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DES BOMBES ATOMIQUES DANS LE PACIFIQUE
 
 

« De la force de frappe, je dirai qu’elle ne peut être qu’un simulacre ou une folie, puisqu’elle ne peut être employée sans provoquer instantanément la riposte qui anéantirait le vulnérable hexagone. Je dirai que ce qu’on appelle notre indépendance atomique n’est que le droit au suicide solitaire. Je dirai que la force de frappe nous expose au lieu de nous protéger : elle n’est pas un bouclier mais une cible. Je dirai qu’elle donne au monde le mauvais exemple, en incitant à la dissémination des armes nucléaires qui est le plus redoutable de tous les périls, et comme la généralisation du cancer atomique. Je dirai que loin de servir la recherche scientifique, elle détourne de la recherche fondamentale des multitudes de chercheurs, qu’elle exténue le pays, qu’elle entrave le progrès social et culturel. Je dirai qu’elle bafoue une tradition de générosité et de pacifisme, qui faisait jusqu’ici le meilleur de notre héritage spirituel. Je dirai que, loin de grandir la France, elle la rapetisse, car le chemin de la bonne grandeur ne passe pas par les usines Dassault. »

Jean ROSTAND, « Nous protestons et nous accusons », le 23 juin 1966 à Paris
à la réunion organisée par le MCAA pour protester contre les essais en Polynésie

 

 
# MENU PACIFIQUE  

ESSAIS ATOMIQUES DANS LE PACIFIQUE
FILM NUCLÉAIRE EN POLYNÉSIE
MURUROA FILES / DISCLOSE
L'ACCIDENT DU TIR CENTAURE
ENTRETIEN AVEC DISCLOSE
MACRON EN POLYNÉSIE
ARCHIVES POLITIQUES D'ÉTAT
JEAN ROSTAND PROTESTE ET ACCUSE
MANIFESTATIONS À LA VENUE DE MACRON
MENSONGE D'ÉTAT
 
 
# IL Y A 55 ANS DANS LE PACIFIQUE MENU

 

Le 2 juillet 1966 à Mururoa : le premier « essai » atomique français en Polynésie inaugurait une série de 193 explosions nucléaires dans le Pacifique

L’histoire d'une catastrophe sanitaire et environnementale largement méconnue a débuté le 2 juillet 1966. Ce jour-là, l’armée française procèdait au tir Aldébaran, le premier des 193 «essais» nucléaires tirés pendant trente ans dans les atolls de Moruroa et Fangataufa, à 15 000 km de la métropole. Le premier aussi d’une série de tests parmi les plus contaminants du programme nucléaire français : les essais à l’air libre. Entre 1966 et 1974, l’armée a procédé à 46 explosions aériens.

 
 
# NUCLÉAIRE EN POLYNÉSIE MENU
 

Un film d'Emmanuel AMARA, 2022

Sous la présidence du général de Gaulle, la France se dote de la force de dissuasion nucléaire convoitée depuis le début de la Vème République. A quel prix ? Depuis les hésitations des décideurs politiques métropolitains sur le choix du lieu jusqu'aux conséquences sanitaires, environnementales et socio-économiques, ce film lève le voile sur une période de l'histoire polynésienne et postcoloniale française longtemps demeurée sous le signe du secret.

 

 
# MURUROA FILES MENU

 

Mururoa Files - Enquête sur les
essais nucléaires français dans le Pacifique
(9 mars 2021)

Entre 1966 et 1996, la France a procédé à 193 essais nucléaires en Polynésie française. Le dernier sous la présidence de Jacques Chirac. En trente ans, le programme a laissé des traces dans la société polynésienne, dans les corps de ses habitants et de nombreux vétérans, dans l’environnement de ce territoire vaste comme l’Europe.

Disclose et Interprt ont enquêté pendant deux ans sur les conséquences des essais atmosphériques en Polynésie française.

Il aura fallu de deux ans de travail pour qu'en mars 2021, un livre : Toxique, et un dispositif documentaire : Moruroa Files, révèlent l’ampleur des retombées radioactives qui ont frappé la Polynésie, et comment les autorités françaises ont tenté de dissimuler l’impact réel de cette entreprise criminelle pour le vivant et pour la santé des populations civiles et militaires. Leucémies, lymphomes, cancers de la thyroïde, du poumon, du sein, de l’estomac… En Polynésie, l’héritage des essais nucléaires français est inscrit dans la chair et dans le sang des habitants. Le strontium a grignoté les os, le césium s’est concentré dans les muscles et les organes génitaux, l'iode s’est infiltré dans la thyroïde.

50 ans après le début de ces essais, cette étude remet dans l'actualité leurs conséquences - sur lesquelles le chef de l'État a été obligé de revenir, dans un contexte géopolitique de reconquête de l'axe « indo-pacifique ».

 

Voir le site
Moruroa Files

 
# L'ACCIDENT DU TIR CENTAURE MENU

 

Centaure

Lors du « Tir Centaure », effectué le
17 juillet 1974 en Polynésie depuis l’atoll de Moruroa, le champignon atomique ne s’élève pas assez haut et se dirige vers Tahiti en contaminant les sols et les habitants.

Voir le reportage
« Essais nucléaires » En Polynésie française, l’explosion atomique qui ne s’est pas passée comme prévu


France Culture, le 9 mars 2021

... et sans reproches !

À la demande du ministère de la Défense, l'INSERM avait publié en juillet 2020 son rapport d'expertise sur les conséquences pour la santé des essais nucléaires en Polynésie : « bien qu’insuffisants pour conclure de façon solide sur les liens entre les retombées des essais nucléaires atmosphériques et la survenue de pathologies radio-induites en Polynésie française, ces résultats ne permettent pas non plus d’exclure l’existence de conséquences sanitaires ». L'INSERM a confirmé son rassurisme en mars 2021.

 

 

 
# ENTRETIEN AVEC DISCLOSE MENU
 

 
Essais nucléaires en Polynésie : « Une histoire marquée par le mensonge »
Entretien de Sébastien PHILIPPE et Thomas STATIUS, par Karim YAHIAOUI, France 2, le 5 avril 2021

 

Lire aussi l'article de Disclose pour Reporterre (9 mars)

 
# MACRON EN POLYNÉSIE MENU

 

Macron aux victimes des essais atomiques en Polynésie : « allez vous faire vacciner ».

Le pied à peine posé sur l'archipel, le 24 juillet 2021, Emmanuel Macron en visite en Polynésie appellait chacun à se faire vacciner. Dans son discours du 27 à Papeete, il s'est toute fois exprimé sur les conséquences des « essais » atomiques en Polynésie, sujet sur lequel il était attendu, « la part d'ombre » de la France (voir ici la vidéo de son intervention - à partir de 43:20).

« La France a une dette envers la Polynésie » reconnait Emmanuel Macron, qui s'engage à « briser le silence pour faire entendre la vérité ». Rien de nouveau depuis la dernière visite présidentielle de François Hollande en 2016, qui reconnaissait déjà que les essais avaient eu un impact environnemental et des conséquences sanitaires. Pas d'excuses pour autant de la part de Macron : « Il n'y a pas eu de mensonge, il y a eu des risques qui ont été pris, pas parfaitement mesurés parce qu'on ne les savait pas parfaitement, c'est vrai. »

Il n'y a pas eu de mensonges. En même temps, « Je ne peux pas vous demander d’avoir confiance en moi après qu’on vous ait menti si longtemps en ne partageant pas les informations, c’est vrai, et donc je pense que la confiance, ça se construit en disant tout, en partageant la totalité, en étant beaucoup plus transparent et c’est vrai qu’on n’a pas fait le boulot jusqu’à présent », avait-t-il pourtant déclaré quelques heures auparavant aux manifestants de l’association antinucléaire 193.

Il n'y a pas eu de mensonges. On ne savait pas à l'époque les conséquences des essais sur la santé. Jean Rostand les décrivait pourtant quelques semaines avant le premier essai (cf. son discours « Nous protestons et nous accusons » du 23 juin 1966). Après 193 tirs atomiques étalés sur 30 ans, on ne savait toujours pas. On n'a toujours pas menti. De De Gaule en 1966 : « La France estime et aime la Polynésie française aussi, parce que en ce moment même, elle est le siège d'une grande organisation. Toutes les dispositions sont prises, comme vous le savez, pour que cela n'ait aucun inconvénient d'aucune sorte pour les chères populations polynésiennes », à Chirac en 1995 : « Je comprendrais l'émotion si nos tests étaient mauvais pour la région, mais ce n'est pas le cas. » Aujourd'hui, aucun mensonge non plus. On ne sait toujours pas et sans doute ne veut-on pas savoir.

Les archives seront ouvertes, promet Macron... « sauf si elles peuvent fournir des informations "proliférantes", qui mettraient notre dissuasion en risque » s'empresse-t-il de rajouter. Les processus d'indemnisation seront améliorées... mais les prises en charge conditionnées à un "examen". (...) « Ceux qui vous expliquent que nous pourrions prendre en charge la totalité de toutes les formes de pathologies qu'il y a aujourd'hui vous mentent, où entretiennent une forme de culture de l'irresponsabilité et de la démagogie. Ce n'est pas la mienne. » Autant dire que tous les verrous sont posés pour que la situation perdure.

Trop rechercher la « vérité » conduirait à révéler la réalité des cancers en Polynésie, dont une part seulement sont consignés dans des registres incomplets et toujours sous sellés. L'opération de communication de Macron visait surtout le contre-feu après l'enquête de Disclose sur les conséquences des essais nucléaires (cf. l'interview de Sébastien Philippe, le 26 juillet pour le Figaro).

Gageons que la vaccination détournera un temps les regards - les cancers continueront eux à toucher les polynésiens exposés aux radiations et leurs descendants, comme le prévoyait Jean Rostand.

 

Essais nucléaires en Polynésie française :
« J’étais au premier tir de la bombe H française »

par Ça m'iintéresse, le 28 juillet 2021

Lors du tir, le 24 août 1968, je suis chargé avec onze autres soldats de m’assurer qu’il n’y a plus personne autour de l’atoll de Fangataufa. C’est magnifique, une explosion nucléaire ! Deux heures et demie plus tard, nous sommes les premiers à retourner sur l’atoll pour y effectuer des prélèvements scientifiques. Je n’ai toujours aucun équipement de protection contre les radiations, à la différence des ingénieurs que je vois sortir du bunker en combinaison. (...)

À 25 ans, je développe un cancer des testicules qui me rend stérile. À l’approche de la quarantaine, j’ai un cancer du foie. Avec un médecin, je commence à faire le rapprochement avec les essais nucléaires. J’apprends aussi que certains camarades de mon unité sont décédés d’un cancer. En 2006, j’ai un cancer de la gorge. En 2010, le Parlement vote la loi Morin, qui met en place une procédure d’indemnisation pour les personnes atteintes de maladies cancéreuses considérées comme radio-induites et résultant d’une exposition à des rayonnements ionisants. Je veux me faire reconnaître comme l’une d’elles. C’est un nouveau parcours du combattant qui débute. Ma première difficulté est de prouver que je me trouvais bien en Polynésie en 1968, car, à cause du secret d’État, mon livret militaire a été tronqué. Il est indiqué que je n’ai jamais quitté la base aérienne de Parçay-Meslay. Quand j’étais à Tahiti, j’avais interdiction d’envoyer des cartes postales.

Lire cet article

 
# ARCHIVES POLITIQUE D'ÉTAT MENU
 

 
Images d'archives sur la chanson « Taero Atomi » d'Angélo Ariita'i Neufe, écrite en 1995

 

Jacques Chirac en 1995 annonçant (en anglais) la reprise des « essais » atomiques (à 00:00) : « Nous devons reprendre les tests, c'est ce que nous faisons. Je comprendrais l'émotion si nos tests étaient néfastes pour la région, mais ce n'est pas le cas. »

De Gaule en 1966 (à 55:24) : « La France estime et aime la Polynésie française aussi, parce que en ce moment même, elle est le siège d'une grande organisation. Toutes les dispositions sont prises, comme vous le savez, pour que cela n'ait aucun inconvénient d'aucune sorte pour les chères populations de la Polynésie. »

Voir aussi « Nucléaire en Polynésie : la contestation dans l'archipel », Journal télévisé de La 1ère du 30 juin 2021

 
 
# JEAN ROSTAND MENU

 

Jean Rostand : « Nous protestons et nous accusons ! »

Après 17 « essais » en Algérie (4 tirs aériens à Reggane entre 1960 et 1961 et 13 souterrains à In Ecker entre 1961 et 1966) [1], la France allait faire exploser sa première bombe atomique en Polynésie française à Mururoa, le 2 juillet 1966. Une semaine auparavant, le 23 juin 1966, Jean Rostand prononçait un discours à Paris, lors de la réunion publique organisée à la Mu-tualité par le Mouvement contre l’armement atomique (MCAA), pour protester contre les essais nucléaires français en Polynésie.

Jean Rostand avertissait alors : « Vaines sont nos protestations de ce soir – et cela aussi nous le savons. Nous n’empêcherons rien. Nous n’arrêterons rien. Et nous ne pensons certes pas, comme Cyrano, que c’est bien plus beau lorsque c’est inutile. Mais nous pensons tout simplement que cela est nécessaire, bien qu’inutile. [...] On nous reproche volontiers de faire de la politique. Mais il s’agit de bien autre chose, – de morale et d’hygiène planétaires. On nous accuse d’être trop violents envers l’armement atomique. Je crois que c’est lui qui a commencé... Nos ressentiments sont encore loin du compte. Et si, demain, surviennent de nouveaux Hiroshima, je crois que les survivants feront plutôt grief à notre tiédeur et à notre mollesse ».

193 bombes nucléaires au total allaient exploser entre 1966 et 1986 sur et sous les atolls de Mururoa et Fangataufa.

« De la force de frappe, je dirai qu’elle ne peut être qu’un simulacre ou une folie, puisqu’elle ne peut être employée sans provoquer instantanément la riposte qui anéantirait le vulnérable hexagone. Je dirai que ce qu’on appelle notre indépendance atomique n’est que le droit au suicide solitaire. Je dirai que la force de frappe nous expose au lieu de nous protéger : elle n’est pas un bouclier mais une cible. Je dirai qu’elle donne au monde le mauvais exemple, en incitant à la dissémination des armes nucléaires qui est le plus redoutable de tous les périls, et comme la généralisation du cancer atomique. Je dirai que loin de servir la recherche scientifique, elle détourne de la recherche fondamentale des multitudes de chercheurs, qu’elle exténue le pays, qu’elle entrave le progrès social et culturel. Je dirai qu’elle bafoue une tradition de générosité et de pacifisme, qui faisait jusqu’ici le meilleur de notre héritage spirituel. Je dirai que, loin de grandir la France, elle la rapetisse, car le chemin de la bonne grandeur ne passe pas par les usines Dassault. »

 

Jean Rostand, le 23 juin 1966

Texte intégral et enregistrement sonore de ce discours

 
# MANIFESTATIONS À LA VENUE DE MACRON MENU

 

Du 24 au 28 juillet, visite de Macron en Polynésie :
Les conséquences des essais nucléaires, un sujet délicat pour Emmanuel Macron

Reportage de France 24 (25 juillet 2021)

Lors du déplacement d'Emmanuel Macron, les Polynésiens attendent des annonces sur la question sensible des essais nucléaires menés par la France dans l'archipel de 1966 à 1996. Nombre d'entre eux estiment que ces essais ont provoqué une hausse des cancers dans la population et réclament reconnaissance et indemnisations.

Pour la première fois depuis le début de son mandat, Emmanuel Macron se rend en Polynésie française. Le président, qui avait dû reporter une visite prévue en 2020 en raison de l'épidémie de Covid-19, est arrivé à Tahiti samedi 24 juillet, dans la soirée (dimanche matin à Paris), pour un séjour de quatre jours.

S'il a d'emblée exhorté la population à se faire vacciner contre le Covid-19, le président français est surtout attendu sur l'épineuse question des conséquences des 193 essais nucléaires français menés de 1966 à 1996 sur les atolls de Mururoa et Fangataufa. Les victimes espèrent un geste d'Emmanuel Macron, alors que nombre d'entre elles ont développé des cancers après ces essais et peinent à être indemnisées.

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Pour la visite officielle du président de la République, le Haut-commissaire de la République à Papeete a pris un arrêté afin d'interdire les manifestations, pourtant préalablement déclarées, des organisations antinucléaires.

 
 
# MENSONGE D'ÉTAT MENU

 

La France s'enferme dans le mensonge d'État

Avant un déplacement cet été à Papeete, le président Emmanuel Macron a convoqué une table ronde les 1er et 2 juillet pour évoquer la reconnaissance des souffrances et les réparations des essais nucléaires français en Polynésie. Il s'agissait surtout de clore le débat ouvert par les repercussions de l'enquête de Disclose et Interprt.

Plusieurs associations et élus polynésiens accusent l'État d'avoir caché les chiffres réels des retombées radioactives des essais nucléaires. L'association Mururoa E Tatou et l’église protestante Ma’ohi ont décliné l'invitation à la table ronde à Paris et appellent la population à une marche le 2 juillet. L'association 193 a également refusé de participer en dénonçant les motivations des membres de la délégation polynésienne, à la fois juge et partie. Le projet de loi de Moetai Brotherson sur le nucléaire présenté le 17 juin a été rejetté à l'assemblée nationale. Oscar Temaru, le leader indépendantiste, a depuis longtemps annoncé un grand rassemblement le 17 juillet prochain pour commémorer l’essai Centaure du 17 juillet 1974.

Voir l'intervention le 28 juin de l'association 193, « Les revendications de l'association 193 pour la table ronde », pour expliquer sa défiance de la table ronde sur le nucléaire

Voir le reportage de France 3 : « Polynésie : une table ronde pour établir les conséquences des essais nucléaires », Journal TV 12/13 du 1° juillet 2021

 

 

 

Marée humaine le 2 juillet à Papeete pour le 55° anniversaire du 1° tir atomique de la France en Polynésie