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ARRÊT DU NUCLÉAIRE
La traduction automatique (en cliquant sur les drapeaux) peut génerer des fautes. Seule la version originale en français fait foi.


 

 

« Quand l'électricité devient la fille du nucléaire, c'est-à-dire la sœur des déchets mortels qui dureront des milliers d'années, l'intellectuel, héritier des Lumières, peut-il encore se protéger des accusations délétères d'obscurantisme en fuyant l'arène ? Peut-il, sans perdre son statut, se consacrer essentiellement à des futilités à la mode, à des débats "très tendance" ? En classant l'objet "nucléaire" au rang des choses étrangères à son cerveau, l'intellectuel abandonne lâchement le terrain de l'intelligence et de la survie à de misérables militants qui se castagnent avec les miliciens de l'appareil économique. »

Jacques TESTART, « Technoscience cherche intellos », Libération, 18 nov. 2002

 
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L'HIVER NUCLÉAIRE

 
# RAPPORT WNISR 2025 MENU

Rapport WINSR 2025 sur l’état
de l’industrie nucléaire dans le monde

World Nuclear Industry Status Report 2025 - dirigé par Mycle SCHNEIDER, 2025

État des lieux chirurgical de l’industrie atomique, le rapport sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde (WNISR) est réalisé chaque année depuis 20 ans par une équipe coordonnée par Mycle Schneider, consultant international en énergie et expert. Le WNISR est une source indispensable d'informations fiables et factuelles. Il offre un aperçu complet des données relatives aux centrales nucléaires, notamment sur leur âge, leur exploitation, leur production et leur construction.

Le WNISR 2025 évalue les défis de l'intégration de l'énergie nucléaire au système énergétique, présente une analyse de la compatibilité de l'énergie nucléaire avec les systèmes électriques modernes basés sur les énergies renouvelables, complétée par une analyse comparative du déploiement de l'énergie nucléaire et des énergies renouvelables. L'association énergie solaire et stockage s'impose de plus en plus comme un facteur de changement majeur.

Le WNISR étudie également les interdépendances nucléaires avec la Russie, l’état de développement – moins avancé qu'on ne le pense généralement – des petits réacteurs modulaires (SMR), l’évaluation des nouveaux pays potentiellement nucléaires, la situation de Fukushima, et l'état du démantèlement. Globalement, la réalité industrielle du secteur nucléaire mondial, dont la plupart des indicateurs sont en déclin, diffère fortement de la perception publique.

Voir et télécharger le Rapport
(en anglais)


Production d'énergie nucléaire 1985-2024 dans le monde...


En violet : production d'énergie nucléaire

En rouge : pourcentage du nucléaire
dans la production d'électricité (en TWh).

schéma tiré du WNIRS 2025

 

SMR 2

Le rapport de la Cour des comptes remet en cause le potentiel des miniréacteurs dits « SMR » présentés initialement comme la solution miracle pour le nucléaire. Si certains ont vu le jour en Chine, aucun n’est encore en chantier en France, malgré le volontarisme d’Emmanuel Macron. Mais aujourd’hui, le réveil est brutal : plusieurs start-up jusqu’ici présentées comme les futures championnes des SMR, comme l’américaine NuScale, la franco-italienne Newcleo ou la française Naarea, sont confrontées à de graves difficultés technologiques et financières (Voir l'article de Libération du 22 septembre 2025). Le 9 septembre, la Commission de régulation de l'énergie avait déjà pointé les écueils de ces SMR dans son rapport de sa Prospective relatif à l’insertion des petits réacteurs modulaires (SMR/AMR) dans les systèmes énergétiques...

 

 
# GLOBAL ENERGY MONITOR MENU

De nouvelles centrales nucléaires
ne sauveront pas le climat

« Le déploiement de nouvelles centrales nucléaires n’est pas une approche viable pour atteindre les objectifs climatiques », notamment en Europe. Telle est la conclusion du rapport de l’ONG étasunienne Global Energy Monitor, sorti le 4 septembre 2025. Selon l’organisation, l’atome ne peut pas contribuer à décarboner le mix énergétique du Vieux Continent en raison du vieillissement des infrastructures, de l’allongement des délais de construction des nouvelles centrales, de l’escalade des coûts et de la concurrence des énergies renouvelables. Pour aboutir à cette conclusion, l’organisation a analysé le Global Nuclear Power Tracker, une base de données mondiale qui répertorie toutes les installations nucléaires, qu’elles soient en service, annoncées, en construction, annulées ou mises hors service.


dessin de Leo Cenazandotti
 

En septembre 2025, l’Union européenne exploite 157 gigawatts (GW) de capacité nucléaire. La part du nucléaire dans le mix électrique européen est passée de 25 % en 2005 à moins de 20 % en 2024. 90 % de cette production provient de réacteurs de plus de 35 ans. Et la relève n’est pas assurée : sur l’ensemble de la capacité nucléaire prévue, 25 % a été annulée et seulement 2 % est actuellement en construction. 

« Les projets nucléaires sont systématiquement confrontés à des risques élevés de retard, de dépassement des coûts et d’abandon, observe l’ONG. Par exemple, la construction de l’unité 3 du projet Olkiluoto en Finlande a pris dix-sept ans, tandis que l’unité 4 a été annulée en 2015. La plupart des projets actuellement en cours de développement ne devraient pas entrer en service avant la prochaine décennie, ce qui annule leur contribution potentielle à l’objectif climatique de 1,5 °C. »

Télécharger ce rapport traduit en français

 
# COUR DES COMPTES MENU

Endettée et face à un mur d’investissements :
la Cour des comptes alerte sur la santé financière d’EDF

par Louis Mollier-Sabet, Public Sénat, le 24 septembre 2025

Le rapport de la Cour des comptes sur le modèle financier d’EDF confirme les inquiétudes exprimées sur divers bancs du Parlement. Les magistrats appellent l’Etat à clarifier sur qui reposera le financement des investissements structurels nécessaires, notamment la relance du nucléaire, entre EDF, l’Etat et les consommateurs.

Lire ce texte

 

La dette d’EDF remet en cause ses projets nucléaires
par Laure NOUALHAT, Reporterre, le 25 septembre 2025

Alors qu'EDF doit investir 460 milliards d'euros en 15 ans, son modèle économique prend l'eau
par P.La. et AFP, BFM Business, le 24 septembre 2025

 
# ÉCHEC NUCLÉAIRE MENU

Échec nucléaire - aucun « retour en grâce »

par Stéphane LHOMME, Observatoire du nucléaire - septembre 2025

Contrairement à ce que laissent croire les déclarations de la grande majorité des dirigeants industriels et politiques, ainsi que beaucoup trop de reportages et d'articles, il n'y a sur notre planète aucun « retour en grâce du nucléaire ».

En effet, vous le savez bien si vous nous lisez régulièrement, la part du nucléaire dans la production mondiale d'électricité est passée de
17,1 % en 2001 à 9,1 % en 2023. Mieux : les chiffres 2024 sont enfin parus et confirment encore une fois la tendance : même si c'est de peu, le nucléaire est désormais passé en dessous des
9 % : 8,97 % exactement !

Même en Chine, si souvent présentée comme
l'« eldorado » de l'atome, la part du nucléaire reste marginale et est même en baisse depuis 3 ans.

 

Les énergies renouvelables ne sont certes pas toujours exemptes de nuisances, en particulier lors-
qu'elles sont installées sans concertation (souvent par des industriels... qui font aussi du nucléaire !). Mais rien de comparable avec le nucléaire, ses contaminations et ses déchets à durée de vie presque infinie. Les renouvelables produisent désormais plus de 32 % de l'électricité mondiale, 35 % en Chine, et 47 % dans l'Union européenne. C'est un mouvement irréversible, un Tsunami qui submerge le nucléaire, lequel est condamné à disparaître car trop beaucoup trop cher. Pourtant, les dirigeants français s'accrochent encore à cette énergie dépassée et poussent la direction d'EDF à lancer la construction de réacteurs dits « EPR2 » pour laisser croire qu'ils seront meilleurs que l'EPR. A ce sujet, la mise en service de celui de Flamanville a été autorisée en mai 2024, il y a donc plus d'un an et, à ce jour, il ne fonctionne toujours pas !

Par ailleurs, divers médias annoncent « pour bientôt » des réacteurs révolutionnaires, miraculeux, modulaires, à fusion, etc, supposés essaimer dans le monde entier et régler tous les problèmes de l'humanité, à moindre coût et sans risque. Le seul résultat de ces start-up privées sera d'enrichir leurs promoteurs grâce aux lourdes subventions publiques en passe d'être accordées par des politiciens stupides ou complices. Espérons donc que des adultes remplacent vite les « responsables » actuels et annulent tous les projets nucléaires...

Télécharger le bulletin de l'Observatoire du nucléaire

 
# REMBRANT MENU

Rembrant Le film
qui hérisse les partisans du nucléaire

par Politico, le 23 septembre

Le dernier film de Pierre Schoeller met en scène des ingénieurs du nucléaire en proie au doute. Le scénario ne fait pas plaisir aux partisans de l’atome, au risque de l’euphémisme. Pour une filière dont l’avenir s’est souvent joué en fonction du temps écoulé depuis le dernier incident majeur, avoir la confiance du public est important. Et le film tombe mal, alors que la construction de centrales prévues pour durer plusieurs dizaines d’années doit être prochainement confirmée.

Lire l'article

 

Nucléaire, cygne noir et toile de maître

par Jade LINGAARD, Médiapart, le 25 septembre

   

La doctrine française de prévention des accidents nucléaires est régie par une logique plutôt probabiliste : en gros, le risque d’accident est trop faible dans les conditions de surveillance et de contrôle des réacteurs. Or l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima « nous oblige à imaginer l’inimaginable et à nous y préparer », avait déclaré le directeur de l’IRSN.

Dans ce contexte, est-il raisonnable de faire reposer la production d’électricité en France sur la construction de nouveaux réacteurs EPR ? Pourront-ils survivre aux effets chaotiques du dérèglement climatique en 2050, si les températures augmentent de plus de 3 °C ? Et dans cette perspective, qui est le plus irrationnel : la catastrophiste ou le savant aux yeux rivés sur ses calculs de probabilité ? Le film offre une réponse qu’on laisse le public découvrir.

Ironie de l’histoire : c’est parce qu’il soulève toutes ces questions et les met en scène avec brio que le film se retrouve pris dans une polémique avec une association favorable à l’atome, Les voix du nucléaire. Celle-ci bombarde les rédactions de mails pour « rétablir les faits »« dénoncer la désinformation » et alerter « sur un risque majeur : que la fiction ne soit perçue comme une réalité scientifique »*.

C’est très drôle car c’est exactement le propos du film : mettre en cause la certitude de la raison et, de cette façon, créer un exercice de pensée qui mette à distance l’interprétation strictement scientifique du monde. Si cette association n’était déjà connue, on pourrait croire à une mise en scène de l’équipe du film, tant sa réaction illustre ce que Rembrandt représente : l’impossibilité pour les tenants du discours cartésien d’imaginer l’inimaginable. On n’aurait pas pu rêver meilleure publicité.

Lire l'article

* Les Voix du nucléaire a publié un site pour tenter de débunker le film, et organise des campagnes pour distribuer des tracts devant les cinémas qui projettent le film (le tract en question).


Nucléaire, le piège de Poutine

un film-documentaire de Johannes Bünger, Laura Schmitt et Vivien Pieper, Arte 2025

Arte diffusait (jusqu'au 10 octobre) un documentaire sur l'utilisation du nucléaire dit civil dans la guerre géostratégique en cours qui met en évidence la dépendance de la France électronucléaire à la Russie de Poutine. Rosatom est une entreprise d’Etat qui détient le monopole du nucléaire civil et militaire en Russie, et vise, sinon le monopole, du moins une domination mondiale dans ce domaine. Des militant.es de SDN 38 et de Nos Voisins Lointains 3.11 en ont fait un résumé très complet.

Lire cette analyse

 

 

 

« En face du péril atomique qui ne ressemble à aucun autre, qui est incommensurable à tout autre, de ce péril qui, par son amplitude, impose à l’espèce tout entière de nouvelles façons de penser et d’agir, en face de ce péril dont il est honorable autant que raisonnable d’avoir peur, il ne devrait plus y avoir ni pays, ni continent, ni monde libre ou pas libre, mais rien que des hommes, citoyens de la planète, tous mêlés, confondus, fraternisés par une égale menace. »

Jean ROSTAND

 
# 80 ANS HIROSHIMA NAGASAKI MENU

80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

Hiroshima, Nagasaki :
80 ans après, l’oubli n’est pas une option !

Communiqué d'ICAN France, le 4 août 2025

 

Àvec les 80ᵉ commémorations des bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, ICAN alerte sur les contradictions du discours politique français qui surfe sur la peur et renie ses engagements internationaux, alimentant la course aux arsenaux et l’insécurité nucléaire. Nous appelons les responsables politiques et parlementaires à sortir de leur aveuglement pour la « sainte Bombe », en s’engageant dans le processus du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), en vigueur depuis 2021, pour construire une sécurité fondée sur la coopération, la confiance et la paix durable.

Lire ce communiqué

On peut faire bouger les lignes sur la question des armes nucléaires par Patrice BOUVERET, Journées d’études ADN, Fromental, le 6 juillet 2025

L’arrêt des essais nucléaires n’a été obtenu que par la mobilisation citoyenne. Quand la société civile s’empare du sujet, on peut obtenir de faire bouger les lignes à nos États. C’est bien ça qui doit nous importer pour arriver un jour à éliminer ces armes.

Lire ce texte et voir notre Dossier sur le TIAN


 
# 26 SEPTEMBRE MENU

80 ANS DES BOMBARDEMENTS ATOMIQUES D'HIROSHIMA ET DE NAGASAKI
80 ANS DE LA CRÉATION DE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES

26 septembre : Journée internationale
pour l'élimination totale des armes nucléaires

par Nuclear Abolition Day, le 26 septembre 2025

 

Les Nations unies, créées il y a 80 ans, ont affirmé le désarmement nucléaire comme une priorité absolue dans leur toute première résolution.

En 2013, frustrée par l'absence de progrès, l'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré le 26 septembre Journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires.

Cette Journée internationale vise à sensibiliser et à informer le public sur la menace que représentent les armes nucléaires pour l'humanité et sur la nécessité de leur élimination totale. Chaque année, le 26 septembre, l'ONU organise également une réunion de haut niveau des dirigeants mondiaux afin de discuter des « mesures urgentes et efficaces » à prendre pour parvenir au désarmement nucléaire mondial.

Le choix de cette date n'est pas arbitraire : l'une des nombreuses occasions où l'humanité a frôlé la guerre nucléaire s'est produite le 26 septembre 1983, au plus fort de la guerre froide. Une guerre nucléaire a été évitée de justesse lorsque le colonel Stanislav Petrov, officier de service dans une installation russe d'alerte nucléaire précoce, a enfreint le protocole en ne confirmant pas à ses supérieurs une attaque apparente de missiles balistiques en provenance des États-Unis (qui s'est révélée être une fausse alerte).

Lire le texte d'Appel

80e session de l'assemblée générale de l'ONU
Réunion de haut niveau consacrée à la célébration et à la
promotion de la Journée internationale pour l’élimination
totale des armes nucléaires, New-York, le 26 septembre 2025


Message du secrétaire général de l'ONU

par António Guterres, Organisation des Nations Unies, le 12 septembre 2025

« Le désarmement nucléaire n’est pas la récompense de la paix : il en est le fondement ». Les armes nucléaires n’offrent aucun gage de sécurité – seulement la promesse d’un anéantissement. La Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires nous invite à nous rappeler cet enseignement essentiel tiré de la guerre froide, durant laquelle l’humanité a joué sa survie sur plusieurs décennies. 

Malheureusement, l’ombre de l’anéantissement nucléaire plane toujours et s’étend rapidement, alimentée par les conflits et la méfiance, par l’augmentation des dépenses militaires et par l’accroissement des stocks d’armes, ainsi que par les pays qui brandissent la menace nucléaire comme moyen de coercition. 

L’humanité s’engage dans la mauvaise direction. Il est temps de changer de cap pour instaurer une paix durable grâce au désarmement. 

 


« La chance n'est pas une stratégie ». António Guterres à la 79° session de l'assemblée générale de l'ONU, le 26 septembre 2024

Dans le Pacte pour l’avenir adopté en septembre dernier, les États Membres ont réaffirmé leur détermination à éliminer totalement les armes nucléaires. Les pays doivent montrer qu’ils privilégient le dialogue plutôt que le conflit et le désarmement plutôt que la destruction, non pas par leurs paroles mais par leurs actes. En cette journée importante, je demande aux États dotés d’armes nucléaires de dissiper cette ombre qui plane sur l’humanité. Honorez vos obligations en matière de désarmement et engagez-vous à éliminer totalement les armes nucléaires. L’humanité et les armes nucléaires ne peuvent coexister, rappellent les participants à la Journée pour l’élimination totale de ces armes monstrueuses.


Abandonner les armes nucléaires

« L’humanité et les armes nucléaires ne peuvent coexister, rappellent les participants à la Journée pour l’élimination totale de ces armes "monstrueuses" ». Compte-rendu de la réunion de haut niveau consacrée à la célébration et à la promotion de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, 80e session de l'assemblée générale de l'ONU, le 26 septembre 2025

Retranscription vidéo de cette réunion (traduite en français), WebTV de l'ONU (ici en anglais)

Communiqué de presse de l'ONU sur le désarmement nucléaire, le 26 septembre 2025

Contexte et chronologie du désarmement nucléaire, communication de l'ONU, septembre 2025

Lors de cette session, le Kirghizistan a signé et le Ghana a ratifié le TIAN.
Désormais, une majorité absolue des pays du monde soutient ce traité historique.

À l'ONU, le Saint-Siège appelle à
« l'élimination totale des armes nucléaires »

par la cité du Vatican, le 26 septembre 2025

Ce 26 septembre, le Secrétaire d'État du Saint-Siège est intervenu lors d’une réunion relative à la commémoration de la Journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires.

« Il est regrettable que les États renforcent leurs arsenaux nucléaires avec des ressources qui pourraient être utilisées plus efficacement pour répondre aux besoins urgents en matière de développement. Cette tendance met en évidence la dépendance troublante des États dotés d'armes nucléaires à l'égard de la dissuasion nucléaire, plutôt qu'à l'égard du respect de leurs obligations au titre de l'article VI du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) » a t-il déclaré.

Selon le Pape François, « un monde exempt d'armes nucléaires est à la fois nécessaire et possible. Dans un système de sécurité collective, il n'y a pas de place pour les armes nucléaires et les autres armes de destruction massive »

Lire ce communiqué

Stains rejoint l'appel du TIAN

En cette date marquant le 11ᵉ anniversaire de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, la ville de Stains (Seine-Saint-Denis) franchit un pas décisif en rejoignant l’Appel des villes de la campagne ICAN en faveur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Par la signature de son maire, Azzédine Taïbi, Stains adresse un message fort et courageux : il est temps que la France rompe avec la logique de la terreur nucléaire et s’engage résolument dans le TIAN.

Quelle sera la 100ᵉ commune ou collectivité à rejoindre l’Appel d’ICAN, faisant de la France le premier État doté de l’arme nucléaire à rassembler 100 villes et collectivités mobilisées pour le seul traité international qui interdit ces armes de destruction massive ?

Lire le communiqué d'ICAN France

Montpellier en Paix

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, le collectif
« Semaine de la Paix » organise une journée d'animations le vendredi 26 septembre à Montpellier.

 

 


Voir la suite de notre DOSSIER
SUR HIROSHIMA ET NAGASAKI,
ET SUR LA BOMBE ATOMIQUE

 

 

Jean Lurçat
L'Homme d'Hiroshima,
19574,
43 x 2,92 m - Atelier Tabard, Aubusson © Adagp 2016

 

 

RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE

 
# LA MANIF DU FUTUR À BURE MENU

La Manif' du Futur à Bure

Cigéo, quand la filière nucléaire ment et se prépare à léguer une véritable bombe à retardement

Les opposant.es au projet Cigéo appellaient à la « Manif’ du Futur », le 20 septembre à Bure et autour. Ils et elles dénoncent une précipitation injustifiable alors que l’Andra doit apporter des démonstrations décisives pour obtenir – ou pas – l’autorisation de création de Cigéo.

Les premiers travaux (DRO) sur le territoire pourraient commencer dès 2027, sur la base d’un dossier bourré d’inconnues. L’inquiétude grandit auprès de certain.es élus locaux et d’habitant.es, alors que se profilent de lourds impacts pour le territoire : déforestation, chantier hors-norme, contamination et raréfaction de la ressource en eau, installations nucléaires de base géantes à leur porte et convois de déchets atomiques sous leurs fenêtres.
Plus d'infos

 

« Une manif à Bure, la chance que vous avez ! »

 

par Jade LINGAARD,
Médiapart,
le 20 septembre 2025

Un millier de personnes au moins ont manifesté le 20 septembre contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo dans la Meuse. Malgré les années de militantisme menées en vain jusqu’ici, les opposants espèrent que le démarrage imminent des travaux préalables relancera la lutte.

Lire cet article

« C’est le moment de résister ! », par Amanda Jacquel, Reporterre, le 22 septembre 2025

 

 
« Bure : reportage au cœur de la manif réprimée par les blindés »,
Le Média, le 23 septembre 2025

Pour stocker les déchets, un funiculaire très politique


Le 1er juillet 1999, vingt personnes avaient trouvé la mort dans la chute d'un téléphérique POMA sur le plateau de Bure (Hautes-Alpes). Coïncidence, c'est cette même société, spécialiste des Funiculaires, qui doit construire la descenderie à Bure (Meuse) pour les Fûts Nucléaires.

 

par Jade LINGAARD,
Médiapart
, le 19 septembre 2025

Dans le futur centre d’enfouissement, près de Bure, les colis seront descendus par un funiculaire souterrain de 5 kilomètres de long. Un trajet hors norme profilé pour satisfaire les demandes des élus locaux. Au prix de son impact environnemental, s’inquiètesnt des experts.

Lire cet article
Voir notre dossier sur Bure

 
# JOURNÉES D'ÉTUDES ADN 2025 MENU

12° JOURNÉES D'ÉTUDES
d'Arrêt du nucléaire 2025

les 4, 5 et 6 juilet à Fromental (87)

Vendredi 4 juillet
EPR, SMR, consommation du numérique
(avec Stéphane Lhomme).

Samedi 5 juillet
Liens entre nucléaires civil et militaire
(avec la participation de Patrice Bouveret).
Quelle logique économique du nucléaire ?
(avec la participation de Sylvie Diallo).

Dimanche 6 juillet
Les autres logiques du nucléaire :
bureaucratie, corruption, imaginaires...
(avec la participation de Jean-Luc Pasquinet, Damien Renault, Anne-Marie Bonnisseau et Bernard Elman).

Programme Affiche



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Les Journées d'études du collectif « Arrêt du nucléaire » à Fromental, le 5 juillet 2025

Filière inversée, technostructure et application au nucléaire
La corruption en Loire Atlantique d’après le livre de Damien Renault - par Jean-Luc PASQUINET

La « filière inversée », système de planification et mode d'organisation au service des grandes entreprises et de la tehnostructure, en théorie économique, qui fait qu'au lieu que ce soit le consommateur qui dirige la production, c'est le monde productif qui va diriger la consommation.

Lire ce texte

 


Voir les actions
antinucléaires
de 2025

 

 

Yu Yan Hou
« Nuclear energy »

 
# PASSOIRES LÉGISLATIVES MENU

PETITE CHRONIQUE DE LA FRANÇATOMIQUE

Vers une falsification généralisée des DPE ?

par François VALLET, Blog de Médiapart, 1 août 2025

Un projet d'arrêté, soumis en catimini à consultation publique, terminée le 5 août 2025, prévoit une falsification massive des résultats des diagnostics de performance énergétique (DPE) des logements. S'il est publié en l'état il conduira au maintien dans la précarité énergétique d'une partie importante des occupants des 850 000 logements, mal isolés et chauffés à l'électricité, visés par ce texte. Ce faisant, il n’aurait plus à se soucier d’aider les propriétaires de ces logements à réaliser des travaux d’amélioration énergétique permettant de réduire la précarité énergétique des occupants de ces logements.

Lire ce texteTélécharger ce texte

 

Passoires thermiques : cet ultime cadeau de François Bayrou aux propriétaires

Lucie DELAPORTE, Médiapart, le 29 septembre 2025

Cet été, le gouvernement a procédé à une modification du calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements. À la clé, la disparition automatique de 850 000 logements du statut de passoires énergétiques. Il savait pourtant qu’il s’agit « d’une aberration scientifique ». 

Lire cet article


 
# LOI GREMILLET MENU

Argumentaire contre la proposition de loi Gremillet à destination des député-e-s

Avec la discussion en séance publique de la proposition de loi Gremillet en juin 2025, l'Assemblée nationale s'apprête à prendre des décisions fonda-mentales pour l'avenir énergétique de notre pays.

Pourtant, cette discussion ne se base sur aucune étude d'impact (car ce n'est pas un projet de loi) et sur des données déjà obsolètes. En effet, le projet de 6 EPR2 qui est au coeur des discussions a vu son coût prévisionnel overnight passer de 51.7 Md€2020 à 67.4 Md€2020 soit 79.9 Md€2023. En comptant les intérêts intercalaires, le montant est évidemment encore supérieur. D'ailleurs, le ministre chargé de l'Énergie, Marc Ferracci, avait concédé le 19 février 2025 un coût de "moins de 100 Md€". Une "évaluation finale" qui était promise pour fin 2024 est encore attendue d'EDF pour décembre 2025, elle ne sera vraisemblablement pas à la baisse.

La Commission nationale du débat public n'a jamais pu avoir accès à une information claire concernant le coût et le financement de ces projets malgré ses multiples demandes dans ce sens. La Cour des comptes se trouve dans la même situation de refus.

Lire la suite

 
René Magritte, La Durée poignardée

 
# VISITE EN TERRE IRRADIÉE MENU

ANIMATION

Visite en terre irradiée

Sophie organise des visites touristiques dans la zone d’exclusion de la centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne. À la suite de la catastrophe survenue quelques années plus tôt, elle propose aux curieux du monde entier de revêtir une combinaison, de se munir d’un masque et d’un dosimètre, et de parcourir en gyropode ces terres irradiées où travaillent les décontaminateurs.

Avec ce film, la réalisatrice Anne-Sophie Girault a imaginé l’inimaginable : un accident nucléaire en France. Cette histoire se déroule quelques années après un accident. Il n’y a rien de grandiose dans cette temporalité, pas d’explosion, d’images chocs ni de danger imminent. Juste la présence d’un mal invisible qui rôde sournoisement en impactant la faune, la flore et l’humanité. Un mal qui pollue un territoire pour des milliers d’années et dont personne ne pourra jamais assumer l’ampleur du désastre. Car la radioactivité ne se nettoie pas, elle se déplace mais ne s’efface pas. Ce court-métrage raconte l’irréversibilité de ce genre d’accident et l’impossibilité d’un « retour à la normale » bien souvent promis.

 
À ce jour, le court-métrage est en cours de production. Une grande partie de l’animation a d’ores et déjà été réalisée, mais il reste encore plusieurs séquences à finir. La technique utilisée demande une grande précision et beaucoup de temps pour parvenir au résultat souhaité.

En savoir plus et soutenir le projet Voir le dossier de presse

 
# ILS NOUS ONT QUITTÉ.E.S MENU

Raymond Sené, une vie contre l’atome
par Émilie Massemin, Reporterre, 27 mai 2025

Le décès du physicien nucléaire Raymond Sené, le 6 mai dernier, laisse un vide dans la communauté scientifique opposée à l’atome. En dédiant sa vie à la lutte, il a permis de la légitimer scientifiquement aux yeux des puissants.


Né en 1935 à Arpajon (Essonne), Raymond Sené était physicien nucléaire au CNRS, directeur de recherche au laboratoire de physique corpusculaire du Collège de France et membre fondateur, avec Monique Sené, du Groupement de scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire (GSIEN), pilier de la mobilisation des scientifiques contre le programme nucléaire français à la fin des années 1970.

En réponse au plan Messmer de 1974, Monique et Raymond Sené et d’une trentaine d'autres bchercheurs, ont lancé en février 1975 la pétition « Appel de scientifiques à propos du programme nucléaire français » alertant sur le danger de ce programme « tout nucléaire ». Elle a été signée par plus de 400 chercheurs en une semaine et a atteint les 4 000 signatures trois mois après. (...)

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Lire aussi l'analyse qu'il faisait en 1997 - reprise dans le bulletin ETB de juin 2025
- des impératifs minimum de pluralisme nécessaires à une sécurité nucléaire efficace.


 
Lidwine for ever

Dominique Legeard, plus connu sous son pseudonyme de Lidwine, s’est éteint le 1er mai 2025, laissant derrière lui une œuvre rare mais d’une richesse inouïe.

En dépit d'une production réduite, due à un perfectionnisme absolu, il a laissé néanmoins son empreinte sur le neuvième art franco-belge. Il avait fait sensation avec Le Dernier Loup d’Oz, puis avec Avant la Quête de l’oiseau du temps. Lidwine travaillait pour l’amour des autres et pour l’amour de l’art, ce qui revient au même.

Il avait aussi milité contre le nucléaire à travers de nombreux dessins pour le réseau ou Bien profond pour la Nuit contre l'enfouissement de Lascaux en 2002.


 
# ANTINUCLÉAIRE FÉMINISTE MENU

HISTOIRES DE LUTTES

Antinucléaire féministe

Remember Fessenheim

Vingt ans après la mort de Françoise d'Eaubonne à l’été 2005, David Dufresne (animateur du média Au Poste ! – et auteur de la postface de Nos Amis les experts) enquête à sa façon sur son impossible grand-mère. Dans son livre, qui emprunte son titre à une réplique d'un film de Clint Eastwood (Grasset, 2025), il nous offre le portrait d’une activiste radicale, drôle, en lutte partout, dans les rues et avec sa machine à écrire.

Françoise d’Eaubonne fut de tous les grands combats d’après- guerre : contre la guerre en Algérie ; sur les barricades de 68 ; pour l’égalité et le droit à l’avortement ; militante du MLF et fondatrice du Front homosexuel d’action révolutionnaire. Éco-anxieuse avant tout le monde, elle forgea le concept d’écoféminisme : « un nouvel humanisme né avec la fin irréversible de la société mâle ». Avec un ami, elle pose une bombe sur le chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim, événement historique jamais résolu. La liberté chevillée au corps, elle apparaît ici comme la plus libre des femmes libres.
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« Françoise d'Eaubonne, sa sorcière bien-aimée »,
avec David Dufresne, France culture, le 20 septembre 2025

Pour la première fois, le journaliste David Dufresne évoque publiquement sa grand-mère, l'écoféministe Françoise d'Eaubonne. À l'issue d'une minutieuse enquête, il dresse le portrait de cette femme hors-norme au prisme d'un évènement clé : l'attentat du 3 mai 1975 contre la centrale de Fessenheim.

Dans le cadre de l'exposition « L’Âge atomique - les artistes à l’épreuve de l’histoire », le Musée d'Art moderne de Paris a proposé quatre rencontre-discussions entre chercheuses, anthropologues, artistes, historienne des sciences, en leur proposant d’évoquer ensemble l’ère nucléaire dans le domaine des arts, des sciences et de la politique du début du XXème siècle à nos jours.

première rencontre du cycle :
Écoféminismes antinucléaires

le 7 novembre 2024, avec Élodie Royer
et Kyveli Mavrokordopoulou

À l'intersection des mouvements féministes, écologiques et pacifistes, l'écoféminisme apparait simultanément en Europe, aux États-Unis, en Australie et dans différentes nations du Pacifique, dans la seconde moitié des années 1970. Dès le début, ces collectivités et penseuses féministes s’engagent contre les technologies nucléaires en ne faisant plus la différence entre le domaine civil – le réacteur – et le domaine militaire – la bombe.

Ces collectifs entretiennent souvent des liens transnationaux entre eux et sont parmi les premiers à allier la pensée anticoloniale à la lutte antinucléaire. Ils révèlent que la domination patriarcale est exercée à la fois sur les femmes et sur la nature.

 
Women’s Pentagon Action, novembre 1980
© Diana Mara Henry

Voir le dossier « Féministes antinucléaires »

 
# LES GÉMONIES DU MAL MENU

Pourquoi les peuples laissent-ils
s’accomplir le crime nucléaire
contre les prochaines générations ?

par Nicole ROELENS, FSM antinucléaire, Paris, le 3 novembre 2017

Une dimension encore peu appréhendée du crime nucléaire : son impact sanitaire est d’autant plus violent que l’on remonte le cours de la vie vers son origine.

Le nucléaire est d’abord une technique de destruction massive, l’atout majeur de la thanatocratie c’est-à-dire l’attribution du pouvoir à ceux qui détiennent la plus grande capacité d’extermination. L’impuissance des femmes qui donnent la vie face à la destruction technologique de la descendance s’accompagne d’une inertie de la très grande majorité des hommes devant la prolifération d’un technomonde hostile au vivant. Ce technomonde les fascine parce qu’il est synonyme de toute puissance et que les hommes n’ont majoritairement pas renoncé aux illusions de toute-puissance.


Le missile nucléaire russe RS-28 Sarmat, dit « Satan »
 

Il est temps de dire que l’inertie face au processus d’autodestruction de l’humanité tient à la complicité de la société sexiste avec la guerre larvée contre les femmes et les humains de demain.

Cette guerre est menée en toute inconscience par les mâles les plus hégémoniques. Elle est impensée, mais elle est attestée par l’indifférence collective à l’égard des intérêts intergénérationnels, par la dégradation contemporaine du processus d’engendrement, par la destruction systématique des conditions de survie de nos descendants.

Lire ce texteTélécharger ce texte


Écouter Nicole Roelens à propos de ce texte,
Radio Galère
, la 1/2h radioactive, le 14 novembre 2017

Mémorial pour la Paix à Hiroshima : statue offerte en 1959 par le sulpteur Hongô Shin
au Maire d'Hiroshima, M. Hamai, à l'occasion du 5° congrès mondial pour l'abolition des armes nucléaires,
inaugurée en 1960 grâce au soutien de l'association des femmes de Hiroshima

 

 

COMMÉMORATIONS

 
# 14 ANS DE FUKUSHIMA MENU

14 ANS DE LA CATASTROPHE DE FUKUSHIMA

Commémoration des
14 ans de Fukushima

Dimanche 9 mars 15h / 17h
Place de la République à Paris

Le 11 mars 2011, un séisme, puis un tsunami étaient à l’origine d’une des plus grandes catastrophes nucléaires de l’histoire, entraînant la fusion de 3 des 6 réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima Daiichi au Japon.

Mobilisons-nous contre la relance aberrante et dangereuse du nucléaire, en soutien aux victimes de l'accident de Fukushima !

Télécharger le tract

Message de Ruiko MUTÔ, habitante de Fukushima - à lire ici
Message d'Akiko MORIMATSU, représentante des plaignants - à lire ici
Message d'Yves LENOIR, de solidarité d'Enfants de Tchernobyl Belarus - à lire ici

 

Voir notre DOSSIER
SUR FUKUSHIMA

 

Totoro sous la pluie


 
# 39 ANS DE TCHERNOBYL MENU

39 ANS DE LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL

De l'indifférence au déni :
L'OMS et les dégâts des radiations
(1946-2006)

Jusqu’au 5 septembre 2005, date de la publication du communiqué de l’AIEA, « Tchernobyl : l’ampleur réelle de l’accident 20 ans après, un rapport d’institutions des Nations Unies donne des réponses définitives et propose des moyens de reconstruire des vies », quiconque cherchait à cerner les conséquences de l’accident de Tchernobyl se trouvait confronté à une dualité d’informations contradictoires. (...)

50 morts et 4000 cancers « à venir ». Le vingtième anniversaire du triste événement approchant, un moment propice pour communiquer, un collège d’experts – nom de code Chernobyl Forum – avait reçu le 5 février 2003 la mission de rédiger un rapport en vue de clore toutes les controverses et débats entre experts et contre-experts. Le rapport, celui annoncé par le communiqué de l’AIEA – le Chernobyl Forum Report (CFR), établirait le bilan définitif (sic) de la catastrophe. Depuis, la seule réponse « autorisée » aux questions posées par les séquelles de l’accident, et reprise ad nauseam urbi et orbi, est condensée dans les toutes premières sentences des 13 pages de ce texte. (...)


 Extrait du Livret - à commander ici : http://lesproduitsdujardin.fr/livrets/Lenoir-OMS
ou auprès de : https://enfants-tchernobyl-belarus.org/

 
# UNE POMME POUR BELRAD MENU
39 ANS DE LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL

CAMPAGNE « Une Pomme pour Belrad »

par Enfants de Tchernobyl Belarus

L'association Enfants de Tchernobyl Belarus (ETB) propose aux associations,
biocoops, groupes antinucléaires et particuliers, une action simple à réaliser.

 

La campagne consiste à vendre des pommes pour soutenir et contribuer au financement de l’Institut BELRAD, seul organisme indépendant de radioprotection du Belarus, le pays le plus impacté par la catastrophe de Tchernobyl.

Depuis sa fondation par Vassily Nesterenko en 1990, l'Institut Belrad agit quotidennement pour informer, protéger et soigner les victimes du plus grave accident de l'histoire du nucléaire civil. Son expertise et les résultats qu'il a collectés sont uniques pour comprendre et mesurer les conséquences d'un accident qui n'a pour l'heure pas d'équivalent, mais dont on ne peut ignorer la probabilité.

Cette campagne permet également d'ouvrir un espace public de discussion et d'information dans un moment ou la question du nucléaire semble lançée dans une course en avant sourde et aveugle.

Le fonctionnement est simple et demande peu de moyens :

  • des pommes présentées dans une corbeille ;
  • une carte-présentoir en couleur – format A4 pliée en 2
    – pour servir d'appel pour la campagne ;
  • des tracts d’informations pour donner avec chaque pomme achetée ;
  • une petite boîte pour recueillir le fruit des ventes.

    Plus d'informations


 


Voir notre DOSSIER
SUR TCHERNOBYL

 

Emmanuel LEPAGE
Un Printemps à Tchernobyl,
Futuropolis, 2012

 

 

POLITIQUE NUCLÉAIRE

 
# SIPRI YEARBOOK 2025 MENU

Vers une nouvelle course aux armes nucléaires

Le dernier rapport du SIPRI, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, publié lundi 16 juin 2025, souligne une nette tendance à l’amélioration et à la modernisation des armes nucléaires. Un mouvement qui laisse à penser que le processus de dénucléarisation des arsenaux à travers le monde pourrait toucher à sa fin.

Le monde est de plus en plus instable et la probabilité ne cesse d’augmenter que des armes nucléaires soient un jour utilisées, en dépit de tout ce que peut souhaiter l’humanité. Les neuf puissances nucléaires de la planète ont poursuivi la modernisation de leurs programmes nucléaires en 2024, avec l’amélioration d’armes existantes ou l’ajout de nouvelles versions. Le plus inquiétant à l’heure actuelle, c’est que la tendance à la réduction du nombre d’armes nucléaires est en train de s’essouffler.

Voir ce Rapport communiqué

 

 
# GUERRE À LA GUERRE MENU

Guerre à la guerre :
une campagne pour désarmer le militarisme

par SURVIE, le 24 mars 2025

Le travail d'analyse critique que mène Survie sur le pilier militaire du néocolonialisme français, du Sahel au génocide des Tutsis au Rwanda, et sur le "savoir faire" français en terme de coopération policière avec des régimes criminels, motive son choix de s'engager dans la campagne « Guerre à la guerre ». Cette coalition de diverses organisations vise à désarmer le militarisme, l'impérialisme et le colonialisme.

Alors que nos dirigeants multiplient les annonces martiales et les dépenses militaires et que les empires menacent de dévorer le monde, il est urgent de faire front contre la guerre et le militarisme.

Une mobilisation massive s’organise contre le salon du Bourget, le plus grand salon mondial de l’armement, qui aura lieu du 16 au 22 juin prochains, près de Paris.

Une occasion d’exprimer massivement notre refus de la marche vers l’abîme. D’ici là, rejoignez la coalition Guerre à la guerre, parlez-en autour de vous : organisons nous contre le militarisme.

Voir le Programme

 
 

Des treillis dans les labos
La recherche scientifique au service de l'armée

Fabrice Lamarck, Le Monde à l'envers, avril 2024

Dans une envolée rare, les dépenses militaires européennes ont atteint leur niveau de la fin de la guerre froide. En France, troisième exportateur mondial d'armes, le complexe militaro-industriel mobilise entreprises et chercheurs civils pour concevoir et fabriquer les armes de demain. Grenoble, spécialisée en semi-conducteurs, est emblématique de cette collusion. Fabrice Lamarck mène une critique du rôle des chercheurs dans les sociétés capitalistes avancées. Il est membre du Groupe Grothendieck, et participe au collectif « Faut-il continuer la recherche scientifique ? ».

Anne IMHOF, « Sans titre », 2022, Pinault Collection, Sprüth Magers and Galerie Buchholz - Exposition L'Apocalypse

 
# DATAS CENTERS MENU

Stop data centers Dugny

par Anti-Tech Resistance, Assemblée Anti-Industrielle
Parisienne et Les amis de la décroissance Paris, juin 2025

La Seine-Saint-Denis possède déjà la plus grande concentration de data centers en Europe, et pourtant lors du sommet de l’IA, 35 nouveaux data centers ont été annoncés pour 2025, dont beaucoup qui seront implantés dans le département. Un data center n'est et ne sera jamais écologique. Béton, cuivre, lithium, cobalt, silicium : 
aucun data center ne peux exister sans arracher les entrailles de la terre !

Sans surprise, l'augmentation du nombre de data centers s'accompagne d'une nouvelle ruée minière en Europe et de la relance du nucléaire. Car oui, en France comme ailleurs, la grande majorité des data centers sont nourris à l'énergie nucléaire. Nous le disons haut et fort : La commune de Dugny n'est pas un centre d'accueil pour les projets ecocidaires. Nous demandons l'arrêt immédiat du projet de data centers à Dugny.

Lire et signer la pétition

 
# POUR FAIRE SIMPLE MENU

Loi « simplification » :
stop au boom des data centers !

par La Quadrature Du Net, Blog de Médiapart, le 9 avril 2025

Le 9 avril débute à l’Assemblée nationale l’examen en séance du projet de loi relatif à la simplification de la vie économique. Une loi d’apparence technique, aux enjeux obscurs, mais qui marque un nouveau coup de force au service de l’industrie, et au détriment des droits humains et de l’environnement. (...) L’article 15 du projet de loi, dans la droite ligne des promesses faites par Emmanuel Macron aux investisseurs lors du sommet IA de février dernier, vise à accélérer la construction d’immenses data centers en permettant à l’État de les imposer aux collectivités locales et à la population.

 

Comme le rappelle France Nature Environnement dans son rapport tout juste sorti qui dresse le bilan de 20 ans de lois de « simplification », ces dernières apparaissent en fait comme « un cheval de Troie de la dérégulation, un processus insidieux et malhonnête qui affaiblit l’État de droit et la justice environnementale, et met en péril la protection des écosystèmes et la construction d’un monde vivable ».

Lire ce texte

Lire aussi : « Comment les data centers pourraient chauffer nos villes »,
par Erwan MANAC'H, Reporterre, le 10 avril 2025

Des millions de logements pourraient être chauffés grâce à la chaleur des centres de données gigantesques qui se multiplient. La France compte déjà 300 de ces entrepôts où s’alignent des serveurs informatiques. Et ce nombre va encore grandir : le gouvernement vient d’annoncer 35 nouveaux projets de centres et le projet de loi Simplification, examiné à l’Assemblée nationale jusqu’au vendredi 11 avril, doit modifier le Code de l’urbanisme pour donner les coudées franches au secteur : délais de consultation raccourcis, dérogations environnementales, communes écartées de la rédaction des plans d’urbanisme… L’État pourra passer en force sur les projets de data centers, qui seront estampillés « d’intérêt national majeur ».

 
# LA RUINE NUCLÉAIRE MENU

Le nucléaire va ruiner la France

par Laure NOUALHAT, Reporterre, mai 2025

Il paraît que l'Etat veut faire des économies... Sauf dans un secteur : le nucléaire. On a appris lundi que le centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo, à Bure, coûtera jusqu’à 37,5 milliards d’euros. Jusqu'à une prochaine réévaluation. À l’autre bout de la chaîne, la construction de 6 EPR2 - puis 8 autres d’ici à 2050 - va elle aussi coûter très cher, jusqu’à quatre fois le budget de la Sécurité sociale. La relance du nucléaire voulue par Emmanuel Macron pourrait même ruiner la France.

J'ai enquêté six mois pour produire un documentaire (bande-annonc ci-dessous) et un livre pour Reporterre (Seuil, 2025). Ce sujet absolument crucial pour l’avenir du pays est quasiment absent du débat public et des autres médias. L'été dernier, l’ancien directeur de la rédaction Hervé Kempf m'a commandé ce projet d'ampleur afin de mettre à disposition de tou.te.s l'essentiel : en tant que que consommateurs et contribuables, le nucléaire, c’est nous qui le payons. Et apparemment, c'est sans limite.

 

 

Voir le reportage en intégralité


 
# LA PPE À LA PEINE MENU

La PPE va-t-elle éclipser le soleil ?

La consultation du public sur le projet de décret approuvant la troisième édition de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), ouvert par le gouvernement le 7 mars 2025, vient de s'achever le 5 avril. La PPE doit maintenant être adoptée par décret par le gouvernement.

La PPE vise à fixer les objectifs de production et de consommation d'énergie pour 2025-2035, en espérant atteindre la neutralité carbone en 2050. Elle s'inscrit dans la «stratégie énergie-climat» qui intègre aussi la politique nationale bas carbone et la loi quinquennale de programmation énergie-climat – l'objectif étant de réduire la part des fossiles en baissant la consommation globale d’énergie, d'accélérer le déploiement des renouvelables... et d'acter la relance du nucléaire avec la construction d’au moins six EPR (alors que la PPE validée en 2020, et encore en vigueur, prévoit la fermeture de 12 réacteurs supplémentaires après les 2 de Fessenheim).

Le gouvernement comptait bien faire adopter la PPE par décret, sans débat, mais le 2 avril, face aux oppositions et à la menace de censure du RN, François Bayrou a concédé un débat au Parlement « dans les prochaines semaines » sur la feuille de route énergétique, débat qui est prévu sans vote.

Il faut dire qu'il y a des avis contradictoires sur ce texte, pro-renouvelables, ou pronucléaire ?

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Eric Drooker, The New Yorker, 15 nov. 2021

Pour amadouer le RN, Sébastien Lecornu s’attaque aux renouvelables, Reporterre, le 26 sept. 2025

La guerre du nucléaire et des renouvelables a-t-elle repris ?

par France Culture, avec Patrice GEOFFRON, le 7 avril 2025

La consultation publique sur le plan pluriannuel de l'énergie 2025-2035 s'est terminée le 5 avril. Le Premier ministre a annoncé un débat au Parlement sur la stratégie énergétique pour répondre aux critiques de la droite et de l'extrême droite, opposées aux énergies renouvelables.

Écoutez cette émission

 

La relance française ne tient pas toutes ses promesses

podcast La Loupe, «Les Défis atomiques»
# 3, L'Express, le 12 mars 2025

Entre la souveraineté énergétique, les ressources limitées et les enjeux d’influence, les défis autour du nucléaire sont de taille. On se demande si la relance annoncée par Emmanuel Macron ira jusqu’au bout. Des explications de Sébastien Julian, du service Climat de L’Express.

Écoutez cette émission

 

 
# LA FAUTE AU SOLEIL MENU

La faute au soleil

On y est habitué, à la veille des anniversaires des plus grandes catastrophes nucléaires, les lobbys font feu de tous bois pour occuper l'espace médiatique et y distiller leur propagande - ainsi en est-il de Marine Le Pen le 11 mars à Flamanville. ou de la Xe étude sur la faune résiliente de Tchernobyl (ici les chiens).

Le Monde n'y échappe pas, et Syvester en bon soldat de proposer son expertise complaisante (ci-dessous à gauche).

Ainsi, le problème récurrent de corrosion des EPR, en France ou à l'étranger, serait dû... au solaire et aux éoliennes (argument repris par Bernard Accoyer lors d’un colloque organisé au Sénat. Un éclairage sur l'expert éclairé ne nuira pas à faire la lumière sur le tropisme de ses arguments (à droite).

En France, le nucléaire
est passé sous les 40 % de la
puissance électrique installée

par Sylestre HUET,
Le Monde
, le 7 mars 2025

extraits : Dans son dernier rapport annuel, l’inspecteur général de la sûreté nucléaire d’EDF, souligne que le suivi de charge par les réacteurs d’EDF est une singularité, due à l’importance du parc installé au regard de la consommation. Il en pointe les conséquences négatives, accrues par l’arrivée massive d’éoliennes et de panneaux solaires. (...)

Si la question demeure ouverte, l’instruction technique des causes de la corrosion sous tension de certains tuyaux qui a conduit à la crise de 2022 – avec l’arrêt de nombreux réacteurs pour des réparations (découpe et remplacement des tuyaux) – pointe d’ailleurs la possibilité que ces suivis de charge aient pu contribuer à cette corrosion.

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Communisme nucléaire, cours du soir

par Pièces et Main d'œuvre, le 3 mars 2024

Le Daubé l’avait annoncé : « Que faire pour que la Terre reste habitable ? Conférence-débat avec Sylvestre Huet, auteur de Le Giec – urgence climat (préface de Jean Jouzel). 15 février 2024, 37 bis rue Blanche Monnier. » On croit se rendre à une réunion d’information du Parti communiste sur le réchauffement climatique, et on se retrouve avec une centaine de personnes dans une féroce séance de bourrage de crâne en faveur de l’industrie et de l’électronucléaire : 20 EPR, 12 SMR (Small modular reactors) et la fuite en avant vers les centrales à neutrons rapides !

L’occasion de retrouver une vieille connaissance, Sylvestre Huet, ancien journaliste à Libération, venu éclairer ses camarades communistes sur le sens du Progrès. (...)

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# AVEC MODULATION MENU

La modulation des réacteurs nucléaires
français va s'intensifier cet été

par Rhys TALBOT, Argus Media, le 2 avril 2025 - info proposée par Francis Leboutte
article original : « French nuclear modulation to step up this summer »

La modulation du parc nucléaire français, et l'écart qui en résulte entre la disponibilité du nucléaire et sa production, devrait s'accroître dans les semaines à venir, avec la baisse de la consommation estivale et l'augmentation de la production solaire.

Mais la capacité de modulation du parc nucléaire, présentée comme l'une de ses grandes forces, pourrait être mise à l'épreuve par l'augmentation des capacités renouvelables intermittentes, sans que cela s'accompagne d'une hausse de la consommation ou d'une augmentation des capacités de stockage flexible.


L'EPR de Flamanville reverdi (sur le site de la SFEN)

Cette année, la modulation est devenue un enjeu politique. Les opposants dénoncent la combinaison du nucléaire et des énergies renouvelables comme un gaspillage, étant donné qu'EdF n'économise aucun de ses lourds coûts fixes en modulant les centrales nucléaires pour faire place à une production renouvelable à coût marginal nul, ce qui revient à faire peser une double charge sur les consommateurs qui doivent payer deux fois pour deux parcs de production distincts [argument repris par Jancovici pour Le Sens du Monde (à 54:26)]. D'autres mettent en avant les dégâts que la modulation cause, selon eux, au parc nucléaire. La combinaison des énergies renouvelables et du nucléaire entraîne des fluctuations de la production d'électricité qui ne sont « jamais négligeables en termes de sûreté, notamment de contrôle du cœur du réacteur, et de maintenabilité, de longévité et de coûts d'exploitation de nos instal-lations », selon un rapport de l'inspecteur en chef de la sûreté nucléaire de l'entreprise datant de 2024.

Lire ce texte (en anglais) Traduction

 
# SANS DANGER ? MENU

Le nucléaire : une énergie vraiment sans danger ?

par Bruno CHAREYRON, Dunod, avril 2025

Le recours à l’énergie nucléaire pour la production d’électricité est encore présenté par certains politiques ou spécialistes comme une solution idéale pour réussir le défi de la transition énergétique. Les problèmes spécifiques sont pourtant bien réels : extraction de l’uranium, gestion des déchets, catastrophes nucléaires, impacts sur les ressources en eau et l’environnement, exposition des travailleurs et du public aux rayonnements ionisants, absence de maîtrise des enjeux financiers et de sûreté, etc. À travers une série d’histoires vécues au cours des 30 ans passés à la CRIIRAD, l'auteur nous aide à comprendre des notions fondamentales sur la sûreté nucléaire, à appréhender les effets des rayonnements ionisants sur la santé, à mieux percevoir les processus insidieux de désinformation à l’œuvre, et nous montre que le nucléaire présente trop d’inconvénients pour être présenté comme une solution idéale. 

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# POLITIQUE NUCLÉAIRE MENU

Le Conseil de politique nucléaire,
cette anomalie démocratique

par Jade LINDGAARD, Médiapart, le 17 mars 2025

Unconseil de politique nucléaire s’est tenu lundi 17 mars à l’Élysée (voir le communiqué officiel). En présence du chef de l’État, il a réuni les ministres liés au sujet de l’énergie – à l’exclusion notable de la ministre de l’écologie –, l’administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique et le chef d’état-major des armées.

Cet aréopage de haut niveau, convoqué à un rythme irrégulier – le dernier a eu lieu en février 2024 –, a la particularité d’être couvert par le secret-défense même s’il traite du nucléaire civil. Les sujets abordés ont porté sur l’approvisionnement en uranium, le cycle du combustible nucléaire, le calendrier du programme EPR2 – reporté de trois ans, à 2038 [et qui seraient construits à Penly, Gravelines et Bugey] –, ou encore les plus petits réacteurs SMR et AMR.

 
Petit Roulet, 1979
La Gueule ouverte n°262

Au-delà d’un communiqué de presse, sans document de référence en appui, et d’un brief délivré à la presse, en amont, par des conseillers présidentiels, rien d’autre ne peut officiellement en sortir.
Quelle a été la teneur des discussions ? Les points de clivage ? Qui y a défendu quoi ? Quelles études et analyses fondent les décisions annoncées ? Impossible de le savoir.

Lire cet article

DeJade Lingaard, lire aussi : «Le document secret qui a bouleversé le contrôle du nucléaire français».
Un rapport confidentiel présenté début 2023 lors d’un conseil de politique nucléaire, qui proposait de « refondre » l’organisation de la sûreté nucléaire française.

Nucléaire : des retards et surcoûts pour les EPR2

par Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 18 mars 2024

Le Conseil de politique nucléaire qui s’est tenu le 17 mars a admis que les futurs EPR2 auraient plusieurs années de retard. Leur coût, dont le montant s’envole, risque d’être élevé pour les contribuables français. Cet article détaille les sujets abordés par le CPN... et les écueils auxquels il a dû s'affronter.

Lire cet article

 
# LE COÛT DES EPR2 MENU

L'alerte censurée sur le coût des EPR2
et sur le fonctionnement du débat public

 

par Émilie MASSEMAIN, Reporterre, le 2 avril 2025

Le garant du débat public sur le projet d’EPR2 au Bugey (Ain) s’est alarmé du manque d’informations économiques fournies par EDF. Sa lettre, que Reporterre a révélee, a été retirée du site de la Commission nationale du débat public trois heures plus tard...

Le débat public sur le projet de deux EPR2 au Bugey devient explosif. La lettre de David Chevallier, adressé le 27 février au président de la CNDP, pose ouvertement la question de la poursuite du débat, en critiquant le « schéma décisionnel et législatif » qui encadre le programme des six EPR2, notant l’absence de loi de programmation énergie climat.. Elle dénonce surtout le problème du manque d’informations sur le coût et le financement du programme EPR2 – le quotidien Les Échos venait de révéler que le devis des futurs réacteurs avait été repoussé à la fin de l’année.

L’estimation du coût global de ces nouveaux réacteurs ne cesse d’être révisée à la hausse : de 51,3 milliards d’euros en avril 2021, elle est passée à 67,4 milliards d’euros en février 2024. La Cour des comptes, dans un rapport de janvier 2025, évoque une facture de 79,9 milliards d’euros. Son président a même parlé d’un coût « susceptible de dépasser les 100 milliards d’euros ». 

Lire cet article

La Commission nationale du débat public en grève

par Émilie MASSEMIN, le 25 mars 2024

Les salariés et les garants de la CNDP – qui organise les débats sur l'EPR2 – sont en grève pour protester contre la volonté du gouvernement de retirer les projets industriels de leur champ d’action. Le décret qui devait la mettre en œuvre a été retoqué par le Conseil d’État, mais l’exécutif n’a pas l’intention de s’en tenir là et devrait retenter le coup par voie d’amendement au projet de loi dit de simplification de la vie économique, dont l’examen a commencé en commission spéciale.

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# FUITE PRIMAIRE MENU

Fuite sur le circuit primaire de Flamanville 1

Le 22 mars 2025, une brèche dans les tuyaux évacuant la chaleur du cœur du réacteur de Flamanville 1 a provoqué un important dégagement de vapeur – entre 2 000 et 8 000 litres par heure. La fuite de vapeur puis d’eau radioactive a eu lieu sur le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt, dans la partie basse du circuit primaire, indique Reporterre le 28 mars. Une fois de plus, c’est un défaut affectant une soudure de la tuyauterie connectée au circuit primaire, précise la Criirad le 2 avril.

La centrale en cours de redémarrage ne produisait pas d’électricité à ce moment-là. Le réacteur était en arrêt pour maintenance depuis le 6 décembre. Dans son communiqué publié le 28 mars, l'ASRN indique que la fuite serait advenue « sur une tuyauterie de faible diamètre connectée au circuit primaire (…), lors des derniers essais préalables aux opérations de recherche de criticité puis de divergence du réacteur 1, à l’issue d’un arrêt prévu pour maintenance et rechargement ».

EDF a minimisé l'incident et sa gravité (voir son communiqué : « Mise à l’arrêt des opérations de redémarrage de l’unité de production n°1 suite au dépassement d’un critère portant sur un débit de fuite »), et l’ASNR a tardé à publier une note sur cet « incident ». « La nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection, l’ASNR, a-t-elle sous-réagi face au premier incident nucléaire sérieux, et rapidement maîtrisé, depuis sa création début janvier ? », s'étonne Mediapart.

Le circuit primaire est un équipement important dans une centrale nucléaire, car il fait partie des « barrières de sûreté » qui empêchent la dispersion des éléments radioactifs.
Par principe, une fuite à cet endroit est toujours prise très au sérieux et constitue en soi « un événement significatif », selon les termes de référence.

Selon la Criirad, dans son communiqué du 2 avril, malgré un dispositif de colmatage temporaire pour juguler la fuite, celle-ci est toujours en cours à un débit de quelques litres par heure. Et la situation n’est pas encore sous contrôle. Pire, EDF est contrainte de décharger la cuve de ses assemblages combustibles avant de pouvoir réparer la fuite. Le Collectif anti-nucléaire Ouest s'inquiète le 2 avril de la nécessité de décharger le combustible qui confirme la gravité du problème.

La Criirad s’interroge enfin sur une dégradation potentielle du système de contrôle depuis la création de l’ASNR, fusion de l’ASN et de l’IRSN. L'ancienne IRSN aurait mis en place un centre de gestion de crise. L'ASNR serait conditionnée à la décision de l’exploitant de déclencher son plan d’urgence interne.

 
# UN PDG DÉBRANCHÉ MENU

Le PDG d’EDF débranché par l’Elysée

Le 21 mars, trois mois de la fin de son mandat, Luc Rémont a été débarqué de son fauteuil de PDG d’EDF. Emmanuel Macron l’avait nommé à ce poste le 23 novembre 2022 pour remplacer Jean-Bernard Lévy, lui aussi remercié avant l’heure par le chef de l’État, qui a fait de la relance du nucléaire une priorité et un domaine réservé. Et c’est donc le même Macron qui a appuyé sur le bouton du siège éjectable en annonçant son intention de nommer l’actuel directeur général de Framatome, Bernard Fontana, polytechnicien et ingénieur du corps de l’armement tout comme son prédécesseur, cursus apparemment devenu un prérequis dans l’industrie du nucléaire.

« L'industrie française a-t-elle contribué au départ du patron d'EDF ? » s'interroge l'AFP. Libération
juge pour sa part qu'Emmanuel Macron avait scellé son sort lors du conseil de politique nucléaire du
17 mars. Contraint d’annoncer que la première paire d’EPR n’entrerait pas en service avant 2038 sur la centrale de Penly alors qu’il misait sur 2035. Ce jour-là, le chef de l’Etat avait sommé Luc Rémont 
« de présenter d’ici la fin de l’année un chiffrage engageant, en coûts et en délais », en insistant sur la 
« maîtrise des coûts et du calendrier »,
 le tout afin d’éviter la répétition d’un scénario à la Flamanville.

 

« Bernard Fontana est un industriel, c'est-à-dire qu'il a l'habitude de diriger des équipes, d'accélérer des chantiers, et donc le choix qui a été fait, c'est un choix pour projeter EDF vers l'avenir »a déclaré le Premier ministre François Bayrou. Le même Bayrou, alors Haut-Commissaire au Plan, reprenait, dans son rapport « Électricité : le devoir de lucidité » de mars 2021 toute l'argumentation du lobby CEA-EDF-Orano en faveur de l'énergie nucléaire.

« Nouveau nucléaire, prix de l'électricité : pourquoi Luc Rémont n'a pas été reconduit à la tête d'EDF ? ». Dans une interview accordée au Figaro, Luc Rémont revient sur les désaccords profonds qui ont mené à cette décision. Analyse proposée par Révolution énergétique, le 24 mars 2025.

 
# VERS L'URANIUM MENU

Approvisionnement en uranium naturel
quel enjeu pour la relance nucléaire ?

par Teva MEYER et Frédéric JEANNIN, le 24 janvier 2025,
Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques
et IRIS France

Depuis 2021, les cours de l’uranium naturel (U3O8) connaissent une forte hausse. De 24 $ la livre en février 2020, ils avoisinent désormais 76 $ en décembre 2024. Une inflation imputable à la hausse attendue des besoins, des stocks historiquement bas et des comportements spéculatifs.

Si cette augmentation rend concevable l’exploitation de nouveaux territoires, elle contraint la sécurité d’approvi-sionnement des pays consommateurs, alors que les producteurs historiques peinent à augmenter le leur : des pays aux importantes réserves jusqu’alors délaissées (Brésil, Mongolie, Tanzanie, Kirghizstan) aux producteurs historiques (Kazakhstan, Canada, Australie, Niger, Ouzbékistan, Namibie), limités eux par des contraintes techniques, économiques ou politiques.

 

Quand Areva a changé son nom pour Orano (Challenges, le 23 janvier 2018)

Les routes d’approvisionnement issues d’Asie centrale sont redéfinies et contournent désormais davantage la Russie pour atteindre l’Europe (corridor transcaspien) et la Chine (corridor d’Aslashankou).

Voir ce dossier et les cartes associées Atlas de l'Uranium 2022

À ce propos :

Géopolitique du nucléaire, Pouvoir
et puissance d’une industrie duale

Teva MEYER, Le Cavalier bleu, 2023

Le nucléaire, avec ses images choc liées à la bombe, est géopolitique par essence. Mais, jusqu’à récemment, le périmètre se limitait au nucléaire militaire, aux risques de sa prolifération et à son contrôle. Or, on découvre depuis peu la portée géo­politique du nucléaire civil et surtout, son étroite imbrication avec le militaire. De la sécurisation des ressources à la diplomatie des centrales, chaque étape du système nucléaire a ses jeux d’acteurs propres et s’appuie sur des territoires précis qui sont autant de lieux de pouvoir que l’on cherche à contrôler politiquement, économiquement et militairement.

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Imaginaires du nucléaire :
le mythe d’un monde affranchi
de toutes contraintes naturelles

The Conversation, le 23 février 2023

Aux racines géopolitiques du nucléaire se trouvent deux mythes, l’avènement de l’Humanité à l’âge de l’abondance et la soumission de la nature, fondés sur les propriétés physiques de l’uranium et du plutonium. Comprendre les fondamentaux géopolitiques du nucléaire demande de s’arrêter sur cette matérialité. Plus précisément, il faut prendre au sérieux la manière dont celle-ci a été convoquée par des acteurs scientifiques, politiques et économiques pour soutenir l’idée d’un nucléaire a-spatial par nature, d’une technologie permettant à l’Humanité de se défaire des contraintes que la géographie avait fait peser sur son développement.

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# CHAUDIÈRE ATOMIQUE MENU

Météo-France décrit
une France à +4 °C apocalyptique

par Hortense CHAUVIN, Reporterre, le 21 mars 2025

Dans son rapport « Climat futur en France : à quoi s’adapter ? », publié le 20 mars (ici en pdf), Météo-France décrit le climat d’une France à +4 °C, soit la hausse des températures prévue pour 2100. Des canicules s’étendant de mi-mai à mi-septembre et pouvant durer deux mois continus, des épisodes de sécheresse durant des années… Et la France se réchauffe plus vite que le reste du monde.


Qu'en sera-t-il de nos centrales atomiques en 2100 ? - ill. Duluzman

 

En 2100, la ressource en eau s’amenuiserait drastiquement, ce qui promet d’augmenter le nombre et l’intensité des incendies.

Les sols de la moitié nord du pays pourraient rester secs pendant quatre à cinq mois, et ceux des régions méditerranéennes et de l’Occitanie, plus de sept mois.

Nous ne serons plus là

Le gouvernement a présenté son troisième plan d’adaptation le 10 mars dernier. « Le gouvernement déclare que nous devons nous adapter à 4 °C supplémentaires en 2100, mais dans le même temps, il continue, voire accélère, l’industrialisation de l’agriculture, l’extractivisme et tous les délires technophiles responsables de la catastrophe, analysait-il sur Reporterre. Il nous dit de nous préparer au pire et à un futur catastrophique, mais il ne fait absolument rien ici et maintenant. », nous prévient Thierry Ribault.

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Partout le feu
Hélène Laurain, Éd. Verdier, 2022

Ce récit des temps nucléaires raconte la joie d’agir, la beauté et l’incandescence de l’action, la peur, l’expérience du deuil. Et le trou noir, réceptacle des déchets nucléaires et des désastres écologiques.

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# MANQUE D'ASSURANCE MENU

Les ONG demandent des conditions de concurrence équitables sur les marchés européens de l'énergie et une nouvelle évaluation du risque nucléaire à l'échelle européenne

par Christine HASSE (Réaction en chaîne humaine France), Gabriele SCHWEIGER
(Mütter gegen Atomgefahr Austria), Niels HOOGE (NOAH Denmark) & Herbert STOIBER
(Atomstopp Austria), Bruxelles, le 26 janvier 2025

L'absence de régime de responsabilité proportionné pour les exploitants de centrales nucléaires leur confère un avantage concurrentiel par rapport à d'autres sources d'énergie, notamment les énergies renouvelables. Ce soutien indirect à l'énergie nucléaire devrait être perçu comme une distorsion des marchés européens de l'énergie et un obstacle à une transition énergétique propre, juste et compétitive. Le traitement préférentiel de l'énergie nucléaire est également institutionnalisé dans le traité Euratom. Depuis longtemps, les acteurs du secteur de l'énergie et de la société civile soulignent que les centrales nucléaires européennes ne sont pas suffisamment assurées contre les accidents graves. Après les tests de résistance qui ont suivi la fusion de Fukushima Daiichi il y a plus de dix ans, la Commission européenne a admis qu'il s'agissait d'un problème qui devait être résolu.

 

Une étude du gouvernement français publiée en 2013 par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a calculé des coûts allant jusqu'à 430 milliards d'euros pour un accident nucléaire de l'ampleur de la catastrophe de Fukushima en France. Pourtant, depuis, rien ne s'est passé.

Récemment, les risques ont été amplifiés par de nouveaux scénarios de risques graves ; outre les centrales ukrainiennes visées par des actes de guerre, qui, en vertu des conventions de Vienne et de Paris, ne peuvent pas être couvertes par une assurance pour cause de force majeure, les effets progressifs de la catastrophe climatique se manifestent par des phénomènes météorologiques extrêmes tels que de fortes précipitations entraînant des inondations massives, ou de longues périodes de chaleur et de sécheresse.

Nous demandons donc une nouvelle évaluation des risques nucléaires à l'échelle européenne, y compris une étude détaillée des forces et des faiblesses des régimes de responsabilité dans les États membres de l'UE, y compris les dispositions et les conditions d'assurance, qui doivent toutes aboutir à un régime de responsabilité allant dans le sens d'un régime de responsabilité européen complet dans le cadre du traité Euratom. Selon l'art. 98 du traité, les États membres doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter la conclusion de contrats d'assurance couvrant les risques nucléaires et les directives à ce sujet sont émises par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée sur proposition de la Commission, après consultation du Parlement européen. (...)

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Carte des incendies dans le monde

Cette carte du monde régulièrement mise à jour montre les incendies / feux actifs pour la journée en cours. Plus la source de chaleur est rouge, plus l'intensité radiative est forte.

à retrouver ici

 

Négligences, sous-équipement...
les incendies près de Tchernobyl
auraient pu mal tourner

par Euronews, le 21 juillet 2020

Au printemps 2020, des incendies se sont déclarés dans la zone d'exclusion de 30 kilomètres autour de Tchernobyl et sa centrale nucléaire de triste mémoire, envoyant d'énormes quantités de fumée au-dessus de Kiev, laissant craindre des risques de radiation. Ces incendies ont détruit plusieurs sites touristiques et ont menacé les installations de stockage des déchets nucléaires à l'intérieur de la zone d'exclusion de Tchernobyl, site du plus grave accident nucléaire de l'Histoire en avril 1986.

Avec les incendies à Los Angeles,
la question de l’existence même
des assureurs est posée

par Martine Orange, le 18 janvier 2025

La question des assurances est devenue existentielle en Californie depuis les grands feux de 2017 et 2018. À eux seuls, ces incendies ont représenté un coût correspondant au double des profits réalisés au cours des vingt-cinq années précédentes sur le marché californien des assurances, selon une étude du Congrès.

L’interrogation ne vaut pas que pour la Californie. Avec le chaos climatique et la multiplication des catastrophes naturelles à travers le monde, c’est l’ensemble du système assurantiel mondial qui est mis à l’épreuve. Avec les incendies de Los Angeles, une nouvelle alerte est lancée au monde des assurances : c’est tout leur modèle financier, leur solvabilité comme leur stabilité, qui se trouve à nouveau mis sous tension.

 
# SIGNAUX FAIBLES MENU

EPR : des signaux faibles toujours en hausse

L'EPR de Flamanville ne pourra pas livrer
toute sa puissance sans de lourds travaux

par Juliette RAYNAL, La Tribune, le 7 avril 2025

Après un chantier maudit, l'entrée en service du réacteur de l'EPR de Flamanville ne signe pas la fin des ennuis, loin de là. Les difficultés rencontrées d'échauffement anormal au niveau du groupe turbo-alternateur, la turbine Arabelle longue de 70 mètres, pièce maîtresse d'une centrale nucléaire, empêcheront le premier EPR tricolore de délivrer la totalité de sa puissance électrique en l'absence d'une lourde intervention nécessitant le montage d'un échafaudage à l'intérieur d'une pièce difficile d'accès.

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EPR de Flamanville : un échauffement anormal de la turbine, pièce maîtresse de la centrale nucléaire,
La Tribune
, le 13 mars 2025

À l'arrêt depuis le 15 février dernier, l'EPR de Flamanville ne redémarrera pas avant le 30 mars prochain, selon les dernières déclarations d'EDF. Cet arrêt, non programmé, a été prolongé en raison de multiples aléas techniques. L'ultime prolongation, actée le 28 février dernier, a été décidée pour procéder, par anticipation « à des réglages du groupe turbo alternateur afin d'optimiser son fonctionnement », expliquait vendredi dernier un cadre d'EDF à l'AFP. En réalité, plus que des opérations d'optimisation par anticipation, l'électricien historique fait face à un échauffement anormal au niveau du groupe turbo alternateur. Il s'agit de la pièce maîtresse d'une centrale nucléaire.

 

La Finlande subit une fuite de liquide de refroidissement radioactif,
L’Energeek, le 11 mars 2025

Le réacteur nucléaire le plus puissant d’Europe, l’EPR Olkiluoto 3 en Finlande, a connu une fuite de liquide de refroidissement radioactif lors d’une opération de maintenance. Le 7 mars 2025, l’exploitant finlandais TVO a signalé une fuite de 100 m³ de liquide de refroidissement radioactif au sein du réacteur EPR Olkiluoto 3 (OL3).

Selon le communiqué du Collectif anti-nucléaire Ouest du 2 avril, sur ses 100 jours de mise en service depuis le 20 décembre, l'EPR a été arrêté 76 jours pour au total consommer plus d’électricité qu’il n’en a produit. Son redémarrage prévu le 2 avril est sans cesse repoussé (le dernier en date espère au 17 avril).

La « corrosion sous contrainte » : ce qu'en dit l'ASNR

« Le béton du futur EPR de Penly n’est pas conforme aux normes de sécurité »
par Jade Lindgaard et Pascale Pascariello, Médiapart, le 14 mars 2025
« Nucléaire : le béton des premiers EPR2 est défectueux »
par Émilie Massemin, Scandola Graziani, Reporterre, le 14 mars 2024

Un des composants du béton destiné à la construction du futur réacteur EPR2 de Penly (Normandie) présente des non-conformités majeures. Selon plusieurs documents d’EDF, à la tête du projet, et d’Eiffage, chargé du génie civil, le béton destiné à l’ensemble de la centrale risque en effet de présenter de graves anomalies : les granulats de sable qui servent à le fabriquer sont de très mauvaise qualité, en deçà des normes pour ce type de construction. L’Agence de sûreté nucléaire somme EDF de justifier la qualité de ce produit.

 
# OBSERVATOIRE MENU

« Intelligence » artificielle et nucléaire virtuel

par Stéphane LHOMME, L'Observatoire du nucléaire, édito de mars 2025

Il y a exactement un an, nous titrions notre édito par la formule bien sentie « Nucléaire : la France vers l’abîme ». Depuis, rien ne s'est arrangé, et ce n'est pas du fait de la lumineuse idée du saltimbanque Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, ni de la censure du gouvernement Barnier.

Ce qui coince, et ce n'est pas une surprise, c'est que la direction d'EDF est dans l'incapacité d'expliquer comment financer et construire 6 à 14 réacteurs EPR2. D'une part, EDF et son actionnaire unique l’État sont déjà très lourdement endettés. D'autre part, comme démontré de façon imparable à Flamanville (Manche) et Hinkley Point (Angleterre), EDF ne sait toujours pas fabriquer un EPR.

Le 20 février 2024, EDF annonçait repousser de plusieurs mois la finalisation des plans des EPR2. Un an plus tard jour pour jour, les Échos titrent « Nucléaire : le devis des futurs réacteurs d'EDF repoussé à la fin de l'année ». Soit décembre 2025… ou plus tard encore. Nous voilà repartis pour un feuilleton sans fin, celle de la décrépitude de l'industrie nucléaire.

À propos de l'EPR de Flamanville, des mois après sa prétendue mise en service, il ronronne aux alentours de 25 % de sa puissance… lorsqu'il n'est pas arrêté en urgence ! Le chemin de croix d'EDF est donc loin d'être terminé. À ce jour, l'EPR a coûté 23,7 milliards d'euros (au lieu de 3 !) selon un récent rapport de la Cour des comptes... qui alerte sur les risques entourant le projet EPR2.

 

Pendant ce temps, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prédit que le nucléaire « entre dans une nouvelle ère » et « va battre des records de production » alors que, au contraire, l'atome passera probablement cette année sous les 9 % de l'électricité mondiale, après avoir culminé à 17,1 % en 2001. Comment faire passer une déroute pour un succès...

Les prétendus « grands » médias assurent que la prétendue « intelligence » artificielle et ses consommations insensées vont prétendument doper l'industrie nucléaire, faire rouvrir des réacteurs arrêtés et lancer l'ère des « petits réacteurs modulables ». Mais heureusement, aujourd’hui comme hier, les belles déclarations avec tambours et trompettes ne font pas pousser les réacteurs...

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# LE DÉCLIN IRRÉVERSIBLE MENU

Comment l'AIE et l'AFP tentent de masquer le déclin irréversible du nucléaire dans le monde

par Stéphane LHOMME, L'Observatoire du nucléaire, le 2 avril 2025

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) est une organisation internationale qui ne peut pas se permettre de publier des chiffres faux. Mais il existe des façons subtiles de tromper l'opinion sans en avoir l'air, en l'occurrence pour essayer de masquer le déclin irréversible de l'énergie nucléaire sur Terre.

La méthode choisie par l'AIE à cet effet est aussi simple que choquante : elle comptabilise ensemble les énergies renouvelables et le nucléaire, ce dernier étant qualifié au passage d'énergie propre : un véritable négationnisme par rapport aux ravages des mines d'uranium, à la production de déchets radioactifs, aux rejets radioactifs et chimiques massifs dans les rivières et les océans, etc.

Dans son rapport mondial « Global Energy Review », publié lundi 24 mars, l'AIE insiste lourdement sur le fait que plus de 80% de l'augmentation de la production d'électricité sur Terre entre 2023 et 2024 sont générés par "les renouvelables et le nucléaire", mais il faut faire soi-même les calculs pour voir que ce total se répartit en 66% pour les renouvelables et 14% seulement pour le nucléaire.  
Mix des sources de production d'électricité par région du monde en 2024

Les petites manœuvres de l'AIE sont hélas reprises en France par l'Agence France presse (AFP). (...)

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Lire aussi : « Plus on électrifie le monde pour lutter contre le réchauffement climatique, plus on crée de nouveaux usages qui accroissent la consommation d’énergie », Le Monde, le 24 mars 2025

En France, l'arrêté du 26 mars 2025 sabre le prix de rachat de l'énergie solaire photovoltaïque, bridant ainsi son développement. Une aberration alors que la transition énergétique devrait se faire avec les économies d'énergie et les énergies renouvelables.

 
# LA SAGA DES PUBS ATOMIQUES MENU

 

 
« Donner au monde l'énergie d'être meilleur » pub EDF 2001 - toute la com à revoir...

Comment les acteurs français du nucléaire ont construit leur communication auprès du grand-public
et comment le drame de Fukushima les a obligés à reprendre leur copie publicitaire à zéro.

Voir la Saga des pubs atomiques

 

 

COMPTES À RENDRE

 
# LA COUR DES COMPTES MENU
Le rapport à charge de la Cour des comptes
 

La Cour des comptes a publié le14 janvier son ultime rapport sur l'EPR et les dérives qui continuent à l'entraîner coûte que coûte dans le gouffre financier : « La filière EPR: une dynamique nouvelle, des risques persistants ».

« La France est loin d'être prête à construire six nouveaux réacteurs nucléaires » conclue le principal organisme d'audit de l'État, soulignant les défis auxquels le pays est confronté pour rajeunir son parc vieillissant de centrales, et prévoyant une rentabilité « médiocre » de l'EPR de Flamanville sur la base des prix futurs de l'électricité.

La rentabilité attendue de l'EPR de Flamanville 3 qualifiée de « médiocre ». Le réacteur ne pourrait dégager une rentabilité de 4 % qu’avec un prix de vente de plus de 122 €/MWh, affirme la Cour. Et une rentabilité de 7 % supposerait un prix de vente d’au moins 176 €/MWh. Les calculs ont été faits par les magistrats, puisque EDF a refusé de fournir des éléments chiffrés.

On apprend qu'EDF estime le coût total d'investissement à terminaison de l'EPR de Flamanville à 22,6 milliards d'euros. Mais que le coût total réel, selon la CdC sera plus élevé et atteindra 23,7 milliards.

Le coût de construction de six EPR, d'abord estimé à 51,7 milliards d'euros a été revu à la hausse en 2023 en raison de l'augmentation des coûts des matières premières et de l'ingénierie, et atteind 67,4 milliards basés sur les valeurs de 2020, montant qui s’est accru à 79,9 milliards d’euros dans la monnaie de 2023. EDF n'a pas rendu publique la mise a jour qu'elle devait rendre fin 2024. Et la facture finale pourrait en fait atteindre 100 milliards, selon la rédaction de Transitions & Énergies.

Du coup, la Cour demande de « retenir la décision finale d'investissement du programme EPR2 », prévue pour début 2026 par EDF, « jusqu'à la sécurisation de son financement et l'avancement des études de conception détaillée ». La filière « est loin d'être prête ».

Voir le Rapport

Le coût du projet nucléaire britannique Sizewell C devrait quant à lui s'élever à près de 50 milliards de dollars, soit près du double de l'estimation initiale. Il y a un an, EDF avait aussi revu à la hausse l'estimation du coût de la centrale d'Hinkley Point C, qui se situe désormais entre 31 et 34 milliards de livres aux prix de 2015, contre 25 à 26 milliards de livres dans une estimation précédente.

La Cour des comptes recommande que « l’exposition financière d’EDF dans les projets internationaux soit significativement réduite. » La multiplication des projets à l’étranger, notamment au Royaume-Uni, fait peser un risque financier important sur l’entreprise, et sur l’État puisqu’il reste l’actionnaire unique​.


 
# L'EPR EN BERNE MENU

La renaissance du nucléaire, masquée
en France par les déboires de Flamanville...

Le Monde le reconnait dans son édition du 16 janvier, « Les promesses non tenues sont le lot de toutes les technologies et de tous les grands chantiers. En matière d’énergie, le nucléaire détient une forme de record en la matière. La Cour des comptes l’a encore rappelé dans son dernier rapport sur la filière, rendu public mardi 14 janvier. », avant de donner un résumé minimal du dit-rapport sur les déboires d'EDF avec l'EPR de Flamanville et le chantier anglais de Sizewell, tous retards et coûts explosés.

Philippe Escande, éditorialiste économique au Monde et auteur de l'article, avoue à mi-teinte une tentative de propagande :
« Dans ce contexte inquiétant, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) entend mettre un peu de baume au cœur des défenseurs de cette technologie. Et au premier rang desquels, l’électricien français EDF, constructeur de Flamaville et de Sizewell. »...

... pour ensuite dérouler la communication lénifiante de l'AIE sur le retour en grâce du nucléaire, que la presse se précipite de relayer avec plus de complaisance qu'il n'a à dénoncer les inconvénients et déconvenues de cette industrie – qui n'offre d'avantage que le prétexte d'être décarbonée.

Il ne faudrait pas en effet que la propagande du lobby nucléaire vienne de manière opportuniste
faire oublier la déliquescence du nucléaire français, soulevée par le rapport de la Cour des compte, ni sa dégringolade au niveau mondial, mise en relief dans le Rapport WNISR 2024 sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde, ni sa dangerosité intrinsèque, que ce site Internet tente de documenter.

 

 
# MAUVAISES VIBRATIONS MENU
Mauvaises vibrations

L'EPR pompe plus de jus
qu'il n'en produit

par Hervé LIFFRAN, Le Canard enchaîné, le 8 janvier 2025

Depuis sa connection au réseau électrique, effectué en fanfare le 21 décembre, l'EPR de Flamanville n'a pas fourni le moindre négawatt supplémentaire. Au contraire même, il affiche un impressionant bilan négatif : pas un seul jour, pas même une seule heure, notre gloire nationale n'a produit plus d'électricité qu'elle n'en consommait.

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À Flamanville, les vibrations de l’EPR plombent EDF

par Thierry GADAULT, Blast, le 15 jan. 2025

Chez EDF, les ennuis volent en escadrille. Après celui de la Cour des comptes, un autre rapport signale à EDF que les ingénieurs ne savent pas si l’EPR pourra fonctionner à pleine puissance. Les problèmes vibratoires qui affectent le circuit primaire du réacteur seraient en fait loin d’être réglés. Le rapport confirme qu’il y a toujours des problèmes de vibrations trop importantes.

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Votre livret A pour la relance du nucléaire ?

Proposition de loi n° 679
du 3 décembre 2024

Une bataille se livre au niveau législatif pour donner le droit à l'État, en recherche de sous, d'utiliser l'Épargne réglementée des français, dont le livret A, pour autre chose que le logement social et la transition, par exemple pour la Défense, ce qui a déjà été voté à l'Assemblée nationale (en catimini, inclu dans une loi votée par 49,3 sous Borne) et adopté aussi au Sénat, mais finalement heureusement annulé par le Conseil Constitutionnel !

Il se trouve qu'Éric Lombard, nouveau ministre de l'Économie, était jusqu'ici Directeur de la Caisse des dépôts et Consignations (Épargne réglementée, justement) et s'est dit favorable à l'utilisation du Livret A aussi pour la relance du nucléaire ! Une députée écolo NFP, Christine Arrighi, a elle déposé une proposition de loi (n° 679), le 3 décembre 24, contre cette possibilité ! S'il n'y a pas de sous pour le nucléaire, il n'y aura pas de nucléaire. Le privé ne veut pas le financer, ni l’assurer !

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2025 : clap de fin pour les EPR et EPR2 ?

par le réseau Sortir du nucléaire,
le 20 janvier 2025

Problèmes techniques dont la résolution est constamment reportée ou tout simplement impossible, difficultés financières qui ne cessent de s’aggraver... Les nouvelles du fiasco de l’EPR de Flamanville et le récent rapport de la Cour des comptes sonnent comme un dur rappel à la réalité pour les tenants des réacteurs nucléaires EPR et EPR2, dits de troisième génération. En sonneront-ils aussi le glas ?

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Poursuite du nucléaire,
un biais d'explication :

Le principe d'« escalade de l’engagement » est un processus cérébral simple mais très puissant. Il consiste à faire des choix qui vont dans le sens d'une décision prise précédemment, même si cette décision initiale a conduit à l’échec (France Culture).

 
# DÉBATS PUBLICS SUR L'EPR MENU

Françatomique et débats publics

par François VALLET, Lettres d'infos publiées sur son blog de Médiapart


En France, pays de l'atome roi, tout débat public à propos de l'industrie nucléaire civile et militaire est oblitéré par le « fait du prince ». Pour y résister il faut dénoncer ses mensonges.

La France est le pays le plus nucléarisé au monde en termes de puissance électronucléaire par habitant. Cette situation, héritée de choix politiques du siècle dernier, a des conséquences très importantes sur le fonctionnement de la démocratie. Tout débat à ce sujet est extrêmement difficile à mener : les forces en présence sont très inégales, les constats sont difficiles à établir puis à partager et l’utilité même des débats est remise en cause par « le fait du prince ». (...)

 

Rappellant que « sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire, sans nucléaire militaire pas de nucléaire civil », le président Macron, favorable aux deux, a décidé de prolonger « tous les réacteurs nucléaires qui peuvent l’être », de « lancer un programme de nouveau réacteurs nucléaires » et de maintenir le nucléaire militaire comme « pierre angulaire de notre autonomie stratégique ».

Dans un pays démocratique, de telles décisions ne devraient pas être permises. Elles sont du ressort toutes les personnes concernées, c’est-à-dire a minima de l’ensemble des habitants du pays. Pour qu’ils puissent se prononcer il manque un bilan exhaustif des conséquences sociales, environnementales et sur les finances publiques de plus de 50 années de nucléarisation du pays.


Pour en masquer l’absence et organiser quoiqu’il en coûte la « relance » du nucléaire en France, concertations, débats et enquêtes publics s’enchaînent :

- simple arrêté soumis à consultation publique visant à modifier les résultats des diagnostics de performance énergétique (DPE) des logements - terminé le 5 août 2025

Par une simple modification du facteur de conversion de l’électricité en énergie primaire, le gouvernement ferait sortir du statut de passoire énergétique 850 000 logements mal isolés et chauffés à l’électricité. Ce faisant, il n’aurait plus à se soucier d’aider les propriétaires de ces logements à réaliser des travaux d’amélioration énergétique permettant de réduire la précarité énergétique des occupants de ces logements. Pour en savoir plus.

- débat public sur Gravelines sur le projet d’EDF de construire 2 EPR - terminé le 17 janvier 2025
compte-rendu et bilan de la CNDP sur le débat public EPR2 Gravelines - rendu le 7 mars

- débat public sur Bugey sur le projet de construire 2 EPR - prévu entre le 28 janvier et le 15 mai 2025
vidéo de la réunion publique d’ouverture : Comment débattre en confiance sur ce projet nucléaire ?

- consultation sur les 3 piliers de la Stratégie Française Energie Climat : le PNACC la SNBC et la PPE

- concertation préalable du public, entre le 4 novembre et le 15 décembre 2024, sur les 3e éditions
de la Stratégie Nationale Bas Carbone et de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie
.


On peut, à juste raison, considérer ces consultations comme simple procédure administrative et technocratique dont le principal objectif est de permettre à EDF de respecter une obligation légale. On peut cependant en profiter pour exposer publiquement quelques faits qui montrent que les choix présidentiels ne sont fondés ni sur une démarche digne d’un pays moderne et démocratique, ni sur la connaissance de la situation réelle du pays au regard des critères qui ont servi à justifier ces choix.

Parmi les raisons de s'opposer aux nouveaux EPR, il y a celles-ci :

-La politique du tout à l’envers et le fait accompli. Lettre n° 8 du 14 avril 2025
-La prolifération nucléaire et les relations géopolitiques toxiques. Lettre n° 7 du 11 mars 2025
-La corruption et des troubles à l’ordre public. Lettre n° 6 du 28 janvier 2025
-Les dégâts sur l’eau et menace de catastrophes. Lettre n° 5 du 9 février 2025
-Les dégâts sur l’environnement et la santé. Lettre n° 4 du 28 janvier 2025
-La France n'est pas souveraine en énergie grâce au nucléaire. Lettre n° 3 du 18 janvier 2025
-Le nucléaire n'est pas compétitif. Lettre n° 2 du 3 janvier 2025
-Le nucléaire ne nous rend pas autonome. Lettre n° 1 du 11 décembre 2024

Voir et télécharger ces Lettres


Résistante militance

Une CYBERACTION adressée au ministère
de l’économie a été lancée le 29 janvier par François VALLET pour vous permettre de participer à votre manière au débat :
PÉTITION « Débats et Dégâts publics »

STOP BUGEY organise des conférences-débats pour dénoncer le projet des EPR2 au Bugey.

PÉTITION « NON aux EPR2 à Bugey »


photo AMBE

Lettre ouverte envoyés aux « garants »
de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP)

par un collectif, le 19 mars 2025

Nous nous permettons de vous interpeller au sujet de la poursuite du débat public en cours sur le projet d’EPR2 au Bugey, dont les conditions ne cessent de dégrader. Aussi un certain nombre d'organisations ont rédigé une lettre ouverte qui vous est destinée. Nous vous demandons officiellement de suspendre le débat public concernant le projet d’EPR2 au Bugey, à Loyettes dans l’Ain.

France Nature Environnement Ain (FNE Ain), Rhône Alpes Sans Nucléaire (RASN), Global Chance,
Agir pour l’Environnement, les Élus contre les EPR, L’Association pour la Cohérence Environnementale
en Vienne (ACEVE), Environnement et Développement Alternatif (EDA), le Groupement des Scientifiques
pour l'Information sur l'Énergie Nucléaire (GSIEN), le collectif « Non à l'EPR2 à Penly et ailleurs »,
et Sortir Du Nucléaire Bugey (SDN Bugey),

Lire ce texte

Malgré le flou,
les projets d’EPR2 
avancent à grands pas

par Moran KERINEC,
Reporterre
, mars 2025

EDF veut implanter deux EPR2 sur le site du Bugey, dans l’Ain. Un débat public se tient jusqu’à fin mars pour discuter d’un chantier... qui semble déjà acté. Les activistes antinucléaires préparent la réplique.

Lire ce texte

 

Les élu·es ne veulent pas
de nouveaux EPR dans l’Ain !

Pétition Élu.e.s contre EPR, le 26 janvier 2025

Nous, élu·es des territoires concernés par le site nucléaire de Bugey à Saint-Vulbas, exprimons notre opposition ferme à l’implantation d’une paire de réacteurs EPR2 sur ce site. Alors que s’ouvre le débat public national organisé par la CNDP, de janvier à mai 2025, nous dénonçons un projet démesuré, coûteux, polluant, dangereux, symbole d’un choix énergétique dépassé.

Lire et signer la pétition

Article dans Lyon Capitale, le 25 janvier 2025 :
« 180 élus contre les 2 EPR2 au Bugey »


dessin Didier Anger

 
# NEUTRALITÉ TECHNOLOGIQUE MENU

Union Européenne : la Commission
saborde son propre agenda vert

par Ludovic LAMANT et Jade LINDGAARD, Médiapart, le 26 février 2025

La Commission européenne a présenté mercredi un projet de révision de textes clés du Pacte vert issus du précédent mandat. En théorie pour renforcer la compétitivité en réduisant la bureaucratie. Les ONG dénoncent une dérégulation sous la pression des lobbies et des extrêmes droites. (...)

EN ENCADRÉ :

L’air de rien,
le retour du nucléaire

« Neutralité technologique » : l’expression apparaît à plusieurs reprises dans le « Pacte pour une industrie propre », un autre texte présenté mercredi par la Commission (ici traduit en français). À première vue, elle semble anodine. Mais sur le sujet sensible de l’énergie, les mots disent souvent plus qu’il n’y paraît.

 

Dans le contexte européen, cette formulation signifie que chaque État doit rester maître du choix de ses sources d’énergie, du moment qu’elles lui permettent de réduire ses émissions de CO2 – l’objectif est de baisser de 90 % les gaz à effet de serre d’ici à 2040. Alors que l’Europe s’est fixée des objectifs d’installation d’énergies renouvelables (éolien en mer et terrestre, solaire, biomasse, etc.), le principe de neutralité technologique garantit, l’air de rien, la place du nucléaire dans les réglementations de l’UE, et potentiellement, son accès aux financements.

C’est pourquoi la France tient beaucoup à cette expression, qu’elle cherche à caser autant que possible. Son ministère de l’industrie ne s’en cache d’ailleurs pas : « La France porte une position de neutralité technologique pour l’atteinte des objectifs de décarbonation, afin que chaque État membre puisse choisir le bouquet énergétique correspondant à sa vision politique, répond l’entourage de Marc Ferracci à Mediapart. La France a par exemple fait le choix de panacher le nucléaire avec les énergies renouvelables (électricité et biocarburants) pour atteindre ses cibles de décarbonation. L’objectif premier poursuivi au niveau européen doit être la décarbonation, pas la promotion d’une technologie parmi d’autres pour atteindre cette décarbonation. »  Pour l’ONG Greenpeace, « la Commission a plié devant le lobby du nucléaire et envisage de financer ce secteur dépassé et cher ».

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Lire aussi : «Le retour en grâce du nucléaire à Bruxelles se confirme avec le lancement d'un PIIEC»
par Aurélie BARBAUX, L'Usine nouvelle, le 9 avril 2025

Le vice-président de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, annonce le 9 avril le lancement prochain d'un PIIEC sur l'innovation dans le nucléaire. Les États membres ont approuvé cette décision. Signe que le nucléaire n’est vraiment plus persona non grata à Bruxelles, le projet de PIIEC nucléaire innovant porté par la France, avec le soutien de l’Italie et de la Roumanie, a été approuvé par les Etats membres le 8 avril, a annoncé le cabinet du commissaire européen français chargé du marché intérieur et des services Stéphane Séjourné.

 

 
# AVEC DÉCROISSANCE MENU

Filière inversée, technostructure
et application au nucléaire

La corruption en Loire Atlantique, d’après le livre de Damien Renault (*)

par Jean-Luc PASQUINET, le 8 mars 2025

Le capitalisme, la société industrielle ont déjà une longue histoire de plus de 250 ans environ. Au cours du temps ils se sont métamorphosés. Dans les Universités on enseigne que le capitalisme c’est d’abord la loi du marché or on sait depuis longtemps que cette loi coexiste avec d’autres principes comme celui d’éviter la concurrence (Braudel) ou bien de privilégier la puissance (Galbraith). La bourgeoisie étant la seule classe révolutionnaire ayant réussi sa révolution dans l’histoire et peut être la seule classe révolutionnaire (?) elle ne peut exister sans bouleverser constamment les moyens de production.

Le résultat c’est l’essor d’un système de plus en plus technicien, mais aussi dominé par des entreprises de plus en plus grandes afin de pouvoir assurer les investissements nécessités par les innovations.

Le nucléaire, dans un pays comme la France, échappe quasi totalement à la concurrence et il est impulsé essentiellement par l’État tellement les coûts sont élevés et les bénéfices incertains. Mais cette taille oblige aussi à créer le besoin de cette industrie afin de la maintenir en vie, comme en Loire-Atlantique, et tous les moyens sont bons.

La « filière inversée » est le moyen trouvé par la grande entreprise moderne, qui recherche avant tout la croissance et la stabilité pour plus de sécurité, d’exercer une action sur les prix auxquels elle vend comme sur ceux auxquels elle achète. Elle a le moyen de manœuvrer le consommateur pour qu’il achète au prix dont elle est maîtresse. Il en découle un essor de la planification (qui s’oppose au marché) au sein de l’entreprise. C’est elle qui met en œuvre les mesures pour modifier le comportement des consommateurs, contrôler ses propres marchés, et in fine modeler les attitudes sociales de ceux qu’apparemment elle sert.

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(*) - « Le Nucléaire subventionné en régions. Enquête en Pays de la Loire », L'Harmattan, 2021

 
# TECHNO-ALTERNATIVES MENU

« Non au nucléaire, oui aux alternatives »,
... mais de quelles alternatives s’agit-il,
culturelles ou techno-centrées ?

par Jean-Luc PASQUINET, le 27 février 2025

Le gouvernement français prévoit à l’horizon 2050, une augmentation de la consommation électrique aux alentours de 650 ou 700 TWH selon les sources. Or, en 2024 elle était de 442 TWH, ce qui constituerait une augmentation de + 48 % ! Autrement dit de 50 % en 25 ans !

La consommation d’électricité a d’abord explosé après les « 30 glorieuses » ou « 30 dépiteuses » selon l’amour plus ou moins grand pour la société industrielle qu’on lui porte, et ensuite elle a stagné durant 24 ans. La raison du premier épisode fut motivée par la recherche de « l’indépendance » par rapport à la crise pétrolière de 1975 et pour favoriser l’essor du nucléaire. Or les mines d’uranium nationales ont fermé en 2000 et l’indépendance est devenue une dépendance à 87 %... Ensuite avec l’entrée dans la crise de la croissance à partir des années 2000 on assiste à une stagnation de la consommation jusqu’à aujourd’hui. Néanmoins récemment, le gouvernement a annoncé une augmentation de cette consommation aux alentours de 650 ou 700 TWH, soit une nouvelle explosion. Il y avait eu une augmentation de 157 % en 27 ans, il n’est question cette fois-ci « que » d’une augmentation trois fois inférieure, mais néanmoins conséquente !

La raison invoquée cette fois-ci est de réduire le recours au fossile, notamment au pétrole grace à l’électrification de tout….nous sommes entrés dans l’ère des véhicules électriques dont la moitié du poids est constitué par la batterie, des data centers consommant plus de 10 % de l’électricité dans le monde et énormément d’eau pour les refroidir, des ordiphones produits grâce à l’exploitation des enfants pour récolter le coltran dans le Kivu, comme lors de la première révolution industrielle en France, etc…

 

Alors qu’on assistait à un début de « remise en cause de la croissance » - mais il ne s’agissait que de stagnation, et parfois de récession - et pas chez les politiciens qui couraient après elle - allons-nous assister à un retour de celle-ci ?

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# ÉOLIENNES OFFSHORE MENU

Éoliennes offshore et nucléaire ? L’effet cliquet

par Jean-Luc PASQUINET, le 4 janvier 2025

Il existe une opposition à Belle-île en mer à la construction d’un parc industriel de 62 éoliennes qui devrait être construit à 19 km de la pointe des Poulains, à l’endroit où le soleil se couche. Pourtant, à l’origine certains opposants soutenaient l’arrêt immédiat du nucléaire consistant à s’appuyer sur tout ce qu’on trouvera au moment de la décision : le fossile, les éoliennes off shore etc, à l’instar de ce qu’a fait l’Allemagne, mais en dix ans. (...)

Il n’y a pas de transition énergétique dans un cadre productiviste. Nous avons pu constater qu’au cours de la période récente et dans le monde entier, si les investissements dans les énergies renouvelables ont augmenté, la consommation de combustibles fossiles n’a pas diminué. Les énergies renouvelables ne sont pas consommées en remplacement des énergies fossiles, mais pour répondre à l’augmentation de la demande énergétique due à la croissance économique.

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La Servitude électrique
Du rêve de liberté à la prison numérique

par Gérard DUBEY et Alain GRAS, janvier 2021

L'action de l’électricité se révèle dans trois domaines principaux : la lumière, la force, l’information. Une telle immatérialité la fait passer pour innocente. Pourtant, son efficacité repose essentiellement sur le pouvoir du feu, elle n’est qu’un vecteur énergétique. Dégâts et déchets sont cachés en amont ou en aval de son utilisation.

À travers un parcours historique d’Ampère à Bill Gates, les auteurs démontent les coulisses et les travers du mythe électrique et de la numérisation de nos existences. Non, le tout-électrique-tout-numérique ne sauvera pas la planète ! Avant qu’ils ne nous emprisonnent totalement, arrachons-nous à leur pouvoir de séduction et sortons de la Matrix.

Plus d'infos

Lire aussi cet entretien avec Alain Gras :
« Je suis pour une électricité à la mesure de ce dont on a besoin »
, LSL, juin 2021

 

et voir cette vidéo :

Un futur électrique :
mauvaise idée ?

avec Alain Gras
et Bernard Laponche,


au Festival des idées
,
Université Paris Sorbonne,
le 19 novembre 2021

 

La sobriété, une stratégie de résistance aux régimes autoritaires

Tribune de Philippe DELACOTE, Libération, le 6 avril 2025

Les brutes telles que Trump, Poutine ou Milei s’appuient souvent sur leurs dotations en ressources naturelles pour dicter le jeu international. Recourir à la sobriété peut être un moyen efficace de les priver de ce pouvoir économique et stratégique et combiner transition écologique et soutien à la démocratie, estime le chercheur Philippe Delacote. la mise en œuvre d’actions individuelles et de politiques ambitieuses visant à la sobriété aurait le mérite de retirer aux régimes autoritaires leur principal levier d’influence et leur capacité à dicter le jeu. La recherche de sobriété a ainsi le mérite de contribuer à la conservation de l’environnement, à la baisse des coûts et à l’amélioration de la qualité de vie, tout en réduisant notre dépendance au bon vouloir de régimes autoritaires.

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« Le respect de la vérité présente un déclin associé de près à la régression en charité. Il n’est point de période de l’histoire du monde où le mensonge organisé ait été pratiqué d’une façon aussi éhontée, ou, grâce à la technologie moderne, aussi efficacement et sur une aussi vaste échelle, que par les dictateurs politiques et économiques du siècle présent. La majeure partie de ce mensonge organisé prend la forme de propagande, inculquant la haine et la vanité, et préparant l’esprit des hommes à la guerre. Le but principal des menteurs est la suppression des sentiments et de la conduite charitables dans le domaine de la politique internationale. [...]

Tel est le monde dans lequel nous nous trouvons, — monde qui, jugé d’après le seul critère acceptable du progrès, est manifestement en régression. L’avance technologique est rapide. Mais sans progrès en charité, l’avance technologique est inutile. Elle est même pire qu’inutile. Le progrès technologique nous a simplement fourni des moyens plus efficaces pour reculer. »

Aldous Huxley, La Fin et les Moyens, 1937

 
# CLIMATGATE MENU
Disparition des données
L'administration Trump supprime les informations
sur le climat des sites Web gouvernementaux

par National Security Archives, le 6 février 2025

Au cours des deux premières semaines du second mandat du président Donald Trump, l’administration a commencé à supprimer des ressources et des ensembles de données environnementales critiques des sites Web des agences fédérales. Pour lutter contre cette tentative de suppression et de censure des données publiques, le Climate Change Transparency Project des Archives de la sécurité nationale publie aujourd’hui une sélection de documents sur le changement climatique et la justice environnementale qui ont été supprimés des pages Web des agences et met en lumière les organisations environnementales et d’archivage qui travaillent à identifier, supprimer et préserver ces données essentielles.

Depuis l'élection présidentielle de 2024, l'EDGI et les organisations de défense de l'environnement ont anticipé le ciblage des données environnementales et climatiques fédérales et ont archivé les ensembles de données et se préparent à rétablir l'accès public aux outils Web. (...)

Lire la suite / article original en anglais

 
Franquin
 

Biodiversité, climat, santé… :
Les crises sont liées entre elles
alertent des experts mandatés par l’ONU

 

AFP, le 17 décembre 2024

La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a rendu le 16 décembre 2024 un rapport qui avertit des conséquences néfastes de vouloir régler un problème sans penser aux autres. Les crises globales qui touchent la biodiversité, l'eau, la nourriture, la santé et le changement climatique sont en effet liées entre elles et doivent être traîtées ensemble.

Lire la suite

 

Ressources - Un défi pour l'humanité

une Bande dessinée de Philippe BIHOUIX et Vincent PERRIOT, Casterman, octobre 2024

À en croire les milliardaires de la Silicon Valley, notre destin passerait inéluctablement par les métavers, l’intelligence artificielle, les robots autonomes et la conquête spatiale, tandis que les énergies renouvelables et les voitures électriques nous permettraient de maintenir notre « niveau de vie » tout en poursuivant la croissance économique et en « sauvant » la planète au passage.  

Mais les limites planétaires se rapprochent dangereusement : changement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, pollutions globales… Alors peut-on croître indéfiniment ? Et si la contrainte sur les ressources matérielles à disposition, sur la planète et même dans le système solaire, mettait fin à cette course en avant effrénée ? Ressources dresse un état des lieux sans concession, mais ouvre des pistes concrètes vers un avenir durable.

Lire la présentation

 

Lire une interview de Philippe Bihouix
« Le futur de l’humanité dépend de la disponibilité en ressources non renouvelables,
un "stock" immense mais forcément limité », Territoires audacieux, novembre 2024

 
# AïE AÏE AÏE IA MENU

Intelligence artificielle : « nous devons
combattre le fanatisme technologique »

par Celia IZOARD, Reporterre, le 7 février 2025

Le déploiement de l’IA s’accompagne d’un imaginaire qui porte en lui une dévaluation profonde de l’humanité. Sam Altman, patron d’OpenAI [l’entreprise qui a lancé ChatGPT], promet que l’intelligence artificielle va « élever l’humanité ». Mais il prend soin de rappeler que nous, les humains, sommes des êtres « limités par notre vitesse de traitement de données ».

On nous inculque désormais en masse la « honte prométhéenne », selon l’expression du philosophe Günther Anders, qui s’inquiétait de la vénération des Occidentaux pour la technologie.


La chute de Babylone envahie par les démons,
extrait de la tenture de l'Apocalypse, Angers, XIV°s.
Ils en étaient arrivés, disait-il, à avoir honte de leur infériorité d’humains, honte de ne pas avoir été produits, fabriqués, comme des machines. Les géants de la tech se projettent vers une humanité toute-puissante, omnisciente, démiurgique, multiplanétaire ; mais ce projet implique d’abord de boxer notre estime de nous-mêmes. Cette manière étrange de rabaisser l’humanité tout en lui prêtant un avenir grandiose est bien plus qu’une stratégie marketing. C’est un courant religieux qui irrigue la Silicon Valley depuis ses débuts, un millénarisme technologique. (...)

L’IA déployée à grande échelle sert à automatiser les tâches créatives, et n’est-ce pas la dernière chose que l’on souhaite ? Elle renforce l’arsenal des technologies de police totalitaires. C’est une machine à produire du chômage, à détruire les capacités cognitives, à manipuler les foules, à traquer les anomalies. Quant à ses « utilisations positives », la consommation d’énergie, d’eau et de métaux de ses data centers devrait obliger quiconque à les considérer comme nulles et non avenues. L’IA est un pur délire. Alors pourquoi essayons-nous de nous adapter à cette folie criminelle, qui ne peut qu’accélérer le réchauffement climatique et les dominations ? Pourquoi les esprits critiques se contentent-ils d’imaginer une déclinaison égalitariste, ou subversive de l’IA ?

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ChatGPT : les posthumains de l’Apocalypse

par Tomjo, Chez Renart, le 4 janvier 2025

Le débat médiatique au sujet de l’IA n’aura manqué aucun des épithètes habituels : éthique, frugale, inclusive, et pourquoi pas socialiste. Il aura par contre manqué ce qu’il manque toujours : le point de vue global et concret sur une industrie et ses industriels. Prenons les fondateurs d’OpenAI, créateurs de ChatGPT.

Deux « Républicains », deux « Démocrates », pareillement transhumanistes et investisseurs dans l’ingénierie génétique, les technologies reproductives et la vie éternelle. Aucune limite morale ou juridique ne saurait les contredire, seulement l’apocalypse technologique - à laquelle ils sont préparés. Il faut parfois se frotter les yeux devant leurs projets et justifications.

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L’IA générative a le potentiel de détruire
la planète
(mais pas comme vous le pensez)

par Emma BOUGEROL, Basta!, le 13 février 2025

Le risque premier avec l’intelligence artificielle n’est pas qu’elle s’attaque aux humains comme dans un scénario de science-fiction. Mais plutôt qu’elle participe à détruire notre environnement en contribuant au réchauffement climatique. Des deux côtés de l’Atlantique, ces centaines de milliards seront principalement investis dans la construction de nouveaux centres de données pour entraîner puis faire fonctionner les outils d’intelligence artificielle. Pourtant, les impacts environnementaux de ces « data centers », mis de côté dans ce sprint à l’IA, présentent un danger réel pour notre planète.

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On sait où sera construit le premier réacteur nucléaire de Google
par Nathalie MAYER, Révolution énergétique, le 22 août 2025

Washington et la Silicon Valley
poussent à la renaissance du nucléaire

par  Austin ALONZO, Epoch Times, le 10 août 2025 

Face à l'explosion de la demande d'électricité et à l'intensification de la concurrence mondiale, les dirigeants et l'industrie des États-Unis soutiennent l'énergie nucléaire comme solution propre et fiable. L’émergence du cloud computing au début des années 2000 et de la technologie artificielle générative dans les années 2020 a augmenté de manière exponentielle la demande en électricité de l’industrie technologique américaine.

Dans les décennies à venir, les centres de données massifs qui alimentent les nouvelles technologies auront besoin de beaucoup plus d’énergie qu’ils n’en consomment actuellement. Les centres de données aux États-Unis devraient consommer plus de 30 fois plus d’énergie en 2035 qu’aujourd’hui, et les responsables gouvernementaux ainsi que les géants de la technologie misent beaucoup sur une source d’énergie autrefois vilipendée : l’énergie nucléaire.

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Le site nucléaire de la catastrophe de Three Mile Island
redémarre pour alimenter l’intelligence artificielle de Microsoft

 

par Maïa COURTOIS, Vert, le 9 février 2025

Donald Trump a annoncé un immense plan d’investissements dans des data centers dédiés à l’intelligence artificielle. Des infrastructures gourmandes en électricité que les géants du numérique comptent alimenter grâce au nucléaire. À Three Mile Island, site nucléaire sinistré depuis un grave accident en 1979, les habitant·es sont revolté·es. (...)

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« Le nucléaire au cœur de la stratégie énergétique des géants du numérique »
par Jacques-André Fines Schlumberger, La revue des medias et du numérique, le 3 avril 2025

Comportements malveillants
de l'IA générative

L'Usine Digitale, le 15 janvier 2025

Des comportements malveillants peuvent être cachés dans les grands modèles de langage. C'est ce qu'il ressort d'une étude réalisée par des chercheurs de la start-up Anthropic : « Agents dormants : entraîner des grands modèles de langage trompeurs qui passent outre le sur-entraînement de sécurité »
(ici l'article en version originale en anglais).

Face à leur capacité à présenter un comportement trompeur après entraînement, les auteurs de l'étude s'inquiètent des limites des techniques actuelles de sécurité de l'IA.

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« L'Horloge parlante » :
Explosion du multipenseur à mémoire nucléaire

En 1980, les frères Bogdanoff imaginaient dans Temps X que le pire de l'intelligence artificielle se produirait en 2025. Archive INA, le 4 février 2025.

DeepSeek moins énergivore ? Les experts en doutent

Reporterre, le 6 février 2025

Donald Trump et les barons étasuniens de la Tech ne font pas de mystère du gouffre énergétique que représente le développement de l’intelligence artificielle (IA). Les centres de données du pays représenteront 12 % de la consommation électrique nationale d’ici 2028, contre quelques pour cents aujourd’hui, selon un récent rapport du département à l’énergie étasunien.

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L’insoutenable coût écologique du boom de l’IA

Reporterre, le 4 juillet 2024

IA ne rime pas avec climat. Le boom actuel du secteur de l’intelligence artificielle (IA) met notamment en péril les plans « net zéro » des grandes entreprises technologiques. D’après une projection de l’AIEA, l’industrie mondiale des centres de données, de l’IA et des cryptoactifs devrait doubler sa consommation d’électricité d’ici 2026, générant un surplus de 37 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

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# GARE AUX GAFAM MENU

un battage médiatique dangereux :
Les mensonges nucléaires des GAFAM

par M. V. RAMANA*, Kairos, traduit par Francis LEBOUTTE (Liège Décroissance), le 1er nov. 2024
article original pour CounterPunch : Dangerous Hype: Big Tech’s Nuclear Lies

Au cours des deux derniers mois, Microsoft, Google et Amazon, dans cet ordre, ont annoncé qu’ils allaient utiliser l’énergie nucléaire pour répondre à leurs besoins énergétiques.

En qualifiant l’énergie nucléaire par des termes aussi douteux que « fiable », « sûr », « propre » et « abordable », tous démentis par les soixante-dix ans d’histoire de l’industrie atomique, ces géants de la technologie prétendent être les héros de la cause environnementale, tout comme l’industrie nucléaire qui serait lavée de tout soupçon, même si elle ne survit que grâce à des subventions publiques

Ces deux conglomérats commerciaux – l’industrie nucléaire et ces entreprises du numérique ultrariches – ont chacun leurs propres intérêts dans ce battage médiatique. À la suite d’accidents catastrophiques, comme ceux de Tchernobyl et de Fukushima, et face à son incapacité à trouver une solution sûre pour les déchets radioactifs produits dans les réacteurs de tout type, l’industrie nucléaire a utilisé son poids politique et économique pour organiser des campagnes de relations publiques visant à persuader le public que l’énergie nucléaire est une source d’énergie respectueuse de l’environnement.

Les géants du numérique, comme Microsoft, Amazon et Google, ont eux aussi tenté de convaincre le public qu’ils se souciaient réellement de l’environnement et qu’ils voulaient vraiment faire leur part pour atténuer le changement climatique. En 2020, Amazon s’est engagé à atteindre l’objectif de zéro émission nette de carbone d’ici 2040. Google a fait mieux lorsque son PDG a déclaré que « Google vise à faire fonctionner son entreprise avec de l’énergie sans carbone partout et à tout moment » d’ici 2030. Alors qu’ils ne sont nullement en chemin pour atteindre ces objectifs. Pourquoi font-ils de telles annonces ?

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# L'ASNR PAS SI SÛRE MENU

Sûreté nucléaire : pourquoi rien ne va

par Émilie MASSEMIN, Reporterre, le 31 décembre 2024

Direction déjà controversée, expertise invisibilisée, réforme opaque... Les mauvais signaux s’accumulent avec la fusion au 1er janvier 2025 de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) - fusion qui va former l’ASNR, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection.

 

Lire cet article

Création de l’ASNR
Communiqué de presse de l’ASN, le 2 janvier 2025

Nucléaire en 2025 : les cinq enjeux majeurs pour la France
Communiqué de la SFEN, le 2 janvier 2025

 

Bande dessinée de 3 pages, anonyme, avril 2023
Dans ce pastiche d'Asterix, César/Jupiter, vexé que le Dieu de la foudre n'aie plus délectricité, décide de fusionner l'IRSN dans l'ASN pour fluidifier la poursuite du nucléaire (source IRSN)

Anacronyme

Il est à noter que dans son nouvel acronyme, ASNR,
le « R » est renvoyé à la ligne. Dans « IRSN », la radioprotection précédait la sûreté nucléaire, la prévention du risque s'imposait à la sûreté. Ici c'est la sûreté qui est prioritaire... et si ça ne marche pas la radioprotection suivra (il est vrai que « l'ARSN » aurait fait fausse note). En cas d'accident, c'est en effet à la future ASNR qu'il appartiendra d'assister le Gouvernement, en particulier en adressant aux autorités ses recommandations sur les mesures à prendre sur le plan médical et sanitaire ou au titre de la sécurité civile, et de mettre en place, avec les préfectures, le « plan particulier d'intervention » pour le déploiement des secours, les mesures à mettre en œuvre, ainsi que l'information du public et des médias.

 

Comme le rappelait André-Claude Lacoste, président de l’ASN de 2006 à 2012, « personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais un accident grave en France. Il convient de faire deux choses : essayer de réduire la probabilité que cela arrive, ainsi que les conséquences, si cela arrive. C’est toute la philosophie de la sûreté nucléaire. » (c'est nous qui soulignons). L'ASN et l'IRSN ont d'ailleurs averti à plusieurs reprises de la possibilité d'un accident nucléaire majeur en France.

 
# L'INDÉCENTE CIGÉO MENU

L'étrange descenderie de Cigéo

un dossier de Bernard LAPONCHE, Global Chance, le 17 mars 2025

Global Chance s'est penché sur le plan de localisation du projet Cigéo de l’ANDRA, dont la demande d’autorisation de construction (DAC) est en cours d’instruction par l’Autorité de sûreté nucléaire et radioprotection – ASNR qui est soit dit en passant dirigée par l'ancien directeur de l'ANDRA.

Pour acheminer les colis de déchets radioactifs, l'ANDRA a privilégié la « solution » d'une « descenderie » en pente douce d’une longueur d’environ 4 km, implantée juste entre les deux départements de Meuse et Haute-Marne – et des deux anciennes régions de Lorraine et Champagne-Ardenne (avant qu'elles ne fusionnent en 2016 pour former avec l'Alsace la Région Grand-Est).

Le choix de cette implantation entre deux départements et deux régions a été manifestement inspiré, voire imposé, par des choix politiques portés par les élus départementaux et régionaux concernés, sur la base d’une répartition entre départements des produits fiscaux qu’apporterait ce projet considérable.

 

Le 1er juillet 1999, vingt personnes avaient trouvé
la mort dans la chute d'un téléphérique POMA sur le plateau de Bure (Hautes-Alpes)
. Coïncidence, c'est cette même société, spécialiste des Funiculaires, qui doit construire la descenderie à Bure (Meuse) pour les Fûts Nucléaires.

Global Chance montre en les comparant que, plutôt que l'option plus rationnelle d'un puits verticlal implanté sur une seule zone, le projet de descenderie sur deux départements a été guidé par des considérations tactiques (certains diront « achat de consciences »*) au détriment de la sûreté et de la sécurité nucléaires et des facteurs techniques et économiques, notamment sur l’ampleur des travaux.

Voir cette étude Voir le Dossier de Global Chance sur Cigéo

*) - Au début des années 2000, l'Andra recherchait des sites dans des terrains granitiques pour accueillir un centre d’enfouissement en profondeur de déchets nucléaires hautement radioactifs, les plus dangereux. Parmi les 15 sites pressentis, le massif plutonique de Glénat dans le Cantal se situe à la conjonction de trois départements, Cantal, Lot et Corrèze, et au croisement de trois régions, Auvergne, Midi-Pyrénées et Limousin (maintenant Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine) – avec beaucoup d'argent pour acheter les consciences des politiques et les mettre en concurrence pour leur acceptation (si tu ne le veux pas, tu perds les avantages financiers au profit du voisin).

 
# PÉTITION CRIIRAD MENU

Pétition
« Pour des produits sans radioactivité ajoutée »

La CRIIRAD alerte : EDF veut recycler des déchets nucléaires métalliques et les revendre à qui voudra. C’est le projet Technocentre (Fessenheim, Grand Est). Une première en France, où il était exclu de réutiliser des déchets nucléaires dans le domaine public. La dissémination irréversible de radioactivité dans notre environnement et dans les biens de consommation doit absolument être évitée.

Le Technocentre est un projet pilote qui va acter un principe de recyclage des déchets radioactifs dans le domaine public que nous devons refuser. Rentabilité économique et difficulté de gestion ne doivent pas passer devant la préservation des intérêts communs : la santé, la sécurité et un environnement sain.

Signez la pétition

Technocentre : les raisons de notre opposition

par la CRIIRAD, le 8 février 2025

À la veille de la clôture du débat public sur le projet d’usine visant à recycler certains déchets de la filière nucléaire et à les introduire dans le domaine public, la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) fait le point sur les très nombreuses questions que pose le Technocentre de Fessenheim. Absence de preuves d’efficacité des procédés de décontamination, contrôles inadaptés voire impossibles, conformité non-garantie : tour d’horizon des raisons qui fondent notre opposition.

S’il voit le jour, le Technocentre de Fessenheim engendrera une dissémination irréversible de radioactivité dans le domaine public. La CRIIRAD poursuit son argumentaire scientifique et approfondit les raisons de son opposition à ce principe. Méthode biaisée, critères arbitraires et manque de connaissances faussent les estimations des effets des radiations.

Lire la suite (partie 2)(partie 1)

Votre eau du robinet est-elle radioactive ?

par la CRIIRAD, relayé par Médiapart, le 8 décembre 2024

Le tritium est le principal atome radioactif rejeté dans l’environnement par l’industrie nucléaire. Depuis 2005, sa recherche dans les eaux potables est obligatoire en France, mais les résultats sont difficilement accessibles. Pour y remédier, la CRIIRAD a compilé les données officielles et met à disposition du public les résultats sous forme de cartes et de tableaux. Également en accès libre : un moteur de recherche pour consulter les données de chaque commune (une collaboration Mediapart / CRIIRAD).

Voir le dossier de la CRIIRAD / article du Canard enchaîné du 17 juillet 2019

Dispersion d’uranium à l’usine d’Orano Malvési

par Véronique Durand, L'Indépendant, le 5 décembre 2024

Des citoyens sont soucieux des pollutions de l'environnement dus à la dispersion d'uranium du site de Malvési près de Narbonne. Le collectif Vigilance Malvesi s’est constitué autour de plusieurs associations, dont Sortir du Nucléaire 11, Arrêt du Nucléaire 34, Greenpeace 34 et des membres de TCNA, d'Eccla...

Son objectif est d’exercer une vigilance en surveillant l’évolution de la pollution atmosphérique et d’eau, celle des milieux terrestre et aquatique autour de l’usine. Bruno Chareyron de la Criirad dénonce « Le problème, c’est la persistance dans l’environnement : c’est une exposition à très faible dose, mais permanente sur des dizaines de substances différentes ».

Lire l'article

 
# SUPERPHÉNIX MENU

Requalifier pour défaire - Le désengagement de Superphénix

par Claire LE RENARD, Revue d’anthropologie des connaissances, le 18 janvier 2024

Comment les innovations se font et se défont-elles, en particulier lorsqu’elles prennent la forme de prototypes ou démonstrateurs ? Comment désengager une politique d’innovation technologique pour laquelle les évaluations originales du bien-fondé du projet sont remises en cause au fil de son développement ?

Trash city, Wall-e, Pixar & Disney

Cet article analyse le processus de désengagement d'une politique d'innovation technologique en portant l’attention sur les changements de qualifications des objets de l'innovation. S’inscrivant contre les explications répandues de la fermeture de Superphénix, il renouvelle la lecture de la trajectoire du réacteur nucléaire à neutrons rapides, en France, des années 1950 aux années 1990.

Les réacteurs conçus dans les années 1960 et 1970, en tension entre science et industrialisation, ont été flexiblement qualifiés de démonstrateur ou prototype. En 1992, le « prototype » Superphénix a été requalifié en « installation d’acquisition de connaissances », synonyme d'évaluations ouvertes examinant la finalité même de l'installation. La requalification en objet épistémique ouvert constitue une étape déterminante de l’arrêt d’un grand programme technologique.

Lire l'article


La présentation de la thèse de Claire Le Renard, ancienne salariée d’EDF recherche et développement (suivie d’une séance de ques-tions / réponses), a été enregistrée ici (attention il faut aller dans les archives 2024 jusqu’à la séance du 23 avril 2024) : http://www.mig.fyi.

Il existe aussi une présentation très résumée qui dure une dizaine de minutes, et un article qui détaille sa présentation.

 

« Plutonium sur Rhône » est livre écrit par des scientifiques grenoblois du Comité Universitaire et Scientifique Grenoblois pour l'Arrêt du Programme Nucléaire (CUSGPAPN) branche grenobloise du GSIEN. Une partie de son avant-propos est malheureusement toujours d’actualité.

Télécharger ce livre

 
# L'ESCROQUERIE NUCLÉAIRE MENU

L'Escroquerie nucléaire
Hors-série de Charlie-Hebdo (2012)
Textes et enquête de Fabrice NICOLINO

Achetez, volez [et téléchargez] Charlie et enfermez la télé à double tour. Éternellement jeune, tout comme le nucléaire, l'équipe de Charlie saute à pieds joints sur EDF, Areva et tous les petits salopards qui nous ont légué 58 réacteurs nucléaires. Au programme, des histoires, des révélations, des coups de projecteur dans les coins les plus sombres de l'industrie la plus folle de tous les temps. Embarquez ! et n'oubliez pas vos pastilles d'iode. Ça ne sert strictement à rien, surtout au milieu du grand bordel d'une catastrophe, mais ça fera plaisir à notre belle Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Embarquez ! et n'allez plus vous plaindre de ne pas être au courant. Ce hors-série de Charlie contient tout ce qu'il faut savoir pour détester les atomistes associés. À punaiser partout où c'est possible. Et même ailleurs.

Télécharger ce journal

 
# ANDERS EST CONTRE TOUT MENU

« Hiroshima est partout »

« Avoir raison avec Günther ANDERS », France culture, le 9 août 2023 - série de 5 émissions

Günther Anders, de 1945 à sa mort, n’eut de cesse de revenir au sujet de la bombe atomique dans sa pensée mais aussi dans ses engagements militants : « Ce combat est notre destin », écrivait-il ainsi dans Hiroshima est partout.

Écoutez ces émissions

 

 

RESSOURCES
 
# TEXTES RESSOURCES MENU
 

Revue de presse trimestrielle
par L'OBSERVATOIRE DU NUCLÉAIRE

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la dernière revue de presse

 

Non à la libération des matériaux contaminés dans le domaine public
par la CRIIRAD (mars 2021)

Signer cette pétition

 
     

Minimiser les impacts catastrophiques d’un accident nucléaire est en passe de devenir un grand classique

par Sezin TOPÇU et Nolwenn WEILER, mars 2019

Lire ce texte

 

L'arrêt immédiat du nucléaire est techniquement possible à l'échelle européenne

par Élisabeth BRENIÈRE
et François VALLET (juin 2019)

Lire ce texte

 
# SITES D'INFORMATION SUR LE NUCLÉAIRE ET SON MONDE MENU
     

Réseau Sortir du nucléaire

Notre objectif : Obtenir l'abandon du nucléaire en France grâce à une autre politique énergétique, en favorisant notamment la maîtrise de l'énergie, et le...

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Global Chance

GLOBAL CHANCE est une association de scientifiques qui s’est donnée pour objectif de tirer parti de la prise de conscience des menaces qui pèsent sur l’environnement global pour promouvoir les chances d’un développement mondial équilibré.

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La CRIIRAD

La CRIIRAD est une association d’intérêt général dont l’objectif est d’informer la population sur les risques liés à la radioactivité et ses impacts sur la santé et l’environnement. Elle produit et diffuse des informations indépendantes des autorités et des industriels, sur la base de ses recherches et des résultats issus de son laboratoire scientifique.

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Enfants Tchernobyl Belarus

ETB a été fondé à la demande du Professeur Vassili Nesterenko pour apporter à BELRAD une aide financière nécessaire à ses interventions, notamment des mesures de la contamination radioactive dans l'organisme des enfants.

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Athena 21

Le blog de Ben Cramer traite de géopolitique et de polémologie.

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Info nucléaire

Un blog consacré entièrement à la catastrophe nucléaire de Fukushima et à ses répercussions au Japon et dans le monde.

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Homo Nuclearus

Homo nuclearus est un projet de LaTéléLibre visant à faire le point sur le nucléaire en France. Le puzzle atomique y est rassemblé selon des publications au long cours. 

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Le Blog de Fukushima

Un blog consacré entièrement à la catastrophe nucléaire de Fukushima et à ses répercussions au Japon et dans le monde.

Consulter le site

     

Coordination antinucléaire du Sud-Est

La CANSE publie un site riche d'analyses sur l'actualité du nucléaire et de tribunes percutantes pour défendre l'arrêt immédiat du nucléaire.

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Coordination Stop Cigéo

Cette page fait simplement office de portail vers les différents supports de communication numériques de la lutte contre Cigéo, le projet de poubelle nucléaire à Bure dans la Meuse et la Haute-Marne.

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Nucléaire Infos Savoie

Le site de Savoie antinucléaire a proposé une revue de presse, dont subistent les archives, toujours en ligne, de 2016 à 2023.

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Archives Gamma

Les Archives γ se donnent pour fin de documenter l’histoire et les métamorphoses de la matière radioactive – et à travers elles l’homme nucléaire. Elles témoignent de l’empire ouvert par le nucléaire dans nos esprits.

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International Uranium Film Festival

Lancé pour la première fois en 2011 à Rio de Janeiro, le Festival International du film Uranium est le seul festival au monde consacré à l'ensemble de la chaîne de production du combustible nucléaire : de l'extraction de l'uranium aux centrales nucléaires, des bombes atomiques aux déchets nucléaires, et des accidents nucléaires à l'utilisation d’armes modernes à l'uranium appauvri.

 

Les meilleurs films atomiques de l'année reçoivent le Yellow Oscar Award. Après la présentation à Rio de Janeiro, le festival se déplace dans plusieurs autres pays et villes où une sélection de films y est présentée.  Des villes comme Lisbonne, Washington DC, New York, New Delhi, Mumbai et plusieurs autres ont déjà accueilli le festival. Le Festival International du film de l’uranium est considéré à travers le monde comme le « Atomic Cannes ». 

Une liste de films projetés est à consulter ici : https://uraniumfilmfestival.org/fr/yellowarchive

Consulter le site

 
# GOODIES

MENU

 
  La Gueule Ouverte
Le mouvement écologique français est né au lendemain des manifestations antinucléaires de 1971 dans lesquelles Fournier, bénéficiant du haut-parleur médiatique que représentait Charlie-Hebdo, a joué un grand rôle. En novembre 72 paraissait le premier numéro de La Gueule Ouverte, le journal qui annonce la fin du monde.
 

Vous pouvez télécharger tous les n° de « La Gueule Ouverte » (du n° 01 en 1972 au n° 314 en 1980), numérisés et mis en ligne par https://archivesautonomies.org.

 
  Survivre et Vivre

Le mouvement Survivre et la revue du même nom sont fondés à Montréal en juillet 1970, à l’occasion de l’intervention d’Alexandre Grothendieck dans un séminaire de mathématiques. Grothendieck est le premier et principal initiateur de cette histoire. Mathématicien renommé, il est aussi célèbre pour ses positions politiques franches, antiautoritaires et extrêmement critiques face à la technique.

 

Vous pouvez télécharger tous les n° de « Survivre et Vivre » (du n° 01 en 1970 au n° 19 en 1975), numérisés et mis en ligne par https://archivesautonomies.org.

   
     
  La Gazette Nucléaire
Le GSIEN, Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Énergie Nucléaire, a été créé en 1975 suite à l’Appel « à propos du programme nucléaire français » de 400 scientifiques dont la moitié était des physiciens nucléaires. Depuis, le GSIEN suit et surveille sans discontinuer cette industrie dangereuse.
 

Composé de scientifiques, d’experts reconnus, de travailleurs du nucléaire et de militants, le Groupe s'est doté d'un journal "La Gazette Nucléaire" qui a publié près de 300 numéros et près de 200 dossiers thématiques et édité plusieurs livres. Plus que jamais, l’existence d’une expertise scientifique indépendante est nécessaire pour informer la population, contrôler les acteurs de la filière et interpeller le pouvoir politique.

> Site de « La Gazette nucléaire »

 
  SEBES - APAG2

Stratégies énergétiques, Biosphère et Société (SEBES) était une revue, en principe annuelle, lancée à Genève en 1990 par un groupe d'universitaires suisses et français. SEBES s'est transformée en 1996 en une collection des Editions Georg, dirigée par M. Hervé Lethier, Philippe Lebreton et Ivo Rens.

> Site de SEBES

 

« L’Appel de Genève », lancé en 1978 par un groupe issu de l’Université de Genève, visait à alerter les élus politiques et le Parlement Européen contre la société du plutonium et le surrégénérateur de Super-Phénix à Creys-Malville. En 2013, un second Appel est lancé face à la désinformation chronique observée suite à Fukushima : « L’Appel de Genève 2 ».

> Blog de l'Appel de Genève 2

 

 

     

L'AN 01

« On arrête tout, on réfléchit et c'est pas triste »

Un film écrit par Gébé,
réalisé par Jacques Doillon,
avec Alain Resnais et Jean Rouch, 1973

 

 


© AMBE

Contaminés de tous les pays, unissez-vous !

Le combat contre la politique nucléaire-atomique est une action de légitime défense.
L'impératif de protection de la société n'est ni de droite, ni de gauche,
ni technophobe, ni rétrograde, ni libéral, ni socialiste : il est vital et universel.
Il faut détruire les machines nucléaires qui nous tuent et congédier les chefs d'État qui nous trahissent.