Dimanche 9 mars 15h / 17h Place de la République à Paris
Le 11 mars 2011, un séisme, puis un tsunami étaient à l’origine d’une des plus grandes catastrophes nucléaires de l’histoire, entraînant la fusion de 3 des 6 réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima Daiichi au Japon.
Mobilisons-nous contre la relance aberrante et dangereuse du nucléaire, en soutien aux victimes de l'accident de Fukushima !
Le 9 mars, lors du rassemblement Place de la République (Paris) commémorant le 14e anniversaire de la tragédie de Fukushima, à l'invitation de l'association Japonaise Yosomono, le président de l'Association « Enfants de Tchernobyl Belarus »a lu ce message de solidarité avec l'accord des organisatrices du rassemblement :
(...) Au petit matin du 11 mars 2011 je branchais la radio pour apprendre la terrible nouvelle d'un tremblement de terre sans précédent, suivi d'un tsunami dévastateur, et rapidement, de la perte de contrôle de trois réacteurs atomiques. Fukushima ne me disait rien. Où se trouvait cette ville et la centrale ? Internet m'apporta la réponse, avec les vues de paysages magnifiques et des informations sur une région en quelque sorte pionnière pour l'agriculture biologique.
Sachant ce que représentait la pollution radioactive de terres agricoles, comme il y en a tant de durablement contaminées au Belarus, je n'ai pu retenir mes larmes. J'ai saisi quel malheur et quelles douleurs allaient endurer une grande partie de habitants de la région. Il ne s'agit pas de statistique, mais d'épreuves vécues individuelles.
Sachez qu'au Belarus, aujourd'hui comme hier, la menace radioactive y atteint parfois des niveaux hallucinants : dans les cinq dernières années BELRAD a trouvé des contaminations de 50 000 à 350 000 Bq/kg dans des échantillons de champignons séchés provenant des forêts du pays, soit de 20 à 140 fois la limite pour la commercialisation de ce produit. Si ces champignons n'avaient pas été contrôlés, ils auraient été cuisinés dans la soupe que les paysans et leurs enfants consomment chaque soir d'hiver dans ce pays. (...)
Nous sommes toujours sous état d'urgence nucléaire
à Fukushima, quatorze ans après la catastrophe
par Kolin KOBAYASHI, le 11 mars 2025
Actuellement, environ 22 000 anciens habitants de Fukushima sont toujours considérés comme des réfugiés du département de Fukushima. Jusqu'à présent, il y a peu de chances qu'ils y reviennent.
Du site de Fukushima Daiichi, la situation des bâtiments des réacteurs est considérée comme stable, mais environ 20 000 Bq/heure de radioactivité s'échappent toujours. Cela signifie qu'il n'y a pas de confinement parfait de la radioactivité sur le site. La vidange des piscines stockant des combustibles dans les réacteurs 1 et 2 n'est pas terminée. Dans ces conditions, l'état d'urgence ne peut pas être levé.
Le programme de démantèlement a également peu progressé. On a fait beaucoup de bruit pour un minuscule morceau (5 mm de largeur, 0,7 g) de corium récupéré par un robot, par rapport à l'ensemble, 880 tonnes de corium, mais il faudra encore énormément de temps pour extraire et retirer la plus grande partie du corium. Serait-il possible ? (...)
La Cour suprême vient d'acquitter définitivement les anciens dirigeants de l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, le groupe Tepco, qui, depuis dix ans, étaient poursuivis au pénal pour « défaut de prévoyance ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Cet arrêt historique sidère les réseaux sociaux, agite les talk-shows télévisés et déconcerte les éditorialistes, de nombreux quotidiens contestant son bien-fondé.
Comment les retombées radioactives de Fukushima à Tokyo ont été dissimulées au public
Des points chauds de césium radioactif comme celui de cette autoradiographie apparaissent dans des échantillons de sol prélevés dans la zone d'exclusion de Fukushima. Satoshi Utsunomiya / Goldschmidt
par François DIAZ-MAURIN, Bulletin of the Atomic Scientists, le 13 janvier 2025
Deux ans après l’accident de Fukushima, des scientifiques japonais ont découvert dans des échantillons d'air prélevés le 15 mars 2011 à Tokyo, un nouveau type de microparticules hautement radioactives dans la zone d’exclusion autour de la centrale. Ces microparticules, qui avaient été éjectées des réacteurs de Fukushima, contenaient des concentrations extrêmement élevées de césium 137, un élément radioactif qui peut provoquer des brûlures, des maladies d’irradiation aiguës et même la mort.
Satoshi Utsunomiya, un radiochimiste environnemental de l’université de Kyushu, dans le sud-ouest du Japon, a rapidement découvert que ces particules étaient également présentes dans des échantillons de filtres à air prélevés à Tokyo après l’accident de Fukushima. Il a immédiatement compris les implications de ces résultats pour la sécurité publique, mais son étude a été cachée pendant des années.
Fukushima : rejets dans le Pacifique,
clarification et mise en perspective
Conclusion et synthèse de l’étude de la CRIIRAD, par Bruno Chareyron, le 22 avril 2024
La question du rejet des eaux contaminées dans le Pacifique a fortement retenu l’attention des médias et du grand public.
Le discours officiel est pourtant catégorique : les rejets ne contiennent que du tritium, un élément radioactif parmi les moins dangereux, qui ne s’accumule pas dans le milieu marin et se désintègre relativement rapidement, et le niveau de radioactivité au point de rejet est très inférieur aux valeurs recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé pour les eaux destinées à la consommation humaine. Le rejet de tritium dans le milieu aquatique est en outre une pratique courante dans le monde et la quantité de tritium rejetée par le site de Fukushima Daiichi est des centaines de fois inférieure aux rejets de l’usine de retraitement de la Hague en France. Le groupe des Verts ALE au Parlement Européen avait demandé à la CRIIRAD d’effectuer une analyse critique sommaire du dossier, en vue de répondre, de manière synthétique à un certain nombre de questions régulièrement posées par le public.
Dès la détection du séisme (des accélération allant jusqu’à 5,5 m/s2 ont été mesurées, soit légèrement plus que l’accélération correspondant au séisme de dimen-sionnement), les barres d’arrêt d’urgence ont été automatiquement insérées dans les cœurs des trois réacteurs en fonctionnement, entrainant l’arrêt de la réaction nucléaire. Néanmoins, il reste une puissance résiduelle due à la radioactivité du combustible irradié. Pour les tranches 2 et 3 dont la puissance thermique nominale est de 2381 MW, la puissance résiduelle répartie dans la centaine de tonne de combustible est de l’ordre de 170 MW lors de l’arrêt de la réaction en chaine, de 30 MW environ 1 h après et d’environ 3 MW un mois après. Un des objectifs majeurs de sûreté durant et après l’accident est d’évacuer cette puissance. (...)
par Pierre FETET, le Blog de Fukushima, le 7 octobre 2024
Le 3 octobre 2024, Tepco a diffusé un rapport confirmant que de l'eau fuyait du système de refroidissement primaire de la piscine de désactivation de l’unité 2. Cette piscine est remplie de combustibles usés : 587 assemblages, correspondant à une centaine de tonnes de combustible, auxquelles il faut ajouter 5 tonnes de combustible neuf. Cette fuite, supposée depuis plusieurs mois, avait pour conséquence de faire baisser le niveau d’eau de la piscine. Celle-ci étant difficilement accessible car trop radioactive, Tepco envisage toutefois une réparation du système de refroidissement en construisant un moyen de refroidissement de substitution. Selon l’enquête menée par un drone, la fuite proviendrait d’un endroit proche de la salle des pompes et de l'échangeur de chaleur du système de refroidissement et de filtrage de la piscine de combustible au troisième étage du bâtiment du réacteur. Pour l’heure, la fuite est stoppée.
Récits sur Fukushima et le Japon Compilation de traductions d’articles
par Yasuo HORI, Éditions de Fukushima, 2025
Ce livre se veut être une archive des trois catastrophes nippones à travers la plume d’Hori Yasuo, écrivain humaniste inquiet pour son pays. Son auteur, observateur assidu, a rédigé ses rapports en espéranto.
Dans ses textes, il a témoigné « des conditions de vie difficiles à la suite de la catastrophe qui a frappé ses compatriotes », a décrit « l'entraide des habitants, leurs craintes face à la catastrophe nucléaire qui s'est ajoutée à celle du séisme », comment ils ont dû tout quitter « pour fuir cette région dont le taux d'irradiation devenait dangereux pour leur santé » et a montré « les incohérences entre le discours du gouvernement et ce que les gens vivaient sur place ».
En premier lieu nous exprimons notre solidarité aux habitants des régions du Japon impactées par la catastrophe nucléaire de Fukushima, où l'État fait tout pour obliger la population à vivre dans des territoires contaminés.
Quand parfois ils évoquent encore la catastrophe, nos médias – toujours aussi serviles à l'égard du lobby nucléaire – oublient volontiers que l'accident est toujours en cours. En effet, l'État japonais a commencé à vider les réservoirs d'eau contaminée dans l'océan, élargissant ainsi la contamination à tous les pays du Pacifique. Tepco n'a toujours pas pu s'approcher des coriums qui se sont formés lors de l'accident et qui continuent d'irradier l'eau, l'air et la terre. Cela dans une région qui était autrefois réputée pour son agriculture biologique et pour sa pêche, deux ressources essentielles que le nucléaire a anéanties.
Notre gouvernement ne veut toujours pas tirer les leçons de cette énième catastrophe et s'imagine pouvoir relancer une industrie mortifère qui a démontré son absurdité, sous le prétexte fallacieux d'assurer l'indépendance énergétique du pays. (...)
À l'occasion du Forum social mondial antinucléaire qui se tenait alors à Tokyo, Wladimir Tchertkoff était venu au Japon en mars 2016 donner trois conférences pour dénoncer la politique criminelle mise en place suite à la catastrophe de Tchernoby par des experts et des organismes internationaux, et prévenir les populations japonaises des territoires contaminés par la catastrophe de Fukushima, que la même stratégie s’était mise en place au Japon avec les mêmes protagonistes, les mêmes justifications pseudoscientifiques et sous l’égide des mêmes autorités.
Yves Lenoir a préfacé ce volume et établi une postface inédite pour dévoiler des faits ignorés sur la gestion de la crise post-Tchernobyl par l'Union soviétique et les instances internationales, rétablissant ainsi quelques vérités historiques.
Le nucléaire et le mouvement
antinucléaire au Japon - aperçu sommaire
Jean-Luc PASQUINET, en coopération avec Kolin KOBAYASHI, août 2023
Avant d’aborder l’histoire du mouvement antinucléaire, il nous a semblé pertinent d’apporter quelques précisions quant à l’histoire du Japon depuis la Deuxième guerre mondiale et d’expliquer comment le nucléaire civil y a été adopté. Comme en France, il existe un lien entre le nucléaire militaire et civil, mais en l’occurrence le nucléaire militaire c’est l’accord de défense entre le Japon et les États-Unis (AMPO) - d’où l’importance des luttes contre l’AMPO dans les années 1960.
Le Japon est le seul pays à avoir été victime d’une frappe nucléaire, il possède depuis lors une réputation de pacifisme et d’hostilité à l’arme atomique. Notamment le mouvement international contre la bombe est né en 1954 à Tôkyô suite à la contamination du thonier Daigo Fukuryu Maru.
Rappelons que le Japon a été occupé par les États-Unis pendant environ sept ans après la guerre, de 1945 à 1952, et les survivants d'Hiroshima et de Nagasaki ont été empêchés par le GHQ américain de partager leurs expériences et leurs témoignages sur l'exposition aux radiations. (...)
Sous l'impulsion d'Hayao Miyazaki, et suite à la catastrophe de Fukushima, le Studio Ghibli a décidé l'an dernier de ne plus utiliser d'énergie provenant du nucléaire. Le magazine Neppu (熱風 / "Air Chaud") d'août 2011 avait pour couverture une photo du réalisateur portant une pancarte où est écrit « NO ! Genpatsu » (« Non à l'énergie nucléaire »). Une image assez forte, qui mérite d'être relayée.
C’est pendant la réalisation du Vent se lève, en mars 2011, qu’est survenue la catastrophe de Fukushima. Miyazaki s'est même demandé si réaliser ce film avait encore un sens, comme il l'explique dans une interview accordée à Télérama. « Le vent se lève !... Il faut tenter de vivre ».
Alors que le lobby nucléaire cherche, par la voix de Macron, à nous imposer la relance de cette industrie mortifère, il est important de nous souvenir que l’énergie électronucléaire a été à l’origine d’énormes catastrophes écologiques et humaines dont des populations continuent, des décennies plus tard, à payer le prix.
SAMEDI 11 MARS 2023
Projection-débat : « Tchernobyl-Fukushima,
le nucléaire c'est aussi la catastrophe » au Maltais Rouge à Paris
À l’occasion du 12° anniversaire de l’accident de Fukushima, prenons ensemble la mesure des désastres encore en cours et du risque potentiel que l’on nous fait subir. Briser le silence et les mensonges médiatiques sur le sujet fait partie du combat antinucléaire qu’il s’agit de mener sans relâche.
Fukushima : 11 ans après, le rapport de l'UNSCEAR présente des conclusions opposées à celles de plusieurs études indépendantes
Dans son rapport daté du 9 mars 2021, l’UNSCEAR stipule à propos de la catastrophe de Fukushima : « Le Comité estime que, sur la base des données disponibles, la forte augmentation (par rapport à celle attendue) du nombre de cancers de la thyroïde détectés chez les enfants exposés, n'est pas le résultat d'une exposition aux rayonnements » et impute l’augmentation à un « effet de dépistage » ou de « surdiagnostic ». La CRIIRAD s’élève contre cette conclusion catégorique et peu scientifique qui exclut toute contribution possible des rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima.
Récit des quatre jours et quatre nuits de mars 2011 où des centaines d'ouvriers ont tenté, parfois au péril de leur vie, de contenir les dégâts du séisme et du tsunami qui ont détruit la centrale nucléaire japonaise.
Depuis le 11 mars 2011, le département de Fukushima,
l’un des trois départements du Japon les plus peuplés d’agriculteurs, subit la catastrophe atomique la plus importante après celle du 26 avril 1986 de Tchernobyl.
L’information a été largement diffusée au Japon fin 2020 : les inspecteurs de la NRA (l’Autorité de sûreté nucléaire du Japon) ont relevé des débits de dose de 10 Sv/h au-dessus des dalles fermant les enceintes de confinement des réacteurs 2 et 3. Cette dose est létale en une heure. Autant dire que les opérations de démantèlement sont reportées à la St-Glinglin.
Une loi autorise les administrations à classer "secret d’Etat" toute information jugée sensible et relative à la sécurité nationale et à la lutte contre le terrorisme. Elle permet de criminaliser toute activité et opinion exprimées à l’encontre des autorités, par exemple une manifestation exigeant l’arrêt du nucléaire pourrait devenir un acte terroriste.
Diamond Version (Byetone & Alva Noto)
annonce pour No Nukes 2012
Il y a dix ans débutait
la catastrophe nucléaire de Fukushima
Contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, la catastrophe n'est pas terminée, les conséquences sanitaires et environnementales de Fukushima sont largement minimisées.
Déclenchée le 11 mars 2011 et loin d'être terminée, la catastrophe nucléaire de Fukushima poursuit son œuvre de contamination de l'air, l'eau et la terre.
Plus de 100 000 personnes évacuées sont toujours réfugiées, privées de toute aide, et stigmatisées. L'opérateur Tepco manœuvre pour déverser dans le Pacifique plus d'un million de tonnes d'eau terriblement radioactive qu'il ne sait plus comment stocker…
En France, dans le pays le plus nucléarisé du monde, en a-t-on tiré les leçons ? Le pouvoir s'est-il dit qu'il était décidément temps de mettre fin à cette industrie mortifère ?
Macron l’a dit au Creusot le 8 décembre 2020 :
« Sans nucléaire civil pas de nucléaire militaire,
sans nucléaire militaire pas de nucléaire civil. »
Il faut cesser de tergiverser :
arrêtons de contaminer la terre et les êtres vivants, arrêtons de produire des déchets radioactifs qu’il va falloir surveiller pendant des milliers d’années, arrêtons de grever l’économie du pays par des subventions massives à une industrie de guerre, arrêtons de faire peser sur l'humanité la menace de sa destruction.
« Sans nucléaire civil pas de nucléaire militaire, et inversement. »
Puisque l'un ne va pas sans l'autre,
il faut se débarrasser des deux !
« L’expression de « radio-gestion » (hōshasen kanri), couramment utilisée au Japon pour désigner
la radioprotection, rappelle utilement la primauté des aspects économiques du problème, non seulement en situation de crise mais aussi pour le fonctionnement quotidien de l’industrie. De même que la radioprotection, l’épidémiologie peut être détournée de son but originel de protection et ajoutée à l’armada des moyens utilisés pour minimiser les effets des radiations sur la santé humaine. »
Les cas de cancers de la thyroïde chez les enfants de Fukushima multipliés par 20 par Alex ROSEN sur le site de l'IPPNW traduit en français sur Fukushima blog
En 2011 la population japonaise a été exposée aux retombées radioactives dans beaucoup d’endroits. Certains vivent encore aujourd’hui dans des régions irradiées où ils sont chaque jour confrontés à des doses de radioactivité élevées : points chauds (hotspots) radioactifs dans les rues, les champs de riz ou les bacs à sable, champignons ou algues contaminés, eaux souterraines radioactives et recontamination par les feux de forêts et les inondations. L’un des effets secondaires les plus redoutés de l’exposition à la radioactivité est l’apparition de cancers via des mutations de l’ADN.
Minimiser les impacts catastrophiques d’un accident nucléaire est en passe de devenir un grand classique
par Sezin TOPÇU et Nolwenn WEILER
(mars 2019)
« Il est possible de mener une vie normale » dans les zones contaminées par la radioactivité, assure le ministre japonais de la Reconstruction, huit ans après l’accident nucléaire majeur de Fukushima. Ce discours de « normalisation », qui vise à minimiser le risque nucléaire et les conséquences d’un accident n’est pas l’apanage des autorités japonaises : on le retrouve en France depuis le lancement du programme nucléaire ou en Biélorussie après Tchernobyl. Sezin Topçu, historienne et sociologue des sciences, décrypte pour Basta ! cette stratégie de communication, qui accompagne des politiques exonérant les exploitants de centrales nucléaires de leurs responsabilités. »
Sept experts japonais et français analysent la situation actuelle à Fukushima, avec Tetsuji Imanaka, Hisako Sakiyama, Kolin Kobayashi et Shin-ici Kurokawa
Partie 2 : avec Junichi Ônuma,
Akiko Morimatsu et Bruno Chareyron
Rapport UNSCEAR du 9 mars
2021 : des conclusions opposées à celles de plusieurs études indépendantes par la CRIIRAD (11 mars 2021)
Dans son rapport daté du 9 mars 2021, l’UNSCEAR stipule à propos de la catastrophe de Fukushima : « Le Comité estime que, sur la base des données disponibles, la forte augmentation (par rapport à celle attendue) du nombre de cancers de la thyroïde détectés chez les enfants exposés, n'est pas le résultat d'une exposition aux rayonnements » et impute l’augmentation à un « effet de dépistage » ou de « surdiagnostic ». La CRIIRAD s’élève contre cette conclusion catégorique et peu scientifique qui exclut toute contribution possible des rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima.
Le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) a rendu début mars son Rapport 2021 sur «l'accident» de Fukushima : aucun décès ni aucun effet néfaste sur la santé des résidents de la préfecture de Fukushima directement attribuable à l’exposition aux rayonnements n’ont été documentés et il est peu probable qu’un effet futur sur la santé soit perceptible. Selon Gillian Hirth, sa présidente, « Il y a toujours un risque de cancer quand des populations sont exposées, même à de faibles doses, mais nous ne pensons pas pouvoir détecter d’augmentation par rapport à l’incidence normale de la maladie dans cette population. »
Actes du SymposiumLes Conséquences biomédicales et écologiques de l'accident nucléaire de Fukushima organisé par la Fondation Helen CALDICOTT, éds de Fukushima, mars 2013
L’ensemble des communications de ce symposium de 2013 est toujours d’actualité, pour celles et ceux qui veulent connaître dans le détail la catastrophe de Fukushima ou qui souhaitent avoir les bases de ce qu’il faut savoir sur le nucléaire, son histoire et ses conséquences.
Pour les habitants autour de Fukushima, « il y a une injonction à être des contaminés satisfaits » par Thierry RIBAULT sur le blog de Basta! Mag (12 mars 2021)
À Fukushima, autorités et experts ont invité les habitants à s’accommoder au plus vite d’une situation gravissime. Thierry Ribault explique comment le concept de résilience sert à étouffer toute réflexion sur les causes réelles des catastrophes.
Fukushima, le bilan humain est plus lourd qu’annoncé par Émilie MASSEMIN pour Reporterre, le 23 mars 2021
Le bilan de l’accident nucléaire de Fukushima fait souvent débat. Entre le nombre de morts et de cancers suspectés ou déclarés, un comité scientifique de l’ONU (l'UNSCEAR) affirme, lui, qu’aucune conséquence significative n’est liée aux retombées radioactives. Une argumentation qui ne fait pas l’unanimité. (...) Une chose est sûre cependant : le bilan de la catastrophe est lourd. Et s’il est moins important que celui de l’accident nucléaire de Tchernobyl, c’est que le vent, favorable au moment des explosions des réacteurs et de la surchauffe de la piscine d’entreposage du combustible, a poussé 80 % de la radioactivité vers l’océan Pacifique plutôt que vers les terres habitées.
Hiroshima, Tchernobyl, Fukushima : des crimes contre l’humanité parJean-Marc ROYER, lundimatin#279, le 14 mars 2021
Le largage des bombes atomiques, puis « l’expérience Tchernobyl » et le désastre de Fukushima, furent non seulement des crimes contre l’humanité mais, fait nouveau, des écocides. Si le refoulement de ce type de catastrophe systémique pour l’écosphère persiste, il ne sera pas sans conséquences pour l’avenir de l’humanité.
Visioconférence Fukushima : de l’emprise
à l’impasse
avec Christine FASSERT
et Rémi SCOCCIMARRO
le 11 mars 2021
organisée par les Amis de
la Terre Midi-Pyrénées, ceux du Monde Diplomatique, Attac Toulouse, FNE Midi-Pyrénées, l’Université Populaire de Toulouse et le Réseau SDN
Jeux Olympiques au Japon
Lettre ouverte au CIO(nov. 2019)
À l’attention du Président du Comité International Olympique
(...) Nous nous étonnons que les risques provoqués par la radioactivité due à l’accident de la centrale de Fukushima Daï-ichi n'aient pas, à notre connaissance, été pris en compte par votre comité. En dépit de neuf années écoulées, actuellement, l'accident nucléaire de Fukushima n'est pas terminé, et fait toujours l'objet d'une déclaration d'urgence nucléaire. En ne dénonçant pas la gravité de la situation, vous risqueriez de vous en rendre complice laissant ainsi croire au monde entier que l'accident de la centrale de Fukushima n'a laissé aucune trace et fait désormais partie du passé. (...)
Encore maintenant radioactivité Aujourd'hui et pour toujours
Radioactivité de Fukushima
dans l'air, dans l'eau, partout Encore maintenant radioactivité
Il faut arrêter maintenant
Ryuichi SAKAMOTO, paroles ajoutées au titre pour le concert No Nukes 2012
« Ce n'est que de l'électricité, et juste pour cette électricité faut-il vraiment mettre nos vies en danger ?
Garder le silence après Fukushima est un acte de barbarie.
»
Ryuichi SAKAMOTO, juillet 2012
« Ars longa, vita brevis »