LE SITE DU COLLECTIF « ARRÊT DU NUCLÉAIRE » EST PROPOSÉ EN 16 LANGUES
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DERNIÈRES NOUVELLES
« Notre monde, si fier de sa puissance en mégatonnes atomiques et
en quantité d’information stockée dans ses bibliothèques et dans ses ordinateurs
est sans doute celui aussi où l’impuissance de chacun, cette peur et ce mépris
devant les choses simples et essentielles de la vie a atteint son point culminant. »
L’improbable et l’imprévu
À propos des centrales nucléaires en temps de guerre
par Aurélien Gabriel COHEN et Bérengère BOSSARD pour la revue Terrestre (24 mars 2022)
Et si avec la guerre en Ukraine, le nucléaire vivait une épreuve de vérité décisive ?
Cette technologie a été conçue pour être développée dans un temps de paix et de stabilité sociale.
Or, l'évènement ukrainien souligne qu'un tel postulat est non seulement illusoire, mais moralement inconséquent.
L'imprévisibilité historique nous oblige à réexaminer les conditions de possibilité du nucléaire.
La centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine
Les centrales nucléaires se retrouvent au beau milieu d’imprévus en cours et d’autres encore à venir. Dès lors, l’inconséquence atomique — dont de nouvelles conséquences potentielles se précisent chaque jour un peu plus à Zaporijjia, à Tchernobyl et ailleurs, dans le sillage de l’armée russe — est une raison suffisante pour continuer à combattre le développement du nucléaire de toutes nos forces et sous toutes ses formes.
Jamais la sûreté et sa gestion probabiliste du risque ne seront en mesure de faire totalement face à l’improbable et encore moins à l’imprévu, c’est-à-dire à l’improbabilisable. Or, l’imprévu atomique, ce n’est rien d’autre que la possibilité d’une catastrophe absolue, d’une insécurité totale face à laquelle toute préparation est dérisoire. C’est en cela aussi que l’imprévu ukrainien nous oblige. Il nous oblige à lutter résolument contre le nucléaire et son monde, ici, maintenant, partout. Zaporijjia, elle, est déjà partout.
Le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia a été bombardé le vendredi 5 août, en début d’après-midi, puis à nouveau dans la nuit de samedi à dimanche. Dans un communiqué du 6 août, le directeur général de l'Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) s’est dit « extrêmement préoccupé », alertant sur un « risque très réel d'une catastrophe nucléaire ». À ce jour, toutefois, le pire a été évité et aucun rejet radioactif incontrôlé n’a été signalé.
par France Culture (9 août 2022), avec Jean-Paul Paloméros et Teva Meyer
Alors que la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, sous contrôle russe, a essuyé plusieurs tirs sur ses infrastructures ce week-end, la question de la sûreté nucléaire de la région alerte plus que jamais la communauté internationale. Quels sont les risques ?
Zaporijjia hors de contrôle, France 24, le 25 juillet 2022,
par Ludovic DE FOUCAUD et Gulliver CRAGG
Que faire en cas de catastrophe nucléaire ?
« Comprendre les retombées radioactives » par la CRIIRAD
L’accident nucléaire majeur a d’abord été présenté par les autorités comme impossible, puis hautement improbable. Les catastrophes de Tchernobyl, puis de Fukushima ont conduit les Etats à préparer des plans d’urgence. Pour la population, ils se résument souvent à suivre les consignes qui seront données sans que celles-ci soient expliquées.
L’objectif des fiches pédagogiques « Comprendre les retombées radioactives », conçues par le laboratoire de la CRIIRAD avec le soutien de la Ville de Genève, est de permettre au grand public de s’approprier les notions théoriques et pratiques nécessaires à la bonne compréhension des phénomènes en jeu. Cela peut s’avérer extrêmement utile pour éviter des comportements à risque et, le cas échéant, pour améliorer le niveau de protection à l’échelle individuelle par la mise en œuvre de mesures de protections complémentaires aux mesures collectives que pourraient déployer les autorités.
La bande dessinée antinucléaire « When the wind blows » de Raymond Briggs, décédé le 9 août 2022
a fait
l'objet d'un long métrage d'animation réalisé par Jimmy Murakami en 1986,
avec la
musique, entre autres, de David Bowie et Roger Waters
ven. 8, sam. 9 et dim. 10 juillet 2022
à MINERVE (à 30 km NARBONNE)
caming autogéré Le Maquis
9° Journées d'Études ADN
Ces rencontres sont celles des « affranchis du nucléaire », car la première manière de faire face au nucléaire c’est de s’informer sérieusement sur cet ennemi parfaitement visible si l’on prend soin d’examiner sa propagande, ses actes et l’étendue des dégâts qu’il provoque depuis une centaine d’années. C’est ainsi que nous pourrons lutter efficacement pour l’arrêt des installations qui produisent de la radioactivité artificielle sans aucun bienfait qui pourrait justifier ses méfaits.
Communiqué de presse du Collectif « Arrêt du nucléaire » (11 juillet 2022)
Réunis en journées d’études du 8 au 10 juillet près du site nucléaire de Malvési (Aude), les groupes du Collectif Arrêt Du Nucléaire ainsi que des groupes associés et des représentants des pays étrangers, dénoncent l’adoption, en plein été comme il se doit dans la France Nucléaire, de la déclaration d’utilité publique concernant l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse).
Les groupes appellent la population à se mobiliser contre les projets de nouveaux réacteurs, pour la fermeture des installations existantes civiles et militaires (dont les réacteurs EDF sont pour la plupart dans un état avancé de délabrement) et contre l’enfouissement des déchets radioactifs.
Nouvelle panne sur l’EPR de Flamanville, le système de pilotage du réacteur en cause par Thierry GADAULT pour Libération (19 juillet 2022)
Après les problèmes de béton lors de la construction du bâtiment réacteur, l’acier mal forgé du fond et du couvercle de la cuve nucléaire ou encore les soudures mal faites sur la tuyauterie du réacteur, EDF a un nouveau problème sur les bras. Et un gros : deux systèmes essentiels qui permettent de piloter le réacteur sont victimes d’une panne problématique pour le démarrage de l’EPR. La défaillance structurelle, connue depuis 2019, est désormais reconnue par EDF.
Une série documentaire en 4 épisodes, réalisée par basta! et Radio parleur, plonge au cœur des centrales nucléaires, aux côtés des travailleurs qui s’activent, chaque jour, pour produire notre électricité.
« Les centrales nucléaires accumulent des risques qu’EDF anticipe mal et sous-estime largement »
Nolwenn WEILER, Basta! & Radio parleur (13 juillet 2022)
Dans les centrales nucléaires, les travailleurs témoignent d’un recours à la sous-traitance qui ne cesse d’augmenter, de collectifs de travail abîmés, d’un inquiétant vieillissement du matériel et d’une sûreté fragilisée.
L’armée russe transforme la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine en base militaire par Drew HINSHAW, The Wall Street Journal (6 juillet 2022) traduit par L’Opinion (repris par le site Savoie antinucléaire)
Des mines et des lance-missiles sont déployés à Zaporizhzhia, tandis que les caméras et les instruments de mesure s'éteignent et que les travailleurs sont retenus en otage.
L’armée russe est en train de transformer la plus grande centrale nucléaire d’Europe en une base militaire contrôlant le front, intensifiant ainsi une crise qui dure depuis des mois pour la vaste installation et ses milliers d’employés. A la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, dans le sud de l’Ukraine, plus de 500 soldats russes, qui se sont emparés de l’installation en mars, ont récemment déployé des batteries d’artillerie lourde et posé des mines antipersonnel le long des rives du réservoir d’eau refroidissant ses six réacteurs, selon des travailleurs, des habitants, des responsables ukrainiens et des diplomates. L’armée ukrainienne tient les villes situées sur la rive opposée, à environ 5 km, mais ne dispose d’aucune solution facile pour attaquer la centrale, étant donné le danger inhérent aux combats d’artillerie autour de réacteurs nucléaires actifs.
Ukraine : nucléaire,
catastrophes
et chefs de guerre par François VALLET (11 mars 2022)
La guerre déclarée à l’Ukraine par le chef de guerre Poutine, dans la nuit du 23 au 24 février 2022, nous rappelle à quel point la paix est une construction fragile, en particulier lorsque ses fondations ont été piégées par des ingrédients explosifs.
Parmi ceux-ci, il y a les installations nucléaires civiles qui, même à l’arrêt définitif, rendent extrêmement vulnérable tout pays qui en détient :
• elles peuvent devenir incontrôlables, particulièrement en situation de guerre ;
• ce sont des cibles très dangereuses ;
• ce sont aussi des instruments au service de l’influence géopolitique des pays détenteurs des technologies nucléaires, en concurrence entre eux et potentiellement fauteurs de guerre.
Sur ce dernier point il est important d’avoir en tête que les technologies nucléaires de base, qui permettent de construire et de faire fonctionner des centrales nucléaires, sont les mêmes que celles nécessaires pour construire et entretenir des armes atomiques.
La guerre en Ukraine détruit des vies et la sécurité du pays. C’est aussi une menace pour les populations civiles de toute l’Europe continentale. Elle nous oblige à examiner les causes et les conséquences possibles de cette vulnérabilité particulière que constitue la présence d’installations nucléaires sur le sol ukrainien, mais aussi dans d’autres pays d’Europe.
Après 35 ans de déclin, le nombre d'armes nucléaires dans le monde va repartir à la hausse lors de la prochaine décennie selon un rapport publié le 13 juin par The Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). La guerre en Ukraine s'est traduite par plusieurs références explicites du président russe Vladimir Poutine à l'usage de l'arme atomique. Certains pays, comme la Chine et le Royaume-Uni, mènent des plans de modernisation ou de développement de leurs arsenaux, indique l'institut.
Le résumé en anglais du rapport du SIPRI est à télécharger en cliquant sur l'image ci-contre :
La menace nucléaire est de retour par Mohamed ElBARADEI, Directeur général de l'AIEA de 1997 à 2009, Nobel de la paix 2005, Vienne (7 mars 2022)
« Les récents affrontements entre les troupes russes et les forces ukrainiennes de défense civile aux abords immédiats de la centrale nucléaire de Zaporijia révèlent à quel point le monde est proche aujourd’hui d’un terrible cauchemar : une fuite radioactive majeure. La centrale de Zaporijia, la plus importante d’Europe, est équipée de six réacteurs, et chacun d’entre eux aurait pu être endommagé par les incendies qui se sont déclarés à la suite des frappes russes sur les installations de la centrale et des combats pour s’emparer de celle-ci. L’extinction rapide du feu témoigne du professionnalisme et de la bravoure du personnel de la centrale.
Le monde a eu de la chance, comme il en avait eu un peu plus tôt quand les troupes russes ont fait une incursion tout aussi dangereuse dans l’usine fermée de Tchernobyl aux premiers jours de l’invasion.
Mais une demi-douzaine d’autres réacteurs nucléaires sont encore dispersés en Ukraine, ce qui signifie que le scénario du pire demeure bel et bien possible. La libération de substances radioactives pourrait rendre inhabitables des agglomérations entières et menacer des centaines de milliers de personnes – bien au-delà du voisinage immédiat.
À la veille de l’invasion russe, Bennet Ramberg, l’auteur de Nuclear Power Plants as Weapons for the Enemy (« Les centrales nucléaires, des armes pour l’ennemi », non traduit) nous rappelait qu’après la catastrophe de Tchernobyl, « les autorités soviétiques ont dû déplacer des centaines de milliers de personnes et établir une très large zone d’exclusion dans laquelle l’exploitation des terres agricoles et des forêts sera impossible pour des décennies ». Parmi les nombreuses répercussions que pourrait avoir sur l’Europe, voire au-delà, le conflit en Ukraine, les retombées nucléaires seraient l’une des plus toxiques et intrusives.
Mais pire encore serait une frappe nucléaire. Au-delà des pertes terrifiantes en vies humaines et du déplacement de millions de personnes, le trait le plus perturbant de la guerre en Ukraine est la réintroduction des armes nucléaires comme élément central de la géopolitique. Après avoir averti que toute puissance qui interviendrait dans le conflit en paierait des « conséquences comme elle n’en a jamais vues dans son histoire », le président russe Vladimir Poutine a répondu à la première vague de sanctions européennes en relevant l’état d’alerte de ses forces nucléaires. (...)
Nous devons mobiliser l’opinion publique mondiale, afin de faire peser une plus forte pression sur les pays possédant des armes nucléaires pour que ces derniers s’engagent à les éliminer complètement. L’interdiction totale de possession d’armes nucléaires doit devenir une règle impérieuse du droit international, et la constitution d’arsenaux nucléaires être proscrite à l’égal des génocides. Mais comme nous le montrent l’horreur s’abattant sur l’Ukraine et le péril nucléaire continuel dans lequel elle se trouve, le temps ne joue pas en notre faveur. »
Prétendue relance du nucléaire - Macron passe un peu vite sur un "détail" : le financement ! par Stéphane LHOMME, l'Observatoire du nucléaire (10 fev. 2022)
Lors de son discours du jeudi 10 février 2022 à Belfort, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé, pour parvenir à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France, « un plan massif de plusieurs dizaines de milliards d’euros », ajoutant que « l’État prendra ses responsabilités pour financer EDF à court terme et à moyen terme »
M Macron semble avoir oublié un "détail" : depuis l’ouverture du marché de l’énergie, EDF n’est plus qu’un fournisseur parmi des dizaines d’autres.
Certes, même si cette part se réduit continuellement, EDF conserve encore environ les deux tiers du marché français, mais il n’en reste pas moins vrai que, n’en déplaise à M. Macron, l’Etat français n’a aucunement le droit de financer EDF au détriment de ses concurrents. Par ailleurs EDF est très gravement endettée et confrontée à un "mur" financier : coûts insensés des chantiers EPR de Flamanville et Hinckley Point, grand carénage (financement ruineux de la prolongation de vie des réacteurs actuels, etc), démantèlement de la douzaine de réacteurs déjà arrêtés, etc. L’entreprise EDF est donc dans l’incapacité de financer elle-même la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.(...)
L'énergie nucléaire ne doit pas être incluse
dans la taxonomie européenne
La Commission Européenne, sous la pression du lobby nucléaire européen et du gouvernement français, prévoit d’inclure l’énergie nucléaire dans la « taxonomie verte » (classification des investissements considérés comme favorables aux objectifs environnementaux de l’Union Européenne).
Elle a envoyé un projet de texte aux États membres, le 31 décembre 2021 peu avant minuit, et publié un communiqué à ce sujet. (...)
Des experts indépendants, qui ont conseillé jusqu’à présent la Commission pour l’élaboration de la taxonomie, ont fait connaître le 21 décembre leur opposition à ce projet. Le règlement sur la taxonomie prévoit d’ailleurs que la « plateforme sur la finance durable » et le « groupe d'experts des États membres sur la finance durable » doivent être consultés avant l’adoption finale du texte par la Commission en janvier 2022. Ils ont jusqu'au 21 janvier (la date du12 ayant été prolongée) pour apporter leurs contributions. Nous, citoyennes et citoyens européens, refusons l’inclusion de l’énergie nucléaire dans la taxonomie verte. Car l’énergie nucléaire nuit considérablement à chacun des six objectifs environnementaux de l’Union Européenne : Atténuation du changement climatique, Adaptation au changement climatique, Utilisation soutenable de l’eau et des ressources marines, Économie circulaire, Prévention des pollutions, Écosystèmes en bonne santé. (...)
Il faut donc s’opposer fermement à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte européenne et dans toute politique à visée écologique.
« Pas de nucléaire dans la taxonomie verte européenne » à l'adresse de la présidente de la Commission Européenne et des Euro-députés (jusqu'au 31 mai 2022)
La construction de nouveaux réacteurs et la prolongation du fonctionnement de ceux qui existent, ne sont pas acceptables pour les dangers majeurs auxquels ils soumettent les populations européennes. Elles ne doivent pas être facilitées par de nouveaux avantages indus liés à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte européenne. Ce projet doit être abandonné par la Commission Européenne.
Nucléaire - la Grande Intox par Pierre PÉGUIN (déc. 2021)
Face à l’offensive médiatique pour relancer du nucléaire revenu en grâce,
avons-nous perdu la bataille idéologique ?
L'ambition de ce document - à télécharger, imprimer et diffuser - est de faire un point sur les polémiques actuelles, à partir de données classées par thème permettant à chacun de piocher des informations en fonction de questionnements ou de réponses à apporter face à l’argumentation des tenants du nucléaire présenté comme indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique, immense mensonge, comme celui concernant la sortie du nucléaire en Allemagne.
Sobriété, efficacité, renouvelable, puis arrêt du nucléaire
ou arrêt du nucléaire, puis sobriété, efficacité, renouvelable ? par Jean-Luc PASQUINET (fév. 2022)
La croissance du recours à l'énergie étant la condition de la croissance du PIB on ne peut pas réduire le recours à l'énergie sans remettre en cause la croissance du PIB, d’autant plus que l’on sait que le découplage Energie/PIB est impossible, on ne peut pas réduire globalement et sur le long terme l’intensité énergétique du PIB grâce à des innovations techniques.
Arrêt du nucléaire et décroissance : un lien indissoluble par Jean-Luc PASQUINET (déc. 2021)
Il est maintenant largement admis que l’ on ne peut pas sortir du nucléaire, par contre on peut l’arrêter. On peut arrêter la production électronucléaire, abandonner les armements nucléaires, mais il restera toujours les déchets à gérer... Le monde du nucléaire c’est à la fois ce que l’on peut arrêter et ce que l’on va devoir cotoyer, mais c’est aussi la mentalité, les théories qui vont avec. Tout l’enjeu est d’arrêter sa croissance et si possible de faire décroitre ce monde aux origines culturelles et politiques spécifiques.
Alexandre GROTHENDIECK
conférence-débat donnée à l’amphithéâtre du CERN, le 27 janvier 1972
« Je suis très content d’avoir l’occasion de parler au CERN. Pour beaucoup de personnes, dont j’étais, le CERN est une des quelques citadelles, si l’on peut dire, d’une certaine science, en fait d’une science de pointe : la recherche nucléaire. On m’a détrompé. Il paraît qu’au CERN – le Centre Européen de Recherches Nucléaires –, on ne fait pas de recherches nucléaires. Quoiqu’il en soit, je crois que dans l’esprit de beaucoup de gens, le CERN en fait.
La recherche nucléaire est indissolublement associée, pour je crois également beaucoup de gens, à la recherche militaire, aux bombes A et H et, aussi, à une chose dont les inconvénients commencent seulement à apparaître : la prolifération des centrales nucléaires. En fait, l’inquiétude qu’a provoqué depuis la fin de la dernière guerre mondiale la recherche nucléaire s’est un peu effacée à mesure que l’explosion de la bombe à Hiroshima et Nagasaki s’éloignait dans le passé. Bien entendu, il y a eu l’accumulation d’armes destructives du type A et H qui maintenait pas mal de personnes dans l’inquiétude.
extrait du film Don't look up d'Adam McKay - le CERN gère !
Mais un phénomène plus récent, c’est la prolifération des centrales nucléaires qui prétend répondre aux besoins croissants en énergie de la société industrielle. On s’est aperçu que cette prolifération avait un certain nombre d’inconvénients, pour dire un euphémisme, « extrêmement sérieux » et que cela posait des problèmes très graves. Qu’une recherche de pointe soit associée à une véritable menace à la survie de l’humanité, une menace même à la survie de la vie tout court sur la planète, ce n’est pas une situation exceptionnelle, c’est une situation qui est de règle. » (...)
Grothedieck démontre la fin dumonde
« Au début, nous pensions qu’avec des connaissances scientifiques, en les mettant à la disposition de suffisamment de monde, on arriverait à mieux appréhender une solution des problèmes qui se posent. Nous sommes revenus de cette illusion. Nous pensons maintenant que la solution ne proviendra pas d’un supplément de connaissances scientifiques, d’un supplément de techniques, mais qu’elle proviendra d’un changement de civilisation. Pour nous, la civilisation dominante, la civilisation industrielle, est condamnée à disparaître en un temps relativement court parce que les problèmes que pose actuellement cette civilisation sont des problèmes effectivement insolubles.
Nous voyons maintenant notre rôle dans la direction suivante : être nous-mêmes partie intégrante d’un processus de transformations, de ferments de transformations d’un type de civilisation à un autre, que nous pouvons commencer à développer dès maintenant. Dans ce sens, le problème de la survie pour nous a été, si l’on peut dire, dépassé, il est devenu celui du problème de la vie, de la transformation de notre vie dans l’immédiat ; de telle façon qu’il s’agisse de modes de vie et de relations humaines qui soient dignes d’être vécus et qui, d’autre part, soient viables à longue échéance et puissent servir comme point de départ pour l’établissement de civilisations post-industrielles, de cultures nouvelles. »
Alexandre GROTHENDIECK, « Allons-nous continuer la recherche scientifique ? » conférence-débat donnée à l’amphithéâtre du CERN, le 27 janvier 1972
Alexandre Grothendieck, médaille Fields de mathématiques en 1966, fonde en 1970 le « mouvement international pour la survie de l’espèce humaine », nommé Survivre - qui deviendra par la suite Survivre... et Vivre. Le mathématicien, pionnier du combat antinucléaire en France avec Pierre Fournier, journaliste-dessinateur de La Gueule ouverte, et d'autres groupes comme l’Association pour la protection contre les rayonnements ionisants (APRI), fondée par Jean Pignero, le Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin (CSFR), et le Comité Bugey-Cobaye, organisèrent le premier grand rassemblement antinucléaire et écologiste en France, les 10 et 11 juillet 1971, à Saint-Vulbas devant la centrale du Bugey.
Dans le n°14 (oct.-nov.1972), on lira utilement le manifeste du comité de rédaction : « Pourquoi nous sommes opposés à l'énergie nucléaire » (p. 13-18) - et l'article de Grothendieck « Les Pépins des noyaux », 1° partie (p. 23-27).
Demande de dissolution de la Communauté européenne de l'énergie atomique EURATOM (déc. 2021)
Nous considérons qu'une redistribution fondamentale des tâches réglées jusqu'à présent dans le traité EURATOM est indispensable pour pouvoir assurer l'avenir énergétique de l'Europe de manière démocratique, durable et conforme aux exigences de la crise climatique.
Centrale nucléaire de Tricastin :
des dissimulations en cascade
Dans l’affaire du lanceur d’alerte de la centrale du Tricastin qui porte plainte contre EDF, de nouveaux éléments consultés par Mediapart révèlent que l’Autorité de sûreté du nucléaire connaissait depuis longtemps le problème. Selon un document interne, EDF a menti et l’autorité de sûreté également dans sa communication publique.
Depuis la révélation de cette plainte, très embarrassante pour EDF au regard de la qualité du parcours professionnel d’Hugo et de son niveau de responsabilité au sein de l’une des plus importantes centrales nucléaires françaises – quatre réacteurs de 900 mégawatts et la première à être prolongée au-delà de quarante ans – l’ASN est particulièrement discrète. Pas de communiqué de presse, et des réactions lapidaires dans les médias. Interrogée par Mediapart lundi 22 novembre, l’autorité annonce ne plus vouloir répondre aux questions des journalistes, en raison de la procédure judiciaire.
Selon nos informations, l’ASN connaît parfaitement ce dossier car elle avait été informée dans le moindre détail par Hugo lui-même, au moment où se déroulaient les faits en 2018.
ASN, EDF et Direction du Tricastin (allégorie)
Pourtant, elle n’a pas sanctionné l’exploitant nucléaire pour la dissimulation de l’inondation. Elle occulte ses dysfonctionnements dans sa communication publique au sujet du Tricastin, et semble prendre la défense de la centrale en réponse aux premiers médias qui l’ont interrogée concernant la plainte d’Hugo. L’ASN n’a pas non plus soutenu le salarié quand il a été mis sur la touche, alors qu’elle est chargée de l’inspection du travail sur les installations nucléaires d’EDF.
EDF tient les syndicats entre ses mains par Thierry GADAULT, Blast (13 nov. 2021)
Un délégué syndical dénonce sans détours l’inaction de la direction mais aussi des syndicats face aux problèmes d’harcèlement, de discriminations et de suicides. Et met en cause les accords conclus depuis une vingtaine d’années, responsables de ce phénomène.
Les problèmes sur l'EPR TAISHAN 1 pourraient
avoir de lourdes conséquences sur la filière EPR
La CRIIRAD interpelle l'ASN et demande la plus grande transparence (27 nov. 2021)
La CRIIRAD a saisi l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) au sujet des graves dysfonctionnements qui affectent l’EPR de TAISHAN 1 révélés en juin 2021, et de leurs éventuelles implications pour la sûreté de l’EPR de Flamanville.
Les éléments recueillis suggèrent en effet que les ruptures des gaines de combustible radioactif proviendraient en particulier d’un défaut de conception de la cuve de l’EPR : il entrainerait une mauvaise répartition du flux hydraulique et par voie de conséquence des vibrations très importantes sur les assemblages, conduisant à des ruptures de gaines, une usure anormale des grilles de maintien des crayons, la dispersion de débris radioactifs dans le cœur du réacteur, avec de lourdes conséquences en terme de sûreté et de radioprotection pour les travailleurs et les riverains.
Si ces éléments sont avérés, ils pourraient concerner toute la filière des EPR (Taishan 2, Flamanville 3, Olkiluoto, Hinkley Point). Il convient de vérifier également si le design des EPR2 tient compte de ce retour d’expérience...
Le coup fatal pour le réacteur nucléaire français EPR
L'opacité entretenue par le régime chinois empêche de connaître les conséquences précises de la fuite radioactive impliquant l'EPR n°1 de Taishan, dont la chaîne américaine CNN a révélé le 14 juin l'existence. En revanche il est d'ores et déjà possible d'analyser le déroulement de cette affaire et d'en prévoir certaines suites.
La défectuosité de l'étanchéité de gaines de combustibles de l'EPR de Taishan remonte à octobre 2020, c'est-à-dire qu'elle dure depuis plus de 8 mois : les co-exploitants du réacteur, les Chinois et les Français de Framatome, étaient de toute évidence parfaitement conscients de la gravité du problème et avaient conjointement décidé d'en cacher l'existence à la population mais aussi à l'AIEA. (...)
S’ils voient le jour, les petits réacteurs nucléaires
modulaires SMR produiront une électricité ruineuse Tribune de Stéphane LHOMME, Le Monde (14 oct. 2021)
Vous avez probablement vu les images saisissantes de poulets dont la tête a été coupée et qui continuent à courir pendant quelques instants de façon erratique. Eh bien cette image est une assez bonne illustration de l’état de l’industrie nucléaire et de ses plus fervents partisans comme Emmanuel Macron. Un jour, ils assurent que l’avenir est aux « mastodontes » comme le fameux EPR, et ce malgré les incroyables déconvenues des chantiers de Finlande et de Flamanville. Le lendemain, voilà subitement que la solution passerait par les SMR. La panique qui s’empare ainsi des tenants de l’atome s’explique par une donnée incontournable : les réacteurs actuels sont en fin de vie et la plupart vont être définitivement arrêtés dans les dix à vingt ans, c’est-à-dire, lorsque l’on parle d’énergie, demain matin.
NON à la construction de nouveaux
réacteurs nucléaires en France (nov. 2021)
Le lancement de nouveaux chantiers de réacteurs EPR annoncé par Macron le 9 novembre, ne pourrait que se solder par un désastre industriel et financier, achevant de ruiner EDF… et la France.
TRIBUNE cosignée par plusieurs organisations et soutenue par le collectif ADN (1° juin 2021)
publiée sur plusieurs supports de presse, dont Politis, Reporterre, Médiapart, Révolution énergétique
Le nucléaire pour sauver le climat ?Le croire est au mieux
une illusion techniciste, au pire une terrible hypocrisie.
Si la filière nucléaire tente plus que jamais de se repeindre en vert, cela n’a rien d’un souci sincère ou vertueux. C’est le fruit d’un choix stratégique et foncièrement politique. (...) Face à l’incendie climatique, Emmanuel Macron préfère allumer des contre-feux et fait comprendre depuis des mois son intention de relancer l’industrie nucléaire. En faisant diversion avec le nucléaire, le gouvernement cherche à diviser les forces au sein même du mouvement social et du mouvement écologiste. Mais nous, associations, organisations, collectifs ne sommes pas dupes. Nous luttons pour le climat et contre le nucléaire parce que nous savons que cette technologie et le modèle qui l'accompagne n'est pas une solution valable pour faire face aux urgences climatiques, sociales et démocratiques. (...)
L'énergie nucléaire
réchauffe la planète et le climat par François VALLET (nov. 2021)
Toute consommation d’énergie non renouvelable, ou combustion de biomasse, se transforme en chaleur qui s’accumule dans l’air, dans les sols et dans l’eau. Les centrales nucléaires, qui émettent beaucoup de chaleur par kWh produit, réchauffent le climat. Les faibles émissions de CO2 de l’énergie nucléaire sont systématiquement mises en avant. Manque de chance pour les dirigeants français, l’énergie nucléaire réchauffe la planète et le climat lorsqu’elle est utilisée à grande échelle pour la production d’électricité. Car les réacteurs nucléaires sont l’une des technologies les moins efficaces de transformation de l’énergie primaire en électricité, c’est-à-dire l’une des technologies qui réchauffe le plus l’environnement par unité d’électricité produite. (...)
Incendies, sécheresses, inondations : autant de phénomènes récurrents qui menacent de plus en plus l'intégrité des centrales nucléaires, situées en bord de mer ou le long de rivières pour permettre leur refroidissement.
L’Allemagne et son charbon : mythes et réalités (déc. 2020)
Après la catastrophe de Fukushima en 2011, l’Allemagne a décrété la sortie du nucléaire et décidé de développer fortement les énergies renouvelables. Une décision fort critiquée, principalement en France, championne du monde du nucléaire. Nos voisins germains sont accusés d’accroître leur consommation de charbon, ce qui entraînerait une augmentation de leurs émissions de CO2. Un mythe qui a toujours la vie dure…
Certains militants antinucléaires considèrent que le scénario Négawatt ouvre des perspectives en montrant qu'il est possible de se passer du nucléaire à horizon d'une vingtaine d'années. Cette vision d'un scénario énergétique qui, s'il était appliqué, conduirait progressivement à l'arrêt du nucléaire nous entraîne sur une fausse piste. Il avalise en effet la propagande nucléaire en laissant croire, primo, que le nucléaire civil est nécessaire pour satisfaire nos besoins énergétiques et, secundo, qu'il est indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique.
Sous la présidence du général de Gaulle, la France se dote de la force de dissuasion nucléaire convoitée depuis le début de la Vème République. A quel prix ? Depuis les hésitations des décideurs politiques métropolitains sur le choix du lieu jusqu'aux conséquences sanitaires, environnementales et socio-économiques, ce film lève le voile sur une période de l'histoire polynésienne et postcoloniale française longtemps demeurée sous le signe du secret.
Macron face aux victimes des essais atomiques en Polynésie
Le pied à peine posé sur l'archipel, le 24 juillet 2021, Emmanuel Macron en visite en Polynésie appellait chacun à se faire vacciner. Dans son discours du 27 à Papeete, il s'est toutefois exprimé sur les conséquences des « essais » atomiques en Polynésie – « la part d'ombre » de la France – sujet sur lequel il était attendu. « La France a une dette envers la Polynésie » reconnait Emmanuel Macron, qui s'engage à « briser le silence pour faire entendre la vérité ». Pas d'excuses pour autant : « Il n'y a pas eu de mensonge, il y a eu des risques qui ont été pris, pas parfaitement mesurés parce qu'on ne les savait pas parfaitement, c'est vrai. »
Il n'y a pas eu de mensonges donc, mais en même temps, « Je ne peux pas vous demander d’avoir confiance en moi après qu’on vous aitmenti si longtemps en ne partageant pas les informations, c’est vrai, et donc je pense que la confiance, ça se construit en disant tout, en partageant la totalité, en étant beaucoup plus transparent et c’est vrai qu’on n’a pas fait le boulot jusqu’à présent », avait-t-il pourtant déclaré quelques heures auparavant aux manifestants de l’association antinucléaire 193.
Appel à agir contre la réintoxication du monde (acte IV)
Appel collectif signé par une centaine d'organisations, dont le Collectif ADN (9 juil. 2021)
Vl'a le bon Vent une chanson d'Anne MEYSSIGNAC
(...) Alors que la crise COVID semble s’atténuer mais que la méga-machine repart de plus belle, nous appelons une nouvelle fois à agir, le 17 septembre, partout sur le territoire contre les sites et projets destructeurs du vivant et des solidarités sociales. Car tandis que la crise du sanitaire s’atténue, avec elle disparaissent aussi les promesses d’un « Monde d’Après », s’extirpant de l’impasse de celui d’avant. Que ce soit par des plans de relance industrielle sans aucune remise en question, ou la nécessité fumeuse de rembourser une dette fictive, la classe dirigeante mondiale est unanime : il faut que la sacro-sainte économie reparte, vite et fort. (…)
Le message est limpide : il y aura toujours de l’énergie du côté des gouvernant.e.s pour nier l’urgence à agir, jamais pour s’attaquer aux industriels et aux financiers et à leur responsabilité — pourtant abyssale — dans la catastrophe écologique.
« Meilleur expert mondial du CO2 », « gourou », « génie absolu »… Qui est vraiment Jean-Marc Jancovici, polytechnicien au franc-parler et brillant vulgarisateur, adulé par certains et agaçant nombre d’experts ? Portrait d’un ingénieur concepteur du bilan carbone, nucléariste engagé dans la lutte contre le changement climatique, et prospère patron de PME.
En France, s’appuyant sur l’inquiétude liée à la crise climatique, une industrie d’État – le nucléaire – tente d’imposer ses « avantages » pour préserver le climat, en diffusant des informations souvent tronquées ou approximatives, voire mensongères. Parmi les personnalités au centre de ce travail de réhabilitation d’une industrie pourtant très malmenée, Jean-Marc Jancovici et ses réseaux, structurés autour d’une entreprise, Carbone 4, et d’une association : Le Shift Project. Hors, au-delà du discours de Jancovici sur la crise climatique, c’est une vision de la société qui se profile, une vision profondément réactionnaire qui se cache derrière un discours, en apparence, écologique.
Et l’influence de Jean-Marc Jancovici, fortement médiatisé, traverse désormais certains courants se réclamant de l’écologie, les influençant parfois. Nous pensons qu’il est indispensable que ces courants abordent les arguments de cet expert avec à l’esprit un certain nombre d’éléments : Qui finance les entreprises (et associations) liées à Jancovici ? D’où parle-t-il ? Que dit-il vraiment ? Quel intérêt peut-il en tirer ? Quelle vision du monde y a-t-il derrière ce discours ?
Arguments pour militants écologistes, altermondialistes, anti-capitalistes confrontés au sein de leurs organisations au prosélytisme de militants pronucléaires infiltrés par François VALLET (déc. 2021)
À Bure, le procès des opposant·e·s au projet Cigéo
« Association de malfaiteurs » : derrière ce chef d'accusation et la lourde instruction qui aura duré 4 ans, c'est bien l'engagement contre la poubelle nucléaire qui est visé. Pour cette raison, nous faisons de ce procès le nôtre, celui de tou·te·s celles et ceux qui par leur engagement et leur histoire sont relié·e·s à la lutte de Bure. C'est le procès de la lutte contre Cigéo, contre le nucléaire. Le collectif ADN s'associe à la Coordination Stop Cigéo pour soutenir les sept inculpé·e·s et à la lutte contre Cigéo.
Positionnement du collectif ADN sur les déchets radioactifs (oct. 2020)
Contrairement aux promesses initiales de l'industrie nucléaire, aucune manière satisfaisante de régler le problème des déchets radioactifs – à vie longue en particulier – n'a été trouvée depuis trois quarts de siècle. (...)
Tchernobyl : 35 ans après,
la désinformation plus que jamais à l’œuvre
Desarticles toujours plus nombreux réécrivent l’histoire du « Mensonge de Tchernobyl », le réduisant à une simple caricature qu’ils s’empressent ensuite de dénoncer. La mauvaise foi de certains auteurs est patente mais leur influence s’étend désormais à certains grands médias. Il est donc temps de faire face au révisionnisme ambiant : le mensonge de Tchernobyl n’est pas un mythe construit par des adeptes de la théorie du complot.
Fukushima : 10 ans après, le rapport de l'UNSCEAR présente des conclusions opposées à celles de plusieurs études indépendantes
Dans son rapport daté du 9 mars 2021, l’UNSCEAR stipule à propos de la catastrophe de Fukushima : « Le Comité estime que, sur la base des données disponibles, la forte augmentation (par rapport à celle attendue) du nombre de cancers de la thyroïde détectés chez les enfants exposés, n'est pas le résultat d'une exposition aux rayonnements » et impute l’augmentation à un « effet de dépistage » ou de « surdiagnostic ». La CRIIRAD s’élève contre cette conclusion catégorique et peu scientifique qui exclut toute contribution possible des rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima.
En France, Macron l’a dit : « sans nucléaire civil pas de nucléaire militaire et sans nucléaire miilitaire pas de nucléaire civil ». Le mouvement antinucléaire n’avait pas attendu l’adepte du « en même temps » pour faire le lien entre le nucléaire civil et le nucléaire militaire. Des raisons historiques l’expliquent très bien : production du plutonium pour la bombe, culte de la soi-disant « toute puissance » pour rentrer dans la cour des grands, fuite en avant dans la démesure et la grande entreprise de prédation.
Sans nucléaire civil pas de nucléaire militaire et inversement. Il faut donc se débarrasser des deux.
En 2020, les neuf États possédants l’arme nucléaire – États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Inde, Pakistan, Israël et République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord) – ont dépensé plus de 60 milliards € (72,6 mds $) dans leur arsenaux, soit plus de 113 900 € (137 000 $) par minute. Une augmentation de 1,16 mds € par rapport à l’année 2019, et ceci malgré la crise du COVID-19. Ces données ressortent du rapport de ICAN.
Suite à la visite du Président Macron
et de sa ministre de l'écologie au Creusot (8 déc. 2020)
Il est grand temps d’arrêter de produire et disséminer dans l’environnement de la radioactivité destructrice des organismes vivants, d’arrêter de produire des déchets radioactifs extrêmement dangereux qu’il va falloir surveiller pendant des milliers d’année, d’arrêter de détruire l’économie du pays par des subventions massives à une industrie de guerre. Cette industrie est inacceptable et des dirigeants politiques soucieux de l’intérêt général devraient tout faire pour l’arrêter.
Homo nuclearus est un projet de LaTéléLibre visant à faire le point sur le nucléaire en France. Le puzzle atomique y est rassemblé selon des publications au long cours.
« On arrête tout, on réfléchit et c'est pas triste »
Un film écrit par Gébé, réalisé par Jacques Doillon,
avec Alain Resnais et Jean Rouch
1973
La Gueule Ouverte
Le mouvement écologique français est né au lendemain des manifestations antinucléaires de 1971 dans lesquelles Fournier, bénéficiant du haut-parleur médiatique que représentait Charlie-Hebdo, a joué un grand rôle. En novembre 72 paraissait le premier numéro de La Gueule Ouverte, le journal qui annonce la fin du monde.
Le mouvement Survivre et la revue du même nom sont fondés à Montréal en juillet 1970, à l’occasion de l’intervention d’Alexandre Grothendieck dans un séminaire de mathématiques. Grothendieck est le premier et principal initiateur de cette histoire. Mathématicien renommé, il est aussi célèbre pour ses positions politiques franches, antiautoritaires et extrêmement critiques face à la technique.
Le combat contre la politique nucléaire-atomique est une action de légitime défense.
L'impératif de protection de la société n'est ni de droite, ni de gauche,
ni technophobe, ni rétrograde, ni libéral, ni socialiste : il est vital et universel.
Il faut détruire les machines nucléaires qui nous tuent et congédier les chefs d'Etat qui nous trahissent.