« La minimisation des impacts catastrophiques d’un accident nucléaire est en passe de devenir un grand classique de notre temps, et ce non seulement dans les pays où la présence d’installations nucléaires est importante, comme la France, ou dans les pays ayant déjà subi un accident, comme le Japon ou la Biélorussie, mais également dans les pays qui en sont dépourvus. Cette minimisation, qui semble s’imposer avec force, relève de la capacité de «résilience» des nucléaristes, c’est-à-dire des industriels, des Etats nucléaires, ainsi que de certaines instances de régulation, nationales comme internationales. »
un film de Kenichi WATANABE sur ARTE (juillet 2020)
Ce documentaire montre à travers divers accidents nucléaires militaires et civils, dans le Pacifique et au Japon, que les effets réels des radiations sont partout et toujours dissimulés.
À noter les interventions de Hisako Sakiyama, médecin radiologue japonaise, sur les lésions que les radiations provoquent sur l'ADN (31:00), et pour une explication synthétique de la différence fondamentale entre irradiation externe et interne (35:30).
L'enjeu du lobby nucléaire, au niveau international, a toujours été de nier l'ampleur de la contamination atomique sur la santé, et c'est une réussite dans ce film que de le démontrer.
Le mensonge premier est organisé au sein même des institutions internationales (AIEA, UNSCEAR, OMS). Ce levier officiel permet au lobby nucléaire de prospérer. Face à cela, les arguments antinucléaires perdent leur substance : où est le problème, si la radioactivité n'est pas dangereuse ?
Selon l'UNSCEAR, Tchernobyl n'a fait officiellement que 50 morts (et Fukushima aucun - ni présent ni à venir). Leur bilan, validé par tous les États représentés à l'ONU, est publié ici : http://www.unscear.org/unscear/fr/chernobyl.html.
Cancer, l’art de ne pas regarder une épidémie par Celia IZOARD, Revue Z n°13 mai 2020 (article repris par Reporterre)
De nombreux types de cancers se multiplient très rapidement depuis deux décennies. Pourtant, l’information sur leur chiffre est lacunaire. Mais l’État ferme les yeux, et rejette la responsabilité sur les comportements individuels, plutôt que sur les polluants.
Actes du Symposium Les Conséquences biomédicales et écologiques de l'accident nucléaire de Fukushima organisé par la Fondation Helen CALDICOTT publié par les éditions de Fukushima, mars 2013
L’ensemble des communications de ce symposium de 2013 est toujours d’actualité, pour celles et ceux qui veulent connaître dans le détail la catastrophe de Fukushima ou qui souhaitent avoir les bases de ce qu’il faut savoir sur le nucléaire, son histoire et ses conséquences.
La controverse sur le bilan humain de Tchernobyl par Marc MOLITOR (26 avril 2016)
Des estimations extrêmement contradictoires sont faites par les uns et les autres sur le bilan humain de la catastrophe de Tchernobyl. Les organisations internationales regroupées autour de l’AIEA l’estiment finalement assez limité. Elles sont contestées par de nombreuses données, études, analyses qui, rassemblées, permettent de dresser un tableau beaucoup plus lourd des conséquences sanitaires de la catastrophe.
Ni catastrophe, ni accident
- simple incendie ? Notes en marge du rapport 2002 de l'ONU par D.M. GRODZINSK (Ukraine), V.B. NESTERENKO (Belarus) et A.V. YABLOKOV (Russie)
On trouve dans le rapport de l'ONU des paroles fort justes, telles qu'il est « nécessaire d'avoir une information complète, véridique et précise sur les conséquences de l'accident » et que tout argument doit être soumis à « une expertise détaillées et honnête ». Mais la lecture attentive du Rapport nous oblige à conclure que ce document manque justement de véracité, et que l'information qu'il donne n'est ni complète, ni objective...
L'Escroquerie nucléaire Hors-série de Charlie-Hebdo (2012) Textes et enquête de Fabrice NICOLINO
Achetez, volez [et téléchargez] Charlie et enfermez la télé à double tour. Éternellement jeune, tout comme le nucléaire, l'équipe de Charlie saute à pieds joints sur EDF, Areva et tous les petits salopards qui nous ont légué 58 réacteurs nucléaires. Au programme, des histoires, des révélations, des coups de projecteur dans les coins les plus sombres de l'industrie la plus folle de tous les temps. Embarquez ! et n'oubliez pas vos pastilles d'iode. Ça ne sert strictement à rien, surtout au milieu du grand bordel d'une catastrophe, mais ça fera plaisir à notre belle Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Embarquez ! et n'allez plus vous plaindre de ne pas être au courant. Ce hors-série de Charlie contient tout ce qu'il faut savoir pour détester les atomistes associés. À punaiser partout où c'est possible. Et même ailleurs.
« À la vue des résultats des études de santé publiées depuisquelques années, on voit que les programmes nucléaires ont été lancés alors qu’il n’y avait aucune donnée sûre concernant les effets que pourraient produire les installations nucléaires.
L’absence de données sûres, camouflée par les experts officiels, n’a pas empêché le lancement de plus en plus accéléré des programmes nucléaires : les programmes militaires, les tests de bombes dans l’atmosphère et enfin les programmes civils nucléaires. Chacune de ces étapes a aggravé la situation en ce qui concerne les problèmes de santé des travailleurs et de la population.
La polémique actuelle sur l’effet cancérigène des faibles doses de rayonnement montre bien qu’il n’est pas possible d’établir avec certitude le risque causé par le rayonnement, soit par extrapolation de quelques mesures faites sur des animaux ou des hommes, soit par des considérations à priori. La seule méthode valable est la méthode expérimentale. Pour savoir si une dose donnée de rayonnement présente un danger, il n’y a qu’une méthode : étudier une population nombreuse qui a été irradiée avec cette dose, attendre la mort des gens et entreprendre une étude statistique qui dira si oui ou non cette population a subi un risque important.
Si l’on veut être réaliste et ne pas craindre d’être cynique, il faut dire aux travailleurs de nucléaire et à la population : « exigez des mesures sérieuses dans et hors des installations nucléaires, exigez des mesures correctes des rejets de produits radioactifs, exigez des examens médicaux fréquents, formule sanguine, analyse de moelle, exigez qu’on vous mette en fiche, vous, votre famille, vos enfants, exigez qu’on vous autopsie après votre mort. Cela ne vous protégera pas à coup sûr du danger, mais quand vous serez tous morts, cela permettra aux statisticiens de connaître les risques que vous avez subis à cause de l’industrie nucléaire. Pour connaître les effets génétiques, il faudra poursuivre la mise en fiche pendant 3 ou 4 générations.
Les premières études sérieuses faites sur les premiers cobayes humains du nucléaire montrent que le danger est bien plus grand que ce qu’affirment les milieux officiels.
Faut-il désirer avoir plus de précisions sur ce danger et augmenter le nombre de cobayes ? »
Roger BELBÉOCH, Actes Nucléaire et Santé, Assises Internationales du retraitement, Equeurdreville (oct. 1978)
Roger BELBÉOCH, « Histoire et critique radicale du nucléaire », intervention donnée
en 2006 au café "Le Bateau ivre". Montage vidéo de 2014 par le Groupe Groix.
L'intégralité des deux interviews originaux sont proposés ici sur leur site.
Révélation : comment un laboratoire de la
marine de San Francisco est devenu un centre d'expériences sur les radiations humaines
par Chris ROBERTS, San Francisco Public Press, le 25 novembre 2024
Un examen par le San Francisco Public Press de milliers de pages de dossiers gouvernementaux et universitaires, ainsi que d’entretiens avec des militaires concernés, jette un nouvel éclairage sur les opérations du laboratoire de défense radiologique de la marine américaine au chantier naval de Hunters Point à San Francisco. Une nouvelle série d'articles, lancée lundi en collaboration avec le Guardian, révèle qu'entre 1946 et 1963, des scientifiques de laboratoire ont sciemment exposé au moins 1 073 militaires, dockers, employés de laboratoire et autres personnes à des radiations potentiellement dangereuses au cours de jeux de guerre, de tests de décontamination et d'études médicales.
L'analyse révèle que le laboratoire a mené au moins 24 expériences qui ont exposé des humains aux radiations, bien plus que ce que les rapports officiels précédents ont reconnu. Les rapports de sécurité font également état de dizaines d'accidents au cours desquels le personnel a reçu des doses supérieures aux limites sanitaires fédérales en vigueur à l'époque.Les risques pour les communautés voisines persistent.
OUR FRIEND THE ATOM, « Notre Ami l'Atome », est un livre de propagande publié par Walt Disney en 1956. Vous pouvez le télécharger dans sa version en anglais, mais en noir et blanc. Une version traduite - largement remaniée et sans toutes les illustrations, est parue en France dans le volume L'Univers Inconnu de la collection Le Monde enchanté de Walt Disney (Livre de Paris, 1972).
Le film du même nom, « Our friend the Atom », produit par les studios d'animation Disney, réalisé par Hamilton Luske, a été diffusé pour la première fois le 23 janvier 1957 à la TV aux USA, puis en Europe en 1958. Le Dr Heinz Haber, également auteur du livre, expose le potentiel du pouvoir atomique et ses dangers par le biais du conte « Le pêcheur et le Génie » des Mille et Une Nuits, en rappelant l'histoire de l'atome de la Grèce aux années 50. Il s'agissait de contrer l'opposition grandissante des scientifiques et la frayeur de la population, et d'appuyer l'appel « Atom for Peace » du président Eisenhower (décembre 1953).
L'histoire de ce film sur un fansite Disney est racontée ici.
Le film sous-titré en français peut être visionné ici.
« A is for Atom », film de propagande de General Electric Compagny, 1953
Le combat contre la politique nucléaire-atomique est une action de légitime défense.
L'impératif de protection de la société n'est ni de droite, ni de gauche,
ni technophobe, ni rétrograde, ni libéral, ni socialiste : il est vital et universel.
Il faut détruire les machines nucléaires qui nous tuent et congédier les chefs d'Etat qui nous trahissent.
« Finalement, nous savons très bien que s’il existe une option pour sauver le climat, elle passe non pas par une fuite en avant dans des technologies "magiques" supposées nous permettre de continuer à vivre de façon irresponsable, mais par une importante réduction de la consommation d’énergie dans le monde, la suppression des gaspillages, la sobriété. »
Stéphane LHOMME, février 2021 Le Climat est-il favorable au nucléaire ?
Les voitures électriques sont conçues pour être jetables
par Fabienne LOISEAU, Reporterre, le 22 avril 2024
Batteries irréparables, réparations onéreuses, obsolescence logicielle… L’association HOP dénonce certaines pratiques de constructeurs qui pourraient conduire à une « fast fashion de l’automobile ».
« Si on ne fait rien aujourd’hui, on va tout droit vers la fast fashion de l’automobile ! » alerte Lætitia Vasseur, déléguée générale de Halte à l’obsolescence programmée (HOP). L’association a publié le 17 avril un rapport sur l’obsolescence accélérée des voitures thermiques et électriques.
La voiture électrique et le compteur Linky
deux béquilles absurdes et vaines pour une société techniciste aux abois…
par Stéphane LHOMME, septembre 2020
Nous savons que, dans les projets d'EDF et de sa filiale Enedis, il y a la possibilité de se servir des batteries d'un conséquent parc de voitures électriques - qui reste bien heureusement totalement virtuel à ce jour - pour y puiser de l'électricité, à certains moments, par le biais du compteur électrique communicant Linky.
Pourtant, il n'est pas besoin de voir cette ineptie mise en œuvre pour constater d'ores et déjà de fortes similitudes entre ces deux machines et leurs programmes industriels respectifs.
Décryptage de l’engouement
pour la voiture électrique
par Pierre PÉGUIN et Ivo RENS, le 3 mars 2021
Depuis quelques années, de par le monde, la voiture électrique qualifiée de “voiture propre”, est présentée comme la solution aux problèmes de pollution et de climat par les politiques et les médias. Elle répondrait aux exigences d’une société écologique de progrès.
S’il est vrai que les véhicules restent indispensables, particulièrement dans la vie rurale, il est nécessaire de pouvoir en disposer qui soient sobres en consommation, fabriqués et recyclés en faisant le moins de dégâts écologiques et sociaux possibles.
L’achat des voitures fonctionnant à l’électricité, bien que généreusement subventionné en France et dans d’autres pays, reste onéreux et s’adresse d’abord à un public aisé s’équipant d’une voiture secondaire pour la ville. Mais est-on sûr que leur bilan complet soit réellement écologique ?
Face aux mesures mises en œuvre en France comme ailleurs dans le monde, mais aussi face à l’effet de mode et à l’engouement du public, tentons de voir ce que peut signifier cette promotion volontariste pour l’évolution de la société.
Promue sans la moindre réserve par la classe dirigeante, l’auto électrique serait le véhicule « propre ». Or, comme le montre Reporterre dans une grande enquête, de la production des batteries à leur durée de vie, en passant par le renouvellement du parc, le poids des véhicules et leur usage, le caractère écolo de l’auto électrique n’a absolument rien d’évident.
Grosse émettrice de gaz à effet de serre, la construction des voitures électriques consomme aussi une très grande quantité de métaux. Lithium, aluminium, cuivre, cobalt… le boom annoncé de la production de « véhicules propres » réjouit le secteur minier, l’un des plus pollueurs au monde, et promet un enfer aux populations des régions riches de ces matières premières.
Pour vanter son supposé caractère écolo, les promoteurs de la voiture électrique s’appuient sur des performances inexistantes. Surtout, ils la placent au cœur d’un système de mobilité centré sur la voiture autonome, donc l’intelligence artificielle.
par Jean-Luc PORCHET, Le Canard Enchaîné, le 17 octobre 2018
Avec seulement 1,2 % du parc automobile, la voiture électrique ne séduit guère le populo. Alors qu’elle est é-co-lo-gique ! Elle ne dégage pas un gramme de CO2 ! Aucune particule fine ! Certes, les grincheux vous diront qu’avant même d’avoir parcouru son premier kilomètre une voiture électrique a déjà dégagé une montagne de CO2, vu que la fabrication de sa batterie (qui pèse dans les 600 kilos) nécessite en moyenne 400 kilos de nickel, mais aussi 15 kilos de cobalt, 5 kilos de lithium et quantité d’autres métaux rares dont l’extraction, le raffinage, la transformation et l’acheminement sont affreusement voraces en eau et en énergie.
Le réseau pourra-t-il tenir
la consommation des véhicules électriques ?
par Aline DUPONT, Selectra, octobre 2020
Selon nos estimations, la consommation des véhicules électriques en 2040 serait située entre la consommation électrique d’une région comme la Normandie et PACA
L’avenir de la voiture semble promis à l’électrique, en grande partie du moins au vu de l’évolution actuelle du marché. Les récentes annonces des grands constructeurs mondiaux abondent dans ce sens.