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« Quand l'électricité devient la fille du nucléaire, c'est-à-dire la sœur des déchets mortels qui dureront des milliers d'années, l'intellectuel, héritier des Lumières, peut-il encore se protéger des accusations délétères d'obscurantisme en fuyant l'arène ? Peut-il, sans perdre son statut, se consacrer essentiellement à des futilités à la mode, à des débats "très tendance" ? En classant l'objet "nucléaire" au rang des choses étrangères à son cerveau, l'intellectuel abandonne lâchement le terrain de l'intelligence et de la survie à de misérables militants qui se castagnent avec les miliciens de l'appareil économique. »

Jacques TESTART, « Technoscience cherche intellos », Libération, 18 nov. 2002

 
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RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE

 
# LE COÛT DU NUCLÉAIRE MENU

CHRONIQUE DE LA FRANÇATOMIQUE

Coût du nucléaire,
prix de l’électricité, dette publique

par François VALLET, le 1er novembre 2024

Alors que l’Assemblée Nationale débat sur le projet de budget 2025, que le gouvernement prévoit d’augmenter les taxes sur l’électricité pour réduire le déficit public mais aussi de mettre en place un mécanisme qui permettrait de partager « les revenus du nucléaire historique avec les consommateurs » et que certains veulent à l’inverse « démarchandiser » l’électricité, il est nécessaire de s’interroger sur les impensés nucléaristes français.

Bref rappel historique sur la «ligne Maginot» atomique qui ne nous a protégés de rien. Il y a 50 ans, en 1974 après le premier « choc-pétrolier », le premier ministre Pierre Messmer confirmait le lancement du programme de construction de 200 réacteurs nucléaires à horizon 2000.

Ils devaient assurer l’indépendance énergétique de la France en l’affranchissant de sa dépendance au pétrole. EDF était alors en situation de quasi-monopole pour la production, le transport, la distribution et la commercialisation d’électricité en France. Tout, ou presque, était dans les mains de l’Etat et de « l’électricien national » pour nucléariser la France en moins de 25 ans à l’aide de technologies états-uniennes (le choix avait été fait de construire les réacteurs sous licences Westinghouse et General Electric). Ce choix politique, focalisé sur le nucléaire, a conduit à une réalité beaucoup moins médiatisée que le prix de l’électricité, la division par plus de 1,7 du taux d’indépendance énergétique de la France entre 1974 et 2021. La France est parmi les cancres de l’Europe pour la part de sa production par les énergies renouvelables4. C’est aussi le pays d’Europe le plus « thermo-sensible » à cause du chauffage électrique, ce qui le rend dépendant de ses voisins européens pour son approvisionnement lors des périodes de forte consommation en période froide. (...)

(...)En tant que citoyen-consommateur-contribuable souverains nous pouvons agir en boycottant EDF, bras armé de l’État français pour sa politique nucléariste. Nous pouvons aussi préserver notre pouvoir d’achat puisqu’il existe une dizaine de fournisseurs, non producteurs d’électricité nucléaire, ayant des offres moins chères que le tarif réglementé d’EDF.

Télécharger cet article

 

Lire aussi une version précédente de cet article publié pour Médiapart

Le 9 octobre 2024, Jade Lindgaard publiait sur Mediapart un entretien avec Anne Debregeas, ingénieur-économiste d’EDF, porte-parole du syndicat Sud Énergie, également autrice d’une note pour l'institut La Boétie, proche de la France Insoumise, sur la « démarchandisation de l'électricité ». Cet article sur le prix de l’électricité, mis en ligne au moment où le gouvernement présentait le projet de budget 2025, soulève plusieurs questions intéressantes pour le citoyen-consommateur-contribuable que je suis. À ce titre il m’a semblé utile d’en reprendre quelques-unes et d’y apporter des éléments de réponse permettant d’éclairer le débat budgétaire sous une autre lumière que celle de la porte-parole de Sud Énergie.

Lire l'article sur le blog Médiapart Télécharger cet article

 

 

Budget 2025 :
le grand « flou » sur le coût du nucléaire

par Laure NOUALHAT, Reporterre, le 30 octobre 2024

Qui paiera la facture du nucléaire existant et futur ? La réponse à cette question, abordée lors de l’examen du projet de loi de finances, reste floue, dénonce le député LFI Maxime Laisney.

Les prix de l’électricité explosent — ils ont bondi de 43 % en France en deux ans —, et les frais futurs sont incertains. Comment garantir qu’ils soient raisonnables quand la facture du nucléaire à venir laisse entrevoir des frais pharaoniques ? L’examen minutieux du projet de loi de finances (PLF) actuellement en discussion à l’Assemblée nationale donne une idée de la réponse : personne ne le sait vraiment.

Pourtant, l’article 4 du PLF prévoit la mise en place d’un mécanisme qui permettrait de partager « les revenus du nucléaire historique avec les consommateurs » et, de fait, de juguler l’explosion des factures. Le sujet a retenu l’attention du député La France insoumise (LFI) Maxime Laisney, qui a rendu, le 29 octobre, un rapport « pour avis » à la Commission des affaires économiques. (...)

Lire cet article

 
# BOYCOTT D'EDF MENU

Si ce n'est déjà fait,
pourquoi faut-il quitter EDF ?

par Annie et Pierre PÉGUIN, octobre 2024

Est-il possible de s’opposer au nucléaire, d’appeler même à son arrêt, et « en même temps » de le financer en restant client d’EDF ? En effet régler une facture d’EDF revient à financer volontairement le nucléaire, puisque entre 65 et 70 % d’électricité fournie est d’origine atomique. N'est-il pas temps de quitter EDF ?, si ce n'est déjà fait, pour ne plus contribuer au financement de la relance du nucléaire, ses dégâts sur la santé, la production de déchets radioactifs éternels, pour limiter le risque de catastrophe atomique, mais aussi pour s’opposer à l’armement atomique qui se nourrit de l’électronucléaire.

Lire ce texte

 

Plus d'infos

 
# GIGA-BATTERIES MENU

Au nord de l'énergie

par TOMJO, Pièces et main d'œuvre, octobre 2024

On sait que sans réservoirs d’électricité (batteries), il n’y a pas de smartphones, d’ordinateurs portables, de voitures électriques, d’objets connectés ni d’implants cérébraux – pas de Transition (écologique / énergétique / technologique). Si une chose saute aux yeux, c’est que notre mode de vie électrique « n’est pas négociable » (George H.W. Bush en 1992, au « Sommet de la Terre », à Rio).

La « Transition » (avec un T majuscule), c’est le terme vague et fourre-tout élu en 2005 par l’universitaire britannique Rob Hopkins, pour remplacer l’oxymore « Développement durable », par trop ridiculisé. La Transition c’est le changement dans la continuité – sans douleur. Une bouillie de « résilience », d’« adaptation » et de « collapsologie », à destination de jobards en quête de gourous et de bonimenteurs. Une bouillie de « participation citoyenne » et de « vision positive » qui tourne toujours en fin de compte aux « accommodements raisonnables » avec l’emballement technologique (nucléaire, I.A/calcul machine, biologie de synthèse, géo-ingénierie, etc.). Et voilà comment cette « transition écologique » (au départ) se transforme assez vite en « transition énergétique » ; et celle-ci en « transition électrique » - au tout-électrique (à l’arrivée). Entretemps, et moyennant les opérations « Extinction Rébellion », « Youth for climate » & Cie, la technocrature planétaire a gagné vingt ans de répit pour accélérer ses moyens et procédés de passage au tout-électrique, tout en évinçant la seule opposition radicale et cohérente – celle des anti-industriels et naturiens.

Nous avons conté dans un premier épisode deux siècles de mise au point de la batterie au plomb et l’émergence en France d’un champion industriel – la SAFT (1800-1945). Puis, dans un deuxième épisode, un demi-siècle de recherches acharnées, pour enfin produire la batterie au lithium, l’indispensable maillon de l’indispensable transition au tout-électrique. Le réservoir d’électricité enfin conçu, afin de stocker l’indispensable fluide, issu de multiples filières de production (1945-1995).

Voici que vingt ans plus tard, en 2015, trois événements marquent la bascule planétaire vers l’irrévocable Transition, à l’aide et à l’ère des gigafactories. De gigas - géant en grec. Un milliard de fois (10 puissance 9). Il semble que le terme publicitaire de « Gigafactory » ait été introduit par Elon Musk en 2017 pour désigner une usine produisant la quantité de batteries nécessaire au stockage d’un gigawattheure. Elon Musk veut juste dire qu’il construit d’ÉNORMES usines, destinées à la Transition – afin de sauver le climat et les générations futures. On verra comment la « Vallée de la batterie » (Dunkerque, le Blootland), et Verkor, la start-up de batteries grenobloise, y contribuent également.

Lire ce troisième épisode

 

 
# ACTIONS À ROUEN ET PENLY MENU

Manifestations antinucléaires
les 11 et 12 octobre à Rouen, le 13 à Penly

Organisées par la Coordination Antinucléaire


À Rouen - photo Émilie Sfez pour Reporterre

 

Communiqué de la Coordination Antinucléaire : « Mobilisation réussie contre le nucléaire »

Voir le compte-rendu

 

 
# L'ÂGE ATOMIQUE MENU

Nihon Hidankyo Nobel de la paix 2024

Le prix Nobel de la paix 2024 a été attribué le 11 octobre à Nihon Hidankyo, organisation japonaise de survivants des bombes A et H, pour son combat contre l’arme atomique.

Lire le communiqué du Prix Nobel (en anglais) - et celui d'ICAN France


Lâcher de colombes devant le Mémorial aux victimes du bombardement atomique de Nagasaki, le 9 août 2019

Hiroshima : tollé autour
de la cérémonie de la paix !

Lei 6 août 2024, 79 ans après le largage de la bombe sur Hiroshima par les Américains (voir les archives compilées par l'UNESCO), la cérémonie de la paix a été censurée.

Nagasaki : plusieurs pays et l'Union européenne boycottent la cérémonie

Alors que la municipalité d’Hiroshima l'avait accueilli le 6 août, Nagasaki a refusé d’inviter l’ambassadeur d’Israël le 9 août, tout en conviant son homologue de Palestine.

Le maire d’extrême droite a restreint l’accès au site, proscrit le récit d’un survivant dans les écoles et fait fi de l’opposition en invitant une délégation israélienne… La réglementation a été durcie au périmètre du parc de la Paix, les bagages contrôlés à six entrées, les mégaphones et banderoles proscrits. Pour la première fois, la zone interdite comprenait le Dôme qui marque l’épicentre de la bombe. Une décision qui divise citoyens et hibakusha – les survivants de la bombe atomique – qui y venaient prier ou manifester pour la paix.

 

Plusieurs ambassadeurs de pays occidentaux – Australie, Italie, Canada, Allemagne, France, États-Unis et Royaume-Uni – ansi que l'Union européenne, ont annoncé le 7 août qu’ils ne se rendraient pas à la cérémonie commémorative. La représentation britannique a dénoncé « une équivalence malheureuse et trompeuse avec la Russie et la Biélorussie, les deux seuls autres pays qui n’aient pas non plus été invités à la cérémonie de cette année ».

« L'importance de la vie humaine est la même pour tout le monde,
vous, moi, adultes, enfants, ennemis et alliés.
»

M. Toshiyuki Mimaki, co-Président de Nihon Hidankyo

 

L'Âge atomique
Les artistes à l’épreuve de l’histoire

Exposition au Musée d’Art moderne de Paris

Le Musée d'Art Moderne de Paris propose de revisiter l’histoire de la modernité au XXème siècle à travers l’imaginaire de l’atome. L’exposition invite le public à une exploration des représentations artistiques suscitées par la découverte scientifique de l’atome et de ses applications, en particulier la bombe nucléaire dont les conséquences dévastatrices ont changé le destin de l’humanité. En réunissant près de 250 œuvres (peintures, dessins, photographies, vidéos et installations), ainsi qu’une documentation souvent inédite, l'exposition montre, pour la première fois dans une institution française, les positions très différentes prises par les artistes face aux avancées scientifiques et aux controverses qu’elles suscitent.

plus d'informations

Les citoyens doivent être consultés
sur la politique nucléaire de la France

par Renaud MELTZ, historien, directeur de recherches au CNRS
Tribune parue dans Libération, le 15 octobre 2024

L’exposition sur « L’Âge atomique. Les artistes à l’épreuve de l’histoire », organisée par le musée d’Art moderne de Paris, interpelle l’historien du nucléaire. Quelle est la place du citoyen face à l’arme atomique ?

En 1945, les hommes se sont dotés de la possibilité de mettre un terme à leur propre histoire. Les artistes n’ont cessé, depuis, de rendre sensible l’angoisse suscitée par cette arme.

L’expositiondonne à voir une grande absente : la parole du citoyen, confisquée sur le sujet, comme si l’exceptionnel pouvoir de destruction justifiait de restreindre le périmètre de discussion aux arènes politiques les plus étroites, tels les comités de défense. Entre les décideurs qui ont naturalisé l’arme atomique comme un attribut indispensable à l’équilibre stratégique mondial (un équilibre de la terreur), et la capacité d’énonciation et de dénonciation des artistes, quelle place pour la rationalité collective, quelle occasion de délibérer de l’opportunité de détenir la bombe ?

Lire cet article

 

Bruce Conner, Bombhead, 2002

Faire des armes nucléaires un tabou, par Carlos UMAÑA, le 14 septembre 2024

Dépouiller les armes nucléaires de leur valeur est une étape nécessaire vers l’abolition nucléaire. Les stigmatiser, les rendre taboues, est une stratégie qui a fait ses preuves ; c’est le processus par lequel plusieurs changements de paradigme se sont produits dans l’histoire de l’humanité. (Lire ce texte).

 

 

Mémorial pour la Paix à Hiroshima : statue offerte en 1959 par le sulpteur Hongô Shin au Maire
d'Hiroshima, M. Hamai, à l'occasion du 5° congrès mondial pour l'abolition des armes nucléaires,
inaugurée en 1960 grâce au soutien de l'association des femmes de Hiroshima

 
# LE COÛT DE LA BOMBE MENU

La France consacre de plus en plus
d’argent à ses armes nucléaires

par Reporterre, le 16 sept. 2024

Alors que l’examen du projet de loi de finances pour 2025 approche et que la plupart des ministères, notamment celui de la Transition écologique, ont été priés de se serrer la ceinture, l’enveloppe consacrée aux armes nucléaires a grossi de 25 % entre 2019 et 2024 et pourrait encore augmenter, observe ICAN France dans son communiqué du 13 septembre.

 

Le coût de modernisation et de renouvellement des systèmes d’armes nucléaires est ainsi passé de 4,45 milliards d’euros en 2019 à 6,35 milliards d’euros en 2024. Le nouveau gouvernement devrait encore engager, pour 2025, près de 7 milliards d’euros s’il respecte la loi de programmation militaire (2024-2030).

Cette hausse s’inscrit dans un contexte international de débauche de moyens accordés aux armes nucléaires. Les neuf États détenteurs de la bombe ont ainsi dépensé 91,4 milliards de dollars pour leur arsenal en 2023, contre 72,9 milliards d’euros en 2019.

Lire cet article

David Lynch, Twin Peaks, The Return - part 8, Trinity test (2017)

 

« Il ne pourra jamais y avoir accord total sur le contrôle international et l’administration de l’énergie atomique, ou sur le désarmement général tant qu’il n’y aura pas de modification du concept traditionnel de souveraineté nationale. Car, tant que l’énergie et les armements atomiques seront considérés comme une partie vitale de la sécurité nationale, aucune nation ne fera plus que d’accorder une attention formelle aux traités internationaux. La sécurité est indivisible. Elle ne peut être atteinte que lorsque les garanties nécessaires de la loi et d’application de la loi existent partout, si bien que la sécurité militaire n’est plus le problème d’un État seul. Il n’y a pas de compromis possible entre la préparation à la guerre d’une part et la préparation d’une société mondiale fondée sur la loi et l’ordre d’autre part. »

Albert EINSTEIN, New York, octobre 1947, Lettre ouverte à l'Assemblée générale des Nations Unies

 

 
# WNISR 2024 MENU

La part du nucléaire dans le monde
au plus bas depuis quarante ans

par Laure NOUALHAT, Reporterre, le 19 septembre 2024

L’atome n’a permis de produire qu’un peu plus de 9 % de l’électricité consommée dans le monde en 2023, pointe la dernière édition du Rapport sur l’état de l’industrie nucléaire mondiale. Dans le monde, le nucléaire ne fait plus rêver, analyse Laure Noualhat...

Voir l'article

World Nuclear Industry Status Report 2024

Les capacités mondiales de l’électricité d’origine nucléaire continuent de décliner, selon le dernier rapport annuel WNISR. Les chantiers sont retardés ou annulés, et les coûts stratosphériques. Les renouvelables, eux, continuent leur envolée.

État des lieux chirurgical de l’industrie atomique à travers le monde, réalisé chaque année depuis 19 ans par une équipe coordonnée par Mycle Schneider, consultant international en énergie et expert - critique - de l’énergie nucléaire, le rapport sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde (WNISR) a été rendu public le 19 septembre à Vienne en Autriche.

Voir et télécharger le Rapport (en anglais)

Le nucléaire dans le monde continue de régresser, selon le World Nuclear Industry Status Report (WNISR), la seule source alternative aux documents de l’Agence internationale de l’énergie atomique, dont les données remontées par les États sont plus ou moins à jour.

Les données du WNISR diffèrent parfois de ceux de l’Agence internationale de l’énergie atomique, alimentée par les États. Ces derniers tardent souvent à mettre à jour le statut des réacteurs en arrêt de longue durée, comme ce fut le cas pour la vingtaine de réacteurs arrêtés au Japon après le tsunami, ou aujourd’hui avec les six de Zaporijjia, en Ukraine. Principale conclusion, alors que cela fait 70 ans cette année qu’est entré en service le premier réacteur, en 1954, en Russie, la part du nucléaire dans la production électrique mondiale poursuit son déclin, entamé il y a 28 ans.

Mœbius

En même temps...

Le rapport 2024 sur l'état de l'union européenne de l'énergie

La Commission européenne a publié le 11 septembre 2024 le rapport 2024 sur l'état de l'union de l'énergie, qui décrit la manière dont l'UE a relevé des défis sans précédent en matière de politique énergétique pendant son mandat en dotant l'UE d'un cadre réglementaire pour réaliser la transition vers une énergie propre et en jetant les bases d'une croissance économique et d'une compétitivité renouvelées. Surtout, ces dernières années, l'UE a réussi à faire face aux risques critiques pesant sur sa sécurité d'approvisionnement énergétique, à reprendre le contrôle du marché et des prix de l'énergie et à accélérer la transition vers la neutralité climatique.

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Relance du nucléaire: une quinzaine de pays réunis à Paris pour « passer à l’action »

Une quinzaine de ministres de pays pro-nucléaires sont réunis à Paris les 19 et 20 septembre 2024 pour une conférence internationale, sous l’égide de l’OCDE et du gouvernement suédois, destinée à mettre « en action » la relance du nucléaire, afin de tenir les objectifs climatiques mondiaux. « Le temps est venu de passer à l’action (...) il reste encore beaucoup, beaucoup de travail à faire », a déclaré en ouverture de la conférence, William D. Magwood, directeur général de l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) de l’OCDE, le groupe des pays développés.

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Cartographie politique
de l’électricité nucléaire dans le monde

Les Shifters (association qui soutient The Shift Project) proposent une série d’articles faisant un état des lieux de la situation et des perspectives de la production d’électricité nucléaire, pays par pays et dans cinq zones géographiques ayant une certaine cohérence interne : une cartographie politique de l’électricité nucléaire dans le monde..

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Et dans ce même article :

Le GIEC et le nucléaire

Dans son 5ème rapport de novembre 2014, le GIEC indique que l’objectif de limiter la hausse des températures à 2°C nécessite de porter la production d’électricité décarbonée (renouvelables, nucléaire) à 100% au niveau mondial d’ici à 2070 ; et d’ici à 2050 dans les pays riches.

Dans son rapport spécial « Réchauffement planétaire de 1,5 °C » d'octobre 2018, le GIEC a agrégé 4 grandes trajectoires médianes à partir de 85 scénarios, permettant chacune de respecter l’objectif de 1,5°C. Ces trajectoires prennent pour hypothèse une multiplication allant de 2 à 6 de la production mondiale d’électricité nucléaire d’ici à 2050.

L'impossible transition ?

Débat-conférence entre François GEMENNE, expert du GIEC, et Jean-Baptiste FRESSOZ, auteur de « Sans transition ».

Débat organisé par Le Nouvel Obs et l'Académie du climat, le 4 juin 2024

 

 
# CI-GIT CIGEO MENU

Un parfum de conflit d’intérêts
souffle sur la future autorité de sûreté

L’actuel directeur général de l’ANDRA peut-il prendre la tête de la future autorité de sûreté nucléaire, l'ASNR, alors qu’elle devra se prononcer sur le centre de stockage qu’il a développé pendant dix ans ? La question secoue le monde de l’atome.

Jade Lindgaard, Médiapart, le 16 oct. 2024

Le directeur général de l’ANDRA, Pierre-Marie Abadie, proposé par l’Élysée pour la présider, a défendu le 16 octobre sa nomination à l'ASNR devant les député·es de la commission du développement durable. Plusieurs associations (ACRO, CRIIRAD, Global Chance...) l’accusent de conflit d’intérêts. La demande d’autorisation de création de Cigéo à Bure sera en effet l’un des premiers gros dossiers à traiter par la nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).

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Projet CIGÉO : une densité d’anomalies
sidérante dans les études d’impact de l’Andra

par La CRIIRAD, le 12 septembre 2024

La CRIIRAD réclame une enquête et la suspension du projet
dans l’attente de garanties à l’efficacité démontrée.

CIGÉO est un projet inédit et extrêmement périlleux : plus de 250 km de galeries et d’alvéoles creusées à 500 mètres de profondeur et destinés aux déchets radioactifs les plus dangereux (catégories HA1 et MA-VL2), avec l’ambition de mener de front construction et exploitation et une fermeture envisagée à l’horizon 2150. Les études à conduire sont particulièrement complexes, incluant une multitude de paramètres, d’hypothèses et d’incertitudes ; des modélisations censées prédire la migration des produits radioactifs sur des dizaines de milliers d’années. Dans un tel contexte, il est essentiel de pouvoir faire confiance à l’Andra, à son système de contrôle qualité et aux experts qu’elle a choisis.

La CRIIRAD a voulu éprouver la qualité des travaux de l’Andra et l’efficacité des contrôles officiels en procédant à l’analyse critique de l’étude d’impact élaborée par l’Andra à l’appui de sa demande de re-connaissance de l’utilité publique de CIGÉO (DUP).

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Adhérer à la CRIIRAD


Bure : trois militants
relaxés en cassation

Reporterre, le 13 septembre 2024

Nouvelle victoire judiciaire pour les opposants au centre d’enfouissement des déchets radioactifs Cigéo à Bure. Mercredi 11 septembre, la Cour de cassation a cassé la peine de quatre mois de prison avec sursis de trois militants antinucléaires — les derniers à être encore sous le coup d’une condamnation après des années de procédure.

La Cour de cassation a par ailleurs critiqué la cour d’appel de Nancy pour ne pas avoir examiné « la proportionnalité de l’ingérence que constituait leur incrimination au regard des droits fondamentaux que sont les libertés de s’exprimer et de communiquer librement ses opinions ».

Autrement dit, ces militants avaient subi des peines d’une sévérité injustifiée, pour avoir seulement exprimé leur rejet de la poubelle nucléaire...

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Les antinucléaires, victimes collatérales d’un nouveau fichier de renseignement

par Émilie MASSEMIN,
Reporterre
, le 18 septembre 2024

Des « données extrêmement larges et intimes » sur les opposants au nucléaire pourront être recueillies grâce à un nouveau fichier de police. Des associations ont saisi le Conseil d’État pour faire annuler ce décret. Protection contre les attaques terroristes ou nouvel instrument de répression des militants antinucléaires ? Le 6 juin, vingt-neuf requérants — associations et militants antinucléaires, élus, journalistes — ont saisi le Conseil d’État. Ils contestent le décret de création d’un nouveau fichier de police visant à collecter « des informations relatives aux personnes impliquées dans des événements révélant un risque d’atteinte à la sécurité nucléaire ». Ils craignent qu’il serve au fichage d’opposants à l’atome. Ils ont rendu public leur recours le 10 septembre, le jour où leur mémoire a été transmis au Palais-Royal.

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Répression policière des militants écolos : « La France est le pire pays d’Europe »

par Emmanuel CLÉVENOT,
Reporterre
, le 30 mai 2024

Les mêmes phénomènes s’observent partout, les personnalités politiques commencent par marteler un discours très discriminant, voire diffamatoire, en utilisant des termes comme « écoterroristes » ou « talibans verts ». Les médias mainstream relaient ces propos et encouragent involontairement les usagers à assimiler les militants à des terroristes ou des criminels. Ce qui est nouveau, c’est la sophistication de la répression, qui n’a rien à voir avec ce qu’il y avait à l’époque. Il existe aujourd’hui tout un arsenal, et en quelque sorte une « chaîne de décisions », qui expliquent la manière dont la répression augmente.

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Les déchets nucléaires issus des centrales
et le projet CIGEO

par Élisabeth BRENIÈRE avec la participation de Marie-Christine GAMBERINI (juin 2020)

À ses débuts, l’industrie nucléaire française a nié le problème des déchets radioactifs. Puis elle a prétendu qu'elle trouverait une solution. Mais d'une part la pression des critiques, d'autre part l'échec de la transmutation ainsi que l'exigence politique d'une prise en charge financière du devenir de ces déchets ont pesé en faveur de la recherche d'une solution de stockage définitive. Il fallait en particulier intégrer dans les coûts du kWh électrique produit les provisions pour les modes de gestion et de dépollution retenus. (...)

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CALEPIN :

Élisabeth Brenière

« Les déchets nucléaires issus des centrales et le projet CIGÉO »

 

 

 
# NUCLÉAIRE ET CLIMAT MENU

Nucléaire caniculaire :
Déni de l'air, déni de l'eau  ?

par François VALLET, le 28 août 2024

Le Grand Lyon vient de lancer sa convention citoyenne pour le climat, à partir du 13 septembre et jusqu’au mois de janvier 2025. Y sera-t-il question des conséquences, sur l’eau et sur le climat local, des centrales nucléaires du Bugey et de Saint-Alban, proches de l’agglomération au sens large ?

On constate en tout cas que les épisodes récurrents de canicules nécessitent d’arrêter plusieurs réacteurs nucléaires ou d’en réduire la puissance pour éviter la surchauffe du Rhône. C’est donc que leur fonctionnement a un impact significatif sur les milieux aquatiques et qu’au-delà de ceux-ci il peut aussi y avoir des impacts.

Plusieurs études récentes, réalisées et publiées par EDF, nécessitent qu’on s’y intéresse de près et qu’on les relie à l’observation de ce qu’il se passe, non seulement pour l’eau que boivent les habitants de l’agglomération mais aussi pour l’air qu’ils respirent et dans lequel ils vivent. Ce texte a pour objectif d’alerter sur ces études, sur ce qu’elles mettent en évidence mais aussi sur ce qu’elles masquent.

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Dirty Secrets of Nuclear Power
in an Era of Climate Change

par Doug BRUGGE et Aaron DATESMAN, 2004

À notre époque de changement climatique, le livre Dirty Secrets of Nuclear Power est une explication universitaire impérative de la raison pour laquelle l'énergie nucléaire n'est pas la réponse au réchauffement climatique.

Ce livre commence par expliquer soigneusement les mécanismes complexes du réchauffement climatique et la menace continue pour la vie biologique, et pourquoi certaines personnes pensent que l'énergie nucléaire sera la solution évidente à ce dilemme artificiel.

 

Il se plonge ensuite dans les antécédents médicaux et les tragédies humaines associées à l'ensemble du cycle du combustible nucléaire commençant par l'exploitation de l'uranium, aux émissions radioactives de routine des réacteurs nucléaires aux tragédies des effondrements, et à la menace associée de la guerre nucléaire imposée par l'énergie nucléaire.

Il décrit ensuite la tragédie imposée aux générations futures à partir de millions de tonnes de déchets radioactifs cancérigènes est et polluera les chaînes d'eau et alimentaires pour le reste des fois, induisant ainsi des mutations génétiques obligatoires aléatoires.

Et enfin, il contient une explication lucide et scientifique des rayonnements dits «à faible dose» et de sa relation claire avec le cancer, et de l'ignorance sournoise de ce sujet perpétré sur le grand public par les bastions de l'industrie nucléaire tout-puissante.

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# À TA SANTÉ MENU

Les travailleurs du nucléaire ont plus de risque de mourir d’une leucémie

par Reporterre, le 4 septembre 2024

Pour les travailleurs du nucléaire, le risque de mourir d’une leucémie se précise. Un lien entre exposition à de faibles doses de rayonnements ionisants et leucémie avait déjà été établi il y a presque dix ans. L’étude épidémiologique Inworks, publiée samedi 31 août dans la revue The Lancet Haematology, confirme que « le risque de décès par leucémie (hors leucémie lymphoïde chronique considérée comme non radio-induite) augmente proportionnellement à la dose cumulée par les travailleurs au cours de leur carrière professionnelle ».

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Radioactivité : des chercheurs tentent de comprendre ses effets sur la santé

par Émilie MASSEPAIN,
Reporterre
, le 7 février 2024

Cancers, maladies... Les effets d’une exposition à la radioactivité sont étudiés de près par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Des recherches essentielles, à l’heure de la relance de l’atome.

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La radioprotection doit être refondée, ses bases scientifiques sont erronées

par Paul LANNOYE, FSMAN,
Paris, le 3 novembre 2017

La CIPR publie depuis 1950 ses recommandations de radioprotection qui sont à la base des législations nationales en vigueur. Paul Lannoye avait fait, pour le Forum social mondial antinucléaire, la recension de différentes études sur les effets de la radioactivité sur la santé.

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# APPEL NFP SANS NUCLEAIRE MENU

APPEL POUR UN NOUVEAU FRONT POPULAIRE SANS NUCLÉAIRE

La victoire du RN aux élections européennes et la décision du Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale, ont créé un vif émoi dans la partie de la population française qui refuse d’être gouvernée par l’extrême droite. Le sursaut unitaire des partis de gauche et écologistes doit être salué et soutenu. Mais on ne doit pas pour autant mettre sous le tapis nos exigences démocratiques notamment sur un choix très lourd de conséquences à tous points de vue : la poursuite ou l’arrêt de l’industrie nucléaire civile et militaire.

Les partis de gauche et écologistes ne doivent pas esquiver une indispensable clarification. Que serait en effet un Nouveau Front populaire qui déciderait de poursuivre la « relance » du nucléaire, à laquelle s’est engagé le Président Macron ? Où seraient la rupture, la bifurcation, la transformation ? Les entorses à la démocratie, les déficits publics, les dégâts écologiques et sanitaires, la dépendance énergétique, les risques de conflits et de catastrophes, ne feraient que s’aggraver. Et la crise économique, sociale et écologique avec...

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archive des 1° Journées d'études en 2011

> Signer l’appel « Pour un Nouveau
Front Populaire sans nucléaire »

Soumis, insoumis ? - quel est l’enjeu ?

Pour tenter d’y répondre examinons LFI à l’aune du critère de Dante.

 
Mœbius

par Françoise CHANIAL, le 12 août 2024

Pour moi la France Insoumise, n’est pas un catalogue de dogmes, elle est incarnée par des gens qui donnent envie d’échanger : (...) c’est pour TOI que j’écris, pour t’inviter dans la ronde généreuse et contagieuse de L’INSOUMISSION ! LFI est un mouvement politique qui aborde le problème du pouvoir en faisant le choix de préserver l’équité et la liberté de chacun.

Geoffroy de Lagasnerie repère 3 stratégies :
- 1- se couler dans le moule, respecter les règles en vigueur, c'est la « connivence », une soumission qui peut apporter des avantages matériels ponctuels tout en confortant les défauts du système sans le faire évoluer, donc sans tarir la source des injustices.
- 2- rejeter le cadre en bloc : on se met tout le monde à dos dans une grande incompréhension et le changement ne suit pas.
- 3- cibler les problèmes réels 1 par 1, c’est l'attitude « confrontationnelle » (ça vient de sortir ! ;-). Dans ce § 3, le sociologue distingue les positions « réellement de gauche » des positions « réactionnaires » et il souhaite voir plus de combativité.

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Mélenchon sur le nucléaire à la Fête de l’Humanité, le 15 septembre 2024
Jean-Luc Mélenchon était l'invité de l'émission Backseat en direct depuis la Fête de l'Humanité.
Il y parle de consommation, de l'énergie... et du nucléaire (voir l'extrait en question).

La relance du nucléaire, le 16 septembre 2024
Cet article reprend un exposé préparé par des militants Lutte ouvrière d’EDF pour un forum
consacré à ce sujet à la dernière fête de Lutte ouvrière (Lire ce texte).

 
# JOURNÉES D'ÉTUDES 2024 MENU

Du 5 au 7 juillet, le collectif Arrêt du nucléaire
organisait
les 11e « Journées d'études »

 

Les journées ont été très denses, et se sont déroulées dans un climat fraternel et pas triste malgré le climat politique général.

-- Vendredi : point sur la situation du collectif ADN et décision de le rendre visible en distribuant aux journées Stop mégabassines – et notamment à l’assemblée de la Coordination nationale antinucléaire du 18 juillet – le texte issu de l’atelier des dernières journées d’étude sur l’eau.

-- Samedi : retour sur l’histoire du nucléaire en France ; marché européen de l’électricité ; la logique économique du nucléaire ; projections de petits documentaires sur les dégâts des mines d’uranium fermées en Limousin

-- Dimanche : après un atelier sauvage sur le fascisme et l'extrême droite, débat : après l’arrêt du nucléaire, on fait comment ? ; histoire de l’uranium en Limousin ; mobilisation en cours contre le projet d’ouverture des mines de lithium dans l’Allier ; lutte contre les projets de gigafactories dans la région du Nord (voir ci-dessous).

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Voraces en eau et en électricité, les gigafactories
nordistes échappent à la contestation écolo

par Nadia DAKI, Médiacités, le 18 avril 2024

Les usines de production de batteries du Dunkerquois pourraient consommer autant d’électricité qu'une ville de plus de 500 000 habitants et risquent de manquer d’eau à terme. Mais curieusement, elles n’ont pas suscité jusqu’ici de véritables mouvements de protestation comme ça a pu être le cas en Allemagne ou pour d’autres grandes infrastructures en France. Explications.

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# LE MARCHÉ EUROPÉEN DE L'ÉLECTRICITÉ MENU

Le marché européen de l'électricité

par Élisabeth BRENIÈRE et François VALLET pour les JE ADN, juillet 2024

Nous nous sommes intéressés au marché européen de l'électricité en 2017 quand on a voulu étudier si l'arrêt immédiat du nucléaire était techniquement possible sans rupture d'approvisionnement. A l’époque, presque tout le monde, y compris des antinucléaires, nous affirmait le contraire.

On a alors découvert que contrairement à ce que pensaient la majorité des français, la France n'était pas du tout autonome pour sa production électrique. Elle était même très dépendante de ses voisins européens à la fois pour couvrir sa pointe d'hiver et aussi pour écouler son électricité nucléaire en excès.

À la suite de la crise de 2021 et 2022, et de l’envol des prix de l'électricité, de nombreux français ont découvert l’existence d’un marché européen de l’électricité. Ce fut une cible toute trouvée à laquelle imputer la responsabilité de cette crise. Ce n’est pourtant pas la cause principale de l’envolée des prix. Il nous a donc semblé utile de vous proposer ce thème pour les journées d’études 2024 d’Arrêt du nucléaire. L'exposé se limite volontairement aux aspects techniques du marché européen de l'électricité sans en faire une analyse politique.

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# UNE POMME POUR BELRAD MENU

CAMPAGNE « Une Pomme pour Belrad »
vente de pommes pour l'Institut Belrad

par Enfants de Tchernobyl Belarus

L'association Enfants de Tchernobyl Belarus (ETB) propose aux associations, groupes antinucléaires et particuliers, une action simple à réaliser pour aller au devant du public,
l'informer et l'impliquer, initiée à l'occasion du 38° anniversaire de Tchernobyl).

 

Il s’agit de proposer des pommes – de préférence biologiques – vendues à l’unité au prix de 2 €, dont les bénéfices seront reversés à l’Institut BELRAD par l'intermédiaire de l'association ETB. Cet argent contribuera au financement du seul organisme indépendant de radioprotection du Belarus, le pays le plus impacté par la catastrophe de Tchernobyl. Belrad ne peut en effet compter que sur les appuis extérieurs pour pouvoir assurer ses salaires et ses frais de fonctionnement, que ETB finance à 80 % uniquement grâce aux dons.

Pourquoi une pomme ? Belrad propose aux enfants du Belarus les plus contaminés par la pollution radioactive, des cures avec une préparation médicinale, le Vitapect, élaboré à partir de pectine de pommes (pour en savoir plus sur la pectine). Cette préparation permet de fixer les éléments radioactifs, en particulier le Césium 137, que les enfants ont ingérés à travers les aliments contaminés (lait, baies, champignons, gibier), et pouvoir ainsi en éliminer naturellement une grande partie de leur organisme.

Le fonctionnement est simple et demande peu de moyens :

  • des pommes présentées dans une corbeille ;
  • une carte-présentoir en couleur – format A4 pliée en 2
    – pour servir d'appel pour la campagne ;
  • des tracts d’informations pour donner avec chaque pomme achetée ;
  • une petite boîte pour recueillir le fruit des ventes.

    Plus d'informations


 
LA CATASTROPHE EN COURS

 
# L'EPR COÛTE QUE COÛTE MENU

Nucléaire : pour l’EPR,
un démarrage et beaucoup de questions

par Jade LINDGAARD, Médiapart, le 8 septembre 2024

L’arrêt intempestif de l’EPR de Flamanville la semaine passée, quelques heures après son démarrage en grande pompe, pourrait en annoncer d’autres tant ce réacteur est marqué par les anomalies et défauts de fabrication. Les réactions nucléaires ont pu reprendre samedi matin. Mais pour combien de temps ?

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Doutes et risques pour l’EPR de Flamanville

par Bernard LAPONCHE et Michel LABROUSSE pour GLOBAL CHANCE, le 6 juin 2024

Le réacteur EPR de Flamanville était en construction depuis 2007 lorsque sa mise en service a été autorisée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le 7 mai 2024. La construction de ce réacteur a connu de nombreux retards du fait de multiples modifications de conception, de défauts dans les équipements, d’échecs dans les réalisations, même les plus classiques.

Après un rappel historique de l’élaboration de ce projet et des avatars de sa longue période de construction, ce rapport de Global Chance présente les problèmes qui risquent d’obérer le fonctionnement et la sûreté du réacteur et commente les solutions apportées ou proposées par EDF. L’analyse de ces problèmes a conduit Global Chance à proposer des contributions aux consultations de l’ASN en préalable à la mise en service de l’EPR. Des doutes persistent et les mesures préconisées ne sont pas sans risque.

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Lire aussi :
Commentaires de Global Chance relatifs à la mise en service de l’EPR de Flamanville

par GLOBAL CHANCE, le 1er mai 2024

L’ASN avait lancé une première consultation du public sur la demande de mise en service de l’EPR en juin 2023, puis une deuxième en janvier-février 2024. Enfin, à partir du 27 mars 2024, le "Projet de décision autorisant la mise en service de l’INB 167" (Installation Nucléaire de Base, le réacteur EPR de Flamanville) a fait l’objet d’une troisième consultation du public. Global Chance a contribué à chacune de ces consultations, en présentant les raisons qui motivent son opposition à la mise en service de l’EPR. Les textes des trois contributions de Global Chance sont regroupés en un document (en ordre chronologique inverse). La note de synthèse qui ouvre le document commente les conditions de la troisième et ultime consultation.

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EPR de Flamanville : EDF et l’IRSN s’entendent
pour cacher les nouvelles vibrations

par Thierry GADAULT, Blast, le 23 mai 2023

Dans un avis publié sur son site le 16 mai, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (l’IRSN) confirme les révélations de Blast sur un nouveau problème sur l’EPR de Flamanville. Son analyse d’aujourd’hui démonte ses propres démentis et ceux d’EDF. Mais, plutôt que demander à l’électricien de prendre les mesures nécessaires, l’IRSN préfère fermer les yeux.

La responsabilité de l’IRSN et de l’ASN est mise en cause, document de l’IRSN à l’appui : le problème de vibrations excessives sur le circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur, a été caché par EDF avec la complicité de l’IRSN et de l’ASN

Un autre problème concernerait la turbine l’EPR de Flamanville... quand ça veut pas !

Lire cet article

Sur le même sujet, lire : À Flamanville, la farce de l’EPR se poursuit (par Thierry GADAULT, Blast, le 22 avril 2024) : Lors d’une réunion de la commission locale d’information le 12 avril, l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN) a assuré pouvoir donner son feu vert à la mise en route du réacteur d’ici début mai. Pourtant, tous les problèmes techniques ne sont pas résolus. Et voilà qu’un nouveau - de vibrations - est apparu en fin d’année dernière sur le circuit primaire. Révélations.

L’EPR autorisé malgré un couvercle défectueux

par Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 7 mai 2024

EDF va allumer l’EPR de Flamanville avec un couvercle défectueux, alors que la pièce neuve doit être livrée dès cet été. Un choix qui expose les travailleurs à un surcroît de rayonnements et crée un dangereux déchet radioactif.

Le 7 mai 2024, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son accord pour que l’EPR de Flamanville soit mis en service, c’est-à-dire pour qu’il reçoive son premier chargement de combustible. Après dix-sept ans d’un chantier qui a viré au calvaire et à de vertigineux dérapages de coûts — 19,1 milliards d'euros au lieu des 3,3 initialement prévus —, le réacteur nucléaire le plus puissant de France devrait être connecté au réseau cet été.

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Cuve défectueuse du réacteur EPR de Flamanville :
8 ans après, la plainte en justice est-elle enterrée ?

par Stéphane LHOMME, le 2 mai 2024

La justice a ouvert en décembre 2016 une enquête suite à la plainte de l’Observatoire du nucléaire du 4 mai 2016 mais, depuis 8 ans, le dossier de cette affaire pourtant gravissime semble avoir été "oublié"… Le 7 avril 2015, contrainte à s’exprimer du fait d’un aveu de l’entreprise Areva (désormais Orano), l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) publiait un communiqué titré "Anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville".

Le 4 mai 2016, l’Observatoire du nucléaire portait plainte pour "faux et mise en danger de la vie d’autrui" à propos de la cuve de l’EPR et des nombreuses autres pièces défectueuses produites dans les usines du Creusot, en mettant en accusation Areva et EDF mais aussi l’ASN, laquelle a caché pendant des années le fait que la cuve de l’EPR était défectueuse. (...)

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Lire également : « L’électricité
produite par le réacteur EPR
de Flamanville coûtera 2,5 fois
plus cher que celle du reste
du parc nucléaire. »

Stéphane Lhomme,
le 9 mai 2024

Mise en service de l’EPR de Flamanville : l’inquiétude gagne !

Communiqué commun ACRO - CRIIRAD - GLOBAL CHANCE - GSIEN, le 7 mars 2024

La mise en service de l’EPR est attendue au premier trimestre 2024. On peut en douter car, dix-sept ans après le début des travaux, la situation s’avère très confuse. Après les vicissitudes qui ont émaillé le chantier de construction, les événements des derniers jours interrogent sur les conditions de la mise en service et sur le fonctionnement futur du réacteur.

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Le 23 mars, un millier de manifestants ont défilé à Caen contre l'EPR de Flamanville

Scandale EPR ou comment faire fonctionner
des réacteurs nucléaires avec des rustines

par la CRIIRAD, le 15 février 2023, article paru dans Trait d’Union n° 96 de décembre 2022

En 2021, les fuites enregistrées sur l’EPR de Taishan 1 sont d’abord considérées comme banales par de nombreux experts. Après étude d’informations transmises par un salarié du nucléaire, la CRIIRAD interpelle les autorités et révèle que ces dysfonctionnements sont liés à un défaut de conception de l’hydraulique de la cuve susceptible d’impacter tous les réacteurs EPR, dont celui de Flamanville.

Huit mois plus tard, l’IRSN confirme l’analyse de la CRIIRAD : un défaut de conception est bien à l’origine de vibrations anormales conduisant à un endommagement inédit du combustible nucléaire dans le cœur des EPR. L’ASN laissera-t-elle malgré tout démarrer l’EPR de Flamanville ?

Lire ce dossierCommuniqué de presse (15 fév. 2023)

 
# LETTRE OUVERTE À 260 EX-DÉPUTÉ·E·S MENU

De la responsabilité des élus
en cas de catastrophe atomique

par Michel LABLANQUIE, le 24 juin 2024

  Lettre ouverte à Madame Huguette Tiegna,
et aux 260 ex-député·e·s favorables au projet de Loi du 19 mars 2024

Madame,

Je viens vers vous en tant que citoyen de la circonscription du Lot dont vous étiez encore dernièrement l’élue, pour vous interpeller sur le nucléaire et la fusion. Pas la fusion promise par ITER – ce dispendieux projet qui ambitionne de construire une bouteille assez solide pour mettre le soleil dedans –, ni celle de l'audiovisuel public, mais celle, que tous les média s'entendent à qualifier de controversée, de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les deux organismes en charge de la radioprotection et de la prévention et la gestion d’un risque nucléaire majeur – dont les rôles, hier distincts de gendarmes et de veilleurs, seront demain confondus en une seule entité, juge et partie donc.

Le principe de la fusion ASN / IRSN vient d’être validé par la Loi du 21 mai 2024 relative à l'organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire, voulue par le gouvernement pour relancer la filière en allégeant les contraintes et fluidifier le secteur – qui vise en fait à introniser la future Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), qui officiera à partir du 1er janvier 2025

 

Lui ouvrant la voie, le projet de Loi n° 262, présenté et amendé en première lecture à l'Assemblée nationale le 19 mars, avait été adopté par 260 voix pour, dont la vôtre, et 259 contre. À une voix près donc. On savait que la sûreté nucléaire ne tenait qu'à un fil, voilà qui vient le confirmer.

Il va de soi que cette voix, la vôtre donc – qui si elle avait été différente aurait fait basculer le vote –, souligne votre responsabilité personnelle particulière dans l’adoption de cette Loi qui va engager notre sécurité globale et collective face à l'occurrence d'un possible accident nucléaire majeur en France. Responsabilité qui vous engage au delà même de votre mandat, tant la temporalité du nucléaire et ses inconvénients nous dépassent (avec un lourd tribut laissé aux générations futures : mausolées radioactifs, déchets immortels, héritage génétique douteux, etc – et si un accident se produisait, des conséquences dramatiques sur la vie, la santé et l’environnement). (...)

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Nucléaire : le Sénat recommande la prolongation de la durée de vie
des centrales « au-delà de 60 ans » et la construction de 14 EPR

Voir le dossier de presse de la commission d'enquête du Sénat

 
# ORANO AU NIGER MENU

L’uranium se fait la male !

par Jean-Luc PORQUET, Le Canard Enchaîné, le 26 juin 2024

Ça tombe mal, alors chut !... Juste au moment où Macron surenchérit sur le nucléaire en ajoutant dans son « programme de gouvernement » huit nouveaux réacteurs aux six déjà programmés et où le RN, lui, persiste dans ses folles promesses d'en construire 20 nouveaux d'ici à 2050, voilà que, patatras ! le Niger fiche à la porte notre champion national Orano. Petit rappel : pour faire tourner un réacteur, il faut de l’uranium. Depuis qu'elle a fini d'exploiter, voilà vingt ans, ses nombreux mais maigres gisements, la France dépend entièrement de ses importations. Le site d'Imouraren, un des plus importants gisements d'uranium du monde, lui est désormais interdit. Orano y a pourtant investi 1 milliard d'euros en vingt ans mais a tellement tardé à exploiter le site, toujours pas ouvert alors qu'il devait l'être en 2011, que la junte nigérienne a dit stop. Pulvériser les délais : une spécialité franco-française... Notre multinationale atomique tente de rassurer en disant que ce camouflet « n'est pas de nature à mettre le système en péril », vu que la France s'approvisionne principalement dans trois autres pays. Lesquels ? Certes, il y a le Canada... mais les deux autres sont la Russie et le Kazakhstan, lequel est sous influence russe. En clair : Poutine a désormais la main sur une bonne partie de notre approvisionnement en uranium. C'est le moment de proclamer partout que le nucléaire est une solution magique 100 % tricolore... (...)

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# IRSN - ASN MENU

La sûreté nucléaire fait
encore moins de place à la société civile

Jade LINDGAARD, Médiapart, le 12 septembre 2024

Mediapart a pu consulter le projet de statuts de la nouvelle autorité de sûreté nucléaire : le service dédié au dialogue avec la société civile est dorénavant intégré à la direction de la communication, attisant le soupçon d’une reprise en main politique.

« Culturellement, il y a une différence fondamentale entre l’ASN et l’IRSN dans la perception qu’ont ces organismes de leur rôle », analyse Yves Marignac.

« L’IRSN considère qu’il est un garant d’expertise de sûreté quelle que soit l’orientation de la politique énergétique. Tandis que l’ASN se pose plus comme garante de la sûreté et de la maîtrise des risques au service de la politique nucléaire. De ce fait, si elle reconnaît que l’ouverture au public est légitime, elle pense que cela ne doit pas venir interférer avec le processus de décision. », analyse une personne proche du dossier à l’IRSN, qui a requis l’anonymat...

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Fusion IRSN / ASN
Lettre ouverte aux parlementaires

Communiqué de presse - ACRO - CRIIRAD - Global Chance - GSIEN, le 8 avril 2024

La relance du programme nucléaire voulue par le Gouvernement ainsi que la volonté de prolongation de l’exploitation d’un parc vieillissant qui sera inéluctablement confronté à des aléas techniques nécessitent plus que jamais une gouvernance de la sûreté exigeante, indépendante et transparente.

L’adoption du projet de loi de fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN initié par le conseil de politique nucléaire en février 2023 sur la base d’un rapport classé confidentiel) risque de fragiliser le système de gouvernance de la sécurité nucléaire français. (...)

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Dérive tchernobylienne : la fusion IRSN-ASN

Yves LENOIR, le 28 mars 2023

La fusion/absorption IRSN-ASN est justifiée par la nécessité de "fluidifier" (sic) le fonctionnement du système administratif chargé des sûreté nucléaire, sécurité radiologique et tutelle sur l'exploitation des installations atomiques. Un schéma analogue, très unifié, opaque et fluidifiant gérait la construction et l'exploitation des réacteurs nucléaires dans l'URSS d'avant Tchernobyl.

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Contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection :
une réforme bâclée

par Thierry CHARLES, retraité IRSN,
ancien DGA chargé de sureté nucléaire, le 17 fév. 2024

(...) Une évolution d’ampleur du système de contrôle de la sûreté nucléaire, telle qu’engagée, ne devrait découler que d’une réflexion globale couvrant l’ensemble des questions soulevées par une telle évolution, avec une concertation poussée impliquant tous les acteurs, réalisée sous l’égide d’une personnalité incontestée (à l’instar de la mission du député Le Déaut menée en préalable d‘évolutions majeures précédentes). Il est en effet essentiel de ne pas déstabiliser un système efficace et reconnu afin que le nouveau programme électronucléaire puisse se développer sans retard, avec une sûreté au meilleur niveau et dans des conditions de transparence de qualité.(...)

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Huit principes
pour une gouvernance
de la sécurité nucléaire

PÉTITION de l'Intersyndicale de l'IRSN (CFDT CFE-CGC CGT), sept. 2023

Le 19 juillet 2023, à l’issue du Conseil de politique nucléaire, la Ministre de la transition énergétique a été chargée de préparer d’ici l’automne un projet de loi visant à fusionner l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ce projet, qui avait été rejeté par le Parlement au printemps, est donc de retour. Cette annonce rouvre une période d’incertitude quant à l’organisation de la sécurité nucléaire qui risque d’être durablement déstabilisée. Experts, chercheurs, exploitants, citoyens parties prenantes de la gouvernance de la sécurité nucléaire, nous lançons un appel aux parlementaires pour qu’ils préservent les huit principes qui fondent la robustesse et l’efficacité du système actuel, fruit d’un long processus de maturation. (...)

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# FARID EN PAIX MENU

Farid en Paix

Patrick « Farid » Quemper est décédé le 7 mai 2024.

Farid était monté au front contre le projet d'enfouissement de déchets radioactifs à Glénat, au début des années 2000, au côté de VITES, une association du Ségala qui s'était opposée aux mines d'uranium dans les années 50, puis entre 1979 et 1983. L'Andra recherchait alors des sites dans des terrains granitiques pour accueillir un centre d’enfouissement en profondeur de déchets nucléaires hautement radioactifs, les plus dangereux. Parmi les 15 sites pressentis, le massif de Glénat, à l'extrémité de trois départements, Cantal, Lot et Corrèze, et au croisement de trois régions, Auvergne, Midi-Pyrénées et Limousin – avec beaucoup d'argent pour acheter les consciences des politiques.

Dès le début, Farid avait compris qu'il ne fallait pas rester dans le NIMBY (Not in my backward), « Faites cela chez le voisin, pas chez moi ! », et nous nous sommes donc rapprochés de la Coordination nationale contre l'enfouissement des déchets radioactifs qui existait déjà à l'époque.


L'idée et l'envie nous ont poussé à faire un bulletin national de liaison des sites en lutte contre l'enfouissement, au nom élégant de « Bien profond »... pour réunir les oppositions, donner des nouvelles de toutes les luttes, faire front commun.

Farid a mis en place et organisé quatre manifestations contre l'enfouissement des déchets radioactifs à la grotte de Lascaux entre 2000 et 2003, ainsi que la Nuit contre l'enfouissement en 2002, toujours à Lascaux, puis l'inoubliable « Mouvement vers Bure » en 2001, à pied et à vélo, qui relayait à travers la France, depuis Lascaux, tous les sites granitiques concernés par les projets d'enfouissement en solidarité avec Bure (archives ici : http://bienprofond.free.fr).

En 2004, Farid a œuvré pour la constitution du groupe « Sortir du nucléaire Lot » (devenu en 2016 « ADN 46 ») pour fédérer les groupes et individus du département opposés au nucléaire, autour du projet d'enfouissement à Glénat ou de la ligne THT qui devait traverser le Lot (les deux projets ont été abandonnés, grâce entre autres à ces luttes). Le groupe, avec VITES, a réalisé des relevés de radioactivité sur les anciennes mines d'uranium du Ségala.

C'est aussi sous l'impulsion de Farid que le groupe s'est engagé pour interpeller le Centre d'études de Gramat, au milieu des Causses du Quercy. Le maintenant CEA (Commissariat à l'énergie atomique… et aux énergies alternatives) avait contribué aux essais nucléaires français et à rendre performants les munitions à l'uranium appauvri.

Tous les ans entre 2004 et 2015, nous avons ainsi fait des actions autour des 6 et 9 août, à Gramat, Figeac ou Rocamadour, pour commémorer les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki et dénoncer l'usage des armes à l'uranium appauvri. Voir le film de Karine Georges « Osons dire non », en 2008 : https://www.youtube.com/watch?v=yENx3m59W_A.

C'est un militant antinucléaire de premier ordre qui disparaît, dont le maître-mot de son engagement était : « dans la joie et la bonne humeur ». C'est sa joie et sa bonne humeur que nous regrettons désormais.

« Bien profond » écrit sur sa tombe, Farid aurait apprécié. Désormais, c'est inscrit dans le ciel.

Lire le témoignage illustré de Thierry Richard

 

 
# HENRY CHEVALLIER MENU

Henry Chevallier

Figure historique du mouvement antinucléaire, Henry Chevallier est décédé début mai 2024. Animateur de SDN 32, membre de la Coordination Stop Golfech, du Réseau « Eau France Nature », il avait coordonné l’ouvrage Nucléaire ? Non merci !, publié par Utovie/ Silence en 1993. Spécialiste de l'eau, il a dénoncé son accaparement, avant les mega-bassines, pour les besoins des centrales nucléaires (voir ci-dessous).

Il a compilé et proposé une analyse des « Histoires
des luttes antinucléaires en France (1958-2008) »
- à télécharger ici ou en cliquant sur l'image ci-contre.

 

Le nucléaire et l'eau

par Henry CHEVALLIER, janvier 2008
revue Sortir du nucléaire n°37

Tous les établissements nucléaires, centrales atomiques, complexes industriels (pudiquement baptisés CEN : centres d’études nucléaires, mais certains à finalité militaire), anciennes mines d’uranium et sites de stockage de déchets, engendrent des pollutions radioactives et chimiques dans les milieux aquatiques. Il faut aussi évoquer les problèmes dus aux prélèvements d’eau et aux barrages-réservoirs liés aux réacteurs. Une situation occultée en France par l’administration et par la plupart des médias.

Lire ce texte

Principe de refroidissement d’une tranche nucléaire « à circuit fermé ».
Schéma tiré du livre Nucléaire, non merci !, coordonné par Henry Chevallier, Utovie et Silence, 1993

 

 
# ACTIONS POUR TCHERNOBYL MENU

Actions en avril 2024
contre la relance du nucléaire

Manifestations régionales contre l’industrie nucléaire, sa relance et ses accidents autour du 26 avril 2024, date de l’accident de Tchernobyl il y a 38 ans.

Ce 26 avril 2024, près de 4 décennies après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, des actions antinucléaires régionales alertent sur les risques que continuent de représenter les centrales nucléaires en fonctionnement mais aussi sur le danger d'envisager d'en construire de nouvelles. (...)

Voir les comptes-rendus des actions
sur le site de la Coordination anti-nucléaire

 

Paris, le 25 mai


Le 25 mai à Paris s'est tenue une rencontre de la coordination antinucléaire pour organiser les prochains événements.


Nucléaire danger ! Action à Lyon

par ADN 34, le 26 avril 2024

 

À la date anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, entre 150 et 200 manifestant.es se sont rassemblé.es sur un pont du Rhône à Lyon où ont eu lieu prises de paroles et déploiement de banderoles. Puis devant le siège d’EDF décoré d’immenses banderoles, les cartons rouges de la Coordination Anti nucléaire Sud-Est se sont soulevés portés par des antinucléaires venus de Narbonne, Montpellier, du Gard, de toute la Drôme/Ardèche, de l’Isère, de Lyon et l’Ain.

Lire la suite

 
# REQUIEM POUR TCHERNOBYL MENU

Requiem pour Tchernobyl

par Bruno LETORT, Philarmonie de Minsk, le 20 juin 2006

Le repos des âmes

par Stéphane CHMELEWSLY, Ambassadeur
de France au Bélarus (de 2002 à 2006)

Texte inclus dans le livret publié avec l'édition
du « Requiem pour Tchernobyl » de Bruno Letort.
Chœur et orchestre de Minsk, direction d'Andreï
Galanov, chef de chœur Ludmila Efimova.

Lire ce texte

Téléchargez le livret du CD

 
# TCHERNOBYL, LE MONDE D'APRÈS MENU

Tchernobyl - 38 ans après

Tournée de projections du film Tchernobyl, le Monde d'après
et débats animés par Yves LENOIR

Le 26 avril 1986, le réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait.

Trente-huit ans après ce désastre, la vie dans « le monde d'après » reste l'objet de témoignages limités et de reportages contradictoires allant du lénifiant à l'apocalyptique. La désinformation a de plus en plus le champ libre.

Début mai 2016, l'association Enfants de Tchernobyl Belarus a décidé de combler un vide en donnant la parole à quelques unes des rares personnes qui ont consacré leur vie à réduire autant que possible les risques et dommages qui menacent la population du fait d'un environnement radioactif. Surmontant le syndrome de la victime, refusant toute passivité fataliste, elles se dressent comme des figures de « derniers liquidateurs » investies dans une tâche sans fin – vivantes incarnations du Mythe de Sisyphe. Ce film a pour ambition première de leur rendre justice.

 


 

Voir la bande annonce du film Tchernobyl, le Monde d'après

On peut commander le DVD de ce film ici : https://enfants-tchernobyl-belarus.org/

DATES de la tournée d'Yves Lenoir :

- le 4 avril à AGEN (47)
- le 5 avril à GOURDON (46)
- le 6 avril à BRESSOLS (82)
- le 16 avril à CHINON (37)
- le 25 avril à LA BERNERIE EN RETZ (44)

 

- le 4 mai à LA TURBALLE (44)
- le 13 mai à LA FLÈCHE (72)
- le 15 juin à PARIS (75)

- le 22 novembre à VERNON (27)

REVUE DE PRESSE

- « Retour sur le ciné-débat "Tchernobyl, le monde d’après" à La Flèche », par SDN 72, le 1° juin
- « Ciné-débat à La Flèche par Martial Chateau de SDN 72 », Radio Prevert, SDN 72, le 8 mai
- « La Turballe. Film et débat sur l’après-Tchernobyl », Ouest-France, Michel Oriot, le 3 mai
(dossier de presse - Yves Lenoir / Kolin Kobayashi) - site Cordemais sans SMR

- « À Vitré, un rassemblement antinucléaire », Ouest-France, le 26 avril
- « Projection-débat à La Bernerie en Retz », Attac 44, le 22 avril - (autres articles)
- « À Tchernobyl, il faut cesser de croire qu’on a gagné la bataille »,
Sud-Ouest
, Aude Ferbos, le 25 avril (article en pdf)
- « Chinon : "Tchernobyl c’est encore aujourd’hui" », La Nouvelle République, SDN Chinon, le 23 avril
- « Chinon : ils ne veulent pas de nouveaux réacteurs », La Nouvelle République, le 15 avril - (article)
- « Le 16 avril à Chinon "Tchernobyl, le monde d'après" », France Bleue, Isabelle Dorso, le 11 avril
- « Bressols - La vie dans l'ombre de Tchernobyl », Le Petit journal, le 7 avril - (article en pdf)
- « Gourdon. "Tchernobyl, le monde d’après" en ciné-débat », La Dépêche du Midi, le 5 avril
- « Interview d'Yves Lenoir pour sa venue à Gourdon », Antenne d'Oc, William, le 3 avril
- « Deux EPR supplémentaires à Golfech alors que le nucléaire va très mal, c’est incompréhensible »
Sud-Ouest, Mathilde Curien, le 30 mars - (tract / pétition) - site Réseau citoyen RCS-RGB

- Dossier de presse du film « Tchernobyl, le Monde d'après »

- « Peut-on aboutir à un bilan humain de Tchernobyl et du nucléaire »,
vidéo de Nucléaire en question, le 20 juillet 2023 - (diaporama en pdf)

 

 
# LE DÉNI DE L'OMS MENU

De l'indifférence au déni :
L'OMS et les dégâts des radiations
(1946-2006)

Jusqu’au 5 septembre 2005, date de la publication du communiqué de l’AIEA, « Tchernobyl : l’ampleur réelle de l’accident 20 ans après, un rapport d’institutions des Nations Unies donne des réponses définitives et propose des moyens de reconstruire des vies », quiconque cherchait à cerner les conséquences de l’accident de Tchernobyl se trouvait confronté à une dualité d’informations contradictoires. (...)

50 morts et 4000 cancers « à venir ». Le vingtième anniversaire du triste événement approchant, un moment propice pour communiquer, un collège d’experts – nom de code Chernobyl Forum – avait reçu le 5 février 2003 la mission de rédiger un rapport en vue de clore toutes les controverses et débats entre experts et contre-experts. Le rapport, celui annoncé par le communiqué de l’AIEA – le Chernobyl Forum Report (CFR), établirait le bilan définitif (sic) de la catastrophe. Depuis, la seule réponse « autorisée » aux questions posées par les séquelles de l’accident, et reprise ad nauseam urbi et orbi, est condensée dans les toutes premières sentences des 13 pages de ce texte. (...)

 

 Extrait du Livret - à commander ici : http://lesproduitsdujardin.fr/livrets/Lenoir-OMS
ou auprès de : https://enfants-tchernobyl-belarus.org/

 

Intervention d'Yves LENOIR
à propos du livre : De l'indifférence au déni : L'OMS et les dégâts des radiations (1946-2006)

dans l'émission « Trous noirs » du 25 mars 2024 sur Radio Libertaire

 
 

La radioactivité continue de pénétrer dans le corps humain. Et la plupart de ces voies sont mal identifiées. Le travail tenace de BELRAD reste indispensable et il ne nous est pas facile de réunir les fonds nécessaires à son financement. J'espère que nous comprendrons enfin que notre adversaire n'est pas l'AIEA, qui remplit la mission qui lui est confiée par l'ONU, mais des organisations comme l'UNSCEAR, la CIPR et surtout l'OMS, dont la mission n'est pas de promouvoir le développement de l'énergie atomique et de maintenir l'humanité dans l'ère atomique, mais de protéger l'humanité contre les conséquences des crises radiologiques, comme tout autre facteur nocif pour la santé.

 

Retirer le logos sur les effets des radiations
aux experts de l’ONU.
Faire vivre la discipline
dans le cadre scientifique académique classique !

Voir le dossier « Libérez l'ONU du nucléaire »
Forum Social Mondial Antinucléaire, le 3 nov. 2017 à Paris


 
# L'INSTITUT BELRAD MENU

L'Institut BELRAD un livret de Catherine LIEBER

Après l’accident de Tchernobyl, Vasily Nesterenko, physicien nucléaire, prend immédiatement la mesure de la catastrophe et essaie d’alerter les autorités sur les mesures à prendre pour protéger autant que possible les populations. Il fonde l’Institut indépendant de protection radiologique Belrad en octobre 1990, avec l’appui d’Andreï Sakharov, Anatoly Karpov et Ales Adamovitch.

Ce livret présente et met en perspective le travail de l'Institut Belrad, seul organisme de radioprotection indépendant travaillant pour et avec les populations biélorusses vivant dans les zones contaminées. Belrad réalise notamment des mesures de la contamination radioactive dans l’organisme des enfants. Ces informations sont transmises aux habitants et on explique aux mères de famille comment éliminer une grande partie des radionucléides radiotoxiques présents dans les aliments. Des cures intermittentes de pectine de pomme chez les enfants contaminés réduisent la charge corporelle en radiocésium qui est cause de nombreuses maladies.

Plus d'informations


Retour sur la catastrophe de Tchernobyl

Dans son émission « Trous noirs » du 23 octobre 2023, Radio Libertaire recevait Yves LENOIR, président de l'association Enfants de Tchernobyl Belarus, fondée en avril 2001 à la demande de Vassili Nesterenko pour apporter à Belrad l'aide financière nécessaire.

  Retour sur la catastrophe de Tchernobyl
par Yves LENOIR

 
# TCHERNOBYL TOUJOURS MENU

Archives de la catastrophe de Tchernobyl

par Mathias GOLDSTEIN, archives d'Infonucléaire, 2024

Pour les « liquidateurs » c'est plus de 100 000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination le bilan (serait déjà selon les estimations) probablement supérieur à 985 000 de morts à travers le monde.

Par l'intermédiaire de son ambassade à Paris, l'Ukraine qui a engagé 250 000 liquidateurs à Tchernobyl, communiquait à la presse en 2004, que 84% des liquidateurs sont malades.

Télécharger ce dossier

La Pieuvre nucléaire 

par le réseau Makhno de la Fédération Anarchiste,
Les éditions du Monde Libertaire, 2024 - 5 €

Ce livre a pour objectif de fournir des informations que chacun pourra utiliser pour s’opposer aux mensonges d’État. Pour cela, le réseau Makhno a réuni sept contributeurs qui combattent la pieuvre nucléaire depuis longtemps : Roland Desbordes, Bernard Laponche, Yves Lenoir, Annie Thébaut-Mony, Jean Marc Royer, Thierry Ribault et Philippe Pelletier. Ils en éclairent les divers tentacules d’une façon simple et concrète.

Plus d'informations

 

Tchernobyl : 38 ans après,
la désinformation plus que jamais à l’œuvre

Des articles toujours plus nombreux réécrivent l’histoire du « Mensonge de Tchernobyl », le réduisant à une simple caricature qu’ils s’empressent ensuite de dénoncer. La mauvaise foi de certains auteurs est patente mais leur influence s’étend désormais à certains grands médias. Il est donc temps de faire face au révisionnisme ambiant : le mensonge de Tchernobyl n’est pas un mythe construit par des adeptes de la théorie du complot.

TCHERNOBYL

 

 

SANS TRANSITION

 
# LE SENS DU VENT MENU

En cas d'accident nucléaire
Le sens du vent

 

 
# ACCIDENTS NUCLÉAIRES MENU

Les deux accidents nucléaires
de Saint Laurent-des-Eaux

Le 13 mars 1980 - il y a tout juste 40 ans - un accident grave à la centrale de Saint-Laurent-
des-Eaux a occasionné des rejets de plutonium dans la Loire. À l'époque, l'accident et sa gravité ont été passés sous silence.

Il a fallu attendre un article du Point en 2011 et un reportage de Spécial Investigation en 2015 pour réaliser qu'EDF a délibérément rejeté des éléments radioactifs dans l'environnement, dont le plus toxique, le plutonium.

Le 17 octobre 1969, un premier accident est arrivé dans le réacteur n°1 de la centrale de St Laurent-des-Eaux : une mauvaise manipulation lors du chargement du coeur sur le réacteur n°1 entraîne la fusion de 50 kilos d'uranium - une fusion partielle semblable à celle de Three Mile Island.

Les deux accidents de Saint-Laurent-des-Eaux ont été classés 4 sur l'échelle INES.

 

 

Boiteux de Pandore

L'ancien patron d'EDF - directeur en 1967 puis président (1979-87) et enfin président d'honneur, est décédé le 6 septembre à l'âge de 101 ans. Il avouait en 2015 pour Spécial Investigation le rejet en 1980 de plutonium dans la Loire suite à un accident à Saint-Laurent-les-Eaux.

Pour en savoir plus

Deux catastrophes évitées... grâce à la chance

On sait que l'addition de plusieurs événements improbables peut être le facteur déclanchant d’un accident majeur, et que c'est cette conjonction qui concourt à l'impensable. On a ainsi frôlé cet impensé à plusieurs reprises. À chaque fois, un même enchaînement de petits événements qui doit, ou devrait, servir de leçon :

Blaye, le 27 décembre 1999

Les naufragés du Blayais
par Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens, Le Point, le 22 mars 2011

La veille de l'an 2000, sous les coups conjugués d'une tempête et d'une inondation, des vagues franchissent la digue protégeant la centrale du Blayais, coupant du monde les 50 agents EDF en poste. Une surtension sur le réseau électrique provoque l'arrêt d'urgence de deux réacteurs. Durant des heures, le refroidissement de deux cœurs n'est plus assuré que par des moteurs Diesel de secours.

Des débris charriés par la Gironde en crue obstruent une pompe de refroidissement du réacteur 1 qui se met lui aussi en arrêt d'urgence. En sous-sol, les galeries techniques sont noyées par une eau boueuse qui envahit le bâtiment de stockage du combustible. Le réacteur perd deux systèmes essentiels pour sa sûreté. Le local qui abrite les deux stations de pompage du circuit du refroidissement du réacteur 1 est inondé. Devant la gravité des événements, l'autorité de sûreté à Paris actionne pour la première fois la gestion nationale de crise. On envisage même l’évacuation de Bordeaux. L'événement a été classé au niveau 2 de l'échelle INES (voir les rapports de l'IRSN).

Lire ce texte

Golfech le 8 octobre 2019

« Comment un réacteur nucléaire EDF a frôlé l’accident à cause d’un robinet »,
par Martin LEERS, le Journal de l'Énergie, le 8 février 2020

Une cascade d’erreurs lors d’un déchargement de combustible a failli conduire au pire. Un banal oubli lors de l’arrêt pour maintenance d’un réacteur nucléaire de la centrale de Golfech, dans le sud-ouest de la France, a rapproché dangereusement l’installation « d’une situation d’accident » en octobre dernier. Un incident qui aurait pu mal tourner. Lors d'un renouvellement de combustible, une cascade d’erreurs engendre des défaillances importantes de sûreté qui auraient pu affecter le refroidissement du combustible nucléaire. Il faudra une journée entière aux équipes d’EDF pour s’en rendre compte et réagir. L'événement a été classé au niveau 2 de l'échelle INES.

Lire ce texteVoir les avis et notes de l'IRSN

Accident nucléaire, l'inacceptable pari

par Bernard LAPONCHE, Atomes crochus n°1, juin 2012

Accident nucléaire grave et accident nucléaire majeur

Des dispositifs considérables sont nécessaires pour que, en toutes circonstances, les éléments radioactifs contenus dans les éléments combustibles d’un réacteur nucléaire ne puissent s'en échapper et, par conséquent, irradier ou contaminer les travailleurs de la centrale, les populations et l’environnement (atmosphère, terrains et végétation, eaux). Dans les réacteurs à uranium enrichi refroidis et modérés à l’eau qui équipent la plupart des centrales nucléaires dans le monde, cette protection est assurée par trois barrières : les gaines des combustibles, la cuve en acier contenant le réacteur et une enceinte de confinement en béton, simple ou double. En fonctionnement normal, la gaine du combustible constitue effectivement une barrière totalement étanche.

Par contre, les deux autres barrières sont traversées par de nombreuses « portes de sortie »: circuit primaire de circulation de l'eau dans les réacteurs à eau sous pression (qui équipent toutes les centrales nucléaires en fonctionnement en France) qui va dans les échangeurs de vapeur (multitude de tubes à fine paroi), circuit direct de vapeur jusqu'à la turbine dans les réacteurs à eau bouillante (comme ceux de la centrale de Fukushima), passages pour les barres de contrôle nécessaires pour l'arrêt de la réaction en chaîne, quantité de vannes et de soupapes.

L'accident grave est un accident au cours duquel les combustibles nucléaires sont significativement dégradés par la détérioration des gaines du combustible et une fusion plus ou moins complète du cœur du réacteur (ensemble des combustibles). Dans un réacteur nucléaire à eau, pressurisée ou bouillante, l'accident grave se produit du fait de la perte de refroidissement des éléments combustibles. Un tel accident peut résulter soit de la rupture de la cuve du réacteur ou d'une tuyauterie du circuit primaire, soit d'une défaillance totale du système de refroidissement, normal ou de secours. C'est ce qui s'est passé à Three Mile Island en 1979, mais il n'y a pas eu de dispersion importante d'éléments radioactifs dans l'environnement. Cet accident a cependant marqué un coup d'arrêt du nucléaire aux États-Unis.

L'accident majeur est un accident grave non maîtrisé conduisant à d'importants relâchements de radioactivité dans l'environnement : dans ce cas, les deux barrières au-delà de la gaine sont également défaillantes et ne parviennent pas à contenir les éléments radioactifs à l'intérieur du réacteur. Les possibilités de combinaison de différentes causes sont très nombreuses dans une dynamique d'accident. (...)

Lire ce texte


L'ASN et l'IRSN reconnaissent tous deux
la possibilité d'un accident nucléaire majeur

citations :

« Personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d’accident nucléaire en France. À nous tous, exploitants, autorités de contrôle et Gouvernement, de faire en sorte de réduire cette probabilité. Mais à nous tous de faire ce qu’il faut pour réduire et gérer les conséquences d’un tel accident. »

André-Claude Lacoste, président de l’ASN, devant l'Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), le 5 mars 2011
(https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20110502/office.html)

« Il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables. Car la menace existe. (...) Il est peu vraisemblable que nous soyons confrontés à un accident standard, et très vraisemblable que le soyons à un accident absolument extraordinaire, lié par exemple à des effets domino avec d'autres installations industrielles proches, à des aléas, à des actes de malveillance, à des catastrophes climatiques, etc. Nous devons donc nous préparer à de telles éventualités. »

Jacques Repussard, directeur de l'IRSN, devant l'OPECST, le 5 mai 2011
(https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20110502/office.html)

« [Un accident grave pourrait se produire en moyenne une fois tous les dix ans dans le monde], c'est un constat. Il y a eu au cours des trente dernières années trois accidents graves dans le monde : Three Mile Island (États-Unis) en 1979, Tchernobyl (ex-URSS) en 1986 et Fukushima, il y a quelque mois. (…) Il faut imaginer l'inimaginable. »

Jacques Repussard, directeur de l'IRSN, Le Figaro, le 17 juin 2011
(http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/06/17/01008-20110617ARTFIG00610-accident-nucleaireil-faut-imaginer-l-inimaginable.php)

« Il ne faut plus laisser croire que le nucléaire est une technologie parfaite. Le gouvernement et EDF ont sous-estimé le risque d'un accident et du rejet du nucléaire par la société. »

Jacques Repussard, directeur de l'IRSN, Le Journal du dimanche, le 1° janvier 2012
(https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/01/03/pour-l-irsn-edf-sous-estime-le-risque-d-un-accident_1625099_3244.html)

« Nous disons clairement, depuis un certain temps déjà, pas seulement à la suite de Fukushima, que l’accident est possible. »

Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN,
à l’assemblée nationale, mai 2013

« Oui, il y aura [un accident majeur en Europe]. Il faut imaginer qu’un accident de type Fukushima puisse survenir en Europe. Je ne sais pas donner la probabilité et on fait un maximum pour éviter que ça arrive, mais malgré tout, on pose le principe que ça peut arriver. »

Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN,
Libération, le 3 mars 2016
(https://www.liberation.fr/futurs/2016/03/03/il-faut-imaginer-qu-un-accident-de-type-fukushima-puisse-survenir-en-europe_1437315)

 
# TRANSITION ATOMIQUE MENU

Transition : l’atome au secours du monde

par LES AMIS DE RENART, Roubaix-Caen, le 23 mars 2024

Les Amis de Renart étaient à Caen le 23 mars 2024 pour manifester contre le démarrage de l’EPR de Flamanville prévu cette année, et les constructions de nouveaux réacteurs les années qui viennent.


Arrêt devant le château de Caen, le 23 mars 2024

Nous étions 30 000 en 2006 à Cherbourg contre cet EPR, un petit millier ce week-end.

Entre temps, l’industrie nucléaire a profité d’un feu roulant médiatique et politique d’arguments pseudo-écologistes en sa faveur. Les deux réacteurs prévus à Gravelines ne sont pas autrement justifiés que par la décarbonation à la fois de l’industrie automobile et son alliée sidérurgiste.

Voici le tract diffusé pour l’occasion : « Transition, l’atome au secours du monde » :

« Transition », telle est la formule magique de notre époque. Les publicitaires de la justice sociale vont jusqu’à parler de transition juste. Venue des cercles nucléaristes américains, ricochant sur les Conférences Climat, la propagande de la « transition » s’est partout imposée. Elle a vaincu sans combattre, pénétré les têtes sans effort, au grand bonheur des écologistes agréés, toujours prêts à s’aveugler pourvu qu’il leur soit offert de « prendre soin » de notre climat à l’agonie.

Ce que recèle ce vocable technocratique de « transition » ne fait pas mystère, et d’ailleurs n’est pas caché : plus que toute autre « solution », en particulier en France, c’est le nucléaire, jadis supposé garantir notre « indépendance énergétique » face à la menace d’un pic pétrolier sans cesse ajourné ; ce nucléaire promptement remis à la page, sur les ruines encore fumantes de Fukushima Daïchi ; ce nucléaire providentiel désormais labellisé bio, malgré sa contribution singulière à l’effet de serre (qu’on pense aux émissions quotidiennes de SF6, gaz à effet de serre 23 000 fois plus puissant que le CO2).

   

La Gueule Ouverte
Vous pouvez télécharger tous les n°
(du n° 01 en 1972 au n° 314 en 1980), numérisés et mis en ligne par https://archivesautonomies.org.

Et ce n’est pas tout : il faut encore relever l’escroquerie d’une « transition » qui prétend abolir la production d’électricité à partir d’énergies fossiles – ce que les États les plus dotés en la matière ne consentiront jamais à faire. Faut-il rappeler que les consommations d’électricité ne représentent à l’heure actuelle que le quart des consommations d’énergie, et qu’il est plus que douteux que les semi-remorques et navires marchands, entre autres, fonctionnent un jour massivement à l’électricité ? À moins que les apôtres de la « transition » ne fassent preuve d’une radicalité inattendue en supprimant le secteur des transports. (...)

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# SOLIDARITÉ AVEC FUKUSHIMA MENU

Fukushima - 11/03/11

par le CCOA, le 11 mars 2024 à Paris

En premier lieu nous exprimons notre solidarité aux habitants des régions du Japon impactées par la catastrophe nucléaire de Fukushima, où l'État fait tout pour obliger la population à vivre dans des territoires contaminés.

Quand parfois ils évoquent encore la catastrophe, nos médias – toujours aussi serviles à l'égard du lobby nucléaire – oublient volontiers que l'accident est toujours en cours. En effet, l'État japonais a commencé à vider les réservoirs d'eau contaminée dans l'océan, élargissant ainsi la contamination à tous les pays du Pacifique. Tepco n'a toujours pas pu s'approcher des coriums qui se sont formés lors de l'accident et qui continuent d'irradier l'eau, l'air et la terre. Cela dans une région qui était autrefois réputée pour son agriculture biologique et pour sa pêche, deux ressources essentielles que le nucléaire a anéanties.

Notre gouvernement ne veut toujours pas tirer les leçons de cette énième catastrophe et s'imagine pouvoir relancer une industrie mortifère qui a démontré son absurdité, sous le prétexte fallacieux d'assurer l'indépendance énergétique du pays. (...)

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Dans la zone interdite
L'ennemi est chez lui
Invisible

Andoche PRAUDEL, 24 nov. 2011
Tsunami, Passages d'encre 2012

 

Rejets dans le Pacifique des eaux radioactives de Fukushima

par La CRIIRAD, le 22 avril 2024

La délégation française du groupe des Verts/ALE au Parlement européen a sollicité la CRIIRAD pour effectuer une analyse critique sommaire des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023. Il s’agit de répondre de manière synthétique à un certain nombre de questions régulièrement posées, et apporter clarification et mise en perspective.

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« Rêves » d'Akira Kurosawa, « Le Mont Fuji en rouge », 1989

 

 

 

 

 

2023

 
# TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ? MENU

En finir avec la transition énergétique

par Jean-Baptiste FRESSOZ, le 21 décembre 2023

Dans son livre paru début 2024, « Sans transition - Une nouvelle histoire de l'énergie », Jean-Baptiste Fressoz démontre comment l’idée d’une évolution douce vers un système énergétique décarboné est « l’idéologie du capital au XXIe siècle ». Et que les changements nécessaires pour le climat requièrent de rompre avec la vision d’une évolution par phase, de l’âge des fossiles à l’ère des renouvelables. 

« Il en ressort une inertie matérielle gigantesque qui contredit les récits dominants sur les « phases » énergétiques et un incroyable tour de passe-passe : forgée par des experts néomalthusiens et pronucléaires pour décrire le futur qu’ils souhaitaient, la notion de transition énergétique a fini par devenir le synonyme des engagements écologistes à mettre en œuvre face à la crise climatique » (cf. Jade Lindgaard, Médiapart, 13 jan. 2024).

La transition énergétique ambitionne de favoriser et valoriser les énergies renouvelables et de baisser la consommation d’énergie. L’historien Jean-Baptiste Fressoz, spécialiste des techniques, explique qu’une nouvelle énergie n’en remplace jamais une ancienne. Au contraire.

Écouter l'émission sur France Culture (5 janvier 2024)

Les plus pessimistes étaient beaucoup trop optimistes

par Jean-Baptiste FRESSOZ, Terrestres, le 5 mai 2023

La transition énergétique est le futur le plus consensuel qui soit. Face au changement climatique, il faut évidemment faire une « transition énergétique ». Mais quand on y réfléchit, il s’agit de quelque chose de gigantesque dont on n’a aucune expérience historique. A l’échelle globale, il n’y a jamais eu de transition énergétique, on ne sait pas combien de temps cela peut prendre. 

Cette idée de transition énergétique semble naturelle parce qu’on a une vision entièrement fausse de l’histoire de l’énergie, selon laquelle on aurait connu par le passé plusieurs transitions, qu’on aurait à plusieurs reprises entièrement changé de système énergétique (du bois, au charbon, du charbon au pétrole), alors qu’en fait on n’a fait que consommer de plus en plus toutes ces énergies. 

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La « transition énergétique », de l’utopie atomique
au déni climatique, USA, 1945-1980

par Jean-Baptiste FRESSOZ, Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 2022

(...) En 1970, pour commémorer le vingt-cinquième anniversaire de Trinity, le patron de l’Atomic Energy Commission Glen Seaborg imaginait le monde en 1995. Surgénérateurs par milliers, premiers pas de la fusion nucléaire et colonie lunaire atomique : le chemin parcouru depuis Los Alamos poussait à l’optimisme. Des satellites nucléaires couronnaient le tout : formant un réseau global de communication, ils permettraient de diffuser partout sur la Terre la campagne de contrôle des naissances chère aux néo-malthusiens américains.

L’utopie de Seaborg reflète la rencontre de deux imaginaires : celui de Malthus et celui de « l’âge atomique ». Ces deux imaginaires, celui de l’effondrement et celui de la technophilie nucléaire ne sont pas contradictoires : ils se sont alimentés l’un l’autre et ont donné naissance à la futurologie de la transition énergétique. (...)

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# MOUVEMENT-CLIMAT MENU

Les Maîtres-philanthropes du Mouvement climat

par TOMJO, le 8 décembre 2023


Il fallait que l’étau se resserre sur notre « Mouvement climat ». Cette année, deux enquêtes contribuèrent à saisir l’influence des industriels et des milliardaires sur les Conférences des Parties (les COP), Le Grand sabotage climatique de Fabrice Nicolino (Les liens qui libèrent, 2023) et Fin du monde et petits fours d’Edourad Morena (La Découverte, 2023).

Un dernier coup de manivelle devait coincer leurs subsides aux associations françaises pour le climat. Notre affaire à tous, Oxfam, Réseau Action climat, Reclaim finance, Amis de la Terre, Alternatiba : toutes émargent auprès des mêmes philanthropes, investisseurs du climat ou évadés fiscaux. Quand elles ne sont pas subventionnées directement, les fonds transitent par l’European Climate Foundation, le lobby des industriels pour la « transition » dirigé par l’ancienne ambassadrice française pour le climat et organisatrice de la COP21, Laurence Tubiana.

Ce lien de subordination se traduit ensuite en tractations ou actions de désobéissance afin d’obtenir des chefs d’État et des industriels des « accords ambitieux ». Notre soumission à leur égard s’intensifie dès lors que nous réclamons des responsables du désastre qu’ils prennent soin de notre survie.

« Le schéma de représentation du monde que j’ai a déjà gagné. Le nucléaire a pris 15 points de soutien en dix ans. La seule question c’est : quel panachage entre nucléaire et renouvelable ? » Le constat est de Jean-Marc Jancovici, lobbyiste du climat et auteur de la célèbre BD Le Monde sans fin. Difficile de ne pas lui concéder que la question climatique a recouvert l’écologie, ni qu’elle passe désormais pour une affaire technique à résoudre techniquement.

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# CHRONIQUES DE LA FRANÇATOMIQUE MENU

Petite chronique de la Françatomique
Énergie nucléaire et climat, le grand mensonge

par François VALLET, blog Médiapart - le 20 décembre 2023

Prétendre que l'énergie nucléaire est une solution au réchauffement climatique, comme le font les gouvernements des États nucléaristes, l’industrie nucléaire et une large partie de ceux qui en vivent, est au mieux une grave erreur, au pire un grand mensonge.

 

Trois représentants d’États détenteurs d’armes atomiques (États-Unis, Angleterre, France) ont profité de la COP 28 pour tenter de sauver leurs industries nucléaires en perdition, attirant dans leur orbite une vingtaine de pays. Ainsi le président Macron n’a rien trouvé de mieux à proposer que de tripler la production mondiale d’énergie nucléaire d’ici 2050.

On se demande bien comment il compte faire alors que la Françatomique est empêtrée dans trois chantiers désastreux (l’EPR de Flamanville, le réacteur expérimental Iter et le réacteur de recherche Jules Horowitz) dont les malfaçons, les délais de construction et les coûts ne cessent d’augmenter. Les États-Unis et l’Angleterre ne font pas mieux pour leurs chantiers en cours. (...)

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Petite chronique de la Françatomique
Ethique et nucléaire sont dans un bateau

François VALLET, le 20 novembre 2023

Devinez qui a écrit ceci : « Le choix de développer l’énergie nucléaire a des conséquences temporelles comparables à celles du changement climatique sans que le fardeau des conséquences des décisions d’aujourd’hui ne soit porté par ses décideurs. Plus encore, ce choix énergétique va accélérer le développement des installations nucléaires et multiplier les risques qui leurs sont associés. »

Et bien ce n’est pas un opposant au nucléaire mais la commission d’éthique et de déontologie de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), dans sa contribution au débat public sur le projet d’EDF de construire de nouveaux EPR à Penly et ailleurs (...).

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# JANCOVICI SUR MÉDIAPART MENU

Jean-Marc Jancovici
Commentaires de l'entretien avec Jade Lindgaard

par Yves LENOIR, le 21 décembre 2023

à propos de « Le nucléaire pour sauver le climat », entretien avec Jean-Marc Jancovici
par Jade Lindgaard et Mathieu Magnaudeix, Médiapart, Aire Libre du 12 décembre 2023


Pour le béotien de service, JMJ est « Monsieur-Je-Sais-Tout ». D'où son succès planétaire dans un domaine où l'immense majorité des gens appartient à la catégorie des béotiens, ce que notre Pic de la Mirandole de la décarbonation ne s'est pas privé de suggérer à la fin de l'entretien.

Son débit oral torrentiel interdit à toute personne raisonnablement informée sur les objets qu'il en train de traiter de prendre ne serait-ce qu'une seconde de recul pour réfléchir et confronter à son propre savoir le flot ininterrompu d'informations et d'affirmations dont il est submergé. Vraiment, être confronté aux échafaudages intellectuels foisonnants de ce moulin à paroles est une dure épreuve. Jade Lindgaard et le modérateur, celui qui introduisait les thèmes retenus pour ce « débat », ont eu bien du mérite à rester souriants. Car de débat il n'y eut pas.

Ou presque. Certes, à quelques occasions, Jade Lindgaard a-t-elle réussi à soulever une question susceptible de fissurer le béton des démonstrations de notre « expert national en toutes choses énergétiques et prospectives ». Mais « Monsieur-Je-Sais-Tout » est aussi le monsieur de « … ce que je ne sais pas est insignifiant et ne vaut pas d'être considéré ». Il n'esquive pas : il bouscule, apportant la preuve tangible qu'il refuse tout débat. Pour lui le mot « débat » est équivalent à « à moi le micro et le crachoir… merci de me les tendre et de me les laisser ! »

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Jancovici, le Monde sans lendemain

par Christophe LEGALLE, le 15 novembre 2022
pour le Réseau citoyen de surveillance de la radioactivité Golfech - Le Blayais - RCS.RGB

Cet article entend être une analyse critique (non exhaustive) de la bande dessinée « Le Monde sans fin », cosigné Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain, et une critique aussi du ‘système Jancovici’ qui consiste, en s’appuyant sur l’inquiétude liée à la crise climatique à diffuser des informations souvent tronquées, approximatives, voire mensongères, pour décrier les énergies renouvelables et faire l’apologie du nucléaire. Cet article s’intéressera d’abord à la vision erronée diffusée sur le nucléaire mais abordera aussi les autres aspects ‘du système Jancovici’ concernant les énergies renouvelables, l’énergie en général, la manipulation des chiffres, etc. La vision sur l’énergie nucléaire des deux auteurs est franchement biaisée. Aucune mention des débats sur le nombre de morts à Tchernobyl n’est faite. Rien n’est dit sur les centaines de milliers de personnes déplacées, les coûts et autres conséquences des accidents nucléaires ou des rejets dans l’atmosphère, les cours d’eau et les mers, passés et futurs…

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# L'EUROPE VERTE MENU

Le nucléaire n’a rien
d’une énergie verte

par Stéphane LHOMME,
Reporterre - le 7 décembre 2023

Les supporters de l’atome se sont félicités le 21 novembre de voir le Parlement européen inclure le nucléaire parmi les technologies dites « vertes », ou « propres », permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Passons vite sur le caractère ridicule de ce vote : il ne suffit pas qu’une énergie émette peu de CO2 pour être « verte » ou « écologique ». Le nucléaire est en effet l’une des énergies les plus dangereuses et polluantes qui soient : mines d’uranium, production de déchets radioactifs, rejets continus radioactifs et chimiques des centrales dans l’air et l’eau, etc. (...)

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Les députés européens
ne vont ni financer ni construire des réacteurs nucléaires

par Stéphane LHOMME - le 23 novembre 2023

Les supporters de l'atome se sont félicités mardi 21 novembre 2023 de voir le Parlement européen inclure le nucléaire parmi les technologies dites "vertes" ou "propres" permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Passons vite sur le caractère ridicule de ce vote : il ne suffit pas qu'une énergie émette peu de co2 pour être "verte" ou "écologique", et le nucléaire est en effet une des énergies les plus dangereuses et polluantes (mines d'uranium, production de déchets radioactifs, rejets continus radioactifs et chimiques des centrales dans l'air et dans l'eau, etc). (...)

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# COLLOQUE GLOBAL CHANCE MENU

Trente ans de Global Chance
Hommage à Benjamin Dessus

Colloque « Le nucléaire et son monde, enjeux démocratiques d’une techno-science »,
à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, le 18 novembre 2023

Introduction de Bernard Laponche

Prise de parole de Margaux Dessus

Prise de parole d’Aline Duriez-Jablonka
pour la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès humain (FPH)

Session 1 : Retour sur 30 ans de mobilisation
avec Sezin Topçu, Charlotte Mijeon et Ruth Stegassy
Les mobilisations contre l’industrie nucléaire durant ces dernières décennies, leurs succès et leurs échecs, en se penchant plus spécifiquement sur le rôle de Global Chance dans le paysage militant.

Session 2 : Nucléaire, bouleversements climatiques : quels futurs ?
avec Marie-Angèle Hermite, Laurence Tubiana et Jade Lindgaard
Les enseignements méthodologiques apportés par Global Chance (rapport "Charpin, Dessus, Pellat"), la fragilité du nucléaire aux bouleversements climatiques et son incompatibilité avec la politique énergétique de sobriété, efficacité et énergies renouvelables qui s’impose.

Débat sur les deux premières sessions

Session 3 : Nucléaire, entre promesses et impuissance politique
avec Martin Denoun, Julie Laernoes et Antoine de Ravignan
L’imaginaire cornucopien (qui pense que les innovations technologiques permettront à l’Homme
de subvenir éternellement à ses besoins) de l’industrie nucléaire, qui trouve son apogée dans les
promesses de la 4ème génération de réacteurs, et à leur articulation avec le contexte politique français.

Session 4 : Géopolitique du nucléaire avec Tatiana Kaperski, Pauline Boyer et Hervé Kempf
Élargir la question nucléaire à ses aspects géopolitiques, et notamment aux questions soulevées par le conflit russo-ukrainien et le rôle de Rosatom dans la "relance" du nucléaire au niveau mondial.

Débat sur les sessions 3 et 4

Conclusion de Francis Chateauraynaud


Écouter les interventions

 
# LA GRANDE MARCHE MENU

Quelles énergies pour demain ?

Documentaire réalisé par Béatrice Hovnanian et Gérald Frémont
pour Nucléaire en questions - La Grande Marche, le 6 novembre 2023

C’est la question qui a guidé celles et ceux qui ont participé en 2021 à la Grande Marche de la Hague à Paris durant 400 kilomètres à pied et 150 à vélo. À chaque étape, ils ont rencontré des spécialistes mais aussi des citoyens curieux ou engagés pour la transition énergétique : nucléaire, sobriété, agriculture... Ensemble, ils en décryptent les enjeux et évoquent des futurs possibles, les pieds sur terre. Une véritable aventure humaine qui questionne nos choix de société. Avec la participation, entre autres, de Yannick Rousselet, Yves Lenoir, Antoine Bonduelle, Elisabeth Taudières, Marie Atinault, Julien Frémont...

00:00 - Quelles Énergies pour Demain ?
03:07 - Le nucléaire, solution d'avenir ?
17:15 - Sobriété, efficacité et énergies renouvelables ?
32:58 - Un retour vers les territoires ?
52:32 - La place des élus ?

Sitographie des sources et infos supplémentaires : https://lagrandemarche.org/s_informer/

 

Les autres vidéos de la Grande Marche sont à retrouver ici

 

 

LA RÉSISTANCE S'ORGANISE

 
# CALEPINS MENU

CALEPINS

Des livrets à imprimer et diffuser soi-même

Les « calepins » sont des livrets à diffusion libre que l'on peut télécharger et imprimer soi-même.
La diffusion et la vente des livrets est libre, le contenu est en « copyleft » - donc sans copyright.
Le format est celui d'un livret A5 à l'italienne mais qui se feuillette verticalement.

CALEPIN n° 1 : Élisabeth Brenière
« Les déchets nucléaires issus des centrales et le projet CIGÉO »

CALEPIN n° 2 : François Vallet
« Les dégâts de la production d’électricité nucléaire sur l’eau
et sur les organismes vivants qui en dépendent »

CALEPIN n° 3 : Annie et Pierre Péguin
« Les raisons essentielles pour appeler à l’arrêt du nucléaire »

 
# ACTIONS DU 22 OCTOBRE MENU

 

Actions en France contre le nucléaire - Dimanche 22 octobre 2023

80 ans de nucléaire, du poison pour l’éternité

Depuis 80 ans l’industrie nucléaire nous promet un avenir meilleur.

80 ans de déchets radioactifs dont personne ne sait sereinement que faire
et des pollutions journalières liées à l’activité de l’ensemble de cette industrie.

 

Dimanche 22 octobre, à l'appel de la Coordination Antinucléaire, des militant·es antinucléaires et pour la protection de l'environnement ont organisé plus de 20 actions dans toute la France ; Leur objectif : dénoncer les pollutions de l'industrie du nucléaire sur nos territoires et nos ressources, et s'opposer à la
relance de la filière nucléaire civile et militaire.

80 ans de nucléaire, du poison pour l'éternité !
En plus des centaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs que nous laissons d'ores et déjà en fardeau aux générations futures, la filière nucléaire pollue et contamine tous les jours notre environnement de différentes manières.

Cette phase d'actions n'est qu'un début…
Nous appelons la mobilisation à grandir pour préserver notre environnement et notre avenir des risques et pollutions du nucléaire. En 2024, nous appellerons à plusieurs évènements de grande ampleur.

La Coordination antinucléaire

Voir le communiqué

DES ACTIONS PARTOUT EN FRANCE


le 22 octobre devant la centrale nucléaire du Blayais, en Gironde - photo : Sud-Ouest

Voir la CARTE DES ACTIONS

Voir le site de la COORDINATION NATIONALE

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# TOUS AU LARZAC MENU

Communiqué de la Coordination Antinucléaire - 20 septembre 2023

« Nucléaire et violences policières :
même combat contre l’État autoritaire »

La coordination antinucléaire nationale, réunie en assemblée le 3 juin, avait décidé de se joindre et de relayer les marches initiées par les organisations en lutte contre le nucléaire militaire dans plusieurs villes de France le 23 septembre « pour un monde sans arme nucléaire ».

Voir le programme des marches

Plus tard, l’annonce des Marches pour la justice à la même date nous a amené à l’évidence de la convergence : « Nucléaire et violences policières : même combat contre l’État autoritaire ». Au-delà de toutes ses violences intrinsèques, l’industrie nucléaire, militaire et civile, ne peut advenir et se maintenir qu’au sein d'un système autoritaire. Elle a toujours ignoré, piétiné le débat démocratique et réprimé violemment la contestation des populations des régions où elle s’imposait. L’arme nucléaire est le symbole extrême de l’ultraviolence de cet autoritarisme.

Nous n’oublions pas, nous ne lâchons pas !

Voir le communiqué

 

Larzac, 5 et 6 août 2023 :
Relance du mouvement contre le nucléaire ET son monde

 

Le mouvement antinucléaire s’organise pour contre-attaquer la relance du nucléaire militaire et civil, et tous les projets qui en découlent. Nous étions présentes au Larzac pour entrelier nos résistances.

Évènements fondateurs des mobilisations écologistes en France, la lutte du Larzac et la lutte anti-nucléaire se sont donc rejointes à nouveau 50 ans plus tard pour une assemblée qui s’est tenue dimanche 6 août et a rassemblé plus de 200 personnes pour se rencontrer dans nos diversités et coconstruire des actions contre la relance du nucléaire et son monde dans les mois à venir.

De nombreuses organisations anti-nucléaires de tout horizon, ainsi que des collectifs pour l’eau, contre les mines, des comités de soutien aux Soulèvement de La Terre et bien d’autres luttes locales ont convergé autour du constat que le nucléaire n’est bon ni pour la planète, ni pour son climat, ni pour la paix.

Ce rassemblement marque une étape historique dans la relance de l’opposition à la société nucléaire.

Téléchargez ce communiqué
Site de la coordination

 

 
# HIROSHIMA MENU

L'Homme d'Hiroshima

Le Chant du Monde, la merveilleuse suite de tapisseries réalisée par Jean Lurçat entre 1957 et 1965, a été exposé en 1999 dans la ville d’Hiroshima au Japon. Apocalypse des temps modernes, cette œuvre, tout au long des 10 éléments tissés qui la constitue, dénonce les dangers encourus face à la grande menace de la guerre nucléaire, et célèbre l’Homme en gloire dans la Paix.

Hiroshima - le 6 août 1945

Cependant, il y a eu Hiroshima...
La folie s'est déjà manifestée à deux reprises...

Hiroshima, Nagasaki...
L'homme d'Hiroshima a été brûlé, dépouillé, vidé par la bombe... Mais avec lui, ce sont toutes nos raisons de vivre qui ont été saccagées.
La bombe n'épargne aucune idéologie, aucun système...
Elle anéantit toutes les pensées de l'homme, tout le patrimoine culturel commun...
À nouveau, les bibliothèques d'Alexandrie flambent et s'anéantissent...
Mais cette fois-ci, c'est un enlisement général...

Éluard a écrit un jour : « ...Je veux savoir
d'où je pars pour conserver tant d'espoir... »
Eh bien ! c'est ça... Nous partons d'ici.
Nous partons de cette horrible menace.
Seulement, tout de même, si cette bon dieu de bombe tombait, le monde paierait un tribut épouvantable.
On reculerait de plusieurs milliers d'années...
Il faut que les gens le sachent...

Jean Lurçat

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L'Homme d'Hiroshima, 1957
4,
43 x 2,92 m - Atelier Tabard, Aubusson © Adagp 2016

« Hiroshima est partout »

« Avoir raison avec Günther ANDERS », France culture, le 9 août 2023 - série de 5 émissions

Günther Anders, de 1945 à sa mort, n’eut de cesse de revenir au sujet de la bombe atomique dans sa pensée mais aussi dans ses engagements militants : “Ce combat est notre destin”, écrivait-il ainsi dans Hiroshima est partout.

Écoutez ces émissions

Les rédacteurs en chef de revues médicales
se mobilisent contre la menace d’une guerre nucléaire

Moheb Costandi, Univadis, 11 août 2023

Un éditorial publié simultanément récemment dans plusieurs revues exhorte les professionnels de la santé à faire ce qu’ils peuvent pour réduire le risque de guerre nucléaire et abolir les armes nucléaires. « Une guerre nucléaire à grande échelle entre les États-Unis et la Russie pourrait tuer 200 millions de personnes ou plus à court terme », écrivent les rédacteurs en chef de revues médicales de premier plan, « et potentiellement provoquer un “hiver nucléaire” mondial qui pourrait tuer 5 à 6 milliards de personnes, menaçant ainsi la survie de l’humanité. »

« Le danger est grand et ne cesse de croître », poursuit l’éditorial. « Les États dotés d’armes nucléaires doivent éliminer leurs arsenaux nucléaires avant qu’ils ne nous éliminent… Nous devons à nouveau relever ce défi et en faire une priorité urgente, en travaillant avec une vigueur renouvelée à la réduction des risques de guerre nucléaire et à l’élimination des armes nucléaires. »

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# JAPON ANTINUCLÉAIRE MENU

 

Le nucléaire et le mouvement
antinucléaire au Japon -
aperçu sommaire

Jean-Luc PASQUINET, en coopération avec Kolin KOBAYASHI, août 2023

Avant d’aborder l’histoire du mouvement antinucléaire, il nous a semblé pertinent d’apporter quelques précisions quant à l’histoire du Japon depuis la Deuxième guerre mondiale et d’expliquer comment le nucléaire civil y a été adopté. Comme en France, il existe un lien entre le nucléaire militaire et civil, mais en l’occurrence le nucléaire militaire c’est l’accord de défense entre le Japon et les États-Unis (AMPO) - d’où l’importance des luttes contre l’AMPO dans les années 1960.

Le Japon est le seul pays à avoir été victime d’une frappe nucléaire, il possède depuis lors une réputation de pacifisme et d’hostilité à l’arme atomique. Notamment le mouvement international contre la bombe est né en 1954 à Tôkyô suite à la contamination du thonier Daigo Fukuryu Maru.

Rappelons que le Japon a été occupé par les États-Unis pendant environ sept ans après la guerre, de 1945 à 1952, et les survivants d'Hiroshima et de Nagasaki ont été empêchés par le GHQ américain de partager leurs expériences et leurs témoignages sur l'exposition aux radiations. (...)

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« À Fukushima, le déversement des eaux contaminées au tritium a commencé », RTBF, 24 août 2023

Hayao Miyazaki contre le nucléaire

Sous l'impulsion d'Hayao Miyazaki, et suite à la catastrophe de Fukushima, le Studio Ghibli a décidé l'an dernier de ne plus utiliser d'énergie provenant du nucléaire. Le magazine Neppu (熱風 / "Air Chaud") d'août 2011 avait pour couverture une photo du réalisateur portant une pancarte où est écrit « NO ! Genpatsu » (« Non à l'énergie nucléaire »). Une image assez forte, qui mérite d'être relayée.

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C’est pendant la réalisation du Vent se lève, en mars 2011, qu’est survenue la catastrophe de Fukushima. Miyazaki s'est même demandé si réaliser ce film avait encore un sens, comme il l'explique dans une interview accordée à Télérama. « Le vent se lève !... Il faut tenter de vivre ».

 

 
# JE ADN 2023 MENU
JOURNÉES D'ÉTUDES ADN 2023

ven. 7 soir, sam. 8, et dim. 9 juillet 2023
à Biencourt-sur-Orge, à 7 km de BURE

10° Journées d'Études
du collectif ADN

 

PROGRAMME
Vendredi soir : soirée discussion / transmission

Samedi matin : pleinière sur la relance du nucléaire, ateliers sur l’eau et les déchets radioactifs
Samedi après-midi : ASSEMBLÉE des antinucléaires,
ateliers et plénière : avenir et perspectives antinucléaires
Samedi soir : cabaret à la Maison de la Résistance

Dimanche matin : pleinière avec Thierry Ribault,
auteur de « Contre la résilience à Fukushima et ailleurs »
Dimanche après-midi : ballade et visite des lieux

Voir la restitution
des Journées d'études 2023

Communiqué de la Coordination Antinucléaire

suite à l'assemblée du 8 juillet 2023

 

La Coordination Antinucléaire s’est réunie le 8 juillet 2023 près de Bure en Meuse, pendant les Journées d’Études du collectif national Arrêt Du Nucléaire, rendez-vous annuel de réflexions et d’échanges approfondis sur la situation du nucléaire et de notre lutte. Elle s’inscrivait dans un processus de relance du mouvement antinucléaire débuté le 16 février 2023 à Tours par une première assemblée, suivie d’une deuxième le le 3 juin à Paris.

Cette 3e assemblée a pu valider l’agenda d’actions qu’elle annoncera à l’occasion de sa prochaine tenue lors des rencontres « Les Résistantes » sur le plateau du Larzac.

Téléchargez ce communiqué le site de la coordination

 
# LA RÉSISTANCE S'ORGANISE MENU

PARIS - LE 3 JUIN 2023

Le mouvement antinucléaire
se regroupe pour contre-attaquer

 

Le mouvement antinucléaire s’organise pour contre-attaquer la relance du nucléaire militaire et civil, et tous les projets qui en découlent.

Une première assemblée a eu lieu le 3 juin pour coordonner de futures actions contre le nucléaire et son monde.

Le nucléaire n’est bon ni pour la planète, ni pour son climat, ni pour la paix. Dangereux et désastreux pour l’environnement, le climat et l’humanité, le nucléaire est une industrie du passé. Il n’a aucune solution pour ses propres déchets.

Le pire est donc à venir si le gouvernement français parvient à lancer un nouveau programme nucléaire ! Car la survie du nucléaire, c’est aussi celle du consumérisme et de cette folle course en avant dont nous ne voulons pas. Au contraire, une écologie sociale et solidaire est à construire de toute urgence. Nous ne pouvons plus différer sa mise en œuvre.

LE NUCLÉAIRE ET SON MONDE, STOP ! Lire ce texte

TOURS - LE 16 FÉVRIER 2023

Appel d'une coalition de collectifs et d'associations, dont ADN79, ADN Drôme-Ardèche, ACEVE, Burestop55, Collectif Contre l'Ordre Atomique - ADN 75, Cacendr, CAN Ouest, Cedra,militant.e.s de Bure, Eodra, Greenpeace France, Nos Voisins Lointains 3.11, SDN 38, SDN 49, SDN 72, SDN Berry-Giennois-Puisaye, SDN Touraine...

À l'occasion du débat public annulé de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), les collectifs antinucléaires se sont réunis à Tours le 16 février 2023 : « C'est pour dénoncer ce débat mascarade autant que pour nous opposer à la relance du nucléaire que nous nous avons pris la décision de maintenir l'organisation de notre manifestation. » L'opposition au nucléaire ne doit pas se laisser bâillonner ni endormir.

NI PROLONGATION NI RELANCE : ARRÊT DU NUCLÉAIRE CIVIL ET MILITAIRE

Lire le communiqué Article de Reporterre

La lutte contre la relance du nucléaire s’organise, Rose-Amélie Bécel, Politis, le 20 février 2023

 
# LE DÉNI DE L'EAU MENU

L'au-delà (fontaine)

Les dégâts de la production d'électricité nucléaire sur l'eau et sur les organismes vivants qui en dépendent

par François VALLET, août 2023

Document de travail préparé pour les Journées d’études 2023 du collectif national Arrêt du Nucléaire et mis à jour après celles-ci

(...) L’actualité de la guerre en Ukraine nous rappelle quotidiennement la menace permanente que constituent l’arme atomique et les centrales nucléaires de production d’électricité. La catastrophe de Fukushima, qui est bien loin d’être terminée, montre également que la contamination de l’eau par la radioactivité n’est absolument pas maîtrisée.

Mais il y a aussi tous les dégâts sur l’eau, « à bas bruit », des centrales nucléaires en fonctionnement « normal ». Il est grand temps de s’intéresser à nouveau à ce sujet de la plus haute importance pour lequel la sonnette d’alarme avait été activée dès les années 1970.

Le texte qui suit est un bref aperçu des dégâts occasionnés à la « ressource » en eau par le fonctionnement des réacteurs nucléaires de production d’électricité sur le territoire français.

Les autres dégâts sur l’eau, en amont des réacteurs nucléaires (lors de l’extraction du minerai d’uranium, des traitements et de l’enrichissement de l’uranium) et en aval (lors du « retraitement des combustibles usés » et du stockage des déchets radioactifs), n’y sont pas décrits. Ils se produisent en partie hors de France et leur examen aggraverait encore le constat. Pour ce qui concerne l’arsenal nucléaire, une revue détaillée des dégâts sur l’eau semble hors de portée du fait du secret militaire.

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Ressources
bibliographiques

Le nucléaire fait main basse
sur nos ressources en eau

Communiqué commun au Réseau SDN, au collectif Loire Vienne Zéro nucléaire, aux Soulèvements de la Terre et au collectif Bassines non merci, le 24 août 2023

Jeudi 24 août au matin, des militant·es antinucléaires ont dénoncé l’impact de l’industrie nucléaire sur le bassin-versant de la Loire. Leur action de prélèvement s’est déroulée lors du Convoi de l’eau. Cette manifestation itinérante à vélo et en tracteur revendique, tout comme le font les antinucléaires, une protection et un partage équitable des ressources en eau.

Le collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire » a effectué un prélèvement d’eau dans la Loire, en aval de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. L’objectif de cette action et de la présentation de l’activité du collectif la veille : sensibiliser les participant·es au convoi de l’eau à l’impact des 14 réacteurs nucléaires en activité sur le bassin-versant de la Loire. Mais aussi dénoncer plus globalement l’impact cumulé des 5 sites nucléaires qui ponctuent tout ce bassin alimenté par la Loire et ses affluents.

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Un nucléaire assoiffé et des EPR(s) hydrophiles...

par Marc SAINT-AROMAN, synthèse pour Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, mars 2024

Contre toute logique scientifique et écologique notre Président E. Macron vient de décider la construction de 14 EPR en France et fait le forcing à travers le monde pour en vendre un maximum. On peut d’ailleurs s’interroger pour savoir quel dirigeant politique, depuis l’avènement de l’ère atomique, a eu un jour la lucidité pour observer et se faire, en conscience, son propre jugement sur ce qu’était la réalité de l’impact de l’atome militaire et civil sur ses compatriotes et sur la planète.

Dans les lignes qui suivent, nous allons nous concentrer sur un des aspect rédhibitoire de l’atome constitué par son utilisation d’eau, nettement supérieure à son utilisation dans le secteur agricole. EDF affirme qu’en dehors des systèmes à circuit fermé à tours aéroréfrigérantes, elle restitue quasiment toute l’eau. Nous verrons ce qu’il en est dans les lignes qui suivent.

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Centrale nucléaire du Bugey : « Eau secours »

pour la population de l'agglomération Lyonnaise

Communiqué de STOP BUGEY, le 12 juillet 2023

La centrale nucléaire du Bugey est non seulement un gouffre à eau au détriment de la population lyonnaise, mais également une source de pollution thermique, chimique et radioactive qui rend l’eau impropre à la consommation... Il est temps qu’EDF, désormais propriétaire à 100 % de l’État, prenne ses responsabilités alors que des élus alertent ces instances sur les risques engendrés par la production électrique d’origine nucléaire !

 

 

La centrale nucléaire du Bugey, située à 35 kilomètres du centre de Lyon, crée des dégâts considérables à une ressource vitale pour les habitants de l’agglomération : l’eau potable distribuée par le Grand Lyon. Celle-ci provient à 88 % du Rhône et plus précisément d’un champ captant (Crépieux-Charmy) situé en aval de la centrale nucléaire. Or ses diverses pollutions mettent en péril la potabilité de l’eau.

Ce communiqué de presse particulièrement argumenté permet de comprendre
les enjeux dramatiques qui se posent à 2,5 millions d’habitants !

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Restera-t-il assez d'eau pour refroidir les centrales nucléaires ? Réponses à Jancovici

Benoit THÉVARD, le 3 juillet 2023

Jean-Marc Jancovici a souhaité répondre, via Facebook à la question qui lui est souvent posée : « Restera-t-il assez d'eau pour refroidir les centrales nucléaires dans un pays qui connaîtra de plus en plus de sécheresses ? » Il s'appuie pour cela sur une étude de la SFEN (Société Française d'Energie Nucléaire) et en tire des conclusions rassurantes qui méritent, à mon sens, quelques éclairages !

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Nucléaire et canicules
Les conséquences sur l'eau...
à Golfech et ailleurs

par Christophe LEGALLE, le 2 oct. 2023
pour le Réseau citoyen de surveillance de la radioactivité Golfech - Le Blayais - RCS.RGB

Baisse du débit des cours d’eau, augmentation de leur température, hausse des températures, catastrophes climatiques diverses : la fréquence de ces événements est condamnée à croître à très moyen terme.
Ces évènements vont affecter le fonctionnement des centrales nucléaires en augmentant les pollutions (moins d’eau pour diluer une pollution identique voire croissante) et le risque d’accident (déjà accru par le vieillissement du parc nucléaire).

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Le nucléaire nous pompe l'eau !

par Sylvie DIALLO, Courant alternatif, le 10 mai 2023

La production d’électricité nucléaire consomme beaucoup d’eau, la pollue et la réchauffe. Bref, s’il est une production d’énergie inadaptée au réchauffement climatique, c’est bien celle là, contrairement à ce que prétend la propagande intense dont nous sommes pilonnés.

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Eau et production d'électricité : les centrales thermiques nous laisseront-elles à boire ?

André MARQUET, Global Chance, le 20 mai 2023

Les risques engendrés par le réchauffement climatique et les restrictions d’usage de l’eau qui en résultent ont envahi la préoccupation et les esprits de l’opinion. Nos civilisations machinistes se sont accompagnées depuis deux siècles d’émissions et d’accumulations croissantes dans notre atmosphère de gaz à effet de serre comme les gaz carbonés (notamment dioxyde de carbone CO2 et méthane CH4). Elles se sont accompagnées aussi d’émissions de chaleur très conséquentes qui se sont accumulées dans l’air, l’eau et les sols, et qui restent encore bien peu prises en considération.

Ces développements industriels croissants se sont largement appuyés sur des ressources énergétiques fossiles considérées comme inépuisables et disponibles quasiment sans limites. Leur promotion s’est appuyée sur une incitation sans plus de limites à un consumérisme effréné, assimilé à la voie du « progrès ». Cette frénésie de consommation a par exemple compromis en partie les efforts d’économie d’énergie qu’avaient suscités les deux premiers chocs pétroliers des années 70.

L’époque a changé au vu des conséquences. Les travaux du GIEC depuis 30 ans ont progressivement contribué à une prise de conscience des limites des effets physiques et climatiques de ces consommations et modes de production. Petit à petit s’est imposée la nécessité de prendre en considération les limites des ressources naturelles, d’analyser les mises en œuvre scientifiques dans leurs risques et conséquences, de mieux contrôler les implications des choix technologiques. (...)

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Nucléaire caniculaire et après ?

par François VALLET - 17 octobre 2022 (revu en janvier 2023)

Le nucléaire serait une énergie peu émettrice de gaz à effet de serre et il faudrait donc en développer l’usage pour atténuer le réchauffement climatique. Sa capacité de modulation se combinerait parfaitement avec les énergies renouvelables variables permettant ainsi d’obtenir un « mix électrique décarboné » favorable à l’atténuation du réchauffement climatique. Est-ce bien la réalité observable par quiconque se donne la peine d’examiner les faits et non pas les discours ou les promesses des représentants de l’industrie nucléaire ?

Avec 56 réacteurs d’une puissance totale cumulée de 61 370 MW, soit 905 W de puissance électro-nucléaire installée par habitant, la France est le pays le plus nucléarisé au monde. L’observation de ce qu’il s’y passe est donc particulièrement intéressante à l’heure où l’approvisionnement en gaz de l’Europe depuis la Russie est interrompu et où le gouvernement français souhaite relancer la construction de nouveaux réacteurs. Selon ses partisans, le nucléaire serait une énergie fiable et pilotable, indispensable à notre approvisionnement en électricité. (...)

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Lire aussi : « Mensonges nucléaristes et corruption de la démocratie », François VALLET, août 2023


Canicule de 2003 : EDF refroidit la centrale nucléaire de Fessenheim

 

+4 °C en France : « Soit on s’adapte, soit on lutte contre »

par Gaspard d'Allens, Reporterre, le 23 mai Entretien avec Thierry RIBAULT

Alors que le gouvernement veut préparer la France à une hausse de +4 °C, pour le chercheur Thierry Ribault, le pays devrait plutôt stopper dès à présent « les délires technophiles responsables de la catastrophe ». « Il faudrait savoir ! Soit on s’adapte, soit on lutte contre. On ne peut pas faire les deux à la fois, simultanément. Macron veut nous adapter à son cortège de fausses solutions »

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Le nucléaire victime du changement climatique

Thierry GADAULT, Blast, le 8 avril 2023

La sensibilité du parc nucléaire aux impacts du changement climatique vient d’être officialisée dans le rapport de la Cour des comptes remis au Sénat fin mars. (...) « Les nouveaux réacteurs seront soumis à des exigences beaucoup plus fortes au regard du changement climatique. Il faut considérer que cette dernière partie est une forme d’alerte adressée à l’ensemble des acteurs du nucléaire », a ainsi déclaré la présidente de la 2° chambre.

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Les centrales nucléaires
sont très gourmandes en eau

Jade LINDGAARD, Médiapart, le 3 mars

Le parc atomique est le deuxième plus gros consommateur d’eau douce en France. Les centrales nucléaires consomment-elles trop d’eau par rapport aux ressources disponibles ?
________________________________

Sécheresse : le manque d'eau peut-il mettre la France en panne électrique ?

Marie-Adélaïde SCIGACZ, FT, le 3 mai

En France, où l'énergie dépend largement du nucléaire, la perspective de sécheresses pose la question de la résilience du réseau électrique. La sécheresse et les canicules pourraient-elles un jour couper à la fois le robinet et le courant ?

 

Histoires d’eau :
centrales thermoélectriques
et environnement

André MARQUET, Global Chance, juin 2021

L’air et l’eau sont l’objet de sollicitations colossales et de pollutions multiples : prélèvements d’eau considérables par l’industrie et l’agriculture intensive notamment, rejets de gaz à effet de serre, de produits chimiques divers, de produits radioactifs. Notre environnement est sujet, en France comme à l’échelle planétaire, à d’énormes rejets d’énergie perdue, souvent plus considérable encore que celle que l’on cherche à produire pour satisfaire notre course à la production et notre soif de transports et de déplacements planétaires. Nous examinons ci-dessous le cas d’une partie encore dominante de la production d’électricité par des centrales thermiques.

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L'adaptation au changement climatique du parc des réacteurs nucléaires
Communication à la commission des finances du Sénat

Rapport de la Cour des Comptes, mars 2023

Le parc nucléaire français va être confronté au cours de ce siècle au changement climatique dans un contexte de transitions industrielle et technique. Ces défis techniques et industriels pour les décennies à venir devront être relevés dans un contexte où le parc nucléaire subit un accroissement en intensité et en fréquence des épisodes de chaleur et des extrêmes climatiques. L’adaptation au changement climatique nécessite de préciser ce à quoi il faut s’adapter, à quelle échéance, et comment les aléas climatiques sont pris en compte pour assurer la sûreté et la production nucléaire.

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Eau et nucléaire :
en attendant le désert ?

Jean-Luc PASQUINET, juin 2023

L’eau est avec l’air l’élément le plus important pour la vie. Elle est présente de façon très importante, à la fois sur Terre et dans notre corps. Plus de 72 % de la surface de la Terre en est recouverte et notre corps en est composé à 60 %. Or, en cas de contamination radioactive les radionucléides se retrouvent inéluctablement dans l’eau.

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Plantes contaminées à Golfech : quand l’activité nucléaire impacte le vivant

Stop Golfech, été 2022

Selon l’étude réalisée entre juin et août 2022 sur la Garonne, des plantes aquatiques ont été prélevées en amont et en aval de la centrale nucléaire de Golfech, puis analysées par un laboratoire indépendant. Résultat : les activités mesurées de radionucléides contenus dans ces plantes sont significativement plus importantes en aval qu’en amont. Un phénomène accentué par la sécheresse estivale, amené à s’intensifier au fil des années.

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# QUELQUES ÉVIDENCES MENU

Manipulation de l'opinion
face au fiasco de la politique énergétique

par Annie et Pierre PÉGUIN - mai 2023

Le lobby du nucléaire a su gagner la bataille
de l'opinion en prétendant que la production nucléaire d'électricité est « décarbonée », ce qui est vrai si on ne considère que le fonctionnement du réacteur, mais qui est faux en réalité si on prend en compte tout le cycle de l'uranium, de la mine à sa gestion en déchets pour des millénaires, ainsi que celui des réacteurs, de leur construction à leur démantèlement. La manipulation de l'opinion par la diffusion permanente de mensonges et contre-vérités permet de justifier la relance du nucléaire, elle permet aussi de cacher l'échec de la politique de l'énergie dite « du tout nucléaire ».

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Version complétée en calepin


DESSIN RED! pour agirpourlenvironnement.org

 
# APPEL DE SCIENTIFIQUES MENU

Appel de plus de 1.000 scientifiques
contre un nouveau programme nucléaire

Appel à l'initiative de membres du Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire (GSIEN) et de Global Chance, de médecins, d'enseignantes et d'enseignants, d'ingénieures et d'ingénieurs, d'universitaires et de chercheurs, juin 2023

Le 11 février 1975 dans les colonnes du Monde, 400 scientifiques invitaient la population française à refuser l’installation des centrales nucléaires « tant qu’elle n’aura pas une claire conscience des risques et des conséquences ». Rappelant le caractère potentiellement effroyable d’un accident nucléaire, ils constataient que « le problème des déchets est traité avec légèreté », et que : « systématiquement, on minimise les risques, on cache les conséquences possibles, on rassure ».

La pertinence de cet appel, qui pourrait être repris quasiment mot pour mot aujourd’hui, a été largement confirmée dans les dernières décennies. (...) Force est de constater qu’après un demi-siècle de développement industriel, nous ne maîtrisons toujours pas les dangers de l’atome, et n’avons fait que repousser des problèmes annoncés de longue date. (...)

Appel des 400 scientifiques

1974 - Pétition de masse des scientifiques opposés au programme nucléaire. Le groupement des physiciens à l'origine de cet Appel donnera naissance au GSIEN, Groupement des Scientifiques pour l’Information sur l’Énergie Nucléaire.

> Voir l'Appel des 400

> Lire l'extrait « L'Appel des 400 un engagement tardif mais décisif : " Allez, on prend le train en marche". » in Les physiciens dans le mouvement antinucléaire : entre science, expertise et politique, Sezin Topçu, Cahiers d'Histoire n° 102, 2007

Aujourd’hui, toute critique de la technologie nucléaire, soumise au double secret industriel et militaire, est devenue extrêmement difficile au sein des écoles, laboratoires et instituts qui lui sont liés. Mais les sciences de l’ingénieur n’ont le monopole ni du savoir ni de la légitimité pour décider de notre avenir. Les sciences de la terre et du vivant, de la santé, les sciences sociales et économiques, les humanités et les lettres produisent des enquêtes, des analyses et des contre-récits sans lesquels nous ne saurions rien aujourd’hui des véritables conséquences de l’atome sur les sociétés, les milieux de vie et les populations, humaines et autres qu’humaines.

C’est pourquoi nous, femmes et hommes scientifiques, médecins, enseignants, ingénieurs, universitaires et chercheurs lançons cet appel à refuser tout nouveau programme nucléaire. À un choix imposé qui engagerait notre avenir sur le très long terme, nous opposons la nécessité d’élaborer démocratiquement et de manière décentralisée, à partir des territoires et des besoins, des propositions de rupture pour des politiques de sobriété, de transition énergétique, et de justice écologique.

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Face à la relance du nucléaire, les « anti » ressortent du bois, AFP, le 12 septembre 2023

Relance du nucléaire : la loi publiée au Journal officiel

par Anne Lenormand, Localtis avec AEF, le 27 juin 2023

La loi relative « à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes » a été publiée au Journal officiel le 23 juin. Elle prévoit notamment de simplifier plusieurs étapes du parcours d’autorisation d’un projet de réalisation d’un réacteur - concertation du public, déclaration d’utilité publique, mise en compatibilité des documents d’urbanisme, autorisations d’urbanisme ou autorisation environnementale.

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# WLADIMIR TCHERTKOFF MENU

Wladimir Tchertkoff
Trois conférences données au Japon

À l'occasion du Forum social mondial antinucléaire qui se tenait alors à Tokyo, Wladimir Tchertkoff était venu au Japon en mars 2016 donner trois conférences pour dénoncer la politique criminelle mise en place suite à la catastrophe de Tchernoby par des experts et des organismes internationaux, et prévenir les populations japonaises des territoires contaminés par la catastrophe de Fukushima, que la même stratégie s’était mise en place au Japon avec les mêmes protagonistes, les mêmes justifications pseudoscientifiques et sous l’égide des mêmes autorités.

Yves Lenoir a préfacé ce volume et établi une postface inédite pour dévoiler des faits ignorés sur la gestion de la crise post-Tchernobyl par l'Union soviétique et les instances internationales, rétablissant ainsi quelques vérités historiques.

Plus d'informations

 


Wladimir Tchertkoff en 2016 à Hiroshima - photo Kolin Kobayashi

Wladimir Tchertkoff est parti pour d'autres chemins

Le 9 avril 2023 peu avant l'aube, Wladimir Tchertkoff nous a quitté. La triste nouvelle a soulevé une immense émotion parmi toutes celles et tous ceux qui l'avaient côtoyé durant ces dernières décennies ou connaissaient son engagement pour la cause des victimes du désastre de Tchernobyl et son soutien à l'Institut Belrad.

Journaliste aux TV italienne RAI et suisse TSI, réalisateur de films documentaires sur des thèmes politiques et sociaux, particulièrement les relations de pouvoir. Ses derniers films, réalisés avec Emanuela Andreoli, documentent la catastrophe de Tchernobyl et les dangers liés à l'énergie nucléaire - dont Le Sacrifice (2003) sur les liquidateurs de Tchernobyl et Controverses nucléaires (2004) sur le congrès de Kiev en 2001.

Il est également l'auteur du livre Le Crime de Tchernobyl - Le Goulag nucléaire, et est un des co-fondateurs de l'association Enfants de Tchernobyl Belarus.

 

Films de Wladimir Tchertkoff
et Emanuela Andreoli
sur le site de ETB :

Le piège atomique (TSI, 1991 - 47')
Nous de Tchernobyl (TSI, 1991 - 54')
Yury et Galina Bandazhevskaya (2001 - 30')
Le Sacrifice (Feldat, 2003 - 24')
Controverses nucléaires (Feldat, 2003 - 50')
Vassily Nesterenko (2008 - 19')

 

 
Wladimir Tchertkoff raconte : Le crime de Tchernobyl - filmé par Kolin Kobayashi en 2012

 

 

PAS DE RELANCE

 
# UNE FICTION ATOMIQUE MENU

EP²R : une fiction atomique française
pour une relance du nucléaire qui ne dit pas son nom

par François VALLET, le 2 mars 2023

La décision du président Macron de relancer le nucléaire en France a enclenché une machinerie technocratique censée faciliter la construction de nouveaux réacteurs. Elle masque une autre machinerie déjà en activité pour la prolongation jusqu'à 50 ans, ou plus, de l'exploitation des 21 réacteurs nucléaires ayant dépassé 40 ans de service.

Imaginons qu’une entreprise de transports routiers internationaux possède et exploite 56 poids-lourds, dont 21 de plus de 40 ans et 30 de plus de 30 ans. Ces 51 véhicules de plus de 30 ans, construits selon les normes de l’époque, ne sont évidemment plus conformes à celles d’aujourd’hui en termes de sécurité, de consommation de carburant et d’émissions polluantes, sans parler du confort des conducteurs. (...) pour ce type de véhicule, un contrôle technique obligatoire doit être réalisé une fois par an dans un centre agréé ayant une autorisation spécifique pour les poids-lourds. Ces camions ne disposeraient donc plus de l’attestation de conformité nécessaire. (...)

Lire en ligne la suite de cet avant-proposTélécharger le texte intégral

À bout de flux

par Fanny LOPEZ, Lundi matin, le 19 septembre 2022

Dans À Bout de Flux, paru aux Éditions Divergences, l’historienne de l’architecture Fanny Lopez poursuit un travail qui s’attache à décortiquer les dimensions politiques et spatiales des infrastructures énergétiques. L’auteur y déploie une double histoire du numérique et des réseaux de production, d’acheminement et de transmission électrique : un éventail de prises pratiques par lesquelles comprendre le fonctionnement de cette « mégamachine ».

A l’heure où les appareils gouvernementaux présentent la sobriété individuelle comme réponse à la crise de l’énergie, et où Ursula Von Der Leyen nous apprend comment nous laver les mains sans gaspiller de l’eau en sifflant l’hymne européen, Fanny Lopez revient avec clarté et finesse sur les aspects matériels de ces infrastructures, et met en relief différentes propositions pour les mettre en déroute : leur opposer d’autres formes de réseaux, d’autres rapports à la technique. Comme nous la recevrons la semaine prochaine dans lundisoir, nous vous proposons, en guise de prémices, ces bonnes feuilles.s. 

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La triple dépendance française
en combustible nucléaire

par Jean-Claude ZERBIB et Bernard LAPONCHE, Global Chance, mai 2023

Le gouvernement actuel prône le prolongement de la durée de fonctionnement des réacteurs actuels et la construction d’un certain nombre de réacteurs de la filière EPR2, héritière de l’EPR. Le principal argument de cette politique est « l’indépendance énergétique nationale », faisant d’ailleurs un raccourci trompeur de l’énergie à l’électricité et de celle-ci au nucléaire, symbole imaginaire d’une prétendue indépendance.

L’indépendance est loin d’être acquise du côté du « combustible nucléaire » qui fait « bouillir la marmite ». En effet, l’uranium naturel, matière première pour la fission, est depuis plusieurs dizaines d’années, totalement importé. Les fournisseurs sont nombreux mais, parmi les principaux, Kazakhstan, Niger, Ouzbékistan, Australie, Canada, trois présentent des risques géopolitiques.

L’objectif de cet article est d’évaluer :
- Les tonnages d’uranium qui sont livrés directement en France par le pays producteur, sous forme de yellow cake et subissent ensuite toutes les transformations, jusqu’à la mise sous forme d’assemblages ;
- Les tonnages d’uranium naturel qui transitent par un pays tiers, pour arriver en France sous forme d’uranium enrichi, gazeux ou solide, voire même d’assemblages combustibles réalisés à l’étranger ;
- Les opérations d’enrichissement en Russie de l’uranium appauvri d’EDF ;
- Les opérations d’enrichissement de l’uranium de retraitement d’EDF et d’Orano en Russie.
- La fabrication des assemblages combustibles, assurée en partie à l’étranger.

Sera ainsi établie la triple dépendance, totale ou partielle, en approvisionnement d’uranium naturel, en enrichissement de l’uranium naturel, de l’uranium appauvri et de l’uranium de retraitement et, en fabrication des assemblages combustibles.

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Non, la France n’est pas indépendante
grâce au nucléaire

par François VALLET, Reporterre, le 12 octobre 2022

Bonne nouvelle. On va enfin parler de la prétendue « indépendance énergétique » de la France, tant vantée par le président Macron. Lors de son discours du 8 décembre 2020 au Creusot, il affirmait en effet : « Nous avons fait le choix du nucléaire en 1973 pour gagner en indépendance énergétique et, contrairement à certaines voix que j’ai pu encore entendre récemment, la France n’a pas tout mal fait dans son passé. » Sur le site de l’Élysée, la retranscription de ce discours précisait même qu’« en générant plus de 41 % de l’énergie en France, le nucléaire nous [rendait] autonomes ».

Or, c’est faux, pour une raison toute simple. (...)

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Occitanie :
l’industrie finance la guerre de Poutine

Célia IZOARD, L'Empaillé, le 23 mai 2023

En pleine guerre d’Ukraine, des poids lourds de la région comme Safran, Airbus ou son sous-traitant Figeac Aéro ont obtenu une dérogation de l’Union Européenne pour continuer de s’approvisionner en titane russe via Rostec, le principal groupe d’armement proche de Poutine. Une subvention à l’effort de guerre russe, alors que l’avenir nous promet des tensions internationales croissantes autour des ressources en métaux dont l’industrie a un besoin exponentiel. (...) Comme l’a révélé une enquête de Marc Endeweld, l’offensive russe visait aussi à empêcher le raccordement des centrales nucléaires ukrainiennes au réseau européen.

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De la servitude électrique et de ses méfaits,
histoire du développement de l'électricité

par Nicole THÉ, printemps 2021

À un moment où les médias évoquent une projection d'augmentation de la consommation d'électricité "pour couvrir nos besoins" de 30 % à l'horizon 2050, il devient indispensable de s'attaquer à ce credo de la nécessaire croissance électrique. On peut certes s'en prendre en général à la façon dont nos besoins sont créés et conditionnés pour servir la recherche du profit, mais il faut aussi arriver à remettre en cause le recours massif à l'électricité en soi. Montrer ce qu'il a de scandaleux, notamment pour des usages non spécifiques comme le chauffage électrique, au regard de l'ampleur des dégâts environnementaux associés à toutes les sources industrielles de production d'électricité. Montrer aussi en quoi cette mise à disposition apparemment indolore d'énergie contribue en fait à nous emprisonner dans des pratiques quotidiennes et des modes relationnels de plus en plus pauvres et dépendants.

Se saisir de ces arguments pourrait peut-être, d'ailleurs, aider au dépassement des tensions qui, dans la lutte contre le changement climatique, oppose souvent les antinucléaires à tous ceux qui ne pensent qu'aux méfaits du CO2. Et permettrait de faire le lien avec les luttes en cours contre le déploiement de la 5G et plus généralement contre la numérisation du monde.

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# MONTPELLIER SIGNE LE TIAN MENU

Montpellier devient
la 70° ville de France à soutenir le TIAN

Montpellier est la première ville du département de l’Hérault à signer l’Appel des villes pour soutenir l’universalisation du Traité des Nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et inviter la France à adhérer à cette nouvelle norme internationale. Cet Appel, lancé par ICAN (Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires), prix Nobel de la Paix 2017, a pour objectif de soutenir ce traité en vigueur depuis le 22 janvier 2021.

Cette signature a eu lieu le 17 avril en présence de Patrice Bouveret co-porte-parole de ICAN France et directeur de l’Observatoire des armements, ainsi que des représentants du Collectif Stop armes nucléaires 34. Elle ouvrait une semaine d‘événements intitulée « Le désarmement nucléaire à l’heure de la guerre en Ukraine ».

Montpellier rejoint ainsi les 69 autres villes françaises, dont Paris, Lyon, La Courneuve, Bordeaux, et plus de 700 autres à travers le monde (Berlin, Sydney, Oslo, Washington…) déjà signataires.

Cet Appel des villes souligne le danger des armes nucléaires, renforcé depuis le début de la guerre d’invasion de la Russie en Ukraine. Il demande à la France de rejoindre le processus du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Ce traité, mis en œuvre par l’ONU, est à ce jour signé par 92 États et compte 68 États membres (dont l’Autriche, l’Afrique du Sud, l’Irlande, le Mexique, la Nouvelle Zélande, le Saint-Siège). Il est soutenu également par le Comité international de la Croix-Rouge et de très nombreuses organisations.  

Lire le communiqué d'ICAN

M. le président, puisque vous êtes à Hiroshima

Dans une tribune à L’Opinion, (et ici) un collectif de 59 parlementaires, demandent au Président (à l'occasion du Sommet du G7, du du 19 au 21 mai) de ne pas isoler la France du dialogue sur le désarmement nucléaire aux Nations Unies, sous peine d’affaiblir la crédibilité de la France et de brouiller notre posture nucléaire.

Lire cette tribune

 
# FUKUSHIMA 12 ANS MENU

 

Fukushima - 12 ans de catastrophe

Alors que le lobby nucléaire cherche, par la voix de Macron, à nous imposer la relance de cette industrie mortifère, il est important de nous souvenir que l’énergie électronucléaire a été à l’origine d’énormes catastrophes écologiques et humaines dont des populations continuent, des décennies plus tard, à payer le prix.

 

SAMEDI 11 MARS 2023
Projection-débat :
« Tchernobyl-Fukushima,
le nucléaire c'est aussi la catastrophe »
au Maltais Rouge à Paris

À l’occasion du 12° anniversaire de l’accident de Fukushima, prenons ensemble la mesure des désastres encore en cours et du risque potentiel que l’on nous fait subir. Briser le silence et les mensonges médiatiques sur le sujet fait partie du combat antinucléaire qu’il s’agit de mener sans relâche.

Avec la participation de :

  • Yves Lenoir : Enfants de Tchernobyl Belarus

  • Yuki Takahata : de Yosomono.net France

  • Pierre Fetet : Observateur de Fukushima

 

Un évènement organisé par le collectif
Arrêt du Nucléaire, Sortir du nucléaire Paris
et Yosomono-net France.

Introduction
par Anne-Marie
du CCOA
Tchernobyl et Belrad
par Yves LENOIR
Fukushima
par Yuki TAKAHATA et Pierre FETET
Lien vers la source audio :
Ouvrir le Fichier 1 - Fukushima Yuki-Pierre
   
  Lire l'article de Pierre Fetet (26 mars 2023) qui illustre l'entretien : « La cuve du réacteur n°1 de Fukushima Daiichi menace de s'effrondrer » Voir l'article sur le blog de Fukushima

« Message à toutes les personnes dans le monde qui continuent de se préoccuper du sort des habitants de Fukushima »

par Ruiko MUTO, déléguée de la partie plaignante au procès pénal intenté contre les dirigeants de TEPCO - Traduit par yosomono-net France (mars 2023).

Lire ce texte

 

 
# LE COÛT DE L'ACCIDENT MAJEUR MENU

On ne peut pas accepter l’assourdissant silence
à propos de la sécurité nucléaire en Belgique !

par Marc MOLITOR, La Libre Belgique, le 17 janvier 2023
repris dans le Bulletin d'Enfants Tchernobyl Belarus de février 2023

« (...) On oublie, dans le bilan global du nucléaire, le coût des deux catastrophes déjà survenues, de Tchernobyl et Fukushima. Plus de 500 milliards de dollars pour la première, si l’on compte l’ensemble des dégâts économiques et sociaux, entre 175 milliards (selon le gouvernement) et 640 milliards d’euros (selon le Japan Center for Economic Research) pour l’accident au Japon.

Si l’on retient un montant très minimum de 700 milliards de dollars rien que pour les deux accidents, c’est à peu près la valeur de 100 réacteurs nucléaires type EPR, et encore plus s’il s’agit du modèle classique PWR. Encore cela ne tient pas compte de Three Miles Island et d’autres accidents aux coûts plus limités. Pour l’avenir, l’Institut français de Radioprotection et Sécurité Nucléaire évalue à des montants proches (430 milliards d’euros) le coût d’un accident majeur en France.

Aujourd’hui, il y a 411 réacteurs en activité dans le monde, vieillissant, d’âge moyen de 31 ans. Ce serait sans doute un exercice laborieux, mais pas infaisable, de comparer la valeur actualisée du parc nucléaire mondial avec la valeur actualisée de l’ensemble des coûts de ces accidents et autres aléas. Mais il est fort à parier que la deuxième ne serait pas loin de la première.

Bref, si on considérait le parc nucléaire mondial comme l’actif d’une seule entreprise – le secteur nucléaire – elle serait sans doute en faillite. Mais ce n’est pas ce qui se passe. Pourquoi ? Parce que les coûts générés par ces accidents sont quasi entièrement socialisés, citoyens etcontribuables les ont supportés, et pas le secteur nucléaire qui les a provoqués.

Dans ce passif à notre charge, on pourrait encore inclure les subsides publics historiquement très abondants pour le développement des réacteurs, de même que ceux destinés à l’arlésienne de la fusion nucléaire, puits sans fond de budgets publics. Et, dans le futur, ajoutons aussi la part du coût du démantèlement et de la gestion des déchets qui sera supportée par le citoyen. Pour compléter le tableau, il faudrait ajouter 90 constructions de réacteurs abandonnées en cours de route. (...)

Lire cet article

 

Tchernobyl, déni passé,
menace future
, Marc Molitor, 2011

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proposé au libre téléchargement
par l'auteur, au profit
d'Enfants de Tchernobyl Bélarus

 

 
# RELANCE DU NUCLÉAIRE ? MENU

 

Relance du nucléaire : un fiasco en perspective ?

La relance du nucléaire décrétée par Macron n'est sûrement pas écologique, mais est-elle seulement viable dans le contexte industriel, économique et climatique où elle devrait s'inscrire ?

Loin de la maîtrise technique exceptionnelle qu'elle n'a cessé de nous vanter, EDF est confrontée à des difficultés sans fin à la fois sur l'EPR prototype en construction et sur une bonne partie des réacteurs vieillissants, amplifiées par une perte croissante de compétences. Alors qu'elle est au bord de la faillite, où EDF va-t-elle trouver les dizaines de milliards exigés par un tel programme ? Et dans un contexte de sécheresse grandissante, comment pourrait-elle continuer à faire évaporer et réchauffer des volumes croissants de l'eau des fleuves pompée par ses réacteurs ? Enfin, que ferait-elle de montagnes de déchets radioactifs supplémentaires quand elle ne sait pas traiter celles qui sont déjà là ?

Pourtant, si démentiel que paraisse ce programme de relance, on ne peut que prendre acte de la persistance de forces travaillant activement à ce qu'il s'impose à nous : la part de l'armée et de la recherche publique dépendant de l'atome, les entreprises et cabinets d'étude qui y voient un juteux marché en perspective, et maintenant... certains écologistes pour qui la parade au changement climatique ne peut se concevoir qu'en termes techniques. Autant dire que l'on a fort à faire pour contrer cette offensive.

 
Lien vers la source audio :
Ouvrir le Fichier 2 - Relance du nucléaire

Ni prolongation, ni relance, arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire !

 

Le choix du nucléaire est d'abord
une affaire politique, économique et sociale

par Gianni CARROZZA, contribution à la réunion publique du 10 mars 2023 à Noisy-le-Sec.
Débat « Relance du nucléaire, solution ou piège ? » présenté par Sabine Rubin.

Je ne suis pas un "expert" et je fais partie d'un collectif qui revendique le droit de la population d'avoir son mot à dire notamment sur les questions qui la concernent telles que les questions de santé publique, d’énergie, de travail... Car c'est elle qui subit les conséquences des décisions prises sur sa tête. Je ne suis pas ingénieur, mais j'ai une formation d'historien. Ce qui m'a amené à faire une petite recherche sur les promesses du nucléaire et sur sa réalité. J'ai constaté que le choix du nucléaire est d'abord une affaire politique, économique et sociale et, seulement comme conséquence, une question d'ordre technique, malgré les efforts du lobby pour nous faire croire le contraire.

Ce soir je vais vous parler du mythe selon lequel nous serions un pays vertueux qui essaye de réduire sa production de CO2 en utilisant l'uranium pour produire de l’électricité, et qui serait entouré de pays pollueurs à qui nous devrions imposer cette énergie verte que serait l’énergie atomique.

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# SCANDALE DE L'EPR MENU

Scandale EPR ou comment faire fonctionner
des réacteurs nucléaires avec des rustines

par la CRIIRAD, le 15 février 2023,
article paru dans Trait d’Union n° 96 (déc. 2022)

En2021, les fuites enregistrées sur l’EPR de Taishan 1 sont d’abord considérées comme banales par de nombreux experts. Après étude d’informations transmises par un salarié du nucléaire, la CRIIRAD interpelle les autorités et révèle que ces dysfonctionnements sont liés à un défaut de conception de l’hydraulique de la cuve susceptible d’impacter tous les réacteurs EPR, dont celui de Flamanville.

Huit mois plus tard, l’IRSN confirme l’analyse de la CRIIRAD : un défaut de conception est bien à l’origine de vibrations anormales conduisant à un endommagement inédit du combustible nucléaire dans le cœur des EPR.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire laissera-t-elle malgré tout démarrer l’EPR de Flamanville en 2023 ?

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Communiqué de presse (15 fév 2023)

« La confiance est comme une fine coupe de cristal.
La moindre fissure la rend inutilisable. »

Alexandro JODOROWSKY

L’EPR chinois arrêté, quid du parc français ?

par Olivier CLERC et Emma RODOT, Ouest-France, le 28 juin 2023

Le Canard Enchaîné du 18 juin annonce que l’EPR (réacteur nucléaire de nouvelle génération) de Taïshan (Chine), premier en fonctionnement dans le monde, est à nouveau à l’arrêt depuis le 31 janvier 2023 et que ce n’est pas normal. Car si cette suspension de la production d’électricité était bien prévue pour changer le combustible du réacteur, elle n’aurait dû durer qu’un gros mois…

Fin juin, toujours pas de redémarrage. La faute, semble-t-il, à la détection d’un nouveau pépin technique. Déjà, en 2021, des ruptures de ressorts dans les cages d’assemblages de combustible avaient mis Taïshan en rideau. L’EPR de Flamanville (Manche), bâti sur le même modèle, subissait alors un énième retard pour apporter les correctifs nécessaires avec Framatome. Cette fois, ce sont les gaines qui isolent les crayons de combustibles qui seraient oxydées, étanchéité en berne. Gaines fabriquées par le français Framatome, filiale d’EDF, selon les informations du journal satirique. Les silences consécutifs à la livraison du Canard Enchaîné de cette semaine ne manquent pas d’interroger.

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Dans la famille « 2 », je demande l’EPR

par Homo Nuclearus, le 8 juin 2023

En France, la nouvelle génération de réacteurs est promise comme totalement efficiente. Les retours d’expériences et les améliorations envisagées doivent permettre d’atteindre cet objectif, cette perfection technologique. Pourtant, il faut en passer par la clôture du design final, de nouveaux tests et l’actualisation des dossiers de validation. Aussi, les considérations industrielles et les recrutements professionnels seront des paramètres d’importance pour assurer les finitions dans les règles de l’art, dans le même temps tenir les échéances politiques. Pour le gouvernement, la phase de constructibilité du chantier doit être opérante dans les meilleurs délais, le projet répondre aux besoins climatiques dans les temps restreints impartis. (...)

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# POUR UN VRAI DÉBAT PUBLIC MENU

PÉTITION

Pour un référendum
sur le nucléaire militaro-civil :
ni débat tronqué, ni simulacre de concertation

Nota : cette pétition n’est pas celle du collectif ADN mais de personnes de différentes sensibilités

pétition mise en ligne le 24 janvier 2023

Un vrai débat public, suivi d’un référendum
sur le nucléaire militaro-civil, est indispensable

La guerre actuelle en Ukraine, montre bien que toute installation nucléaire est à la fois un but de guerre, une arme de destruction massive à disposition des ennemis de l’humanité et une catastrophe majeure en puissance dont les effets, à court, moyen et très long terme, échapperont à tout contrôle. Il n’est pas acceptable d’être soumis à de telles menaces, construites par une industrie de guerre.

Lorsque cette industrie fixe le calendrier, le contenu et les limites des débats publics qui la concernent, ils se soldent par des décisions technocratiques, antidémocratiques et antiéconomiques.

Un véritable débat public sur le nucléaire ne peut pas être limité à la place du nucléaire dans le système énergétique de demain. Toutes les questions sur les impacts du nucléaire sur nos vies et celles des générations à venir devraient être abordées dans un vrai débat public. Et la conclusion logique de celui-ci est un référendum, seul outil démocratique permettant à l’ensemble des citoyennes et citoyens de se prononcer pour ou contre le soutien de l’État français à l’industrie nucléaire militaro-civile. 

Lire et signer cette pétition

Saisine de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP)
en application de l’article L121-10 du code de l’environnement

Lettre à la CNDP signée par 113 députés, le 25 octobre 2022

113 députés de 5 groupes parlementaires ont saisi la CNDP pour l’organisation d’un débat public relatif à la place du nucléaire dans le système énergétique de demain. La Commission Nationale du Débat Public a décidé en séance plénière, le 21 décembre 2022, de rejeter cette saisine d’organiser un débat public.

Lire notre dossier
ainsi que d'autres arguments pour le débat

Nucléaire : le gouvernement doit accepter le débat démocratique

par Antoine GATET, France Nature
Environnement
, le 4 septembre 2023

Président de France Nature Environnement, Antoine Gatet répond à une tribune pronucléaire de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, parue le 25 août dans Libération. Il rappelle que les émissions de carbone ne peuvent être le seul critère d’analyse du problème, et que le gouvernement doit être à l’écoute des concertations en cours.

L’urgence climatique est une réalité et nous saluons le fait que ce sujet soit enfin inscrit à l’agenda politique sous l’autorité de la Première ministre. Si l’on peut aussi saluer la trajectoire à la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France, il faut rappeler que cette baisse est deux fois inférieure au rythme nécessaire pour atteindre nos objectifs de neutralité carbone. Dans une tribune récente où elle plaide pour le nucléaire, Agnès Pannier-Runacher invoque des réalités objectives et scientifiques pour affirmer qu’il s’agit, aux yeux du gouvernement, d’un outil essentiel de la décarbonation de la France. Elle appelle aussi à un débat public sur le sujet. Mais pour que débat public il y ait, il faut ne pas omettre la réalité des controverses qui concernent le nucléaire. France Nature Environnement, qui a pour objet l’information et la participation au débat public, tient à sa disposition nombre de ces éléments.

Lire la tribune

Pendant ce temps,
au Sénat

LES SÉNATEURS, en débat sur la loi sur l’accélération des procédures administratives pour construire plus vite de nouveaux réacteurs nucléaires, ont adopté le 24 janvier un amendement, présenté par le groupe LR, qui fait sauter le plafond de 50 % de nucléaire dans le mix électrique français à horizon 2035. La majorité du Sénat n’a donc pas attendu la fin du débat public, ni la présentation par le gouvernement de son projet de loi de politique énergétique, pour la revoir à la sauce nucléariste. Chantal Joanno, la Présidente de la CNDP, s’en est émue car elle considère que l’amendement voté par le Sénat, auquel le gouvernement n’a pas mis son véto, sape son beau débat public.

La sénatrice écologiste de Gironde Monique de Marco a quant-à-elle présenté un amendement afin d’interdire la construction de nouveaux réacteurs en zone littorale inondable (Le Blayais est particulièrement visé). Cet amendement a été adopté, à nouveau sans que le gouvernement n’y oppose son veto. La sénatrice socialiste du Lot Angèle Préville a pour sa part défendu l'idée d'un vrai débat à l’échelle nationale : « Devant le choix crucial que constitue la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, choix de société par excellence, un réel débat public s’impose pour débattre de la place du nucléaire dans notre mix énergétique et pas uniquement des sites d’installation. »

 
# SOULÈVEMENTS DE LA TERRE MENU

 

« Écoterrorisme » : le gouvernement
veut dissoudre la résistance écologiste

TRIBUNE COSIGNÉE PAR LE COLLECTIF ADN - relayée par Reporterre, le 9 janvier 2023


Akira Kurosawa, Rêves, Le mont Fuji en rouge, 1990

 

Mardi 20 décembre dernier, au début des vacances de Noël les plus chaudes jamais enregistrées, le journal Le Parisien publiait les bonnes feuilles d’un mystérieux rapport des Renseignements territoriaux, « fuité » à dessein, sous le titre tapageur : « l’inquiétant virage radical des activistes écologistes ».

Cette étrange habitude des « services de sécurité » français de communiquer, sans en avoir l’air, sur leurs intentions, sonne une fois encore comme un test en vue d’une nouvelle salve répressive. 

Un test qui s’adresse en réalité à chacun.e d’entre nous, qui avons participé, d’une manière ou d’une autre, aux luttes écologistes des dernières années. 

Ce « virage radical » des écolos serait donc le fait des manœuvres cachées d’un regroupement d’« ultra-gauche » récemment converti à la cause écologiste, sournoisement dissimulé sous l’enseigne « Les Soulèvements de la Terre », et non le signe de la radicalité de la situation dans laquelle nous sommes toutes et tous prises jusqu’au cou.

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2022

 
# LE MONDE SANS FREIN MENU

 

Le Monde sans frein... avec le nucléaire  !

Fin 2022, plusieurs libraires ont reçu un message mail de la Commission Environnement de Dargaud.

Cette « Note à l'attention des librairies — Le Monde sans fin » leur demande d'inclure un erratum dans l'album de Jancovici et Blain : « Nous ne pouvons relever ici tous les points de la BD qu'il s'agirait de corriger et discuter. Pour n'en citer qu'un sur lequel nous ne pouvons nous résoudre à fermer les yeux : la vision des accidents de Tchernobyl et de Fukushima ainsi que sur le nombre de morts et de personnes contaminées par le nucléaire cité représentent un révisionnisme et un négationnisme parmi les plus grossiers du livre ». La controverse est abordée dans le Cheknews de Libération et par ActuaLitté.

L’ingénieur et consultant Stéphane His, dénonce lui des erreurs importantes et un biais pronucléaire évident dans cette BD qu'il décortique page par page... Pour La jaune et la rouge, revue de l’École polytechnique dont Jancovici a été élève, François-Xavier Martin relève de nombreuses inexactitudes, notamment sur le nucléaire.

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Lettre au directeur général de Dargaud

par le collectif BURESTOP (7 février 2021)

Nous avons relevé de nombreuses erreurs : données fausses, affirmations non étayées. L'utilisation de comparaisons hasardeuses qui émaillent cet ouvrage est infiniment contestable, au regard de la gravité du sujet traité. En ce qui concerne les accidents nucléaires majeurs tels Tchernobyl ou Fukushima, M. Jancovici tend clairement à en faire un détail de l'Histoire. Il s'appuie sur des propos erronés, notamment ceux du rapport de l'UNSCEAR. Il se fait le porte-parole de la scandaleuse politique du "pas vu, pas pris" répandue par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le cynisme dont l'auteur fait preuve au fil des pages témoigne au passage d'un véritable mépris pour les humains peuplant cette planète ; par exemple relativiser le malheur de 6000 enfants victimes de Tchernobyl atteints d'un cancer “qui se guérit bien” selon lui.

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« Le Monde sans fin » : lettre ouverte à Jean-Marc Jancovici

par Pierre-Guy Therond, Vice-président New technologies chez EDF EN, le 15 mai 2023

Cher Jean-Marc, J’ai terminé de lire « Le Monde sans fin », qui reflète finalement tes idées depuis au moins la dernière décennie. Je ne vais pas tourner autour du Pot, c’est un « brulot » anti-énergies renouvelables, et j’ai du mal à comprendre « pourquoi tant de haine », ou même pire « tant de condescendance ». Si j’essaye de condenser mon objection principale en quelques mots : tu nies totalement ou presque les progrès considérables effectués par les convertisseurs d’énergies renouvelables ces 20 dernières années, et tu ignores les progrès à venir, tant sur les énergies renouvelables que sur les procédés consommateurs d’énergie.

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# DES HAUTS ET DÉBATS MENU

 

Combis antiradiations, pancartes… des antinucléaires s’invitent dans le débat public

Reporterre, Scandola Graziani, le 9 novembre 2022

La deuxième réunion de la Commission nationale du débat public (CNDP), portant sur le projet d’installation de nouveaux EPR, avait lieu mardi 8 novembre à Paris. « Ça suffit cette mascarade, c’est lamentable ! » craque Angélique Huguin. La militante laisse exploser sa colère : « La CNDP, vous êtes l’idiote utile d’un débat qui n’est pas un débat. Vous le savez très bien, tout est décidé d’avance. Vous allez débattre entre vous, dans un petit débat feutré, et tout va bien se passer… Vous jouez avec les générations futures ! »

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Militants du collectif « Piscines nucléaires stop » © Scandola Graziani / Reporterre
Les échos des autres débats- toujours sur Reporterre :
27 octobre
/ 23 novembre / 1° décembre / 12 décembre

Énergie : un "débat" verrouillé...
pour promouvoir le nucléaire

TCHERNOBLAYE, tract pour l'étape du débat bidon à Bordeaux, le 8 décembre 2022

Tout le monde peut constater le mépris total de la Macronie pour la démocratie
et les citoyens, et sa soumission à l'industrie nucléaire…

(...) Les pseudos débats organisés (avec l'argent public) par la Macronie servent à agiter de belles déclarations sur la prétendue "préservation du climat", la supposée "indépendance énergétique" et un éventuel "développement des renouvelables"… mais tout cela est organisé dans le seul but de donner une apparence "démocratique" à la décision absurde de construire des réacteurs nucléaires… dont les premiers entreraient au mieux en service vers 2040 ! Le programme de réacteurs EPR est un désastre industriel et financier et les EPR2, prétendus "simplifiés", suivent la même voie de garage. D'ici 2040, le climat sera détruit et la France ruinée par ses dépenses insensées dans la nucléaire. Macron et ses collaborateurs (souvent poursuivis en justice pour des pratiques aussi lucratives qu'illégales !) condamnent le futur. (...)

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L’Épreuve des débats Parallèles

par David LURINAS, Homo Nuclearus, le 29 novembre 2022

Dans une certaine cacophonie de débats, l’avis des citoyens est sollicité, tendance consultatif. Puis, décisifs, les parlementaires se saisiront de la question énergétique en général, de l’avenir du nucléaire civil en particulier. Parmi la petite partie de la population informée de tels événements, l’insatisfaction gagne sur le fond et la forme et le pessimisme se diffuse concernant les conclusions. Motivés, d’autres encore décident de créer leur propre moment démocratique.

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# CHIMÉRIQUE RELANCE MENU

 

La relance du nucléaire, une chimère dangereuse
par des membres du COLLECTIF CONTRE L'ORDRE ATOMIQUE (CCOA), le 14 décembre 2022

La relance du nucléaire voulue par Macron et consorts se heurte à tant d'obstacles techniques et financiers qu'il est difficile de comprendre si et comment elle va se concrétiser.

Il y a là de quoi s'interroger sur ce qui se joue au sommet de l'Etat, et de quoi susciter la discussion chez les antinucléaires.

Notamment chez ceux qui se sont regroupés sous la bannière Arrêt du nucléaire (ADN), dont voici un peu l'histoire et la teneur des débats.

 

Comment contrer la montée du discours pronucléaire chez un certain nombre d'écologistes, souvent jeunes mais pas toujours, qui voient dans cette industrie un moyen de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, préoccupation qui à leurs yeux prime désormais sur toutes les autres ?

Depuis quelque temps, c'est là l'un des principaux sujets qui agitent le milieu antinucléaire. Mais la volonté ouvertement affichée cette année par Macron de relancer le nucléaire – avant même que la guerre en Ukraine donne à la question énergétique une dimension critique – a remis sur le tapis d'autres interrogations plus anciennes.
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Les raisons essentielles pour appeler à l'arrêt du nucléaire

par Annie et Pierre PÉGUIN, décembre 2022

Le fonctionnement des centrales génère en permanence de nouveaux radioélèments très dangereux pour la santé. Ces nouveaux atomes radioactifs sont métabolisés par les organismes vivants, se concentrent le long de la chaine alimentaire et nous contaminent par ingestion, pouvant s'attaquer au métabolisme de nos cellules et à leur ADN. Les conséquences n'en sont pas immédiates ; mais n'y aurait-il pas un lien avec la prolifération des cancers, leucémies, maladies diverses qui ne seraient pas seulement dues aux pollutions et produits chimiques ? (...)

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En calepin

TRIBUNE COSIGNÉE PAR LE COLLECTIF ADN

La relance du nucléaire ? Surtout pas

Tribune initiée par le CAN OUEST, le 12 novembre 2022

La CNDP (Commission Nationale du Débat Public) organise un débat public de 4 mois du 27 octobre 2022 au 27 février 2023 sur le projet de construction de deux réacteurs nucléaires « EPR 2 » sur le site de Penly, dans le cadre de la proposition de programme de nouveaux réacteurs nucléaires en France d’EDF. Pour exprimer son opposition à la relance du nucléaire, le Collectif anti-nucléaire Ouest a rédigé une tribune signée par plus de 50 associations et organisations, et ouverte aux signatures individuelles.

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# THIERRY GADAULT MENU

Les Entretiens du Comité Centrales #1 - Thierry Gadault

Histoire de la filière nucléaire française et de ses affaires

PARTIE 1 - Les rivalités Historiques : 00:15
PARTIE 2 - Privatiser EDF / Récupérer Framatome :
27:30
PARTIE 3 - Les conséquences d'une stratégie ambivalente :
48:34
PARTIE 4 - Des falsifications à l'échec industriel actuel :
1:13:05
PARTIE 5 - Les réacteurs EDF - Actualité d'un désastre en cours :
1:24:55
CONCLUSION - L'avenir incertain du nucléaire (et de l'État) français :
1:44:01

 

Nucléaire : La grande foire au n’importe quoi
par Thierry GADAULT, Blast, 27 décembre 2022

Débat public autour du nouveau nucléaire, commission d’enquête à l’Assemblée nationale, examen d’un projet de loi au Sénat… L’actualité sur l’industrie nucléaire est riche. Mais elle tient plus du règlement de comptes que d’un débat constructif s’appuyant sur la réalité.

Pour l’observateur qui suit l’actualité du nucléaire, la période est dense.
Comme jamais.

 

Entre les réunions organisées par la Commission particulière du débat public (sur le nouveau nucléaire et la première paire d’ERP 2, un modèle simplifié de celui de Flamanville) à Penly (Seine-Maritime), les auditions de la commission d’enquête à l’Assemblée nationale (visant à établir les causes de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France) et celles tenues par le Sénat (dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif à « l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes »), jamais une telle masse d’informations n’avait été portée sur la place publique en France. 

Cette fois, le débat public que les opposants au nucléaire réclament depuis tant d’années (de décennies) a enfin lieu. A priori, c’est une bonne nouvelle, sur un sujet éminemment structurant pour le pays. Mais à l’arrivée, quelle déception ! En effet, malgré les dizaines d’heures de débats et d’auditions, un élément manque au citoyen pour lui permettre de se faire sa propre opinion : la réalité, telle qu’elle est et non telle qu’elle est fantasmée, par les pro comme par les anti-nucléaires.

Ce déphasage aura été particulièrement flagrant lors des réunions publiques consacrées au nouveau nucléaire, pourtant sans enjeu autre que celui d’une réflexion partagée. Ce débat public n’a été organisé que pour des commodités administratives (Electricité de France a besoin de ses conclusions pour déposer son dossier de création d’une installation nucléaire et un permis de construire), non pour savoir s’il fallait ou non reconstruire un nouveau parc nucléaire. Pour preuve, personne n’a pour le moment interrogé la capacité financière, technique et humaine de l’entreprise à assumer la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires.

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D'EDF ou du nucléaire, lequel est le plus mal en point ?

Radio Libertaire, le 3 nov. 2022

Dans cet entretien réalisé le 25 octobre par la CNT-Energie et repris ici partiellement, Thierry Gadault évoque le triste état d'EDF et celui encore plus triste du nucléaire français.

Écouter l'émission
 

 
# COMITÉ CENTRALES MENU


Réveiller les esprits antinucléaires

Tournée en France du Comité Centrales

À l’heure où l’État s’apprête à lancer une nouvelle filière de réacteurs EPR et initie un pseudo-débat pour valider leur construction sans faire le bilan des 70 ans de l’industrie nucléaire française, le Comité Centrales va à la rencontre des populations pour ouvrir un contre-débat citoyen à l’appui d’extraits de leur film « Notre terre mourra proprement ». Ce film retrace la longue lutte contre les projets d’enfouissement de déchets radioactifs depuis le début des sollicitations d’État il y a 40 ans et les tentatives de l’ANDRA d’imposer aux territoires ses multiples projets de sites de stockage. Entre corruption éhontée et arrogance technocratique, il raconte comment les populations se sont massivement soulevées contre l’arrivée des rebuts de l’atome dans leurs contrées. À l’heure du changement climatique, où les débats sur l’énergie s’enferment dans le solutionnisme technologique, il est urgent de rappeler l’histoire sociale de l’atome et de réveiller les esprits antinucléaires !

Voir le site du Comité Centrales

Suivre le Comité Centrales sur Facebook sur Twitter

 

 

 

Appel à des Doléances atomiques

À l’occasion de sa tournée, le Comité Centrales initie un Appel à doléances atomiques. Ces doléances seront relayées sur leur blog de Médiapart.

Voir l'Appel

Interventions radio du Comité Centrales

« Histoire et actualité du débat sur le nucléaire en France »
Émission « Zoom écologie », Fréquence Paris Plurielle, le 28 novembre 2022

« Nucléaire : la longue histoire du refus des fûts »
Émission « Climat des luttes », La Clé des Ondes, le 11 novembre 2022

Notre colère n'est pas réversible

Ouvrage édité en 2014 par le Collectif Bure Stop 55

L'Histoire de la lutte en France contre l'enfouissement des déchets radioactifs, à feuilleter :


 
# DÉCHETS NUCLÉAIRES MENU

À Bure, le procès des opposant·e·s au projet Cigéo

« Association de malfaiteurs » : derrière ce chef d'accusation et la lourde instruction qui aura duré 4 ans, c'est bien l'engagement contre la poubelle nucléaire qui est visé. Pour cette raison, nous faisons de ce procès le nôtre, celui de tou·te·s celles et ceux qui par leur engagement et leur histoire sont relié·e·s à la lutte de Bure. C'est le procès de la lutte contre Cigéo, contre le nucléaire. Le collectif ADN s'associe à la Coordination Stop Cigéo pour soutenir les sept inculpé·e·s et à la lutte contre Cigéo.

 

Les déchets nucléaires issus des centrales et le projet CIGEO
par Élisabeth BRENIÈRE et Marie-Christine GAMBERINI

Et les déchets qui sont déjà là, qu'est-ce qu'on en fait ? Le problème actuel de l'industrie nucléaire en France n'est pas de gérer les déchets existants, mais de dégager de la place dans les piscines de désactivation, en particulier celles de La Hague, pour y placer les nouveaux combustibles usés qu'elle espère produire en prolongeant l'exploitation des vieux réacteurs et en mettant en service de nouveaux EPR.

Lire ce texte Version calepin

Communiqué
du collectif ADN :

Positionnement du collectif ADN
sur les déchets radioactifs
(oct. 2020)

Contrairement aux promesses initiales de l'industrie nucléaire, aucune manière satisfaisante de régler le problème des déchets radioactifs – à vie longue en particulier – n'a été trouvée depuis trois quarts de siècle. (...)

Lire ce texte

CI-GIT CIGÉO

 

 

 

DÉGÂTS PUBLICS

 
# CORROSION ET FISSURES MENU

 

Nucléaire : tout savoir sur la fuite inédite qui touche le réacteur de Civaux 1 d’EDF

La Tribune, Juliette Raynal, le 8 novembre 2022

EDF vient de rendre très discrètement public un problème qu'il n'avait jamais rencontré auparavant un réacteur du parc nucléaire tricolore. Le 2 novembre, une fuite de vapeur s'est en effet produite lors d'une épreuve hydraulique, un contrôle réglementaire qui s'effectue tous les dix ans et qui vise à vérifier l'étanchéité du circuit primaire principal. Celui-là même qui permet de refroidir le cœur du réacteur. Situé dans la Vienne, ce réacteur est touché par une fuite d'eau qui s'est produite lors d'un contrôle réglementaire sur le circuit primaire.

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Corrosion sous contrainte générique de l’acier inoxydable

par le GSIEN (Groupement de scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire),
La Gazette nucléaire n° 296, avril 2022

Le moins que l’on puisse dire est qu’une multitude de problèmes ont émaillé la construction des réacteurs EPR : Flammanville 3 en France, Taishan en Chine, Oikiluoto en Finlande et Hinkley Point en Angleterre...

Des fissures ont été détectées au niveau des soudures de coudes du circuit d’injection de sécurité (RIS) de plusieurs tranches nucléaires. Le circuit de refroidissement à l’arrêt (RRA) pourrait être touché. La Gazette nucléaire fait le point sur les problèmes de corrosion de l'inox, les soudures défectueuses, les défauts de conception des cuves, les vibrations de combustibles, et interroge les éléments de langage à travers l'exemple du « principe d'excusion de rupture ».

Lire la Gazette nucléaire

Fissures dans des circuits de sauvegarde
de réacteurs du parc nucléaire d’EDF

par Bernard Laponche, Jean-Claude Zerbib, Jean-Luc Thierry pour Global Chance, 15 juin 2022

L’information d’EDF à l’ASN, le 21 octobre 2021, de la détection de fissures sur un circuit de refroidissement de secours du réacteur n°1 de la centrale de Civaux, puis de l’arrêt des trois autres réacteurs de 1500 MW de puissance électrique nette (palier N4) et du réacteur de Penly n°1 (1300 MW) pour le même motif suivis de la découverte des mêmes défauts sur un nombre important de réacteurs à l’occasion de leurs arrêts programmés, a plongé le monde des « observateurs » dans la sidération, la perte de production entraînée par cette décision étant la preuve même de la gravité de cette découverte. La cause de cette série de décisions, approuvée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), serait la découverte, confirmée par des contrôles plus approfondis, après découpage des portions de tuyaux incriminés, de fissures sur les soudures des tuyaux de circuits de refroidissement : circuit d’injection de sécurité (RIS) et circuit de refroidissement à l’arrêt (RRA) du fait d’une « corrosion sous contrainte (CSC) ».

Lire cette étude

EDF, l’ASN et l’IRSN présentent un premier retour d’expérience devant les parlementaires

Jeudi 27 octobre, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) auditionnait des représentants d’EDF, de l’ASN, de l’IRSN et d’associations pour présenter leur analyse sur la corrosion sous contrainte, ce phénomène inédit et inattendu selon la SFEN, survenu sur le circuit primaire de plusieurs réacteurs du parc.

Voir la vidéo de l'audition de l'OPECST

Lire l'article de la SFEN

EDF va devoir se serrer les Coudes

Homo Nuclearus, le 15 mars 2023

Les réacteurs nucléaires français n’en finissent pas d’enchainer les avaries. Plus ou moins impactantes sur la sûreté, mais cela n’est guère réjouissant dans la perspective des prolongations d’exploitation qu’EDF espère ardemment. Encore cela était sans compter un sujet autrement plus sensible à gérer et qui ne devrait pas tarder à faire son apparition sur la scène médiatique : celui des coudes moulés.

Lire ce texte

 

 
# CATASTROPHE NUCLÉAIRE MENU

 

Va-t-on tous mourir dans un accident nucléaire ?

par Valérie ARNHOLD, France Culture, Sans oser le demander, le 24 octobre 2022

Comment les accidents nucléaires ont-ils été minimisés, puis normalisés, ou traités comme de simples "incidents", pour légitimer ce mode d'énergie ? Comment décrypter les discours autour la sûreté nucléaire ?

Depuis l'invasion de l'Ukraine, la prise de contrôle russe de la centrale de Zaporijia a relancé la question. Et si ça tournait mal ? Parce que le nucléaire n'a rien de banal, aujourd'hui on repose la question : va-t-on tous mourir dans un accident nucléaire ?

Écouter cette émission


La centrale nucléaire de Zaporiija en Ukraine

Lire aussi de Valérie ARNHOLD : « L’apocalypse ordinaire.
La normalisation de l’accident de Fukushima par les organisations de sécurité nucléaire »

 

Que faire en cas de catastrophe nucléaire ?

« Comprendre les retombées radioactives »
par la CRIIRAD

L’accident nucléaire majeur a d’abord été présenté par les autorités comme impossible, puis hautement improbable. Les catastrophes de Tchernobyl, puis de Fukushima ont conduit les Etats à préparer des plans d’urgence. Pour la population, ils se résument souvent à suivre les consignes qui seront données sans que celles-ci soient expliquées.

L’objectif des fiches pédagogiques « Comprendre les retombées radioactives », conçues par le laboratoire de la CRIIRAD avec le soutien de la Ville de Genève, est de permettre au grand public de s’approprier les notions théoriques et pratiques nécessaires à la bonne compréhension des phénomènes en jeu. Cela peut s’avérer extrêmement utile pour éviter des comportements à risque et, le cas échéant, pour améliorer le niveau de protection à l’échelle individuelle par la mise en œuvre de mesures de protections complémentaires aux mesures collectives que pourraient déployer les autorités.

Lire les recommandations

Dessin de Anne MEYSSIGNAC, devant sa maison de Meyssac

 

 


La bande dessinée antinucléaire « When the wind blows » de Raymond Briggs, décédé le 9 août 2022
a fait l'objet d'un long métrage d'animation réalisé par Jimmy Murakami en 1986,
avec la musique, entre autres, de David Bowie et Roger Waters

Ce film est à visionner ici (version anglaise, traduction proposée) ou bien ici.

 
# MÉTA CONTROVERSE MENU

 

Revoir la controverse de Tchernobyl
par Alison KATZ, Le Courrier, Genève, le 20 février 2022

Face aux velléités de relance du nucléaire, vu comme une « solution » contre le changement climatique, il est essentiel pour les citoyen·nes de comprendre les conséquences sanitaires et environnementales liées aux activités nucléaires (commerciales et militaires), en particulier celles résultant d’accidents. (...)

Concernant la catastrophe de Tchernobyl survenue en 1986, il existe, selon les sources, d’énormes divergences dans les estimations de mortalité, ce qui a contribué à la confusion et à une méfiance de la part du public. De tels écarts vont bien au-delà de l’habituelle marge d’erreur et nécessitent des éclaircissements. 50 décès directement imputables à l’accident de la centrale nucléaire et 4000 décès potentiels dus aux cancers induits par les radiations dans le futur : c’est l’estimation faite en 2005 par le lobby nucléaire dans le rapport onusien du « Forum Tchernobyl ». 985 000 morts, c’est l’estimation avancée par des chercheurs indépendants dans un livre publié par l’Académie des sciences de New York (NYAS) en 2009, intitulé Tchernobyl : conséquences de la catastrophe pour la santé et l’environnement.

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  « D'abord, nous devons convaincre
le public qu'une bonne santé n'est
pas ce qu'il y a de plus important. »
 

Lire aussi : « Who is afraid of Volume 1181 of the New York Academy of Sciences ? »
Alison KATZ, International Journal of Health Services 2015, Vol 45(3) 530-544 (en anglais).

... et écouter ici une interview de sept. 2013 (traduite en français)

Risques nucléaires :
à quand la fin du monopole des experts internationaux ?

par Christine FASSERT et Tatiana KASPERSKI, The Conversation, le 23 avril 2021

Si les origines des accidents sont le plus souvent expliquées par des facteurs liés au développement de l’industrie nucléaire et de ses instances régulatrices à l’échelle nationale, la « gestion » de leurs conséquences dépasse progressivement les frontières nationales.

À ce titre, l’accident de Tchernobyl va consacrer la monopolisation de l’autorité du savoir sur les radiations ionisantes par un ensemble restreint d’organisations – l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la Commission internationale de radioprotection (CIPR) et le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR). Par un jeu d’alliances et de cooptations, ces organisations se constituent en un ensemble monolithique sur le risque radiologique.

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# ACCIDENTS DE ST-LAURENT-DES-EAUX MENU

Les accidents nucléaires
à Saint Laurent-des-Eaux

 

Le 13 mars 1980 - il y a tout juste 40 ans - un accident grave à la centrale de Saint-Laurent-
des-Eaux a occasionné des rejets de plutonium dans la Loire. À l'époque, l'accident et sa gravité ont été passés sous silence.

Il a fallu attendre un article du Point en 2011 et un reportage de Spécial Investigation en 2015 pour réaliser qu'EDF a délibérément rejeté des éléments radioactifs dans l'environnement, dont le plus toxique, le plutonium.

Le 17 octobre 1969, un premier accident est arrivé dans le réacteur n°1 de la centrale de St Laurent-des-Eaux : une mauvaise manipulation lors du chargement du coeur sur le réacteur n°1 entraîne la fusion de 50 kilos d'uranium - une fusion partielle semblable à celle de Three Mile Island.

Le 13 mars 1980 (à peine une année après celui de Three Miles Island, le 28 mars 1979 - et 31 ans avant ceux de Fukushima, le 11 mars 2011), un second accident - le plus grave qu'ait connu la France - s'est produit toujours dans la même centrale. Une nouvelle fusion se produit, cette fois sur le réacteur n°2. Un morceau de taule vient d'obstruer une partie du circuit de refroidissement. La température fait un bond, ce qui provoque la fusion de plus de 20 kilos d'uranium usé et entraîne l'arrêt d'urgence du réacteur. Du plutonium a été alors rejeté dans la Loire.

Les vidéos ci-dessous ont été diffusées dans le cadre du Forum d'octobre 2019 à Orléans, organisé pour le cinquantième anniversaire du premier accident nucléaire de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux par le Collège d'Histoire de l’Énergie Nucléaire et de ses Aléas pour contribuer à lever l'omerta et faire toute la lumière sur ces deux graves accidents nucléaires, tous deux classés au niveau 4 de l'échelle INES.

 

« Nucléaire, la politique du Mensonge ? » Spécial Investigation, le 4 mai 2015, Canal+

Marcel Boiteux, l'ancien patron d'EDF - directeur en 1967 puis président (1979-87) et enfin président d'honneur, est décédé le 6 septembre à l'âge de 101 ans. Il avouait en 2015 pour Spécial Investigation le rejet en 1980 de plutonium dans la Loire suite à un accident à Saint-Laurent-les-Eaux.

 

 

Reportage sur les deux accidents graves de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux
17 octobre 1969
13 mars 1980

Reportage du Média TV,
le 15 novembre 2019

Voir les autres vidéos du Forum

 

Rapport de l'IRSN du 17 mars 2016

Communiqué de la Criirad du 25 mars 2016

Vivre à côté d'une centrale France Culture, le 9 mars 2020

« Rejets délibérés de plutonium en Loire », La Gazette nucléaire n° 292/293, déc. 2020
Courrier du collectif régional « Loire et Vienne à zéro nucléaire » à l’ASN et à l’IRSN du 11-03-2020, et Rejets délibérés de plutonium dans la Loire, Michel Brun, Vice-Président du GSIEN (Juillet 2015, màj mars 2020) - p. 39-48

« La politique du mensonge », La Gazette nucléaire n° 298/299, janvier 2023
La politique du mensonge et la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, Michel Brun, Vice-Président du GSIEN (septembre 2022) - p. 57-60.

 

 

JOURNÉES D'ÉTUDES ADN 2022

 
# JOURNÉES D'ÉTUDES ADN 2022 MENU

 

8, 9 et 10 juillet 2022
à MINERVE
(à 30 km NARBONNE)

9° Journées d'Études ADN

Ces rencontres sont celles des « affranchis du nucléaire », car la première manière de faire face au nucléaire c’est de s’informer sérieusement sur cet ennemi parfaitement visible si l’on prend soin d’examiner sa propagande, ses actes et l’étendue des dégâts qu’il provoque depuis une centaine d’années. C’est ainsi que nous pourrons lutter efficacement pour l’arrêt des installations qui produisent de la radioactivité artificielle sans aucun bienfait qui pourrait justifier ses méfaits.

Voir les retranscriptions

Communiqué de presse du Collectif « Arrêt du nucléaire », le 11 juillet 2022

 

Réunis en journées d’études du 8 au 10 juillet près du site nucléaire de Malvési (Aude), les groupes du Collectif Arrêt Du Nucléaire ainsi que des groupes associés et des représentants des pays étrangers, dénoncent l’adoption, en plein été comme il se doit dans la France Nucléaire, de la déclaration d’utilité publique concernant l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse).

Les groupes appellent la population à se mobiliser contre les projets de nouveaux réacteurs, pour la fermeture des installations existantes civiles et militaires (dont les réacteurs EDF sont pour la plupart dans un état avancé de délabrement) et contre l’enfouissement des déchets radioactifs.

Télécharger ce communiqué

 
# INTERVENTIONS AUX JOURNÉES D'ÉTUDES 2022 MENU

 

Interventions aux Journées d'études 2022

à Minerve, les 8, 9 et 10 juillet 2022

PHOTOS

 

Interventions des représentants de pays qui ont décidé de sortir du nucléaire :

Situation en Italie
par Gian
ni CARROZZA
Situation en Suisse
par Philippe DE ROUGEMONT
 
Situation au Japon
par Kurumi SUGITA,
Nos Voisins lointains 3.11
 

 

À propos du nucléaire militaire

 

 
    Nucléaire militaire
par Patrice BOUVERET
 

 
# LE NUCLÉAIRE EN ITALIE MENU

 

Comment l'Italie a renoncé au nucléaire

par Gianni CARROZZA,
le 18 sept. 2022 - mis à jour en sept. 2023

Au lieu de se lancer dans d'improbables scénarios de « sortie » du nucléaire à 5, 10, 20, 30 ou 50 ans, il est sans doute plus utile d'analyser les expériences concrètes d'arrêt du nucléaire faites dans des pays qui ne sont toujours pas revenus à la bougie.

Et qui ont une empreinte carbone tout à fait comparable à celle de la France, tout en étant des pays industrialisés (à la différence de notre beau pays qui a subi une désindustrialisation accélérée).

Cela nous montre au passage que la « décarbonation » d'un pays n'est pas seulement un problème de production d’énergie électrique, mais une question de civilisation (industrielle) et de structure économico-sociale, donc bien plus complexe que nos gouvernants voudraient nous le faire croire. Le cas de l'Italie est de ce point de vue particulièrement intéressant. L’étudier peut nous permettre d’éviter certaines des contradictions et erreurs qui ont marqué sa transition vers le renouvelable.

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Intervention aux Journées d'études
de Gian
ni CARROZZA

Nucléaire : actualité en France et retour historique sur l’Italie

Émission de Fréquence Paris plurielle, le 17 novembre 2022
avec Sylvie, Gianni et Nicole du Collectif Contre l'Ordre Atomique

Thémes abordés : l’actualité du nucléaire en France, l’arrêt du nucléaire en Italie, le discours des lobbys présentant le nucléaire comme une énergie décarbonée et servant une transition écologique, l’EPR, la sous-traitance, le débat public, et la déclaration d’utilité publique du projet Cigéo à Bure.

 

Écouter cette émission / Télécharger la retranscription

 

 
# LE NUCLÉAIRE EN SUISSE MENU

 

ÉCLAIRAGE : Genève contre Malville
Contribution à l'histoire d'un mouvement antinucléaire

par Ivo RENS, in Revue Stratégies énergétiques, Biosphère & Société, 1995

Ivo Rens fait l'historique des nombreuses actions que les habitants de Genève ont entreprises depuis les années 70 contre la centrale nucléaire française Superphénix de Creys-Malville non loin de leur cité, actions au niveau populaire d'abord, puis au niveau du gouvernement.

Il analyse les dimensions politiques de l'industrie nucléaire, non seulement dans le cadre de la Suisse et de la France, mais encore de l'Europe, et relève les nombreux débats qui eurent lieu à ce sujet, dès le début des années 50, parmi les organisations internationales: Organisation mondiale de la santé (OMS), Conseil oecuménique des Eglises (COE), Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN)... Lire
cet article

Écoutez également

L’opposition à Superphénix et la lutte anti-nucléaire
depuis l’intérieur même du comité Malville dans les années 70

Un épisode de la série de podcasts de Pièces et main d’œuvre « Face au monde-machine »

 
# LE PAYS EN DANGER MENU

 

L'industrie nucléaire
a-t-elle un avenir ?

par Stéphane LHOMME, juillet 2022

Diaporama support de l'argumentaire
présenté aux Journées d'études ADN

Depuis quelques mois, divers médias réhabilitent le nucléaire. Les articles et reportages pronucléaires fleurissent...
En réalité, le nucléaire va (très) mal en France et dans le monde.

Voir le diaporama

 

La politique énergétique de l’État met le pays en danger

par Pierre PÉGUIN, juillet 2022

Notre pays, de plus en plus dépendant des voisins pour assurer son approvisionnement en électricité, apparaît particulièrement fragile pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine et aux événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents. En prolongeant le fonctionnement des vieux réacteurs, il accroît le risque de catastrophe atomique. En prétendant lancer la construction de nouveaux réacteurs EPR, le gouvernement s'enferre dans des choix de politique énergétique qui nous amènent dans un mur.

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Lire aussi :
Nucléaire, questions de bon sens

par Annie et Pierre PÉGUIN, octobre 2022

Lire ce texte Texte en pdf

 
# NUCLÉAIRE ET DÉCROISSANCE MENU

 

L’avenir du programme énergétique français

Sobriété, efficacité, renouvelable, puis arrêt du nucléaire ou arrêt du nucléaire, puis sobriété, efficacité, renouvelable ?
par Jean-Luc PASQUINET (fév. 2022)

La croissance du recours à l'énergie étant la condition de la croissance du PIB on ne peut pas réduire le recours à l'énergie sans remettre en cause la croissance du PIB, d’autant plus que l’on sait que le découplage Energie/PIB est impossible, on ne peut pas réduire globalement et sur le long terme l’intensité énergétique du PIB grâce à des innovations techniques.

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J'ai lu pour vous
par Jean-Luc PASQUINET (nov. 2022)

Ce livre est décevant, avec des contradictions. (...) J’encourage néanmoins sa lecture car il met bien en avant l’accident nucléaire et il contient malgré tout d’excellents arguments que tout antinucléaire doit avoir en tête.

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Arrêt du nucléaire et décroissance : un lien indissoluble

par Jean-Luc PASQUINET (décembre 2021)

Il est maintenant largement admis que l’on ne peut pas sortir du nucléaire, par contre on peut l’arrêter. On peut arrêter la production électronucléaire, abandonner les armements nucléaires, mais il restera toujours les déchets à gérer... Le monde du nucléaire c’est à la fois ce que l’on peut arrêter et ce que l’on va devoir cotoyer, mais c’est aussi la mentalité, les théories qui vont avec. Tout l’enjeu est d’arrêter sa croissance et si possible de faire décroitre ce monde aux origines culturelles et politiques spécifiques.

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# ATOMES CROCHUS N° 6 MENU

 

Atomes crochus n° 6
(avril 2022 - 24 pages couleur en format A3)


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# CHANSONS D'ANNE MEYSSIGNAC MENU
Vl'a le bon Vent
une chanson d'Anne Meyssignac
La Transivolution
une chanson d'Anne Meyssignac
Au café Molière
une chanson d'Anne Meyssignac
 

Textes des chansons d'Anne

 
 

 

 

NUCLÉAIRE ET UKRAINE

 
# ZAPORIJJIA MENU

 

Ukraine, un pays nucléarisé pris dans la guerre

 

Carnets de guerre

par Jean-Marc ROYER
pour lundimatin - auteur de
Le Monde comme projet Manhattan

Et même dans ce cas, il demeure que face à la barbarie, la seule manière de rester humain c’est d’y résister, au jour le jour. Il y a plus : face à tous les effondrements et à la déshumanisation généralisée, il n’y a pas d’autre existence possible du sujet que dans l’opposition politique radicale à ce qui mène le monde à sa perte.

 

[Carnets de Guerre #1]

Notes sur l’invasion
de l’Ukraine
(Les nuages radioactifs
ne s’arrêteront pas aux frontières)

paru dans lundimatin#332, le 28 mars 2022

Dans ce premier Carnet de Guerre, nous esquissons une brève histoire des rapports de l’Otan et du pacte de Varsovie et les « engagements » des uns et des autres au moment de la Perestroïka/Glasnost et vis-à-vis de l’Ukraine, après la dissolution de l’URSS, une chronologie des évènements depuis avril 2021, et le rappel des huit guerres engagées par le clan Poutine depuis 1999. Dans cette analyse du terrain militaire, la question nucléaire doit être examinée de près, et sous ses multiples aspects, ce que nous avons commencé à faire. (...)

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[Carnets de Guerre #2]

L’anschluss de la RDA,
une réussite néolibérale spectaculaire

paru dans lundimatin#337, le 2 mai 2022

Dans ce second Carnet de Guerre, nous revenons sur un point de bascule fondamental de l’histoire contemporaine : la « révolte volée des Allemands de l’Est en 1989 » que l’on pourrait aussi appeler « l’Anschluss de la RDA par le capital ouest-allemand », une série d’évènements que l’idéologie vient recouvrir en la dénommant « chute du mur de Berlin ». On le sait depuis l’invention de l’écriture cunéiforme : l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs. (...)

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[Carnets de Guerre #3]

Un désastre nucléaire
est d’actualité en Europe

paru dans lundimatin#349, le 7 sept. 2022

Dans ce troisième Carnet, nous revenons à ce qui se passe dans la centrale de Zaporijia, une des dimensions nucléaires de cette guerre avec les conséquences du fait que les stratégies d’emploi « des armes nucléaires de théâtre » ont changé, aussi bien aux Etats-unis en 2019, qu’en Russie en 2021. Ainsi cela invalide-t-il l’increvable postulat de la dissuasion nucléaire auquel s’accrochent encore tous les pays qui possèdent cette arme. (...)

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[Carnets de Guerre #4]

Vers l’emploi de l’arme nucléaire en Europe ?

paru dans lundimatin#353, le 3 octobre 2022

Dans ce quatrième Carnet, nous analysons de plus près l’autre aspect nucléaire de cette guerre, à savoir le statut des armes nucléaires dites tactiques (ou non stratégiques), tel qu’il a évolué dans les doctrines états-unienne et russe, les changements induits depuis quelques années dans le domaine militaire et les répercussions que cela pourrait entraîner actuellement. (...)

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# RIVALITÉS USA / RUSSIE SUR LE NUCLÉAIRE CIVIL MENU

 

Entre Kiev et Moscou, l’enjeu du nucléaire

par Marc ENDEWELD, Le Monde diplomatique, octobre 2022 (en kiosque)

Les affrontements entre Russes et Ukrainiens autour de la centrale de Zaporijia ont ravivé le spectre d’une catastrophe nucléaire, et conduit l’Agence internationale de l’énergie atomique à dénoncer une situation « intenable ». Dans son dernier ouvrage, le journaliste Marc Endeweld montre pourquoi le nucléaire représente dans ce conflit un enjeu énergétique autant que stratégique.

Lire un extrait de cet article

À propos du livre Guerres cachées. Les dessous du conflit russo-ukrainien de Marc Endeweld (Seuil 2022), l'article de Martin Bernard « Le nucléaire, enjeu méconnu de la guerre en Ukraine » expose et résume les enjeux cachés de la guerre en Ukraine. L’émotion autour d’une éventuelle utilisation de l’arme atomique par l’armée russe obnubile le discours médiatique. Elle dissimule une autre réalité, plus prosaïque: les Etats-Unis et la Russie déploient à travers cette guerre leur rivalité sur le marché mondial du nucléaire civil. (...)

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Un enjeu caché de la guerre en Ukraine :
les matières premières

par Celia IZOARD, Reporterre, le 8 décembre 2022

L’accaparement des matières premières enfouies sous le sol ukrainien est à la racine d’un conflit où les voix des puissances nationales et industrielles priment sur celles des Ukrainiens.

L’Union européenne a conclu en juillet 2021 un partenariat avec l’Ukraine pour les métaux stratégiques et les batteries, une coopération amorcée et progressivement renforcée depuis 2014 après l’arrivée au pouvoir du gouvernement pro-occidental de Porochenko. Ce partenariat répond à la volonté de l’Union européenne — et plus largement de l’Otan — de sécuriser les approvisionnements en matières premières de son industrie face aux monopoles chinois et russes. En théorie, il s’agit de métaux « pour la transition » ; en pratique, la visée est bien plus large. Il permettrait par exemple d’assurer des importations de titane, décisives pour Airbus et Safran ; de zirconium, utilisé aux trois quarts pour le nucléaire...

Qu’en pense la population ukrainienne ? Depuis 2004, les habitants de la région de Marioupol, dans le Donbass, s’opposent à l’exploitation du gisement de terres rares et de zirconium d’Azov en raison des risques de pollution radioactive et ont obtenu deux fois l’interruption de la délivrance d’un permis.

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Lire aussi : « Titane : comment Airbus contourne le blocus de la Russie », Celia IZOARD, 7 déc. 2022

 
# CATASTROPHE ANNONCÉE ? MENU
 

Nouvelles alertes à la centrale nucléaire de Zaporijjia

par la CRIIRAD

Le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia a été bombardé le vendredi 5 août puis à nouveau dans la nuit de samedi à dimanche. Dans un communiqué du 6 août, le directeur général de l'Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) s’est dit « extrêmement préoccupé », alertant sur un « risque très réel d'une catastrophe nucléaire ».

Lire les communiqués

 

Ukraine : le retour
du péril nucléaire ?

par France Culture (9 août 2022), avec J.-P. Paloméros et T. Meyer

Alors que la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, sous contrôle russe, a essuyé plusieurs tirs sur ses infrastructures ce week-end, la question de la sûreté nucléaire de la région alerte plus que jamais la communauté internationale. Quels sont les risques ?

Écouter cette émission

 


« Zaporijia, une catastrophe annoncée ? », RFI, le 8 sept. 2022 - Intervention de Bruno Chareyron

 

L’improbable et l’imprévu
À propos des centrales nucléaires en temps de guerre

par Aurélien Gabriel COHEN et  Bérengère BOSSARD pour la revue Terrestre (24 mars 2022)

Et si avec la guerre en Ukraine, le nucléaire vivait une épreuve de vérité décisive ? Cette technologie a été conçue pour être développée dans un temps de paix et de stabilité sociale.

Or, l'évènement ukrainien souligne qu'un tel postulat est non seulement illusoire, mais moralement inconséquent. L'imprévisibilité historique nous oblige à réexaminer les conditions de possibilité du nucléaire. Les centrales nucléaires se retrouvent au beau milieu d’imprévus en cours et d’autres encore à venir.

Dès lors, l’inconséquence atomique — dont de nouvelles conséquences potentielles se précisent chaque jour un peu plus à Zaporijjia, à Tchernobyl et ailleurs, dans le sillage de l’armée russe — est une raison suffisante pour continuer à combattre le développement du nucléaire de toutes nos forces et sous toutes ses formes.


La centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine

Jamais la sûreté et sa gestion probabiliste du risque ne seront en mesure de faire totalement face à l’improbable et encore moins à l’imprévu, c’est-à-dire à l’improbabilisable. Or, l’imprévu atomique, ce n’est rien d’autre que la possibilité d’une catastrophe absolue, d’une insécurité totale face à laquelle toute préparation est dérisoire. C’est en cela aussi que l’imprévu ukrainien nous oblige. Il nous oblige à lutter résolument contre le nucléaire et son monde, ici, maintenant, partout. Zaporijjia, elle, est déjà partout.

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# NUKRAINE MENU

 


fresque murale à Toulouse

L’armée russe transforme la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine en base militaire
par Drew HINSHAW, The Wall Street Journal (6 juillet 2022)
traduit par L’Opinion (repris par le site Savoie antinucléaire)

Des mines et des lance-missiles sont déployés à Zaporizhzhia, tandis que les caméras et les instruments de mesure s'éteignent et que les travailleurs sont retenus en otage.

L’armée russe est en train de transformer la plus grande centrale nucléaire d’Europe en une base militaire contrôlant le front, intensifiant ainsi une crise qui dure depuis des mois pour la vaste installation et ses milliers d’employés. A la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, dans le sud de l’Ukraine, plus de 500 soldats russes, qui se sont emparés de l’installation en mars, ont récemment déployé des batteries d’artillerie lourde et posé des mines antipersonnel le long des rives du réservoir d’eau refroidissant ses six réacteurs, selon des travailleurs, des habitants, des responsables ukrainiens et des diplomates. L’armée ukrainienne tient les villes situées sur la rive opposée, à environ 5  km, mais ne dispose d’aucune solution facile pour attaquer la centrale, étant donné le danger inhérent aux combats d’artillerie autour de réacteurs nucléaires actifs.

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Zaporijjia hors de contrôle, France 24, le 25 juillet 2022,
par Ludovic DE FOUCAUD et Gulliver CRAGG

 
# GUERRE ET PÉRIL MENU

 

Ukraine : nucléaire,
catastrophes et chefs de guerre

par François VALLET (11 mars 2022)

 

La guerre déclarée à l’Ukraine par le chef de guerre Poutine, dans la nuit du 23 au 24 février 2022, nous rappelle à quel point la paix est une construction fragile, en particulier lorsque ses fondations ont été piégées par des ingrédients explosifs.

 

Parmi ceux-ci, il y a les installations nucléaires civiles qui, même à l’arrêt définitif, rendent extrêmement vulnérable tout pays qui en détient :

• elles peuvent devenir incontrôlables, particulièrement en situation de guerre ;

• ce sont des cibles très dangereuses ;

• ce sont aussi des instruments au service de l’influence géopolitique des pays détenteurs des technologies nucléaires, en concurrence entre eux et potentiellement fauteurs de guerre.

Sur ce dernier point il est important d’avoir en tête que les technologies nucléaires de base, qui permettent de construire et de faire fonctionner des centrales nucléaires, sont les mêmes que celles nécessaires pour construire et entretenir des armes atomiques.

La guerre en Ukraine détruit des vies et la sécurité du pays. C’est aussi une menace pour les populations civiles de toute l’Europe continentale. Elle nous oblige à examiner les causes et les conséquences possibles de cette vulnérabilité particulière que constitue la présence d’installations nucléaires sur le sol ukrainien, mais aussi dans d’autres pays d’Europe.

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La menace nucléaire est de retour
par Mohamed ElBARADEI, Vienne (7 mars 2022)
Directeur général de l'AIEA de 1997 à 2009, Nobel de la paix 2005,

« Les récents affrontements entre les troupes russes et les forces ukrainiennes de défense civile aux abords immédiats de la centrale nucléaire de Zaporijia révèlent à quel point le monde est proche aujourd’hui d’un terrible cauchemar : une fuite radioactive majeure. La centrale de Zaporijia, la plus importante d’Europe, est équipée de six réacteurs, et chacun d’entre eux aurait pu être endommagé par les incendies qui se sont déclarés à la suite des frappes russes sur les installations de la centrale et des combats pour s’emparer de celle-ci. L’extinction rapide du feu témoigne du professionnalisme et de la bravoure du personnel de la centrale.


photo Jean-Michel CEAS - voir l'album « Tchernobyl, 34 ans après »

Parmi les nombreuses répercussions que pourrait avoir sur l’Europe, voire au-delà, le conflit en Ukraine, les retombées nucléaires seraient l’une des plus toxiques et intrusives. La libération de substances radioactives pourrait rendre inhabitables des agglomérations entières et menacer des centaines de milliers de personnes – bien au-delà du voisinage immédiat.

Mais pire encore serait une frappe nucléaire. Le trait le plus perturbant de la guerre en Ukraine est la réintroduction des armes nucléaires comme élément central de la géopolitique. Après avoir averti que toute puissance qui interviendrait dans le conflit en paierait des « conséquences comme elle n’en a jamais vues dans son histoire », le président russe Vladimir Poutine a répondu à la première vague de sanctions européennes en relevant l’état d’alerte de ses forces nucléaires. (...)

Nous devons mobiliser l’opinion publique mondiale, afin de faire peser une plus forte pression sur les pays possédant des armes nucléaires pour que ces derniers s’engagent à les éliminer complètement. L’interdiction totale de possession d’armes nucléaires doit devenir une règle impérieuse du droit international, et la constitution d’arsenaux nucléaires être proscrite à l’égal des génocides. Mais comme nous le montrent l’horreur s’abattant sur l’Ukraine et le péril nucléaire continuel dans lequel elle se trouve, le temps ne joue pas en notre faveur. »

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FUITES EN AVANT

 
# RELANCE DE MACRON MENU

 

Prétendue relance du nucléaire - Macron passe un peu vite sur un "détail" : le financement !
par Stéphane LHOMME, l'Observatoire du nucléaire (10 fev. 2022)

Lors de son discours du jeudi 10 février 2022 à Belfort, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé, pour parvenir à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France, « un plan massif de plusieurs dizaines de milliards d’euros », ajoutant que « l’État prendra ses responsabilités pour financer EDF à court terme et à moyen terme »

M Macron semble avoir oublié un "détail" : depuis l’ouverture du marché de l’énergie, EDF n’est plus qu’un fournisseur parmi des dizaines d’autres.

Certes, même si cette part se réduit continuellement, EDF conserve encore environ les deux tiers du marché français, mais il n’en reste pas moins vrai que, n’en déplaise à M. Macron, l’Etat français n’a aucunement le droit de financer EDF au détriment de ses concurrents. Par ailleurs EDF est très gravement endettée et confrontée à un "mur" financier : coûts insensés des chantiers EPR de Flamanville et Hinckley Point, grand carénage (financement ruineux de la prolongation de vie des réacteurs actuels, etc), démantèlement de la douzaine de réacteurs déjà arrêtés, etc. L’entreprise EDF est donc dans l’incapacité de financer elle-même la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.(...)

Lire cet article

 

 
# NUCLÉAIRE ET TAXONOMIE VERTE MENU

 

COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF ADN - 7 janvier 2022

L'énergie nucléaire ne doit pas être incluse
dans la taxonomie européenne

(L'ÉNERGIE NUCLÉAIRE A DEPUIS ÉTÉ INCLUSE DANS LA TAXONOMIE EUROPÉENNE)

La Commission Européenne, sous la pression du lobby nucléaire européen et du gouvernement français, prévoit d’inclure l’énergie nucléaire dans la « taxonomie verte » (classification des investissements considérés comme favorables aux objectifs environnementaux de l’Union Européenne).

Elle a envoyé un projet de texte aux États membres, le 31 décembre 2021 peu avant minuit, et publié un communiqué à ce sujet. (...)

Des experts indépendants, qui ont conseillé jusqu’à présent la Commission pour l’élaboration de la taxonomie, ont fait connaître le 21 décembre leur opposition à ce projet. Le règlement sur la taxonomie prévoit d’ailleurs que la « plateforme sur la finance durable » et le « groupe d'experts des États membres sur la finance durable » doivent être consultés avant l’adoption finale du texte par la Commission en janvier 2022. Ils ont jusqu'au 21 janvier (la date du12 ayant été prolongée) pour apporter leurs contributions. Nous, citoyennes et citoyens européens, refusons l’inclusion de l’énergie nucléaire dans la taxonomie verte. Car l’énergie nucléaire nuit considérablement à chacun des six objectifs environnementaux de l’Union Européenne : Atténuation du changement climatique, Adaptation au changement climatique, Utilisation soutenable de l’eau et des ressources marines, Économie circulaire, Prévention des pollutions, Écosystèmes en bonne santé. (...)

Il faut donc s’opposer fermement à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte européenne et dans toute politique à visée écologique.

Lire ce communiqué et notre argumentaire

 

 
# LA GRANDE INTOX MENU

 

Nucléaire - la Grande Intox
par Pierre PÉGUIN (déc. 2021)

Face à l’offensive médiatique pour relancer du nucléaire revenu en grâce,
avons-nous perdu la bataille idéologique ?

L'ambition de ce document - à télécharger, imprimer et diffuser - est de faire un point sur les polémiques actuelles, à partir de données classées par thème permettant à chacun de piocher des informations en fonction de questionnements ou de réponses à apporter face à l’argumentation des tenants du nucléaire présenté comme indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique, immense mensonge, comme celui concernant la sortie du nucléaire en Allemagne.

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# GROTHENDIECK MENU

 

Allons-nous continuer la recherche scientifique?

Alexandre GROTHENDIECK
conférence-débat donnée à l’amphithéâtre du CERN, le 27 janvier 1972

 

ARCHIVE SONORE DE CE DISCOURS


« La recherche nucléaire est indissolublement associée, pour je crois également beaucoup de gens, à la recherche militaire, aux bombes A et H et, aussi, à une chose dont les inconvénients commencent seulement à apparaître : la prolifération des centrales nucléaires. En fait, l’inquiétude qu’a provoqué depuis la fin de la dernière guerre mondiale la recherche nucléaire s’est un peu effacée à mesure que l’explosion de la bombe à Hiroshima et Nagasaki s’éloignait dans le passé. Bien entendu, il y a eu l’accumulation d’armes destructives du type A et H qui maintenait pas mal de personnes dans l’inquiétude.

Mais un phénomène plus récent, c’est la prolifération des centrales nucléaires qui prétend répondre aux besoins croissants en énergie de la société industrielle. On s’est aperçu que cette prolifération avait un certain nombre d’inconvénients, pour dire un euphémisme, « extrêmement sérieux » et que cela posait des problèmes très graves. Qu’une recherche de pointe soit associée à une véritable menace à la survie de l’humanité, une menace même à la survie de la vie tout court sur la planète, ce n’est pas une situation exceptionnelle, c’est une situation qui est de règle. » (...)

Grothedieck démontre la fin dumonde

« Au début, nous pensions qu’avec des connaissances scientifiques, en les mettant à la disposition de suffisamment de monde, on arriverait à mieux appréhender une solution des problèmes qui se posent. Nous sommes revenus de cette illusion. Nous pensons maintenant que la solution ne proviendra pas d’un supplément de connaissances scientifiques, d’un supplément de techniques, mais qu’elle proviendra d’un changement de civilisation. Pour nous, la civilisation dominante, la civilisation industrielle, est condamnée à disparaître en un temps relativement court parce que les problèmes que pose actuellement cette civilisation sont des problèmes effectivement insolubles. Nous voyons maintenant notre rôle dans la direction suivante : être nous-mêmes partie intégrante d’un processus de transformations, de ferments de transformations d’un type de civilisation à un autre, que nous pouvons commencer à développer dès maintenant.

Dans ce sens, le problème de la survie pour nous a été, si l’on peut dire, dépassé, il est devenu celui du problème de la vie, de la transformation de notre vie dans l’immédiat ; de telle façon qu’il s’agisse de modes de vie et de relations humaines qui soient dignes d’être vécus et qui, d’autre part, soient viables à longue échéance et puissent servir comme point de départ pour l’établissement de civilisations post-industrielles, de cultures nouvelles. »

Alexandre GROTHENDIECK, « Allons-nous continuer la recherche scientifique ? »
conférence-débat donnée à l’amphithéâtre du CERN, le 27 janvier 1972

Retranscription sur le site Sciences critiques

Article de Ernest London sur le site Lundi matin

Émission sur France Culture « Grothedieck, le silence du génie », 14 nov. 2015

Alexandre Grothendieck, médaille Fields de mathématiques en 1966, fonde en 1970 le « mouvement international pour la survie de l’espèce humaine », nommé Survivre - qui deviendra par la suite Survivre... et Vivre. Le mathématicien, pionnier du combat antinucléaire en France avec Pierre Fournier, journaliste-dessinateur de La Gueule ouverte, et d'autres groupes comme l’Association pour la protection contre les rayonnements ionisants (APRI), fondée par Jean Pignero, le Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin (CSFR), et le Comité Bugey-Cobaye, organisèrent le premier grand rassemblement antinucléaire et écologiste en France, les 10 et 11 juillet 1971, à Saint-Vulbas devant la centrale du Bugey.

Les n° de Survivre... et vivre sont à télécharger ici

Dans le n°14 (oct.-nov.1972), on lira utilement le manifeste du comité de rédaction :
« Pourquoi nous sommes opposés à l'énergie nucléaire » (p. 13-18) - et l'article
de Grothendieck « Les Pépins des noyaux », 1° partie (p. 23-27).
 
 
# ESTHER PETER-DAVIS MENU

En mémoire de Esther Peter-Davis, décédée le 8 octobre 2022

Esther Peter-Davis,
celle qui a toujours dit non au nucléaire

par , Sept Infos n° 17, mai-juin 2017

Esther Peter-Davis est la première militante antinucléaire française. C'est à Genève, dans les cercles pacifistes où se construisait l'Europe à la sortie de la guerre, mais aussi dans l'Afrique en voie de décolonisation qu'elle a trouvé sa vocation. Avant de rentrer en Alsace, sa région natale, et de se battre pied à pied contre l'ouverture de la centrale de Fessenheim. (...)

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SÛRETÉ ET SÉCURITÉ
 
# PÉTITION - CONTRE EURATOM MENU
Pétition :

Demande de dissolution de la Communauté européenne de l'énergie atomique EURATOM (déc. 2021)

Nous considérons qu'une redistribution fondamentale des tâches réglées jusqu'à présent dans le traité EURATOM est indispensable pour pouvoir assurer l'avenir énergétique de l'Europe de manière démocratique, durable et conforme aux exigences de la crise climatique.

Signer
la pétition

 
# TRAVAILLEURS DU NUCLÉAIRE MENU

 

Nouvelle panne sur l’EPR de Flamanville, le système de pilotage du réacteur en cause
par Thierry GADAULT pour Libération (19 juillet 2022)

 

Après les problèmes de béton lors de la construction du bâtiment réacteur, l’acier mal forgé du fond et du couvercle de la cuve nucléaire ou encore les soudures mal faites sur la tuyauterie du réacteur, EDF a un nouveau problème sur les bras. Et un gros : deux systèmes essentiels qui permettent de piloter le réacteur sont victimes d’une panne problématique pour le démarrage de l’EPR. La défaillance structurelle, connue depuis 2019, est désormais reconnue par EDF.

Lire cet article

Surchauffe au cœur de la machine nucléaire

Une série documentaire en 4 épisodes, réalisée par Basta! et Radio parleur, plonge au cœur des centrales nucléaires, aux côtés des travailleurs qui s’activent, chaque jour, pour produire notre électricité.

Écouter les autres épisodes

 

« Les centrales nucléaires accumulent des risques
qu’EDF anticipe mal et sous-estime largement »

Nolwenn WEILER, Basta! & Radio parleur (13 juillet 2022)

Dans les centrales nucléaires, les travailleurs témoignent d’un recours à la sous-traitance qui ne cesse d’augmenter, de collectifs de travail abîmés, d’un inquiétant vieillissement du matériel et d’une sûreté fragilisée.

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Centrale nucléaire de Tricastin :
des dissimulations en cascade

Dans l’affaire du lanceur d’alerte de la centrale du Tricastin qui porte plainte contre EDF, de nouveaux éléments consultés par Mediapart révèlent que l’Autorité de sûreté du nucléaire connaissait depuis longtemps le problème. Selon un document interne, EDF a menti et l’autorité de sûreté également dans sa communication publique.

TRICASTIN

par JADE LINDGAARD pour Médiapart (24 nov. 2021) - Soutenez MÉDIAPART

Depuis la révélation de cette plainte, très embarrassante pour EDF au regard de la qualité du parcours professionnel d’Hugo et de son niveau de responsabilité au sein de l’une des plus importantes centrales nucléaires françaises – quatre réacteurs de 900 mégawatts et la première à être prolongée au-delà de quarante ans – l’ASN est particulièrement discrète. Pas de communiqué de presse, et des réactions lapidaires dans les médias. Interrogée par Mediapart lundi 22 novembre, l’autorité annonce ne plus vouloir répondre aux questions des journalistes, en raison de la procédure judiciaire.

Selon nos informations, l’ASN connaît parfaitement ce dossier car elle avait été informée dans le moindre détail par Hugo lui-même, au moment où se déroulaient les faits en 2018.


ASN, EDF et Direction du Tricastin (allégorie)

Pourtant, elle n’a pas sanctionné l’exploitant nucléaire pour la dissimulation de l’inondation. Elle occulte ses dysfonctionnements dans sa communication publique au sujet du Tricastin, et semble prendre la défense de la centrale en réponse aux premiers médias qui l’ont interrogée concernant la plainte d’Hugo. L’ASN n’a pas non plus soutenu le salarié quand il a été mis sur la touche, alors qu’elle est chargée de l’inspection du travail sur les installations nucléaires d’EDF.

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EDF tient les syndicats entre ses mains
par Thierry GADAULT, Blast (13 nov. 2021)

Un délégué syndical dénonce sans détours l’inaction de la direction mais aussi des syndicats face aux problèmes d’harcèlement, de discriminations et de suicides. Et met en cause les accords conclus depuis une vingtaine d’années, responsables de ce phénomène.

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TRAVAILLEURS DU NUCLÉAIRE

 

 

 

2021

 
# ASN ET TRANSPARENCE MENU
 

Les problèmes sur l'EPR TAISHAN 1 pourraient
avoir de lourdes conséquences sur la filière EPR

La CRIIRAD interpelle l'ASN et demande la plus grande transparence (27 nov. 2021)

 

La CRIIRAD a saisi l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) au sujet des graves dysfonctionnements qui affectent l’EPR de TAISHAN 1 révélés en juin 2021, et de leurs éventuelles implications pour la sûreté de l’EPR de Flamanville.

Les éléments recueillis suggèrent en effet que les ruptures des gaines de combustible radioactif proviendraient en particulier d’un défaut de conception de la cuve de l’EPR : il entrainerait une mauvaise répartition du flux hydraulique et par voie de conséquence des vibrations très importantes sur les assemblages, conduisant à des ruptures de gaines, une usure anormale des grilles de maintien des crayons, la dispersion de débris radioactifs dans le cœur du réacteur, avec de lourdes conséquences en terme de sûreté et de radioprotection pour les travailleurs et les riverains.

Si ces éléments sont avérés, ils pourraient concerner toute la filière des EPR (Taishan 2, Flamanville 3, Olkiluoto, Hinkley Point). Il convient de vérifier également si le design des EPR2 tient compte de ce retour d’expérience...

Courriel de la Criirad à l'ASN

 

Assainir l'ASN :

L'Autorité de Sûreté Nucléaire est-elle suffisamment rigoureuse ?
par François VALLET (29 janv. 2021)

 
 
# EPR : FUITES EN AVANT MENU

 

Fuite radioactive sur l'EPR de Chine

Le coup fatal pour le réacteur nucléaire français EPR

 

  L'opacité entretenue par le régime chinois empêche de connaître les conséquences précises de la fuite radioactive impliquant l'EPR n°1 de Taishan, dont la chaîne américaine CNN a révélé le 14 juin l'existence. En revanche il est d'ores et déjà possible d'analyser le déroulement de cette affaire et d'en prévoir certaines suites.
 

La défectuosité de l'étanchéité de gaines de combustibles de l'EPR de Taishan remonte à octobre 2020, c'est-à-dire qu'elle dure depuis plus de 8 mois : les co-exploitants du réacteur, les Chinois et les Français de Framatome, étaient de toute évidence parfaitement conscients de la gravité du problème et avaient conjointement décidé d'en cacher l'existence à la population mais aussi à l'AIEA. (...)

EPR : FUITES EN AVANT

 
 
# LE GRAND RETOUR DU GRAND RETOUR DU NUCLÉAIRE MENU

 

S’ils voient le jour, les petits réacteurs nucléaires
modulaires SMR produiront une électricité ruineuse

Tribune de Stéphane LHOMME, Le Monde (14 oct. 2021)

Vous avez probablement vu les images saisissantes de poulets dont la tête a été coupée et qui continuent à courir pendant quelques instants de façon erratique. Eh bien cette image est une assez bonne illustration de l’état de l’industrie nucléaire et de ses plus fervents partisans comme Emmanuel Macron. Un jour, ils assurent que l’avenir est aux « mastodontes » comme le fameux EPR, et ce malgré les incroyables déconvenues des chantiers de Finlande et de Flamanville. Le lendemain, voilà subitement que la solution passerait par les SMR. La panique qui s’empare ainsi des tenants de l’atome s’explique par une donnée incontournable : les réacteurs actuels sont en fin de vie et la plupart vont être définitivement arrêtés dans les dix à vingt ans, c’est-à-dire, lorsque l’on parle d’énergie, demain matin.

Lire cette tribune

Pétition :

NON à la construction de nouveaux
réacteurs nucléaires en France
(nov. 2021)

Le lancement de nouveaux chantiers de réacteurs EPR annoncé par Macron le 9 novembre, ne pourrait que se solder par un désastre industriel et financier, achevant de ruiner EDF… et la France.

Signer
la pétition
 

 

 

CLIMAT ET NUCLÉAIRE
 
# TRIBUNE MENU

 

Le nucléaire ne sauvera pas le climat

TRIBUNE cosignée par plusieurs organisations et soutenue par le collectif ADN (1° juin 2021)
publiée sur plusieurs supports de presse, dont Politis, Reporterre, Médiapart, Révolution énergétique

Le nucléaire pour sauver le climat ? Le croire est au mieux
une illusion techniciste, au pire une terrible hypocrisie.

Si la filière nucléaire tente plus que jamais de se repeindre en vert, cela n’a rien d’un souci sincère ou vertueux. C’est le fruit d’un choix stratégique et foncièrement politique. (...) Face à l’incendie climatique, Emmanuel Macron préfère allumer des contre-feux et fait comprendre depuis des mois son intention de relancer l’industrie nucléaire. En faisant diversion avec le nucléaire, le gouvernement cherche à diviser les forces au sein même du mouvement social et du mouvement écologiste. Mais nous, associations, organisations, collectifs ne sommes pas dupes. Nous luttons pour le climat et contre le nucléaire parce que nous savons que cette technologie et le modèle qui l'accompagne n'est pas une solution valable pour faire face aux urgences climatiques, sociales et démocratiques. (...)

Lire cette Tribune

 
 
# CLIMAT ET NUCLÉAIRE MENU

 

L'énergie nucléaire
réchauffe la planète et le climat

par François VALLET (novembre 2021)

Toute consommation d’énergie non renouvelable, ou combustion de biomasse, se transforme en chaleur qui s’accumule dans l’air, dans les sols et dans l’eau. Les centrales nucléaires, qui émettent beaucoup de chaleur par kWh produit, réchauffent le climat. Les faibles émissions de CO2 de l’énergie nucléaire sont systématiquement mises en avant. Manque de chance pour les dirigeants français, l’énergie nucléaire réchauffe la planète et le climat lorsqu’elle est utilisée à grande échelle pour la production d’électricité. Car les réacteurs nucléaires sont l’une des technologies les moins efficaces de transformation de l’énergie primaire en électricité, c’est-à-dire l’une des technologies qui réchauffe le plus l’environnement par unité d’électricité produite. (...)

Lire cet article le télécharger

 

Le climat
n'est pas bon
pour le nucléaire

Incendies, sécheresses, inondations : autant de phénomènes récurrents qui menacent de plus en plus l'intégrité des centrales nucléaires, situées en bord de mer ou le long de rivières pour permettre leur refroidissement.

 

 

CLIMAT ET NUCLÉAIRE

 
# AGIR POUR LE VIVANT MENU

Agir pour le vivant

par François GEMENNE, conférence à la BPI Paris, 20 janvier 2020

Dans sa conférence « Agir pour le vivant », François Gemenne décrit les effets et les enjeux du réchauffement climatique de manière pédagogique.

François Gemenne fait partie du GIEC, spécialiste des migrations, et il a co-réalisé un magnifique Atlas de l'anthropocène, nouvellement réédité (avec un travail époustouflant sur la cartographie)...


   

Extraits :

« [Avec l'Anthropocène] nous humains sommes devenus les premiers facteurs de transformation de la planète devant les forces sismiques et telluriques. (...) C'est une question qui soulève des débats politiques et sociologiques, certains il s'agit plutôt de Capitalocène ou d'Oliganthropocène, façon de souligner que les transformations que nous infligeons à la terre ne sont pas le fait de l'ensemble de l'humanité, mais bien d'une minorité. Et que la majorité des habitants de cette planète subit ces transformations bien plus qu'elle ne les actionne. »

Et de rappeler à la question de « Qui est responsable ? » :

- par pays : la Chine, puis les États-Unis, l'Inde, la Russie etc...

Mais certains disent que ce qu'il faut mettre en cause avant les pays, c'est le style de vie adopté par chacun de nous :

- par habitants : les habitants qui les plus responsables sont les Quataris, les Koweitiens, les Émiratis, les Sahoudiens, suivis des résidents des paradis fiscaux, ensuite bien après et à peu près à égalité, les Américains, les Canadiens et les Australiens, et ensuite beaucoup plus loin et aussi à égalité, les Chinois et les Européens...

Est-ce plus juste de faire peser la responsabilité sur les individus plutôt que sur les États ? Un clochard de New-York serait considéré plus responsable qu'un milliardaire de New-Delhi. D'autres disent que ce sont les entreprises privées et les grandes multinationales qui sont responsables. Cette année, la moitié des émissions mondiales à effet de serre a été produite par à peine 25 compagnies :

- par sociétés : les entreprises charbonnières chinoises (14,3%), Aramco, la compagnie pétrolière saoudienne (4,5%), Gasprom, gaz russe, etc.,

Il est frappant de voir combien les entreprises d'énergies fossiles concentrent à elles-seules une énorme responsabilité. Mais certains diront attention, ces entreprises ont aussi des consommateurs, des clients. D'autres diront que certaines de ces entreprises sont possédées directement par les États (les 3 premières), et blâmer les multinationales revient aussi à blâmer les gouvernements...

 

[... Là c'est moi qui rajoute et précise :  Il manquerait un classement par classes sociales, où dans un même panel se retrouveraient sans doute les plus grandes fortunes du monde, protégées dans leurs paradis fiscaux, consommant de manière inversement proportionnelle au 0,1% ou 1% qu'ils sont.

...  Et il manque aussi le poids de l'industrie de guerre - dont la bombe atomique... cf. l'article du 6 nov. de Ben Cramer et Bernard Dreano : https://reporterre.net/Le-secteur-militaire-toujours-dispense-d-efforts-pour-le-climat -  ou encore cet article : https://www.athena21.org/securite-ecologique/dereglements-climatiques/311-en-attendant-la-cop26-a-glasgow...]

Lire aussi du même François Gemenne son interview sur Reporterre, « Aucune COP n’a le pouvoir d’arrêter le changement climatique ».

 

 
# DÉSINTOX MENU

L’Allemagne et son charbon : mythes et réalités (déc. 2020)

Après la catastrophe de Fukushima en 2011, l’Allemagne a décrété la sortie du nucléaire et décidé de développer fortement les énergies renouvelables. Une décision fort critiquée, principalement en France, championne du monde du nucléaire. Nos voisins germains sont accusés d’accroître leur consommation de charbon, ce qui entraînerait une augmentation de leurs émissions de CO2. Un mythe qui a toujours la vie dure…

 

 

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ce texte

 
# ANALYSE MENU

En quoi le scénario Négawatt
gêne-t-il le mouvement antinucléaire ?

par Frelima GAMBREVA (dec. 2018)

Certains militants antinucléaires considèrent que le scénario Négawatt ouvre des perspectives en montrant qu'il est possible de se passer du nucléaire à horizon d'une vingtaine d'années. Cette vision d'un scénario énergétique qui, s'il était appliqué, conduirait progressivement à l'arrêt du nucléaire nous entraîne sur une fausse piste. Il avalise en effet la propagande nucléaire en laissant croire, primo, que le nucléaire civil est nécessaire pour satisfaire nos besoins énergétiques et, secundo, qu'il est indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique.

Voir : « scénario négaWatt et nucléaire : évolutions au fil du temps »

 
 
# RAPPEL MENU

 

Appel à agir contre la réintoxication du monde (acte IV)

Appel collectif signé par une centaine d'organisations, dont le Collectif ADN (9 juil. 2021)

Vl'a le bon Vent
une chanson d'Anne MEYSSIGNAC

(...) Alors que la crise COVID semble s’atténuer mais que la méga-machine repart de plus belle, nous appelons une nouvelle fois à agir, le 17 septembre, partout sur le territoire contre les sites et projets destructeurs du vivant et des solidarités sociales. Car tandis que la crise du sanitaire s’atténue, avec elle disparaissent aussi les promesses d’un « Monde d’Après  », s’extirpant de l’impasse de celui d’avant. Que ce soit par des plans de relance industrielle sans aucune remise en question, ou la nécessité fumeuse de rembourser une dette fictive, la classe dirigeante mondiale est unanime : il faut que la sacro-sainte économie reparte, vite et fort. (…)

Le message est limpide : il y aura toujours de l’énergie du côté des gouvernant.e.s pour nier l’urgence à agir, jamais pour s’attaquer aux industriels et aux financiers et à leur responsabilité — pourtant abyssale — dans la catastrophe écologique.

Lire cet Appel

 

 

 

RESSOURCES
 
# TEXTES RESSOURCES MENU
 

Revue de presse trimestrielle
par L'OBSERVATOIRE DU NUCLÉAIRE

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la dernière revue de presse

 

Non à la libération des matériaux contaminés dans le domaine public
par la CRIIRAD (mars 2021)

Signer cette pétition

 
     

Minimiser les impacts catastrophiques d’un accident nucléaire est en passe de devenir un grand classique

par Sezin TOPÇU et Nolwenn WEILER, mars 2019

Lire ce texte

 

L'arrêt immédiat du nucléaire est techniquement possible à l'échelle européenne

par Élisabeth BRENIÈRE
et François VALLET (juin 2019)

Lire ce texte

 
# SITES D'INFORMATION SUR LE NUCLÉAIRE ET SON MONDE MENU
     

Réseau Sortir du nucléaire

Notre objectif : Obtenir l'abandon du nucléaire en France grâce à une autre politique énergétique, en favorisant notamment la maîtrise de l'énergie, et le...

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Global Chance

GLOBAL CHANCE est une association de scientifiques qui s’est donnée pour objectif de tirer parti de la prise de conscience des menaces qui pèsent sur l’environnement global pour promouvoir les chances d’un développement mondial équilibré.

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La CRIIRAD

La CRIIRAD est une association d’intérêt général dont l’objectif est d’informer la population sur les risques liés à la radioactivité et ses impacts sur la santé et l’environnement. Elle produit et diffuse des informations indépendantes des autorités et des industriels, sur la base de ses recherches et des résultats issus de son laboratoire scientifique.

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Enfants Tchernobyl Belarus

ETB a été fondé à la demande du Professeur Vassili Nesterenko pour apporter à BELRAD une aide financière nécessaire à ses interventions, notamment des mesures de la contamination radioactive dans l'organisme des enfants.

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Athena 21

Le blog de Ben Cramer traite de géopolitique et de polémologie.

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Info nucléaire

Un blog consacré entièrement à la catastrophe nucléaire de Fukushima et à ses répercussions au Japon et dans le monde.

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Homo Nuclearus

Homo nuclearus est un projet de LaTéléLibre visant à faire le point sur le nucléaire en France. Le puzzle atomique y est rassemblé selon des publications au long cours. 

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Le Blog de Fukushima

Un blog consacré entièrement à la catastrophe nucléaire de Fukushima et à ses répercussions au Japon et dans le monde.

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Coordination antinucléaire du Sud-Est

La CANSE publie un site riche d'analyses sur l'actualité du nucléaire et de tribunes percutantes pour défendre l'arrêt immédiat du nucléaire.

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Coordination Stop Cigéo

Cette page fait simplement office de portail vers les différents supports de communication numériques de la lutte contre Cigéo, le projet de poubelle nucléaire à Bure dans la Meuse et la Haute-Marne.

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Nucléaire Infos Savoie

Le site de Savoie antinucléaire a proposé une revue de presse, dont subistent les archives, toujours en ligne, de 2016 à 2023.

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Archives Gamma

Les Archives γ se donnent pour fin de documenter l’histoire et les métamorphoses de la matière radioactive – et à travers elles l’homme nucléaire. Elles témoignent de l’empire ouvert par le nucléaire dans nos esprits.

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# GOODIES

MENU

 
  La Gueule Ouverte
Le mouvement écologique français est né au lendemain des manifestations antinucléaires de 1971 dans lesquelles Fournier, bénéficiant du haut-parleur médiatique que représentait Charlie-Hebdo, a joué un grand rôle. En novembre 72 paraissait le premier numéro de La Gueule Ouverte, le journal qui annonce la fin du monde.
 

Vous pouvez télécharger tous les n° de « La Gueule Ouverte » (du n° 01 en 1972 au n° 314 en 1980), numérisés et mis en ligne par https://archivesautonomies.org.

 
  Survivre et Vivre

Le mouvement Survivre et la revue du même nom sont fondés à Montréal en juillet 1970, à l’occasion de l’intervention d’Alexandre Grothendieck dans un séminaire de mathématiques. Grothendieck est le premier et principal initiateur de cette histoire. Mathématicien renommé, il est aussi célèbre pour ses positions politiques franches, antiautoritaires et extrêmement critiques face à la technique.

 

Vous pouvez télécharger tous les n° de « Survivre et Vivre » (du n° 01 en 1970 au n° 19 en 1975), numérisés et mis en ligne par https://archivesautonomies.org.

   
     
  La Gazette Nucléaire
Le GSIEN, Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Énergie Nucléaire, a été créé en 1975 suite à l’Appel « à propos du programme nucléaire français » de 400 scientifiques dont la moitié était des physiciens nucléaires. Depuis, le GSIEN suit et surveille sans discontinuer cette industrie dangereuse.
 

Composé de scientifiques, d’experts reconnus, de travailleurs du nucléaire et de militants, le Groupe s'est doté d'un journal "La Gazette Nucléaire" qui a publié près de 300 numéros et près de 200 dossiers thématiques et édité plusieurs livres. Plus que jamais, l’existence d’une expertise scientifique indépendante est nécessaire pour informer la population, contrôler les acteurs de la filière et interpeller le pouvoir politique.

> Site de « La Gazette nucléaire »

 
  SEBES - APAG2

Stratégies énergétiques, Biosphère et Société (SEBES) était une revue, en principe annuelle, lancée à Genève en 1990 par un groupe d'universitaires suisses et français. SEBES s'est transformée en 1996 en une collection des Editions Georg, dirigée par M. Hervé Lethier, Philippe Lebreton et Ivo Rens.

> Site de SEBES

 

« L’Appel de Genève », lancé en 1978 par un groupe issu de l’Université de Genève, visait à alerter les élus politiques et le Parlement Européen contre la société du plutonium et le surrégénérateur de Super-Phénix à Creys-Malville. En 2013, un second Appel est lancé face à la désinformation chronique observée suite à Fukushima : « L’Appel de Genève 2 ».

> Blog de l'Appel de Genève 2

 

 

     

L'AN 01

« On arrête tout, on réfléchit et c'est pas triste »

Un film écrit par Gébé,
réalisé par Jacques Doillon,
avec Alain Resnais et Jean Rouch, 1973

 

 

 


© AMBE

Contaminés de tous les pays, unissez-vous !

Le combat contre la politique nucléaire-atomique est une action de légitime défense.
L'impératif de protection de la société n'est ni de droite, ni de gauche,
ni technophobe, ni rétrograde, ni libéral, ni socialiste : il est vital et universel.
Il faut détruire les machines nucléaires qui nous tuent et congédier les chefs d'État qui nous trahissent.