d’une vision cartésienne selon Anaïs Maurer

par Jade LINDGAARD, Médiapart, le 12 novembre 2024

En Océanie, les luttes écologiques sont marquées par l’urgence de la montée des eaux et les blessures des essais nucléaires. Pour la chercheuse Anaïs Maurer, les combats des peuples du Pacifique passent par une remise en cause du scientisme lié à l’ordre colonial et par un retour à une pensée traditionnelle du rapport à la terre..

En 2023, l’accord final de la COP28 sur le climat demandait d’« accélérer » le développement de l’énergie nucléaire pour décarboner les sources de production d’électricité. Dans une déclaration commune, vingt-deux pays – dont les États-Unis et la France – avaient appelé à tripler les capacités de l’industrie de l’atome d’ici à 2050 par rapport à 2020.

Mais dans la région océanienne, marquée par les campagnes d’essais des bombes nucléaires, l’atome n’est en aucun cas vu comme une solution au dérèglement climatique. Pour les anti-nucléaire, les îles du Pacifique héritent d’une triple « apocalypse » : épidémiologique à la suite de l’arrivée des Occidentaux et de nouveaux virus, nucléaire avec l’équivalent d’une bombe Hiroshima par jour tous les jours pendant cinquante ans, et climatique avec la montée des eaux. (...)

Pour Anaïs Maurer, enseignante et chercheuse à la Rutgers School of Arts and Sciences à New York, les peuples d’Océanie, souvent présentés comme des « victimes », « sont les premiers peuples à avoir mis en place des stratégies de résistance » contre la violence du complexe capitaliste et colonial militaro-industriel. Dans The Ocean on Fire. Pacific Stories from Nuclear Survivors and Climate Activists (Duke University Press, 2024), elle retrace plusieurs décennies de contestation du « colonialisme nucléaire », à partir de l’explosion de la première bombe atomique à Hiroshima, par des peintres, des autrices et auteurs, des musiciennes et musiciens des différentes îles du Pacifique. Elle montre les liens profonds entre cette critique et le refus de « l’impérialisme carbone ». Et appelle à déconstruire la dichotomie « qui a divisé le monde entre la science et le reste, entre la raison et les émotions, entre les hommes et les femmes, entre les colonisateurs et les colonisés, entre ceux qui inventent des bombes nucléaires et ceux qui se font irradier ». (...)

Lire cet article Lire l'introduction de ce livre (en anglais)

 
# LE COÛT DE LA BOMBE MENU

La France consacre de plus en plus
d’argent à ses armes nucléaires

par Reporterre, le 16 sept. 2024

Alors que l’examen du projet de loi de finances pour 2025 approche et que la plupart des ministères, notamment celui de la Transition écologique, ont été priés de se serrer la ceinture, l’enveloppe consacrée aux armes nucléaires a grossi de 25 % entre 2019 et 2024 et pourrait encore augmenter, observe ICAN France dans son communiqué du 13 septembre.

 

Le coût de modernisation et de renouvellement des systèmes d’armes nucléaires est ainsi passé de 4,45 milliards d’euros en 2019 à 6,35 milliards d’euros en 2024. Le nouveau gouvernement devrait encore engager, pour 2025, près de 7 milliards d’euros s’il respecte la loi de programmation militaire (2024-2030).

Cette hausse s’inscrit dans un contexte international de débauche de moyens accordés aux armes nucléaires. Les neuf États détenteurs de la bombe ont ainsi dépensé 91,4 milliards de dollars pour leur arsenal en 2023, contre 72,9 milliards d’euros en 2019.

Lire cet article

 
# WHEN THE WIND BLOWS MENU

Quand souffle le vent

par Raymond BRIGGS, Tanibis, 1982

Raymond Briggs (1934–2022) est un auteur britannique important - il a dessiné pour les enfants Sacré père Noël, Fungus le bogey, Le Bonhomme de neige. Le voici remis à l’honneur grâce aux éditions Tanibis avec sa bande dessinée de politique fiction Quand souffle le vent (1982), pendant en BD du film The War game de Peter Watkins (1966).

M. et Mme Bloggs sont à la retraite. Ils vivent tranquillement dans un petit cottage au milieu de la campagne anglaise du Sussex. Le monde s’apprête à entrer en guerre. Les tensions entre l’URSS et les forces de l’OTAN sont à leur paroxysme, les autorités britanniques annoncent que, sous trois jours, les hostilités débuteront.

 

Heureusement, James a eu l’intuition de rapporter des brochures éditées par le conseil du comté donnant des consignes pour construire un abri, organiser le rationnement, se protéger des radiations, etc.

Subitement, un flash radio : l’attaque est imminente, les missiles ennemis toucheront le sol britannique dans trois minutes.

La catastrophe est là. Survivant au bombardement atomique, James et Hilda se réfugient dans l’abri que Jim a construit. Dès le deuxième jour, face aux dégâts occasionnés par le souffle, ils organisent leur survie en attendant les soutiens officiels, qui tardent à arriver, et leur santé se détériore...

« Quand souffle le vent » est un cri d’alerte de Raymond Briggs face à la course aux armements menée par les belligérants de la guerre froide. Au début des années 1980, le Royaume-Uni, membre de l’OTAN, avait autorisé l’installation de missiles nucléaires sur son territoire, créant une vague de protestations pacifistes. Quand souffle le vent devint rapidement un phénomène de société, chaque membre du Parlement en reçut un exemplaire. L’engagement antinucléaire de Briggs l’incita à proposer à la BBC d’adapter son histoire pour la radio et il aida à sa transposition au théâtre. Briggs participa ensuite à la céation du film d’animation réalisé par Jimmy T. Murakami. Sorti en 1986, le film remporta en 1987 le grand prix du long métrage au Festival international du film d’animation d’Annecy.

Plus d'infos


La bande dessinée antinucléaire « When the wind blows » de Raymond Briggs
a fait l'objet d'un long métrage d'animation réalisé par Jimmy T. Murakami en 1986,
avec la musique, entre autres, de David Bowie et Roger Waters

Ce film est à visionner ici (version en anglais).

 
# TOUS AUX ABRIS MENU

La demande d'abris anti-atomiques explose

par BFM TV, le 27 novembre 2024

Va-t-on assister à une ruée vers les abris anti-atomiques ? L'Allemagne a annoncé qu'elle était en train de répertorier bunkers et abris où la population pourrait trouver refuge en cas d'attaque, souhaitant augmenter leur nombre. On en recense actuellement 579 qui peuvent abriter 480.000 personnes. Même son de cloche en Suède, où les autorités veulent moderniser les 65.000 abris du pays et sensibilisent la population via l'envoi de brochures. Un chiffre encore plus conséquent en Suisse, qui compte 360.000 abris. Enfin, la Russie a annoncé lundi avoir entamé la production de leurs abris KUB-M, et ce alors que Poutine a récemment modifié la doctrine russe sur l'emploi de l'arme nucléaire.

Lire l'article

 

Surtout ne pas y penser

par Jean-Luc PORQUET,
Le Canard enchaîné, le 27 nov. 2024

Poutine agitant de nouveau la menace nucléaire, ça vaut combien [de temps de cerveau disponible] ? Deux secondes ? Dix secondes ? Certes, il faut le temps d'ingurgiter la nouvelle. (Lire la suite...)

Lire aussi l'article d'Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 29 novembre 2024 :
« Face au risque de guerre nucléaire, les États se réintéressent aux abris anti-atomiques »

 

La Suède se prépare au pire

En novembre 2024, la Suède a remis à jour sa brochure « En cas de crise ou de guerre », un guide survivaliste conçu pour préparer les citoyens à faire face à des situations d’urgence, y compris des conflits armés. Cette information pour face à des scénarios de guerre ou de crise majeure (ici traduite en français) a été envoyée à environ 5 millions de foyers suédois.

Télécharger la brochure

 

 


« Duck and Cover », U.S. Federal Civil Defense Administration, New York, 1951

 
# L'IMPACT DE LA GUERRE MENU

 

La France s'oppose à une étude scientifique
sur l'impact de la guerre nucléaire

par ICAN France, le 8 novembre 2024

Le 1er novembre, en première commission des Nations Unies sur la paix et la sécurité, la diplomatie française a honteusement poussé le bouton rouge - avec son ennemi la Russie et le Royaume Uni - pour voter contre la résolution « impact d'une guerre nucléaire et recherche scientifique ». Cette résolution - approuvée à une écrasante majorité de 144 voix - doit examiner les effets physiques et les conséquences sociétales d'une guerre nucléaire à l'échelle locale, régionale et planétaire, notamment les effets climatiques, environnementaux et radiologiques, ainsi que les incidences sur la santé publique, les systèmes socio-économiques mondiaux, l'agriculture et les écosystèmes.

Lire ce texte

 


« Atom Bomb », Kurtzman & Wood, Two Fisted Tales # 33, juin 1953

 

Si une bombe atomique explose,
saurez-vous ce qu'il faut faire ?

Peut-être suivre les conseils que le gouvernement américain avait édités en 1951 sous forme de comics.
IF A A-BOMB FALLS

Ou consulter cette autre brochure de la Défense civile
du Maryland datée de 1954 : The H-BOMB and YOU.

 

D'autres ouvrages de propagande
de l'industrie nucléaire américaine :

ATOMIC REVOLUTION (1957, par Philip Copp)
POWER FOR PROGRESS (1971, Big Rock Point)
RADIATION AND MAN
(1972, Canadian Nuclear Ass)

 

 

 

Le Sacrifice, film d'Andrey Tarkovsky, 1986

 
# LE SENS DU VENT MENU

... en cas d'accident nucléaire
Le sens du vent (projections sur la semaine en cours)



 

 

AU SECOURS L'ATOME

 
# TRANSITION ATOMIQUE ? MENU

Transition : l’atome au secours du monde

par LES AMIS DE RENART, Roubaix-Caen, le 23 mars 2024

Les Amis de Renart étaient à Caen le 23 mars 2024 pour manifester contre le démarrage de l’EPR de Flamanville prévu cette année, et les constructions de nouveaux réacteurs les années qui viennent.


Arrêt devant le château de Caen, le 23 mars 2024

Nous étions 30 000 en 2006 à Cherbourg contre cet EPR, un petit millier ce week-end.

Entre temps, l’industrie nucléaire a profité d’un feu roulant médiatique et politique d’arguments pseudo-écologistes en sa faveur. Les deux réacteurs prévus à Gravelines ne sont pas autrement justifiés que par la décarbonation à la fois de l’industrie automobile et son alliée sidérurgiste.

Voici le tract diffusé pour l’occasion : « Transition, l’atome au secours du monde » :

« Transition », telle est la formule magique de notre époque. Les publicitaires de la justice sociale vont jusqu’à parler de transition juste. Venue des cercles nucléaristes américains, ricochant sur les Conférences Climat, la propagande de la « transition » s’est partout imposée. Elle a vaincu sans combattre, pénétré les têtes sans effort, au grand bonheur des écologistes agréés, toujours prêts à s’aveugler pourvu qu’il leur soit offert de « prendre soin » de notre climat à l’agonie.

Ce que recèle ce vocable technocratique de « transition » ne fait pas mystère, et d’ailleurs n’est pas caché : plus que toute autre « solution », en particulier en France, c’est le nucléaire, jadis supposé garantir notre « indépendance énergétique » face à la menace d’un pic pétrolier sans cesse ajourné ; ce nucléaire promptement remis à la page, sur les ruines encore fumantes de Fukushima Daïchi ; ce nucléaire providentiel désormais labellisé bio, malgré sa contribution singulière à l’effet de serre (qu’on pense aux émissions quotidiennes de SF6, gaz à effet de serre 23 000 fois plus puissant que le CO2).

Et ce n’est pas tout : il faut encore relever l’escroquerie d’une « transition » qui prétend abolir la production d’électricité à partir d’énergies fossiles – ce que les États les plus dotés en la matière ne consentiront jamais à faire. Faut-il rappeler que les consommations d’électricité ne représentent à l’heure actuelle que le quart des consommations d’énergie, et qu’il est plus que douteux que les semi-remorques et navires marchands, entre autres, fonctionnent un jour massivement à l’électricité ? À moins que les apôtres de la « transition » ne fassent preuve d’une radicalité inattendue en supprimant le secteur des transports. (...)

Lire la suite

La Gueule Ouverte
Vous pouvez télécharger tous les n° (du n° 01 en 1972 au n° 314 en 1980), numérisés et mis en ligne par https://archivesautonomies.org.

 

L'impossible transition ?

Débat-conférence entre François GEMENNE, expert du GIEC, et Jean-Baptiste FRESSOZ, auteur de « Sans transition ».

Débat organisé par Le Nouvel Obs et l'Académie du climat, le 4 juin 2024

 

 


Sans transition

quelques articles
de Jean-Baptiste Fressoz

 
# CI-GIT CIGEO MENU

Un parfum de conflit d’intérêts
souffle sur la future autorité de sûreté

L’actuel directeur général de l’ANDRA peut-il prendre la tête de la future autorité de sûreté nucléaire, l'ASNR, alors qu’elle devra se prononcer sur le centre de stockage qu’il a développé pendant dix ans ? La question secoue le monde de l’atome.

Jade Lindgaard, Médiapart, le 16 oct. 2024

Le directeur général de l’ANDRA, Pierre-Marie Abadie, proposé par l’Élysée pour la présider, a défendu le 16 octobre sa nomination à l'ASNR devant les député·es de la commission du développement durable. Plusieurs associations (ACRO, CRIIRAD, Global Chance...) l’accusent de conflit d’intérêts. La demande d’autorisation de création de Cigéo à Bure sera en effet l’un des premiers gros dossiers à traiter par la nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).

Lire la suite

Pierre-Marie Abadie, directeur de l’ANDRA, a été nommé le 4 novembre président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASNR), nouvelle formule. La sûreté nucléaire sous bonne garde, dans l’intérêt de qui ? Un passage en force pour Cigéo, malgré toutes les alertes ?

Lire le communiqué de la Coordination Cigéo/Bure-Stop du 6 novembre 2024

Projet CIGÉO : une densité d’anomalies
sidérante dans les études d’impact de l’Andra

par La CRIIRAD, le 12 septembre 2024

La CRIIRAD réclame une enquête et la suspension du projet dans l’attente
de garanties à l’efficacité démontrée.

CIGÉO est un projet inédit et extrêmement périlleux : plus de 250 km de galeries et d’alvéoles creusées à 500 mètres de profondeur et destinés aux déchets radioactifs les plus dangereux (catégories HA1 et MA-VL2), avec l’ambition de mener de front construction et exploitation et une fermeture envisagée à l’horizon 2150. Les études à conduire sont particulièrement complexes, incluant une multitude de paramètres, d’hypothèses et d’incertitudes ; des modélisations censées prédire la migration des produits radioactifs sur des dizaines de milliers d’années. Dans un tel contexte, il est essentiel de pouvoir faire confiance à l’Andra, à son système de contrôle qualité et aux experts qu’elle a choisis.

La CRIIRAD a voulu éprouver la qualité des travaux de l’Andra et l’efficacité des contrôles officiels en procédant à l’analyse critique de l’étude d’impact élaborée par l’Andra à l’appui de sa demande de re-connaissance de l’utilité publique de CIGÉO (DUP).

Lire la suite

Adhérer à la CRIIRAD

 

Les déchets nucléaires issus des centrales
et le projet CIGEO

par Élisabeth BRENIÈRE avec la participation de Marie-Christine GAMBERINI (juin 2020)

À ses débuts, l’industrie nucléaire française a nié le problème des déchets radioactifs. Puis elle a prétendu qu'elle trouverait une solution. Mais d'une part la pression des critiques, d'autre part l'échec de la transmutation ainsi que l'exigence politique d'une prise en charge financière du devenir de ces déchets ont pesé en faveur de la recherche d'une solution de stockage définitive. Il fallait en particulier intégrer dans les coûts du kWh électrique produit les provisions pour les modes de gestion et de dépollution retenus. (...)

Lire ce texte

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Et pour imprimer et diffuser sous fome de calepin (libre de droits) :

CALEPIN :

Élisabeth Brenière

« Les déchets nucléaires issus des centrales et le projet CIGÉO »

 

 

 
# NUCLÉAIRE ET CLIMAT MENU

Nucléaire caniculaire :
Déni de l'air, déni de l'eau  ?

par François VALLET, le 28 août 2024

Le Grand Lyon vient de lancer sa convention citoyenne pour le climat, à partir du 13 septembre et jusqu’au mois de janvier 2025. Y sera-t-il question des conséquences, sur l’eau et sur le climat local, des centrales nucléaires du Bugey et de Saint-Alban, proches de l’agglomération au sens large ?

On constate en tout cas que les épisodes récurrents de canicules nécessitent d’arrêter plusieurs réacteurs nucléaires ou d’en réduire la puissance pour éviter la surchauffe du Rhône. C’est donc que leur fonctionnement a un impact significatif sur les milieux aquatiques et qu’au-delà de ceux-ci il peut aussi y avoir des impacts.

Plusieurs études récentes, réalisées et publiées par EDF, nécessitent qu’on s’y intéresse de près et qu’on les relie à l’observation de ce qu’il se passe, non seulement pour l’eau que boivent les habitants de l’agglomération mais aussi pour l’air qu’ils respirent et dans lequel ils vivent. Ce texte a pour objectif d’alerter sur ces études, sur ce qu’elles mettent en évidence mais aussi sur ce qu’elles masquent.

Télécharger et lire ce texte

 
# À TA SANTÉ MENU

Les travailleurs du nucléaire ont plus de risque de mourir d’une leucémie

par Reporterre, le 4 septembre 2024

Pour les travailleurs du nucléaire, le risque de mourir d’une leucémie se précise. Un lien entre exposition à de faibles doses de rayonnements ionisants et leucémie avait déjà été établi il y a presque dix ans. L’étude épidémiologique Inworks, publiée samedi 31 août dans la revue The Lancet Haematology, confirme que « le risque de décès par leucémie (hors leucémie lymphoïde chronique considérée comme non radio-induite) augmente proportionnellement à la dose cumulée par les travailleurs au cours de leur carrière professionnelle ».

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Radioactivité : des chercheurs tentent de comprendre ses effets sur la santé

par Émilie MASSEPAIN,
Reporterre
, le 7 février 2024

Cancers, maladies... Les effets d’une exposition à la radioactivité sont étudiés de près par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Des recherches essentielles, à l’heure de la relance de l’atome.

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La radioprotection doit
être refondée, ses bases scientifiques sont erronées

par Paul LANNOYE, FSMAN,
Paris, le 3 novembre 2017

La CIPR publie depuis 1950 ses recommandations de radioprotection qui sont à la base des législations nationales en vigueur. Paul Lannoye avait fait, pour le Forum social mondial antinucléaire, la recension de différentes études sur les effets de la radioactivité sur la santé.

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Les rédacteurs en chef de revues médicales
se mobilisent contre la menace d’une guerre nucléaire

par Moheb COSTANDI, Univadis, 11 août 2023

Un éditorial publié simultanément récemment dans plusieurs revues exhorte les professionnels de la santé à faire ce qu’ils peuvent pour réduire le risque de guerre nucléaire et abolir les armes nucléaires. « Une guerre nucléaire à grande échelle entre les États-Unis et la Russie pourrait tuer 200 millions de personnes ou plus à court terme », écrivent les rédacteurs en chef de revues médicales de premier plan, « et potentiellement provoquer un “hiver nucléaire” mondial qui pourrait tuer 5 à 6 milliards de personnes, menaçant ainsi la survie de l’humanité. »

« Le danger est grand et ne cesse de croître », poursuit l’éditorial. « Les États dotés d’armes nucléaires doivent éliminer leurs arsenaux nucléaires avant qu’ils ne nous éliminent… Nous devons à nouveau relever ce défi et en faire une priorité urgente, en travaillant avec une vigueur renouvelée à la réduction des risques de guerre nucléaire et à l’élimination des armes nucléaires. »

Lire la suite

 
# APPEL NFP SANS NUCLEAIRE MENU

APPEL POUR UN NOUVEAU FRONT POPULAIRE SANS NUCLÉAIRE

La victoire du RN aux élections européennes et la décision du Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale, ont créé un vif émoi dans la partie de la population française qui refuse d’être gouvernée par l’extrême droite. Le sursaut unitaire des partis de gauche et écologistes doit être salué et soutenu. Mais on ne doit pas pour autant mettre sous le tapis nos exigences démocratiques notamment sur un choix très lourd de conséquences à tous points de vue : la poursuite ou l’arrêt de l’industrie nucléaire civile et militaire.

Les partis de gauche et écologistes ne doivent pas esquiver une indispensable clarification. Que serait en effet un Nouveau Front populaire qui déciderait de poursuivre la « relance » du nucléaire, à laquelle s’est engagé le Président Macron ? Où seraient la rupture, la bifurcation, la transformation ? Les entorses à la démocratie, les déficits publics, les dégâts écologiques et sanitaires, la dépendance énergétique, les risques de conflits et de catastrophes, ne feraient que s’aggraver. Et la crise économique, sociale et écologique avec...

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archive des 1° Journées d'études en 2011

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Front Populaire sans nucléaire »

Soumis, insoumis ? - quel est l’enjeu ?

Pour tenter d’y répondre examinons LFI à l’aune du critère de Dante.

 
Mœbius

par Françoise CHANIAL, le 12 août 2024

Pour moi la France Insoumise, n’est pas un catalogue de dogmes, elle est incarnée par des gens qui donnent envie d’échanger : (...) c’est pour TOI que j’écris, pour t’inviter dans la ronde généreuse et contagieuse de L’INSOUMISSION ! LFI est un mouvement politique qui aborde le problème du pouvoir en faisant le choix de préserver l’équité et la liberté de chacun.

Geoffroy de Lagasnerie repère 3 stratégies :
- 1- se couler dans le moule, respecter les règles en vigueur, c'est la « connivence », une soumission qui peut apporter des avantages matériels ponctuels tout en confortant les défauts du système sans le faire évoluer, donc sans tarir la source des injustices.
- 2- rejeter le cadre en bloc : on se met tout le monde à dos dans une grande incompréhension et le changement ne suit pas.
- 3- cibler les problèmes réels 1 par 1, c’est l'attitude « confrontationnelle » (ça vient de sortir ! ;-). Dans ce § 3, le sociologue distingue les positions « réellement de gauche » des positions « réactionnaires » et il souhaite voir plus de combativité.

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Mélenchon sur le nucléaire à la Fête de l’Humanité, le 15 septembre 2024
Jean-Luc Mélenchon était l'invité de l'émission Backseat en direct depuis la Fête de l'Humanité.
Il y parle de consommation, de l'énergie... et du nucléaire (voir l'extrait en question).

La relance du nucléaire, le 16 septembre 2024
Cet article reprend un exposé préparé par des militants Lutte ouvrière d’EDF pour un forum
consacré à ce sujet à la dernière fête de Lutte ouvrière (Lire ce texte).


 
# JOURNÉES D'ÉTUDES 2024 MENU

Du 5 au 7 juillet, le collectif Arrêt du nucléaire
organisait
les 11e « Journées d'études »

 

Les journées ont été très denses, et se sont déroulées dans un climat fraternel et pas triste malgré le climat politique général.

-- Vendredi : point sur la situation du collectif ADN et décision de le rendre visible en distribuant aux journées Stop mégabassines – et notamment à l’assemblée de la Coordination nationale antinucléaire du 18 juillet – le texte issu de l’atelier des dernières journées d’étude sur l’eau.

-- Samedi : retour sur l’histoire du nucléaire en France ; marché européen de l’électricité ; la logique économique du nucléaire ; projections de petits documentaires sur les dégâts des mines d’uranium fermées en Limousin

-- Dimanche : après un atelier sauvage sur le fascisme et l'extrême droite, débat : après l’arrêt du nucléaire, on fait comment ? ; histoire de l’uranium en Limousin ; mobilisation en cours contre le projet d’ouverture des mines de lithium dans l’Allier ; lutte contre les projets de gigafactories dans la région du Nord (voir ci-dessous).

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Voraces en eau et en électricité, les gigafactories
nordistes échappent à la contestation écolo

par Nadia DAKI, Médiacités, le 18 avril 2024

Les usines de production de batteries du Dunkerquois pourraient consommer autant d’électricité qu'une ville de plus de 500 000 habitants et risquent de manquer d’eau à terme. Mais curieusement, elles n’ont pas suscité jusqu’ici de véritables mouvements de protestation comme ça a pu être le cas en Allemagne ou pour d’autres grandes infrastructures en France. Explications.

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# LE MARCHÉ EUROPÉEN DE L'ÉLECTRICITÉ MENU

Le marché européen de l'électricité

par Élisabeth BRENIÈRE et François VALLET pour les JE ADN, juillet 2024

Nous nous sommes intéressés au marché européen de l'électricité en 2017 quand on a voulu étudier si l'arrêt immédiat du nucléaire était techniquement possible sans rupture d'approvisionnement. A l’époque, presque tout le monde, y compris des antinucléaires, nous affirmait le contraire.

On a alors découvert que contrairement à ce que pensaient la majorité des français, la France n'était pas du tout autonome pour sa production électrique. Elle était même très dépendante de ses voisins européens à la fois pour couvrir sa pointe d'hiver et aussi pour écouler son électricité nucléaire en excès.

À la suite de la crise de 2021 et 2022, et de l’envol des prix de l'électricité, de nombreux français ont découvert l’existence d’un marché européen de l’électricité. Ce fut une cible toute trouvée à laquelle imputer la responsabilité de cette crise. Ce n’est pourtant pas la cause principale de l’envolée des prix. Il nous a donc semblé utile de vous proposer ce thème pour les journées d’études 2024 d’Arrêt du nucléaire. L'exposé se limite volontairement aux aspects techniques du marché européen de l'électricité sans en faire une analyse politique.

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LA CATASTROPHE EN COURS

 
# L'EPR COÛTE QUE COÛTE MENU

Nucléaire : pour l’EPR,
un démarrage et beaucoup de questions

par Jade LINDGAARD,
Médiapart
, le 8 septembre 2024

L’arrêt intempestif de l’EPR de Flamanville la semaine passée, quelques heures après son démarrage en grande pompe, pourrait en annoncer d’autres tant ce réacteur est marqué par les anomalies et défauts de fabrication. Les réactions nucléaires ont pu reprendre samedi matin. Mais pour combien de temps ?

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Doutes et risques pour l’EPR de Flamanville

par Bernard LAPONCHE et Michel LABROUSSE pour GLOBAL CHANCE, le 6 juin 2024

Le réacteur EPR de Flamanville était en construction depuis 2007 lorsque sa mise en service a été autorisée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le 7 mai 2024. La construction de ce réacteur a connu de nombreux retards du fait de multiples modifications de conception, de défauts dans les équipements, d’échecs dans les réalisations, même les plus classiques.

Après un rappel historique de l’élaboration de ce projet et des avatars de sa longue période de construction, ce rapport de Global Chance présente les problèmes qui risquent d’obérer le fonctionnement et la sûreté du réacteur et commente les solutions apportées ou proposées par EDF. L’analyse de ces problèmes a conduit Global Chance à proposer des contributions aux consultations de l’ASN en préalable à la mise en service de l’EPR. Des doutes persistent et les mesures préconisées ne sont pas sans risque.

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Lire aussi :
Commentaires de Global Chance relatifs à la mise en service de l’EPR de Flamanville

par GLOBAL CHANCE, le 1er mai 2024

L’ASN avait lancé une première consultation du public sur la demande de mise en service de l’EPR en juin 2023, puis une deuxième en janvier-février 2024. Enfin, à partir du 27 mars 2024, le "Projet de décision autorisant la mise en service de l’INB 167" (Installation Nucléaire de Base, le réacteur EPR de Flamanville) a fait l’objet d’une troisième consultation du public. Global Chance a contribué à chacune de ces consultations, en présentant les raisons qui motivent son opposition à la mise en service de l’EPR. Les textes des trois contributions de Global Chance sont regroupés en un document (en ordre chronologique inverse). La note de synthèse qui ouvre le document commente les conditions de la troisième et ultime consultation.

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EPR de Flamanville : EDF et l’IRSN s’entendent
pour cacher les nouvelles vibrations

par Thierry GADAULT, Blast, le 23 mai 2023

Dans un avis publié sur son site le 16 mai, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (l’IRSN) confirme les révélations de Blast sur un nouveau problème sur l’EPR de Flamanville. Son analyse d’aujourd’hui démonte ses propres démentis et ceux d’EDF. Mais, plutôt que demander à l’électricien de prendre les mesures nécessaires, l’IRSN préfère fermer les yeux.

La responsabilité de l’IRSN et de l’ASN est mise en cause, document de l’IRSN à l’appui : le problème de vibrations excessives sur le circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur, a été caché par EDF avec la complicité de l’IRSN et de l’ASN

Un autre problème concernerait la turbine l’EPR de Flamanville... quand ça veut pas !

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Sur le même sujet, lire : À Flamanville, la farce de l’EPR se poursuit (par Thierry GADAULT, Blast, le 22 avril 2024) : Lors d’une réunion de la commission locale d’information le 12 avril, l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN) a assuré pouvoir donner son feu vert à la mise en route du réacteur d’ici début mai. Pourtant, tous les problèmes techniques ne sont pas résolus. Et voilà qu’un nouveau - de vibrations - est apparu en fin d’année dernière sur le circuit primaire.

L’EPR autorisé malgré un couvercle défectueux

par Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 7 mai 2024

EDF va allumer l’EPR de Flamanville avec un couvercle défectueux, alors que la pièce neuve doit être livrée dès cet été. Un choix qui expose les travailleurs à un surcroît de rayonnements et crée un dangereux déchet radioactif.

Le 7 mai 2024, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son accord pour que l’EPR de Flamanville soit mis en service, c’est-à-dire pour qu’il reçoive son premier chargement de combustible. Après dix-sept ans d’un chantier qui a viré au calvaire et à de vertigineux dérapages de coûts — 19,1 milliards d'euros au lieu des 3,3 initialement prévus —, le réacteur nucléaire le plus puissant de France devrait être connecté au réseau cet été.

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Cuve défectueuse du réacteur EPR de Flamanville :
8 ans après, la plainte en justice est-elle enterrée ?

par Stéphane LHOMME, le 2 mai 2024

La justice a ouvert en décembre 2016 une enquête suite à la plainte de l’Observatoire du nucléaire du 4 mai 2016 mais, depuis 8 ans, le dossier de cette affaire pourtant gravissime semble avoir été "oublié"… Le 7 avril 2015, contrainte à s’exprimer du fait d’un aveu de l’entreprise Areva (désormais Orano), l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) publiait un communiqué titré "Anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville".

Le 4 mai 2016, l’Observatoire du nucléaire portait plainte pour "faux et mise en danger de la vie d’autrui" à propos de la cuve de l’EPR et des nombreuses autres pièces défectueuses produites dans les usines du Creusot, en mettant en accusation Areva et EDF mais aussi l’ASN, laquelle a caché pendant des années le fait que la cuve de l’EPR était défectueuse. (...)

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Lire également : « L’électricité
produite par le réacteur EPR
de Flamanville coûtera 2,5 fois
plus cher que celle du reste
du parc nucléaire. »

Stéphane Lhomme,
le 9 mai 2024

Mise en service de l’EPR de Flamanville : l’inquiétude gagne !

Communiqué commun ACRO - CRIIRAD - GLOBAL CHANCE - GSIEN, le 7 mars 2024

La mise en service de l’EPR est attendue au premier trimestre 2024. On peut en douter car, dix-sept ans après le début des travaux, la situation s’avère très confuse. Après les vicissitudes qui ont émaillé le chantier de construction, les événements des derniers jours interrogent sur les conditions de la mise en service et sur le fonctionnement futur du réacteur.

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Le 23 mars, un millier de manifestants ont défilé à Caen contre l'EPR de Flamanville

Scandale EPR ou comment faire fonctionner
des réacteurs nucléaires avec des rustines

par la CRIIRAD, le 15 février 2023, article paru dans Trait d’Union n° 96 de décembre 2022

En 2021, les fuites enregistrées sur l’EPR de Taishan 1 sont d’abord considérées comme banales par de nombreux experts. Après étude d’informations transmises par un salarié du nucléaire, la CRIIRAD interpelle les autorités et révèle que ces dysfonctionnements sont liés à un défaut de conception de l’hydraulique de la cuve susceptible d’impacter tous les réacteurs EPR, dont celui de Flamanville.

Huit mois plus tard, l’IRSN confirme l’analyse de la CRIIRAD : un défaut de conception est bien à l’origine de vibrations anormales conduisant à un endommagement inédit du combustible nucléaire dans le cœur des EPR. L’ASN laissera-t-elle malgré tout démarrer l’EPR de Flamanville ?

Lire ce dossierCommuniqué de presse du 15 févier 2023

Grosse panne du réacteur EPR d'Olkiluoto en Finlande

par Ugo PETRUZZI , Révolution énergétique, le 12 décembre 2024

Une série de pannes a affecté l’unique réacteur nucléaire EPR d’Europe actuellement en service, Olkiluto 3, de conception française. Le 9 octobre 2024, une panne de la commande des grappes de contrôle les fait plonger et arrête la réaction nucléaire. L’impact sur le réseau finlandais et les prix aurait pu être pire si l’éolien n’avait pas autant compensé sa mise à l’arrêt.

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# FUSION IRSN / ASN MENU

La sûreté nucléaire fait encore
moins de place à la société civile

Jade LINDGAARD, Médiapart, le 12 septembre 2024

Mediapart a pu consulter le projet de statuts de la nouvelle autorité de sûreté nucléaire : le service dédié au dialogue avec la société civile est dorénavant intégré à la direction de la communication, attisant le soupçon d’une reprise en main politique.

« Culturellement, il y a une différence fondamentale entre l’ASN et l’IRSN dans la perception qu’ont ces organismes de leur rôle », analyse Yves Marignac.

« L’IRSN considère qu’il est un garant d’expertise de sûreté quelle que soit l’orientation de la politique énergétique. Tandis que l’ASN se pose plus comme garante de la sûreté et de la maîtrise des risques au service de la politique nucléaire. De ce fait, si elle reconnaît que l’ouverture au public est légitime, elle pense que cela ne doit pas venir interférer avec le processus de décision. », analyse une personne proche du dossier à l’IRSN, qui a requis l’anonymat...

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Fusion IRSN / ASN
Lettre ouverte aux parlementaires

Communiqué de presse - ACRO - CRIIRAD - Global Chance - GSIEN, le 8 avril 2024

La relance du programme nucléaire voulue par le Gouvernement ainsi que la volonté de prolongation de l’exploitation d’un parc vieillissant qui sera inéluctablement confronté à des aléas techniques nécessitent plus que jamais une gouvernance de la sûreté exigeante, indépendante et transparente.

L’adoption du projet de loi de fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN initié par le conseil de politique nucléaire en février 2023 sur la base d’un rapport classé confidentiel) risque de fragiliser le système de gouvernance de la sécurité nucléaire français. (...)

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L’IRSN et sauve ?

par David LURINAS, Homo Nuclearus,
le 28 novembre 2023

Après plus de 15 ans de service, l’IRSN et l’ASN sont voués à fusionner, selon la forte volonté du gouvernement. Reportée pour causes de fronde et d’errement législatifs, cette réforme est un projet essentiel pour l’État dans le cadre du nouveau programme nucléaire français. Après diverses mésaventures au sein de la filière nucléaire, certains présagent une pure absorption de l’IRSN afin de mieux la contraindre aux intérêts politiques sensibles du secteur. D’ailleurs, le système actuel souffre-t-il d’un manque d’efficience ? Quelles améliorations proposées avancées pourraient y pallier ? Visite de l’arrière cuisine garante de la sûreté nucléaire des réacteurs en France.

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Dérive tchernobylienne :
la fusion IRSN-ASN

par Yves LENOIR,
le 28 mars 2023

La fusion/absorption IRSN-ASN est justifiée par la nécessité de "fluidifier" (sic) le fonctionnement du système administratif chargé des sûreté nucléaire, sécurité radiologique et tutelle sur l'exploitation des installations atomiques. Un schéma analogue, très unifié, opaque et fluidifiant gérait la construction et l'exploitation des réacteurs nucléaires dans l'URSS d'avant Tchernobyl.

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Contrôle de la sûreté nucléaire
et de la radioprotection :
une réforme bâclée

par Thierry CHARLES, retraité IRSN, ancien DGA
chargé de sureté nucléaire, le 17 fév. 2024

(...) Une évolution d’ampleur du système de contrôle de la sûreté nucléaire, telle qu’engagée, ne devrait découler que d’une réflexion globale couvrant l’ensemble des questions soulevées par une telle évolution, avec une concertation poussée impliquant tous les acteurs, réalisée sous l’égide d’une personnalité incontestée (à l’instar de la mission du député Le Déaut menée en préalable d‘évolutions majeures précédentes). Il est en effet essentiel de ne pas déstabiliser un système efficace et reconnu afin que le nouveau programme électronucléaire puisse se développer sans retard, avec une sûreté au meilleur niveau et dans des conditions de transparence de qualité.(...)

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Huit principes
pour une gouvernance
de la sécurité nucléaire

PÉTITION de l'Intersyndicale de l'IRSN (CFDT CFE-CGC CGT), sept. 2023

Le 19 juillet 2023, à l’issue du Conseil de politique nucléaire, la Ministre de la transition énergétique a été chargée de préparer d’ici l’automne un projet de loi visant à fusionner l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ce projet, qui avait été rejeté par le Parlement au printemps, est donc de retour. Cette annonce rouvre une période d’incertitude quant à l’organisation de la sécurité nucléaire qui risque d’être durablement déstabilisée. Experts, chercheurs, exploitants, citoyens parties prenantes de la gouvernance de la sécurité nucléaire, nous lançons un appel aux parlementaires pour qu’ils préservent les huit principes qui fondent la robustesse et l’efficacité du système actuel, fruit d’un long processus de maturation. (...)

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# LETTRE OUVERTE À 260 EX-DÉPUTÉ·E·S MENU

De la responsabilité des élus
en cas de catastrophe atomique

par Michel LABLANQUIE, le 24 juin 2024

  Lettre ouverte à Madame Huguette Tiegna,
et aux 260 ex-député·e·s favorables au projet de Loi du 19 mars 2024

Madame,

Je viens vers vous en tant que citoyen de la circonscription du Lot dont vous étiez encore dernièrement l’élue, pour vous interpeller sur le nucléaire et la fusion. Pas la fusion promise par ITER – ce dispendieux projet qui ambitionne de construire une bouteille assez solide pour mettre le soleil dedans –, ni celle de l'audiovisuel public, mais celle, que tous les média s'entendent à qualifier de controversée, de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les deux organismes en charge de la radioprotection et de la prévention et la gestion d’un risque nucléaire majeur – dont les rôles, hier distincts de gendarmes et de veilleurs, seront demain confondus en une seule entité, juge et partie donc.

Le principe de la fusion ASN / IRSN vient d’être validé par la Loi du 21 mai 2024 relative à l'organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire, voulue par le gouvernement pour relancer la filière en allégeant les contraintes et fluidifier le secteur – qui vise en fait à introniser la future Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), qui officiera à partir du 1er janvier 2025

 

Lui ouvrant la voie, le projet de Loi n° 262, présenté et amendé en première lecture à l'Assemblée nationale le 19 mars, avait été adopté par 260 voix pour, dont la vôtre, et 259 contre. À une voix près donc. On savait que la sûreté nucléaire ne tenait qu'à un fil, voilà qui vient le confirmer.

Il va de soi que cette voix, la vôtre donc – qui si elle avait été différente aurait fait basculer le vote –, souligne votre responsabilité personnelle particulière dans l’adoption de cette Loi qui va engager notre sécurité globale et collective face à l'occurrence d'un possible accident nucléaire majeur en France. Responsabilité qui vous engage au delà même de votre mandat, tant la temporalité du nucléaire et ses inconvénients nous dépassent (avec un lourd tribut laissé aux générations futures : mausolées radioactifs, déchets immortels, héritage génétique douteux, etc – et si un accident se produisait, des conséquences dramatiques sur la vie, la santé et l’environnement). (...)

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# ORANO AU NIGER MENU

L’uranium se fait la male !

par Jean-Luc PORQUET, Le Canard Enchaîné, le 26 juin 2024

Ça tombe mal, alors chut !... Juste au moment où Macron surenchérit sur le nucléaire en ajoutant dans son « programme de gouvernement » huit nouveaux réacteurs aux six déjà programmés et où le RN, lui, persiste dans ses folles promesses d'en construire 20 nouveaux d'ici à 2050, voilà que, patatras ! le Niger fiche à la porte notre champion national Orano. Petit rappel : pour faire tourner un réacteur, il faut de l’uranium. Depuis qu'elle a fini d'exploiter, voilà vingt ans, ses nombreux mais maigres gisements, la France dépend entièrement de ses importations.

Le site d'Imouraren, un des plus importants gisements d'uranium du monde, lui est désormais interdit. Orano y a pourtant investi 1 milliard d'euros en vingt ans mais a tellement tardé à exploiter le site, toujours pas ouvert alors qu'il devait l'être en 2011, que la junte nigérienne a dit stop. Pulvériser les délais : une spécialité franco-française... Notre multinationale atomique tente de rassurer en disant que ce camouflet « n'est pas de nature à mettre le système en péril », vu que la France s'approvisionne principalement dans trois autres pays. Lesquels ? Certes, il y a le Canada... mais les deux autres sont la Russie et le Kazakhstan, lequel est sous influence russe. En clair : Poutine a désormais la main sur une bonne partie de notre approvisionnement en uranium. C'est le moment de proclamer partout que le nucléaire est une solution magique 100 % tricolore... (...)

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Le Sénat recommande la prolongation de la durée de vie des centrales « au-delà de 60 ans » et la construction de 14 EPR

Voir le dossier de presse de la commission d'enquête du Sénat

 
# FARID EN PAIX MENU

Farid en Paix

Patrick « Farid » Quemper est décédé le 7 mai 2024.

Farid était monté au front contre le projet d'enfouissement de déchets radioactifs à Glénat, au début des années 2000, au côté de VITES, une association du Ségala qui s'était opposée aux mines d'uranium dans les années 50, puis entre 1979 et 1983. L'Andra recherchait alors des sites dans des terrains granitiques pour accueillir un centre d’enfouissement en profondeur de déchets nucléaires hautement radioactifs, les plus dangereux. Parmi les 15 sites pressentis, le massif de Glénat, à l'extrémité de trois départements, Cantal, Lot et Corrèze, et au croisement de trois régions, Auvergne, Midi-Pyrénées et Limousin – avec beaucoup d'argent pour acheter les consciences des politiques.

Dès le début, Farid avait compris qu'il ne fallait pas rester dans le NIMBY (Not in my backward), « Faites cela chez le voisin, pas chez moi ! », et nous nous sommes donc rapprochés de la Coordination nationale contre l'enfouissement des déchets radioactifs qui existait déjà à l'époque.


L'idée et l'envie nous ont poussé à faire un bulletin national de liaison des sites en lutte contre l'enfouissement, au nom élégant de « Bien profond »... pour réunir les oppositions, donner des nouvelles de toutes les luttes, faire front commun.

Farid a mis en place et organisé quatre manifestations contre l'enfouissement des déchets radioactifs à la grotte de Lascaux entre 2000 et 2003, ainsi que la Nuit contre l'enfouissement en 2002, toujours à Lascaux, puis l'inoubliable « Mouvement vers Bure » en 2001, à pied et à vélo, qui relayait à travers la France, depuis Lascaux, tous les sites granitiques concernés par les projets d'enfouissement en solidarité avec Bure (archives ici : http://bienprofond.free.fr).

En 2004, Farid a œuvré pour la constitution du groupe « Sortir du nucléaire Lot » (devenu en 2016 « ADN 46 ») pour fédérer les groupes et individus du département opposés au nucléaire, autour du projet d'enfouissement à Glénat ou de la ligne THT qui devait traverser le Lot (les deux projets ont été abandonnés, grâce entre autres à ces luttes). Le groupe, avec VITES, a réalisé des relevés de radioactivité sur les anciennes mines d'uranium du Ségala.

C'est aussi sous l'impulsion de Farid que le groupe s'est engagé pour interpeller le Centre d'études de Gramat, au milieu des Causses du Quercy. Le maintenant CEA (Commissariat à l'énergie atomique… et aux énergies alternatives) avait contribué aux essais nucléaires français et à rendre performants les munitions à l'uranium appauvri.

Tous les ans entre 2004 et 2015, nous avons ainsi fait des actions autour des 6 et 9 août, à Gramat, Figeac ou Rocamadour, pour commémorer les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki et dénoncer l'usage des armes à l'uranium appauvri. Voir le film de Karine Georges « Osons dire non », en 2008 : https://www.youtube.com/watch?v=yENx3m59W_A.

C'est un militant antinucléaire de premier ordre qui disparaît, dont le maître-mot de son engagement était : « dans la joie et la bonne humeur ». C'est sa joie et sa bonne humeur que nous regrettons désormais.

« Bien profond » sur sa tombe, Farid aurait apprécié. Désormais, c'est inscrit dans le ciel.

Lire le témoignage illustré de Thierry Richard

 

 
# HENRY CHEVALLIER MENU

Henry Chevallier

Figure historique du mouvement antinucléaire, Henry Chevallier est décédé début mai 2024. Animateur de SDN 32, membre de la Coordination Stop Golfech, du Réseau « Eau France Nature », il avait coordonné l’ouvrage Nucléaire ? Non merci !, publié par Utovie/ Silence en 1993. Spécialiste de l'eau, il a dénoncé son accaparement, avant les mega-bassines, pour les besoins des centrales nucléaires (voir ci-dessous).

Il a compilé et proposé une analyse des « Histoires
des luttes antinucléaires en France (1958-2008) »
- à télécharger ici ou en cliquant sur l'image ci-contre.

 

Le nucléaire et l'eau

par Henry CHEVALLIER, janvier 2008
revue Sortir du nucléaire n°37

Tous les établissements nucléaires, centrales atomiques, complexes industriels (pudiquement baptisés CEN : centres d’études nucléaires, mais certains à finalité militaire), anciennes mines d’uranium et sites de stockage de déchets, engendrent des pollutions radioactives et chimiques dans les milieux aquatiques. Il faut aussi évoquer les problèmes dus aux prélèvements d’eau et aux barrages-réservoirs liés aux réacteurs. Une situation occultée en France par l’administration et par la plupart des médias.

Lire ce texte

Principe de refroidissement d’une tranche nucléaire « à circuit fermé ».
Schéma tiré du livre Nucléaire, non merci !, coordonné par Henry Chevallier, Utovie et Silence, 1993

 

 
# ACTIONS POUR TCHERNOBYL MENU

Actions en avril 2024
contre la relance du nucléaire

Manifestations régionales contre l’industrie nucléaire, sa relance et ses accidents autour du 26 avril 2024, date de l’accident de Tchernobyl il y a 38 ans.

Ce 26 avril 2024, près de 4 décennies après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, des actions antinucléaires régionales alertent sur les risques que continuent de représenter les centrales nucléaires en fonctionnement mais aussi sur le danger d'envisager d'en construire de nouvelles. (...)

Voir les comptes-rendus des actions
sur le site de la Coordination anti-nucléaire

 

Paris, le 25 mai


Le 25 mai à Paris s'est tenue une rencontre de la coordination antinucléaire pour organiser les prochains événements.


Nucléaire danger ! Action à Lyon

par ADN 34, le 26 avril 2024

 

À la date anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, entre 150 et 200 manifestant.es se sont rassemblé.es sur un pont du Rhône à Lyon où ont eu lieu prises de paroles et déploiement de banderoles. Puis devant le siège d’EDF décoré d’immenses banderoles, les cartons rouges de la Coordination Anti nucléaire Sud-Est se sont soulevés portés par des antinucléaires venus de Narbonne, Montpellier, du Gard, de toute la Drôme/Ardèche, de l’Isère, de Lyon et l’Ain.

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Carton rouge aux EPR devant EDF, le 26 avril 2024 à Lyon. Photo Frédéric Chambert pour Le Progrès

 

 


SANS TRANSITION

 
# ACCIDENTS NUCLÉAIRES MENU

Les deux accidents nucléaires
de Saint Laurent-des-Eaux

Le 13 mars 1980 - il y a tout juste 40 ans - un accident grave à la centrale de Saint-Laurent-
des-Eaux a occasionné des rejets de plutonium dans la Loire. À l'époque, l'accident et sa gravité ont été passés sous silence.

Il a fallu attendre un article du Point en 2011 et un reportage de Spécial Investigation en 2015 pour réaliser qu'EDF a délibérément rejeté des éléments radioactifs dans l'environnement, dont le plus toxique, le plutonium.

Le 17 octobre 1969, un premier accident est arrivé dans le réacteur n°1 de la centrale de St Laurent-des-Eaux : une mauvaise manipulation lors du chargement du coeur sur le réacteur n°1 entraîne la fusion de 50 kilos d'uranium - une fusion partielle semblable à celle de Three Mile Island.

Les deux accidents de Saint-Laurent-des-Eaux ont été classés 4 sur l'échelle INES.

 


 

Boiteux de Pandore

L'ancien patron d'EDF - directeur en 1967 puis président (1979-87) et enfin président d'honneur, est décédé le 6 septembre à l'âge de 101 ans. Il avouait en 2015 pour Spécial Investigation le rejet en 1980 de plutonium dans la Loire suite à un accident à Saint-Laurent-les-Eaux.

Pour en savoir plus

La Pile, mon
village nucléaire

un film de Cécile DELARUE,
Giraf Prod /FR3 Centre-Val de Loire

Cécile Delarue revient sur les lieux de son enfance, tout près de la centrale de St-Laurent-des-Eaux qui a connu les deux plus gros accidents nucléaires français. Son père faisait partie des « nettoyeurs », il est mort d’un cancer en 2019.


Deux catastrophes évitées... grâce à la chance

On sait que l'addition de plusieurs événements improbables peut être le facteur déclanchant d’un accident majeur, et que c'est cette conjonction qui concourt à l'impensable. On a ainsi frôlé cet impensé à plusieurs reprises. À chaque fois, un même enchaînement de petits événements qui doit, ou devrait, servir de leçon :

Blaye, le 27 décembre 1999

Les naufragés du Blayais
par Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens, Le Point, le 22 mars 2011

La veille de l'an 2000, sous les coups conjugués d'une tempête et d'une inondation, des vagues franchissent la digue protégeant la centrale du Blayais, coupant du monde les 50 agents EDF en poste. Une surtension sur le réseau électrique provoque l'arrêt d'urgence de deux réacteurs. Durant des heures, le refroidissement de deux cœurs n'est plus assuré que par des moteurs Diesel de secours.

Des débris charriés par la Gironde en crue obstruent une pompe de refroidissement du réacteur 1 qui se met lui aussi en arrêt d'urgence. En sous-sol, les galeries techniques sont noyées par une eau boueuse qui envahit le bâtiment de stockage du combustible. Le réacteur perd deux systèmes essentiels pour sa sûreté. Le local qui abrite les deux stations de pompage du circuit du refroidissement du réacteur 1 est inondé. Devant la gravité des événements, l'autorité de sûreté à Paris actionne pour la première fois la gestion nationale de crise. On envisage même l’évacuation de Bordeaux. L'événement a été classé au niveau 2 de l'échelle INES (voir les rapports de l'IRSN).

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Golfech le 8 octobre 2019

« Comment un réacteur nucléaire EDF a frôlé l’accident à cause d’un robinet »,
par Martin LEERS, le Journal de l'Énergie, le 8 février 2020

Une cascade d’erreurs lors d’un déchargement de combustible a failli conduire au pire. Un banal oubli lors de l’arrêt pour maintenance d’un réacteur nucléaire de la centrale de Golfech, dans le sud-ouest de la France, a rapproché dangereusement l’installation « d’une situation d’accident » en octobre dernier. Un incident qui aurait pu mal tourner. Lors d'un renouvellement de combustible, une cascade d’erreurs engendre des défaillances importantes de sûreté qui auraient pu affecter le refroidissement du combustible nucléaire. Il faudra une journée entière aux équipes d’EDF pour s’en rendre compte et réagir. L'événement a été classé au niveau 2 de l'échelle INES.

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# L'ACCIDENT MAJEUR MENU

L'ASN et l'IRSN reconnaissent tous deux
la possibilité d'un accident nucléaire majeur

citations :

« Personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d’accident nucléaire en France. À nous tous, exploitants, autorités de contrôle et Gouvernement, de faire en sorte de réduire cette probabilité. Mais à nous tous de faire ce qu’il faut pour réduire et gérer les conséquences d’un tel accident. »

André-Claude Lacoste, président de l’ASN, devant l'Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), le 5 mars 2011
(https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20110502/office.html)

– « Il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables. Car la menace existe. (...) Il est peu vraisemblable que nous soyons confrontés à un accident standard, et très vraisemblable que le soyons à un accident absolument extraordinaire, lié par exemple à des effets domino avec d'autres installations industrielles proches, à des aléas, à des actes de malveillance, à des catastrophes climatiques, etc. Nous devons donc nous préparer à de telles éventualités. »

Jacques Repussard, directeur de l'IRSN,
devant l'OPECST, le 5 mai 2011
(https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20110502/office.html)

« [Un accident grave pourrait se produire en moyenne une fois tous les dix ans dans le monde], c'est un constat. Il y a eu au cours des trente dernières années trois accidents graves dans le monde : Three Mile Island (États-Unis) en 1979, Tchernobyl (ex-URSS) en 1986 et Fukushima, il y a quelque mois. (…) Il faut imaginer l'inimaginable. »

Jacques Repussard, directeur de l'IRSN, Le Figaro, le 17 juin 2011
(http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/06/17/01008-20110617ARTFIG00610-accident-nucleaireil-faut-imaginer-l-inimaginable.php)

« Il ne faut plus laisser croire que le nucléaire est une technologie parfaite. Le gouvernement et EDF ont sous-estimé le risque d'un accident et du rejet du nucléaire par la société. »

Jacques Repussard, directeur de l'IRSN, Le Journal du dimanche, le 1° janvier 2012
(https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/01/03/pour-l-irsn-edf-sous-estime-le-risque-d-un-accident_1625099_3244.html)

« Nous disons clairement, depuis un certain temps déjà, pas seulement à la suite de Fukushima, que l’accident est possible. »

Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN,
à l’Assemblée nationale, mai 2013

« Oui, il y aura [un accident majeur en Europe]. Il faut imaginer qu’un accident de type Fukushima puisse survenir en Europe. Je ne sais pas donner la probabilité et on fait un maximum pour éviter que ça arrive, mais malgré tout, on pose le principe que ça peut arriver. »

Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN,
Libération, le 3 mars 2016

(https://www.liberation.fr/futurs/2016/03/03/il-faut-imaginer-qu-un-accident-de-type-fukushima-puisse-survenir-en-europe_1437315)

Accident nucléaire, l'inacceptable pari

par Bernard LAPONCHE, Atomes crochus n°1, juin 2012

Accident nucléaire grave et accident nucléaire majeur

Des dispositifs considérables sont nécessaires pour que, en toutes circonstances, les éléments radioactifs contenus dans les éléments combustibles d’un réacteur nucléaire ne puissent s'en échapper et, par conséquent, irradier ou contaminer les travailleurs de la centrale, les populations et l’environnement (atmosphère, terrains et végétation, eaux). Dans les réacteurs à uranium enrichi refroidis et modérés à l’eau qui équipent la plupart des centrales nucléaires dans le monde, cette protection est assurée par trois barrières : les gaines des combustibles, la cuve en acier contenant le réacteur et une enceinte de confinement en béton, simple ou double. En fonctionnement normal, la gaine du combustible constitue effectivement une barrière totalement étanche.

Par contre, les deux autres barrières sont traversées par de nombreuses « portes de sortie »: circuit primaire de circulation de l'eau dans les réacteurs à eau sous pression (qui équipent toutes les centrales nucléaires en fonctionnement en France) qui va dans les échangeurs de vapeur (multitude de tubes à fine paroi), circuit direct de vapeur jusqu'à la turbine dans les réacteurs à eau bouillante (comme ceux de la centrale de Fukushima), passages pour les barres de contrôle nécessaires pour l'arrêt de la réaction en chaîne, quantité de vannes et de soupapes.

L'accident grave est un accident au cours duquel les combustibles nucléaires sont significativement dégradés par la détérioration des gaines du combustible et une fusion plus ou moins complète du cœur du réacteur (ensemble des combustibles). Dans un réacteur nucléaire à eau, pressurisée ou bouillante, l'accident grave se produit du fait de la perte de refroidissement des éléments combustibles. Un tel accident peut résulter soit de la rupture de la cuve du réacteur ou d'une tuyauterie du circuit primaire, soit d'une défaillance totale du système de refroidissement, normal ou de secours. C'est ce qui s'est passé à Three Mile Island en 1979, mais il n'y a pas eu de dispersion importante d'éléments radioactifs dans l'environnement. Cet accident a cependant marqué un coup d'arrêt du nucléaire aux États-Unis. L'accident majeur est un accident grave non maîtrisé conduisant à d'importants relâchements de radioactivité dans l'environnement : dans ce cas, les deux barrières au-delà de la gaine sont également défaillantes et ne parviennent pas à contenir les éléments radioactifs à l'intérieur du réacteur. Les possibilités de combinaison de différentes causes sont très nombreuses dans une dynamique d'accident. (...)

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# PLATEFORME 70 MENU

Plate-forme 70 de Jean Nocher

un canular radiophonique sur l'antenne de la Radiodiffusion française, le 4 février 1946

Le soir du 4 février 1946, la Chaîne parisienne diffuse le premier épisode d'une série de dix fictions intitulée Plateforme 70 ou l'âge atomique. Jean Nocher, jeune journaliste féru d'anticipation, a décidé de mettre à profit l'angoisse de la bombe atomique pour créer son émission et alerter sur les dangers du nucléaire.

Cette émission est à écouter ici (en fin de page).

L'avertissement qui devait être diffusé juste avant le lancement de la fiction est oublié...  Et les auditeurs peuvent alors entendre le « professeur Helium », de l'Institut mondial des recherches atomiques, indiquer que des scientifiques travaillent à la désintégration de l'atome et qu'ils sont en train d'en perdre le contrôle : 

 

« Je vous conjure de ne vous laisser en aucun cas entraîner à la panique, même si vous étiez soudain les témoins d'événements insolites ou extraordinaires tels que : lueurs soudaines dans le ciel, craquements, vibrations du sol (elles ne sont d’ailleurs pas dangereuses tant qu’elles ne dépassent pas une certaine amplitude), pannes de lumière et arrêt de tous les moteurs ayant des connexions électriques, enfin troubles physiologiques légers : tremblement, excitation épidermique et perte momentanée du sens de l’équilibre. »

L’événement fait les gros titres jusque dans l'Ohio, où le Toledo Blade titre « Panique à Paris : la radio avait fait état d'une fausse désintégration atomique du monde ». Jean Nocher écope finalement de trois mois de suspension de radio, certainement plus en raison d'enjeux politiques à l'ORTF que suite aux conséquences de la pièce.

Un livre reprend les dialogues des 10 épisodes qui devaient constituer son programme. Seul le premier épisode avait pu être entendu intégralement, selon Forez infos. On en parlait en janvier 2010 dans l'émission « Radio panique » sur France culture (à partir de 40:08).

 
# NOTRE AMI L'ATOME MENU

Notre ami l'atome

« Our friend the Atom » est un livre de propagande publié par Walt Disney en 1956. Une version légèrement remaniée est parue en France dans le volume L'Univers Inconnu de la collection Le Monde enchanté de Walt Disney (Livre de Paris, 1972).

Le film du même nom, « Our friend the Atom », produit par les studios d'animation Disney, réalisé par Hamilton Luske, a été diffusé pour la première fois le 23 janvier 1957 à la TV aux USA, puis en Europe en 1958.

Le Dr Heinz Haber, également auteur du livre, expose le potentiel du pouvoir atomique et ses dangers par le biais du conte « Le pêcheur et le Génie » des Mille et Une Nuits, en rappelant l'histoire de l'atome de la Grèce aux années 50. Il s'agissait de contrer l'opposition grandissante des scientifiques et la frayeur de la population, et d'appuyer l'appel « Atom for Peace » du président Eisenhower de décembre 1953.

L'histoire de ce film sur un fan site Disney est racontée ici.


Télécharger ce livre

 


Our friend the Atom, Disney, 1956


 

 
 

« Rêves » d'Akira Kurosawa, « Le Mont Fuji en rouge », 1989

 

 

 


© AMBE

Contaminés de tous les pays, unissez-vous !

Le combat contre la politique nucléaire-atomique est une action de légitime défense.
L'impératif de protection de la société n'est ni de droite, ni de gauche,
ni technophobe, ni rétrograde, ni libéral, ni socialiste : il est vital et universel.
Il faut détruire les machines nucléaires qui nous tuent et congédier les chefs d'État qui nous trahissent.