Peu importe l'investissement nécessaire de dizaines de milliards d'euros dans une production devenue économiquement non rentable – les contribuables finiront toujours par payer. Peu importe les graves menaces et les dégâts pour la population, comme pour les nombreux salariés, notamment des sous-traitants, qui en assurent le fonctionnement. Peu importe l'accumulation de déchets radioactifs pour lesquels, au bout de cinquante ans, il n'existe aucune autre solution que d'aller les cacher sous le tapis, en les laissant en cadeau aux générations futures. Peu importe le risque d'accident grave, qui ne fait que croître avec le vieillissement de nos 56 réacteurs.
La puissance de la France est en jeu !
Mais nous, nous qui ne sommes « rien », en avons-nous tiré les leçons ? Nous sommes-nous collectivement demandé si nous étions prêts, pour maintenir notre niveau croissant de consommation électrique, à courir le risque de voir des territoires entiers devenir inhabitables et interdits à l'agriculture, l'armée en prendre le contrôle, des centaines de milliers d'habitants se transformer en réfugiés et, à terme, les cancers et les malformations congénitales exploser ?
Les dégâts de la pandémie vous effraient ? Soyez sûrs qu'ils feront pâle figure à côté de ceux que nous promet une catastrophe nucléaire sur le territoire français. Contrairement à la gestion improvisée et autoritaire mais plus ou moins consensuelle de la crise sanitaire, l’État français a prévu d'en passer alors par une gestion militaire. Dans les zones les plus touchées, le confinement des populations dans des gymnases sera massif, suivi d'un exil définitif ; dans celles qui le seront moins, le confinement sera permanent, sans dérogation, avec du scotch aux fenêtres, car la menace sera partout. Jusqu'à ce que, comme à Fukushima, le dosimètre devienne notre compagnon de survie, tels le masque et le gel hydro-alcoolique aujourd’hui.
Certains pourtant défendent encore cette industrie prétendument « décarbonée » au nom de la lutte contre le dérèglement climatique. C’est faire peu de cas de tout le carbone produit par l’ensemble de la filière (extraction puis transport du minerai, construction des réacteurs, transport et gestion des déchets...). Peu de cas aussi du réchauffement des cours d'eau produit par les masses d'eau pompées pour refroidir les réacteurs, une eau qui se fait et se fera en outre de plus en plus rare... Et c'est oublier que cette industrie qui ne fournit que 2 % de l'énergie mondiale, produit et dissémine au quotidien dans l’environnement de la radioactivité destructrice des organismes vivants, tout en permettant la prolifération des armes nucléaires.
Il faut cesser de tergiverser : arrêtons de contaminer la terre et les êtres vivants, arrêtons de produire des déchets radioactifs qu’il va falloir surveiller pendant des milliers d’années, arrêtons de grever l’économie du pays par des subventions massives à une industrie de guerre, arrêtons de faire peser sur l'humanité la menace de sa destruction.
Macron l'a dit : « Sans nucléaire civil pas de nucléaire militaire,
sans nucléaire militaire pas de nucléaire civil. »
Puisque l'un ne va pas sans l'autre, Il faut se débarrasser des deux !
... et même des trois.
ARRÊT DU NUCLÉAIRE CIVIL ET MILITAIRE MAINTENANT !
SOLIDARITÉ AVEC TOUTES LES VICTIMES DU NUCLÉAIRE !