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Seule la version originale en français
fait foi.
« Quand
l'électricité devient la fille du
nucléaire, c'est-à-dire la sœur des
déchets mortels qui dureront des
milliers d'années, l'intellectuel,
héritier des Lumières, peut-il encore se
protéger des accusations délétères
d'obscurantisme en fuyant l'arène ?
Peut-il, sans perdre son statut, se
consacrer essentiellement à des
futilités à la mode, à des débats "très
tendance" ? En classant l'objet
"nucléaire" au rang des choses
étrangères à son cerveau, l'intellectuel
abandonne lâchement le terrain de
l'intelligence et de la survie à de
misérables militants qui se castagnent
avec les miliciens de l'appareil
économique. »
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mais ça marche (faute de mieux)...
« En face du péril atomique qui ne ressemble à aucun autre, qui est incommensurable à tout autre, de ce péril qui, par son amplitude, impose à l’espèce tout entière de nouvelles façons de penser et d’agir, en face de ce péril dont il est honorable autant que raisonnable d’avoir peur, il ne devrait plus y avoir ni pays, ni continent, ni monde libre ou pas libre, mais rien que des hommes, citoyens de la planète, tous mêlés, confondus, fraternisés par une égale menace. »
Les problèmes sur l'EPR
TAISHAN 1 pourraient
avoir de lourdes conséquences sur la filière
EPR
La CRIIRAD interpelle
l'ASN et demande la plus grande transparence
(27 nov. 2021)
La CRIIRAD a saisi
l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) au sujet
des graves dysfonctionnements qui affectent
l’EPR de TAISHAN 1 révélés en juin 2021, et de
leurs éventuelles implications pour la sûreté de
l’EPR de Flamanville.
Les éléments recueillis
suggèrent en effet que les ruptures des
gaines de combustible radioactif
proviendraient en particulier d’un défaut
de conception de la cuve de l’EPR
: il entrainerait une mauvaise
répartition du flux hydraulique et par
voie de conséquence des vibrations très
importantes sur les assemblages,
conduisant à des ruptures de gaines, une
usure anormale des grilles de maintien
des crayons, la dispersion de débris
radioactifs dans le cœur du réacteur,
avec de lourdes conséquences en terme de
sûreté et de radioprotection pour les
travailleurs et les riverains.
Si ces éléments sont avérés,
ils pourraient concerner toute
la filière des EPR (Taishan
2, Flamanville 3, Olkiluoto, Hinkley
Point). Il convient de vérifier
également si le design des EPR2 tient
compte de ce retour d’expérience...
Le coup
fatal pour le réacteur nucléaire
français EPR
L'opacité
entretenue par le régime
chinois empêche de connaître
les conséquences précises de
la fuite radioactive
impliquant l'EPR n°1 de
Taishan, dont la chaîne
américaine CNN a
révélé le 14 juin
l'existence. En
revanche il est d'ores et
déjà possible d'analyser le
déroulement de cette affaire
et d'en prévoir certaines
suites.
La
défectuosité de
l'étanchéité de
gaines de
combustibles de
l'EPR de Taishan
remonte à octobre
2020, c'est-à-dire
qu'elle dure
depuis plus de 8
mois : les
co-exploitants du
réacteur, les
Chinois et les
Français de
Framatome, étaient
de toute évidence
parfaitement
conscients de la
gravité du
problème et
avaient
conjointement
décidé d'en cacher
l'existence à la
population mais
aussi à l'AIEA.
S’ils voient
le jour, les petits réacteurs nucléaires
modulaires SMR produiront une électricité
ruineuse Tribune
de Stéphane LHOMME, Le Monde (14 oct.
2021)
Vous avez probablement vu les
images saisissantes de poulets dont la
tête a été coupée et qui continuent à
courir pendant quelques instants de façon
erratique. Eh bien cette image est une
assez bonne illustration de l’état de
l’industrie nucléaire et de ses plus
fervents partisans comme Emmanuel Macron.
Un jour, ils assurent que l’avenir est
aux « mastodontes » comme
le fameux EPR, et ce malgré les
incroyables déconvenues des chantiers de
Finlande et de Flamanville. Le lendemain,
voilà subitement que la solution passerait
par les SMR. La panique qui s’empare ainsi
des tenants de l’atome s’explique par une
donnée incontournable : les réacteurs
actuels sont en fin de vie et la plupart
vont être définitivement arrêtés dans les
dix à vingt ans, c’est-à-dire,
lorsque l’on parle d’énergie, demain
matin.
NON à la
construction de nouveaux
réacteurs nucléaires en France
(nov. 2021)
Le lancement de nouveaux
chantiers de réacteurs EPR annoncé
par Macron le 9 novembre, ne
pourrait que se solder par un désastre
industriel et financier, achevant de
ruiner EDF… et la France.
Le nucléaire pour
sauver le climat ?Le
croire est au mieux
une illusion techniciste, au pire une
terrible hypocrisie.
Si la
filière nucléaire tente plus que jamais de
se repeindre en vert, cela n’a rien d’un
souci sincère ou vertueux. C’est le fruit
d’un choix stratégique et foncièrement
politique. (...)
Face à l’incendie climatique,
Emmanuel Macron préfère allumer des
contre-feux et fait comprendre depuis des
mois son intention de relancer l’industrie
nucléaire. En faisant diversion avec le
nucléaire, le gouvernement cherche à
diviser les forces au sein même du
mouvement social et du mouvement
écologiste. Mais nous, associations,
organisations, collectifs ne sommes pas
dupes. Nous luttons pour le climat et
contre le nucléaire parce que nous savons
que cette technologie et le modèle qui
l'accompagne n'est pas une solution
valable pour faire face aux urgences
climatiques, sociales et démocratiques.
(...)
L'énergie
nucléaire
réchauffe la planète et le climat par François
VALLET (novembre 2021)
Toute consommation
d’énergie non renouvelable, ou
combustion de biomasse, se transforme en
chaleur qui s’accumule dans l’air, dans
les sols et dans l’eau. Les centrales
nucléaires, qui émettent beaucoup de
chaleur par kWh produit, réchauffent le
climat. Les faibles émissions
de CO2 de l’énergie nucléaire sont
systématiquement mises en avant. Manque de
chance pour les dirigeants français,
l’énergie nucléaire réchauffe la planète
et le climat lorsqu’elle est utilisée à
grande échelle pour la production
d’électricité. Car les réacteurs
nucléaires sont l’une des technologies les
moins efficaces de transformation de
l’énergie primaire en électricité,
c’est-à-dire l’une des technologies qui
réchauffe le plus l’environnement par
unité d’électricité produite. (...)
Incendies, sécheresses,
inondations : autant de phénomènes
récurrents qui menacent de plus en plus
l'intégrité des centrales nucléaires,
situées en bord de mer ou le long de
rivières pour permettre leur
refroidissement.
François Gemenne fait partie
du GIEC, spécialiste des migrations, et il
a co-réalisé un magnifique Atlas de l'anthropocène,
nouvellement réédité (avec un travail
époustouflant sur la cartographie)...
Extraits :
« [Avec l'Anthropocène] nous
humains sommes devenus les premiers facteurs
de transformation de la planète devant les
forces sismiques et telluriques. (...) C'est
une question qui soulève des débats politiques
et sociologiques, certains il s'agit plutôt de
Capitalocène ou d'Oliganthropocène, façon de
souligner que les transformations que nous
infligeons à la terre ne sont pas le fait de
l'ensemble de l'humanité, mais bien d'une
minorité. Et que la majorité des habitants de
cette planète subit ces transformations bien
plus qu'elle ne les actionne. »
Et de rappeler à la question de «
Qui est responsable ? » :
- par pays : la
Chine, puis les États-Unis, l'Inde, la Russie
etc...
Mais certains disent que ce qu'il
faut mettre en cause avant les pays, c'est le
style de vie adopté par chacun de nous :
- par habitants :
les habitants qui les plus responsables sont les
Quataris, les Koweitiens, les Émiratis, les
Sahoudiens, suivis des résidents des paradis
fiscaux, ensuite bien après et à peu près à
égalité, les Américains, les Canadiens et les
Australiens, et ensuite beaucoup plus loin et
aussi à égalité, les Chinois et les Européens...
Est-ce plus juste de faire peser
la responsabilité sur les individus plutôt que
sur les États ? Un clochard de New-York serait
considéré plus responsable qu'un milliardaire
de New-Delhi. D'autres disent que ce sont les
entreprises privées et les grandes
multinationales qui sont responsables. Cette
année, la moitié des émissions mondiales à
effet de serre a été produite par à peine 25
compagnies :
- par sociétés : les
entreprises charbonnières chinoises (14,3%),
Aramco, la compagnie pétrolière saoudienne
(4,5%), Gasprom, gaz russe, etc.,
Il est frappant de voir combien
les entreprises d'énergies fossiles
concentrent à elles-seules une énorme
responsabilité. Mais certains diront
attention, ces entreprises ont aussi des
consommateurs, des clients. D'autres diront
que certaines de ces entreprises sont
possédées directement par les États (les 3
premières), et blâmer les multinationales
revient aussi à blâmer les gouvernements...
[... Là c'est moi qui rajoute et
précise : Il manquerait un classement par
classes sociales, où dans un même
panel se retrouveraient sans doute les plus grandes fortunes du
monde, protégées dans leurs paradis
fiscaux, consommant de manière inversement
proportionnelle au 0,1% ou 1% qu'ils sont.
L’empreinte climatique
de la Suisse découle à 80 % des importations
La
Suisse est le pays où la part des
émissions importées dans l’empreinte
carbone est la plus élevée (près de 80%).
C’est un pays à revenu élevé qui en
conséquence consomme beaucoup. Il faut
émettre beaucoup de CO2 à l’étranger pour
fabriquer les produits que nous importons
et consommons en Suisse.
Ce sont principalement les
produits alimentaires, les articles
ménagers et les vêtements importés qui
influent sur l’empreinte carbone des
ménages suisses. (...)
L’Allemagne et
son charbon : mythes et réalités
(déc. 2020)
Après la catastrophe de
Fukushima en 2011, l’Allemagne a décrété
la sortie du nucléaire et décidé de
développer fortement les énergies
renouvelables. Une décision fort
critiquée, principalement en France,
championne du monde du nucléaire. Nos
voisins germains sont accusés d’accroître
leur consommation de charbon, ce qui
entraînerait une augmentation de leurs
émissions de CO2. Un mythe qui a toujours
la vie dure…
Certains militants
antinucléaires considèrent que le scénario
Négawatt ouvre des perspectives en
montrant qu'il est possible de se passer
du nucléaire à horizon d'une vingtaine
d'années. Cette vision d'un scénario
énergétique qui, s'il était appliqué,
conduirait progressivement à l'arrêt du
nucléaire nous entraîne sur une fausse
piste. Il avalise en effet la propagande
nucléaire en laissant croire, primo, que
le nucléaire civil est nécessaire pour
satisfaire nos besoins énergétiques et,
secundo, qu'il est indispensable à la
lutte contre le réchauffement climatique.
Appel à agir contre la
réintoxication du monde (acte IV)
Appel
collectif signé par une centaine
d'organisations, dont le Collectif
ADN (9 juil. 2021)
Vl'a
le bon Vent une
chanson d'Anne MEYSSIGNAC
(...) Nous
appelons une nouvelle fois à agir, le
17 septembre, partout sur le
territoire contre les sites et projets
destructeurs du vivant et des
solidarités sociales. Car
tandis que la crise du sanitaire
s’atténue, avec elle disparaissent aussi
les promesses d’un « Monde d’Après
», s’extirpant de l’impasse de celui
d’avant. Que ce soit par des plans de
relance industrielle sans aucune remise en
question, ou la nécessité fumeuse de
rembourser une dette fictive, la classe
dirigeante mondiale est unanime : il
faut que la sacro-sainte économie reparte,
vite et fort. (…)
Le message est
limpide : il y aura toujours
de l’énergie du côté des gouvernant.e.s
pour nier l’urgence à agir, jamais pour
s’attaquer aux industriels et aux
financiers et à leur
responsabilité — pourtant abyssale — dans
la catastrophe écologique.
Le combat contre la politique
nucléaire-atomique est une action de
légitime défense.
L'impératif de protection de la
société n'est ni de droite, ni de
gauche,
ni technophobe, ni rétrograde, ni
libéral, ni socialiste : il est
vital et universel.
Il faut détruire les machines
nucléaires qui nous tuent et
congédier les chefs d'État qui nous
trahissent.